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à propos de "Passage à gué"
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Merci à Notrac, Nico84, Pissavy et Mimich pour vos commentaires, je voulais developper un peu quelques points…


Passage à gué

Peu à peu les demains ne sont plus d'un enfant
La retenue soudain s'est jetée comme un gant
Elle colle à ma semelle à son vent sémaphore
Repère habituel le monde à mes pieds dort

Pas de regain en somme ou bien de sieste franche
Et la nuit métronome attend, l'orchestre tranche
Dans le gras du chagrin des rêves en enclos
Où se ronge le frein tout le long d'un mégot

Mais les vis sans fin de l'éveil ont raison
Des ingénus larcins dont mielle la saison
Du matin qui me tombe à genoux et je mords
Le traversin de combe amputé de mon corps

Les clopes se rallument en éteignant les heures
Prières qui se fument où je vis quand tu meurs
Peu à peu les demains se jettent comme un gant
J'aime le jour prochain dans la nuit et son blanc


C’est l’expression « jeter comme un gant » qui m’intriguait, elle signifie « jeter un défi » et il paraît qu‘elle date du moyen âge, mais il me semblait qu’elle était employée dans le sens contraire, celui d’abandonner, que le geste aujourd’hui, pour ceux qui utilisent des gants,( c’est souvent pas la même racaille qu’aux temps des chevaliers) signifie clairement le rejet –je me casse- ou –fait le toi-même-

Donc

« Peu à peu les demains se jettent comme un gant »

Là les lendemains abandonnent de me casser mes nuits, ils jettent le gant par abandon

Et ici

« Peu à peu les demains ne sont plus d'un enfant
La retenue soudain s'est jetée comme un gant
Elle colle à ma semelle à son vent sémaphore
Repère habituel le monde à mes pieds dort »

C’est le contraire, mes pieds dort –ch’uis timide- mes pieds d’or donc realisent que le monde est exactement là, que pour relever le défi du lendemain, il suffit de les relever pour que la semelle libère le vent sémaphore (c’est un genre de phare) les guident vers demain, enfin tout à l’heure à ce moment là.

« coller à la semelle » à le sens de prisonnier et d’intimement lié

Pour le début de la seconde strophe, « pas de regain » est une fausse négation, c’est un pas, l’acte de marcher

C’est un poême somnifère à base de contradictions retournées, de jeux de mots, il aurait pu s’appeler »où j’ai mis mon goût d’la vie »


Contribution du : 08/05/2008 03:19
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