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Entre mes points de suspension...
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Je remercie tous ceux qui se sont penchés sur ce poème, comité éditorial et commentateurs, nécessaires intervenants pour lui permettre de paraître pour les premiers, et d'apparaître pour les seconds.

Après un poème précédent refusé, sûrement plus particulier d'accès, j'ai choisi de proposer celui-ci qui me semblait plus "modeste", disons lisible sans circonvolution, et appréciable plus simplement. J'ai été assez dérouté de constater qu'il n'était pas "évident" pour tout le monde, puisqu'il a réussi "l'exploit" d'obtenir des appréciations couvrant l'ensemble très vaste des gradations disponibles sur le site (en effet, qu'imaginer de plus bas qu'un "vraiment pas", ah si, il y a celui avec la flèche vers le bas… et de plus haut qu'un "passionnément flèche vers le haut") – je précise que je ne remets nullement en cause les raisons de ces estimations –, alors qu'il n'était pas dans un registre sujet à polémiques passionnelles. D'ailleurs c'est la deuxième fois que ça m'arrive cette "ampleur" appréciative maximale ; la précédente était sur La poussée, cependant le propos abordait une problématique bien plus ambitieuse et complexe.

En fait, grâce à ces commentaires-ci, et plus particulièrement par leurs ressentis, fruit de leur compréhension, j'ai pris conscience, et je m'en réjouis, que dans le processus créatif évoquant un vécu (l'autre champ allant du purement imaginaire au fictif réaliste), il y avait essentiellement deux cas de figures.

Celui où le poème retranscrit l'événement d'une poésie de l'instant, évidente, intrinsèque, et celui où l'écriture va permettre non pas de retranscrire l'événement en lui-même, mais ce que l'auteur, par une concentration ou une explosion de son regard, va tenter de mettre en mots afin de faire saillir la poésie de l'advenue singulière, en lui recréant une poétique.
Dans le premier cas, la gageure de l'écriture va être de ne pas "gâcher" la "magie" de l'occurrence, la poésie de l'instant, implicite et indicible, et de faire perdurer son caractère éminemment poétique.
Dans le deuxième cas, la difficulté va être de "transcender" la modestie de l'advenue, en faire saillir des "étonnances", la faire belle, lui instiller de la profondeur.

Ce que je constate, c'est que mon poème est originaire du premier registre. Ainsi, j'ai tenté de minimiser mon apport créatif à cet événement, tout y était déjà émouvant, harmonieux et profond ; si bien que certains de mes lecteurs ont cherché plus que la simple réalité. Décrite à mots pleins mais retenus - ne pas en dire trop - elle a tenté de laisser la place à l'indicibilité de l'instant (je dois être un peu responsable d'avoir pu créer des doutes). Car l'évocation est celle où un simple grand-père (je ne me cacherais pas derrière un narrateur, c'est "du vécu" en direct), un peu en retrait de l'activité vibrionnante de sa petite-fille regarde et savoure son appétence à la curiosité, à l'expression, à la vie simplement. Quand l'enfant (huit ans, au cœur de "l'âge de raison", fine et sensible à l'altérité), sentant presque télépathiquement le regard de son Papou, relève la tête, elle découvre qu'il affiche un petit sourire. Sous le charme de cette jeunesse passionnée, il ne sentait qu'à peine cette expression naissante sur son visage, piégé par le regard enfantin le débusquant dans sa rêverie, il dut faire face à la question pertinente. Que dire sinon une pirouette ? D'ailleurs, dans la réalité c'était une sorte de pirouette, mais dans le poème, c'était la vérité vraie ; le "De rien ma chérie / et du tout qui te rend si jolie…". Car là est toute la réponse aux questions, y compris celle installée dans la petite intrigue du poème, qui venait dire qu'il y a des instants de temps suspendus (entre les points de suspensions) : ce croisement délicieux de regards où la complicité des deux acteurs se retrouve dans le moment de grâce.

L'instant évoqué est d'une force émotionnelle puissante, la connivence y est une poétique en soi, nourrie de tant de chargé partagé, elle explose dans la félicité d'une proximité sentimentale. L'indicible y est roi, la tendresse la loi, l'attention la foi. Je me demande encore si l'on peut transmettre l'inouï de cette sensation à un lecteur qui ne l'aurait pas vécue. L'écriture est limitante intrinsèquement, la modestie du talent également, mais la prédisposition du lecteur me semble aussi essentielle pour "apprécier" ce genre d'écrit.

Une autre problématique a été relevée par certains concernant la clarté de l'évocation. Le dosage entre le trop décrit et le pas assez dit est une difficulté particulière, récurrente surtout en poésie, mais il est sous-tendu par une réalité qui échappe à l'écriture, je veux parler de la subjectivité du lecteur. Entre celui qui a besoin pour comprendre et adhérer "d'informations" tangibles et celui qui préfère le non-dit ou l'allégorie pour se charger lui-même de trouver des signifiances, il y a un fossé que l'auteur peut plus ou moins aider à enjamber, mais de façon bien limitée. Pour ce poème, j'en arrive à croire que j'aurais pu orienter un peu mieux dans l'exergue mon lecteur. Car dans la narration, je me devais de conserver l'effet de surprise qui s'était imposé dans la réalité.

***

@Natile – (Vraiment pas)
Je suis vraiment navré que mes mots aient pu instiller un quelconque sous-entendu incestueux, je vous dirai même que j'en suis effaré. Ceci dit je peux comprendre que selon les passés particuliers de certains, des mots, des situations puissent provoquer des résonances délétères et "spoiler" une lecture. Je vous remercie d'avoir malgré tout tenu, surtout en EL, à déposer votre ressenti, d'autant que dans ce registre, cela demande un certain courage.
Ceci dit, pour répondre à votre questionnement, si la réponse à l'enfant vous est apparue échappatoire ("De quoi ne peut-on pas parler ouvertement ?), c'est tout simplement parce qu'elle exprimait une sensation indicible, une advenue qui vous laisse sous le charme du "charmant", bouche bée devant la grâce du moment.
Merci de votre sincérité Natile.

@Pouet – (Bien+)
Tu as ressenti le message du beau croisement des regards, " les non-dits si parlant… Le partage du silence. ". Et oui, la "complicité savoureuse" !
Et voilà, tu as bien découvert en final, la toute belle tendresse de l'instant. Merci beaucoup Pouet pour ce regard attendri.

@ANIMAL – (Bien)
Bien vu pour la question dérangeante, mais la réponse que je dévoile dans la chute, est cependant "innocente", et voilà une pirouette certes, mais à la vérité "véridique".
Vous avez fait partie de ceux ayant vu une écriture "un peu hermétique" et pourtant vous avez senti une part de l'essentiel de la situation avec ce " quoi de plus mignon qu'un enfant qui attend fébrilement une réponse à ses questions. ", elle sous-tend le croisement sympathique et ravissant des regards.
Merci beaucoup ANIMAL.

@Grandin – (Bien)
Ces "cils soupçonneux" qui vous ont paru tendancieux faisaient suite aux "pétillances" des "demi-lunes" et à ces "pupilles qui grésillent". Des pétillances faisaient plutôt penser à une réjouissance (positive donc), et les pupilles s'en électrisaient. Si bien que le "soupçon" ne devait qu'invoquait une interrogation, sans notion de crainte. Désolé donc si vous avez dû en faire abstraction pour profiter de "la douceur du texte" et y dessiner votre interprétation ; que mon texte fasse preuve d'indépendance pour s'offrir au lecteur ne me dérange pas, pour peu qu'il n'en soit pas sali, je me félicite que vous l'ayez ainsi apprécié.
Merci beaucoup Grandin.

@Troupi – (Bien+)
…"Un instant suspendu"…
" Il ne se passe rien d'autre qu'un regard entre la petite fille et son grand-père. "
" Elle, surprise, veut savoir la raison de ce sourire.
Lui presque absent savoure la chance de l'instant offert.
C'est si simple que le texte est rédigé d'une manière un peu trop complexe pour raconter la scène ce qui peut perdre un peu le lecteur qui cherche au-delà de ce qui est dit.
".

Tu as vu, j'ai repris presque tout ton commentaire, tant il est un résumé "fidèle" à ma démarche.
C'est simplement dit comme ça a été simplement vécu et que je croyais simplement écrit ; mais la coloration que j'ai donnée avec une mini intrigue et quelques "mots tapis comme mots-valises" a donné une certaine complexité qui serait dans ma logique plutôt une richesse…
Merci beaucoup Troupi.

@Papipoete – (Bien)
" quand les yeux parlent, il faut savoir décoder le message qu'ils envoient...
NB par moments, on comprend bien que ces " deux-là " sont comme pouce et index, et papi avec petite-fille se parlent même sans un mot échangé !
" ; c'est tellement ça.
Par contre, je m'étonne de votre remarque concernant des mots "trop "adultes"", puisqu'ici ce n'est ni l'enfant qui parle, ni même le grand père qui s'adresserait à l'enfant en mots simples, ce qui se décrit est une situation où justement les mots n'ont pas de place, il n'y a pour moi que deux sensations qui se regardent et se parlent dans l'indicible.
Merci beaucoup Papipoete.

@Lulu – (Beaucoup)
C'est un poème dont le cœur déclare la vertu de la suspension entre l'indicible et le temps arrêté, ces quelques secondes où rien ne se prononce mais tout se dit. Ce pan essentiel de son évocation, vous le relevez avec délicatesse ainsi : " C'est en effet au-delà de la joie. Le bonheur d'être juste là, ensemble, est d'autant plus beau qu'il se dit. Le dialogue a cette vertu de faire naître un temps arrêté et suspendu à la fois. Une question, une réponse. Et autant d'évocations poétiques qui ne sont pas sans rappeler cette si belle notion d'amour pur. ".
Et vous soulignez que les trois derniers vers l'appuient dans "une tonalité joyeuse, voire heureuse" (heureuse je vous l'assure !). C'est par un paradoxe que le poème se termine, en effet, les mots qui répondent à l'indicibilité de l'instant évoqué sont antinomiques, "de rien" et "de tout", l'ampleur entre ces deux extrémités est si vaste... Les points de suspension sont aussi encadrants, portants, importants, de cet espace émotionnellement très chargé.

Vous avez saisi tout, en exprimant ceci : le " zoom de ce regard porté. " où " La fillette est curieuse et le grand-père devine cette curiosité", malgré la "formulation d'ensemble… peut-être un peu complexe " nécessitant une deuxième lecture. Il est vrai qu'un choix narratif sous forme d'intrigue (légère mais présente) impacte l'adhésion première au récit, pour ménager les interrogations, il y a lieu de placer quelques ombres, ombrages ombrageux pour certains, clairs-obscurs délectables pour d'autres. L'advenue appartenant au champ de "l'universel", j'ai choisi de ne pas lui donner les traits de l'anodin.
Merci beaucoup Lulu.

@Hersen – (Beaucoup-)
Ah oui, un caillou de Poucet en exergue, oui sûrement en toute discrétion alors, car il y avait tout de même cette intention de surprise/suspense qui devait coller dans sa retranscription à celle de l'événement. La "surprenance" conjuguée sous les mots était le vecteur de l'évocation.

Et puis tu me ravis ensuite par ceci : " D'autant plus que le poème est excellent, tout en subtilité et en non-dits. ".
Par contre je ne comprends pas que tu relèves presque à regret de n'avoir "imaginé" qu'à la fin "la connivence entre les deux" personnages.
Merci beaucoup Hersen.

@PIZZICATO – (Beaucoup)
" Ce "papou " n'a pas besoin de mots pour dire ce qu'il ressent. Tout cela reste " entre les points de suspension ".
C'est ma façon d'appréhender ce texte.
". C'est une belle et bonne manière, nous sommes sur les mêmes longueurs d'onde.
Merci beaucoup PIZZICATO (j'aime beaucoup votre pseudo chantant !)

@Leni – (Beaucoup)
Tu as bien vu ces regards où " Entre les points de suspension grand père et sa petite fille se parlent du regard Que se disent ils? ". Quant à la clé, elle est plus aimable qu'une "bisbrouille", puisqu'il y a eu surtout une connivence qui se déclare dans leurs non-mots.
Alors peut-être as-tu été bien raisonnable en gardant ta langue pour toi, d'autant que ça ne t'as pas empêché de profiter aussi du "joli montage" du poème.
Merci beaucoup Leni.

@Dom1 – (Passionnément+)
Le "bravo" je le prends avec plaisir.
Le "passionnément↑", je le reçois avec réjouissance.
Vous êtes "addict aux pointillés…", moi aussi ! Ils me font aussi penser à ce "quoique" qui a été mis en scène il y a quelque temps sur Oniris, ou ces "entre-lignes" qu'évoquent Lulu , en fait ces espaces avec plein de place pour y inviter ce sur quoi les mots sont impuissants.
Merci pour cette formulation : " Ici, vous traduisez à merveille l'insolence des rapports humains qui modèlent une vie... ". Le champ d'expression est vaste, entre les convenances et la toute modestie de bien des réalités, des moments naissent comme ça dans l'improbable, presqu'en contretemps, et produisent dans une relative "insolence" de très beaux instants.
Merci beaucoup Dom1.

@Cristale – (Beaucoup+)
" Très joli et délicat poème sur la complicité d'un grand-père avec sa petite fille où, en un regard qui croise un sourire, tout est dit. ". Que dire d'autre… ? Oui que votre imagination m'a suivie et pourtant devancée quand elle vous propose " Dis Papou ? Elle est toujours dans le ciel avec les anges ma Mamy ? ", c'est très touchant en effet et j'aperçois avec émotion ces mots pouvant sourdre du non-dit de mon poème. Mais vous aurez vu plus haut que le vécu est à la fois plus simple et plus ambivalent.
Merci beaucoup de votre passage Cristale.

@Davide – (Passionnément-)
Deux lectures sont nécessaires, je le conçois, je l'ai voulu, je veux fourbir mes poèmes, même les plus candides, d'une profondeur enrichie. Certains s'en trouvent alourdis d'une pesanteur insupportable pour leur légèreté. Je me réjouis de constater que tu as ressenti celui-ci d'abord " frais, ouvert, brillant, de cette brillance enfantine qu'ont les petites pièces pour piano des romantiques ". Oh cette cerise sur le gâteau de ton très appréciable commentaire : une correspondance musicale bien plaisante et accordée, merci.

Entre autres, je relèverais :
" J'ai beaucoup aimé ces deux vers, qui encoconnent la simplicité de l'instant dans une candeur émouvante, la rendant unique, voire extraordinaire :
"Gracile médiation
expectative circonscription"
Comme dans un film, les contours se floutent, seuls "les deux complices" apparaissent au premier plan dans toute leur brillance
".
Ce moment de l'évocation est fondamental, puisqu'il y a une contraction de l'événement, une tension qui va devoir s'avouer, tu l'as bien vue.

" « De rien ma chérie
et du tout qui te rend si jolie... »
Aurait-on pu trouver plus beau dénouement à cet entrelacs de regards et de pensées ? Je ne crois pas.
".
Pour un auteur, il y a comme un sentiment de "réussite" littéraire très fort dans une telle révélation (au sens modeste du terme), la sensation que la chute dans texte-là, pour ce lecteur-là, a élevé son récit. Merci beaucoup pour cela Davide.

Tu penses que le titre aurait pu pressentir une once du lien filial, je n'y avais pas pensé, mais je trouve cette remarque très pertinente, je vais m'y pencher.

Et puis, oui bien sûr pour finir et conclure : " mais le plus beau, peut-être, est ce qui n'a pas été dit ! ". Un ressenti au-delà des mots !

Contribution du : 24/11/2019 17:30
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Re : Entre mes points de suspension...
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Bonjour Vincente,

Un grand merci pour ce retour détaillé sur ce poème qui, comme je l'avais précisé dans mon commentaire, ne m'avait pas autant parlé à la première lecture qu'à la seconde, mais qui a finalement su révéler ses secrets et sa beauté. Je crois que certains textes sont ainsi. Ils supposent qu'on prenne le temps d'en voir les contours et les reflets pour en saisir aussi la profondeur. Et inversement, parfois, certains échos d'une certaine profondeur nous parviennent avant qu'on en perçoive tous les reflets.

Dans votre réflexion sur l'écriture, vous avez écrit ceci. Je vous cite :
Citation :
"Je me demande encore si l'on peut transmettre l'inouï de cette sensation à un lecteur qui ne l'aurait pas vécue. L'écriture est limitante intrinsèquement, la modestie du talent également, mais la prédisposition du lecteur me semble aussi essentielle pour "apprécier" ce genre d'écrit."


Je trouve ces mots très pertinents face à l'écriture de ce genre d'écrit. Il me semble aussi qu'il est peu évident de partager des instants tels qu'on les a vécus, pour peu qu'on veuille les exprimer au plus près de nos ressentis. Raconter une scène, en dire l'intensité, et la mettre en relief en peu de mots ne suppose en effet peut-être pas que du talent. Enfin, je ne sais. Parfois, dans ce genre de tentative, je me rends compte que ce qui sauve l'essentiel de ce que l'on voudrait dire passe nécessairement par le prisme d'une acceptation : l'épure. C'est sans doute ce que vous dites, au moins pour partie, lorsque vous précisez que "l'écriture est limitante intrinsèquement". Mais n'est-ce pas là l'enjeu de l'écriture pour ce genre d'écrit ? Juste faire en sorte que puisse affleurer un essentiel via les mots, ceux qu'on choisit et apprécie. Sinon, on choisirait une autre forme d'expression artistique. La peinture, le dessin, le cinéma ou le récit autobiographique…

Ensuite, ce que vous dites du lecteur me semble aussi très juste, même si l'analyse n'est pas toujours facile pour certains textes très hermétiques. Je dois avouer que j'abandonne la lecture d'un poème lorsque je n'en perçois rien ou presque rien après plusieurs lectures. Et dans ce cas, je ne sais si cela vient de l'auteur ou du lecteur, ou simplement d'une rencontre qui n'a pu se faire à un moment donné. Je crois que nous évoluons tous dans notre façon d'écrire, tout comme dans notre façon à appréhender certains types de textes. Ainsi, j'aime l'idée d'un regard optimiste. Rien n'est figé dans notre rapport aux mots.

Merci encore pour ce retour et votre esprit si cordial.


Contribution du : 24/11/2019 19:17
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Re : Entre mes points de suspension...
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Non, rien de rien, non je ne regrette rien...
la la la

pourquoi tu dis que je regrette de ne percevoir la connivence entre les deux à la fin ? au contraire, quand je la découvre, je repars pour une lecture, qui du coup me semble plus dense.
J'aime bien quand le sens ne vient pas tout de suite et qu'on découvre plus sous une autre lecture.

merci de ton retour très riche.

Contribution du : 24/11/2019 19:27
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Re : Entre mes points de suspension...
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bonjour " papou "
Bien sûr que ma critique de " langage adulte ", vient du fait que moi, je parle de façon fort prosaïque dans chacun de mes poèmes ! ( quand mes proches me lisent, et me disent " j'comprends rien de c'que t'écris... ) j'en reste baba !
" ce qui parle et perle depuis le non-dit/n'élucide l'occurrence "... je n'aurais pas su écrire cela, évoquant un moment tourné vers ces " demi-lunes "...pétillances
Mais le sens de vos échanges papi/chéri , ne m'a nullement échappé.
à vous lire

Contribution du : 25/11/2019 09:32
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Re : Entre mes points de suspension...
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Bonjour à tous,

"@Lulu" –
Oui, je crois que l'on peut affirmer la nécessité minimale de deux lectures pour un poème. La première "attrape" de façon intuitive l'émotion, ce que vous appelez "l'épure", le propos dans sa "crue" expressivité, presque une notion qui échapperait à l'analyse, la seconde, voire les suivantes, est plus introspective et "extraspective", au regard surplombant.
Alors je suis bien en phase avec vous quand vous dites au sujet des textes traitant d'un vécu : " Mais n'est-ce pas là l'enjeu de l'écriture pour ce genre d'écrit ? Juste faire en sorte que puisse affleurer un essentiel via les mots, ceux qu'on choisit et apprécie."

Le "[i]regard optimiste
", c'est joliment dit, j'étais tenté de dire "positif", mais oui, "optimiste" c'est plus large et moins prosaïque, cette formulation signale plus qu'une attitude, un positionnement, il s'agit en effet de la "vertu" d'un trait de caractère ayant de l'allant, de l'envie. Rapporté à la lecture d'une poésie, elle doit permettre une plongée plus entière dans l'intention poétique.
Merci "Lulu" de votre rebond positivement optimiste…

"@Hersen" –
Tant mieux, si j'ai déduit à tort un regret depuis ta phrase signalant que tu n'as découvert qu'à la fin "la connivence entre les deux" personnage. On est alors bien d'accord, une deuxième lecture avec cet apport et un plus à considérer ; cela rejoint ce sur quoi nous échangions avec "Lulu" ci-dessus.
Merci "Hersen" de cette précision qui remet les choses en bonne place.

"@Papipoete" –
Entre grands-pères, nous sommes "au-delà" pseudo, n'est-ce pas ?
Je comprends ce que vous voulez signifiez au sujet du "langage adulte", j'ai pris volontairement le parti de m'en dissocier car cette formulation émane de mes pensées d'adulte, à peine remaniées pour trouver une place expressive dans mon texte. C'est presque une réflexion de moi à moi-même, le fait que je le partage avec des lecteurs est une phase finale, pratiquement indépendante de la première.
Merci "Papipoete" de cet éclaircissement.


Contribution du : 25/11/2019 10:31
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Re : Entre mes points de suspension...
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Citation :

Vincente a écrit :
Tu penses que le titre aurait pu pressentir une once du lien filial, je n'y avais pas pensé, mais je trouve cette remarque très pertinente, je vais m'y pencher.


Salut, je viens rebondir sur ce point.

Pourquoi pas justement: ...Entre mes liens en suspension...

Le lien en tant que lien familial bien sûr, mais aussi comme un métaphorique enchaînement à la liberté d'aimer.
L'attachement dans son envol.

Après, suis pas sûr de moi non plus hein, juste une idée comme ça, un rebond.

Au plaisir.

Contribution du : 25/11/2019 12:21
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Re : Entre mes points de suspension...
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Bonjour @Cat et Castelmore,
Merci de tout cœur pour vos commentaires attentionnés et très en phase avec mon écriture.

@Cat – (Beaucoup+)
Tu as pris part à "l'instant de tendresse" dans tout sa "pureté", celle ici qui a eu la fugacité d'une "respiration", "magie" de l'instant…

C'est un vrai plaisir pour un auteur d'avoir pu "emmener" son lecteur comme ce que tu me dis me l'assure ; et puis tu aimes aussi les points de suspension, et leur invitation à colorer leurs espacements…

Ta cerise sur le gâteau, qui dénoue le gentils "suspens" qui t'a promené un peu, la réponse du grand-père…
Merci beaucoup Cat.

@Castelmore – (Passionnément)
"Moment léger et intense à la fois" ; l'essentiel est là. Et l'important, vous le faites suivre en quelques mots très justes et justement adossés à votre très belle appréciation.
Merci beaucoup Castelmore.

Contribution du : 25/11/2019 14:52
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Re : Entre mes points de suspension...
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@Pouet
Oh merci Pouet, je t'avouerais avoir sauté de satisfaction à la lecture de ton "rebond"… "en suspension". J'ai trouvé alors très séduisante l'intention, d'une part celle de la "consistance" toute transfigurante de la notion "d'envol" affectif, et d'autre part, le fait d'écrire à quatre mains (oui je sais, deux suffiraient, mais je vois aussi que pour parler, quatre c'est mieux !) .

Mais après une légère décantation, je vois deux freins à notre envolée en instance. La première est sémantique, il faut faire une gymnastique pour faire "le lien" de l'assonance éloignée points/liens, pour ensuite saisir et profiter du sens convoqué ; d'autant que nous avons le titre initial qui résonne encore en nous, ce qui ne sera pas le cas d'un lecteur non initié ; je pense qu'un titre doit être "lisible" et parlant dans l'instant. La deuxième est plus formelle, relative au sens ambivalent du terme "suspension" ; car celui-ci évoque l'arrêt momentané, la mise en attente, or rapporté aux liens et à l'amour, il serait à contre-sens ici, puisque l'instant est en suspend mais sûrement pas l'amour, donc ses liens.
Bon en tous les cas je suis à l'écoute de tes bons coups de main, car j'aime beaucoup ta patte et son esprit inspiré. Merci encore.

Contribution du : 25/11/2019 14:58
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Re : Entre mes points de suspension...
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@Alfin – (bien+)
Une visite bien venue pour animer aimablement ce poème.
Vous avez vu les regards se croiser en douceur, et parler de leurs non-dits, je m'en réjouis.
Concernant " l'"expectative circonscription" qui pour " vous " ne veux rien dire... ", voici ce que j'ai voulu qu'elle sous-entende : "un doute cerné", ou le fait que la "Gracile médiation ", la communication fine et délicate, déclare qu'il y a quelque chose en instance, quelque chose qui se discerne mais aussi à l'instant se dérobe. L'oxymore ainsi énoncé montre qu'il y a une interrogation en cours mais dont la réponse, de l'ordre du ressenti, est peu exprimable.
Merci beaucoup Alfin. Bonne journée.

Contribution du : 06/12/2019 22:40
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