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La mésange et le geai crient : merci !
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Un merci particulier au comité éditorial pour avoir publié ce poème en l'acceptant dans la catégorie classique après un échange cordial et constructif. Il s'agit effectivement, oui Cristale, d'un double muzain à tiroir, forme peu usitée et dont je n'ai pas trouvé d'antécédent. Le muzain (dont nous avons lu de beaux exemples sur Oniris) me semblait adapté à la description du sentiment de ce geai des chênes envers la jolie mésange charbonnière. Mais il était trop court pour raconter le revers de la médaille. C'est ainsi que m'est venue l'idée de doubler le muzain en l'écrivant en miroir, comme en tricot, une maille à l'endroit, une maille à l'envers, le rêve et le désespoir.

Voilà l'explication sur la forme de ce poème et je remercie vivement tous les lecteurs anonymes ou pas qui l'ont comme disséminé à l'image des aigrettes du pissenlit emportées par le vent.
Je ne répondrai pas individuellement mais je vais essayer de faire une synthèse de ce que je retiens de vos commentaires.
La première remarque concerne les assonances en é et è des troisième et quatrième vers. Aragon l'explique bien mieux que moi dans sa préface aux Yeux d'Elsa. Cette liberté par rapport à la prosodie classique qui tolère mal les assonances internes avait pour but de masquer la pauvreté de la rime du troisième vers auquel manque la consomme d'appui tout en créant une sorte d'agacement de l'oreille libérée par l'arrivée de la voix d'ange qui est la partie importante. Si j'en crois les commentaires de apierre (exclusivement arrêté sur ces deux vers) et d'Hananké, il semble qu'Aragon ait raison.
Et puis en entame du quatrième vers, je vous l'accorde Michel64, n'est pas des plus poétiques. J'ai cherché, cherché autre chose... et puis je n'ai pas trouvé. Quant au sentait, j'envisageais aussi exhalait mais l'idée d'une odeur agréable s'évaporait. J'ai gardé le verbe sentir... bon.
Les inversions ne sont pas toujours bien acceptées. Mais parfois oui comme dans attendri le vieux geai qui est, donc sans virgule, l'inversion de le vieux geai attendri, moins lisible à cause d'un terrible hiatus. Plutôt que les inversions, je craignais que les rimes en tir, n'étant que des verbes, ne soient pas assez variées.
Les mots enfermés dans les pages de dictionnaires que l'on tourne trop vite méritent de vivre ailleurs que dans leurs prisons de papier. Dans le sud-ouest, tous les chasseurs habillent leur palombière de brande. Les oiseaux, généralement, gazouillent mais si l'on sait que le corbeau croasse, on a peut-être oublié que la mésange zinzinule. N'est-ce pas un joli verbe pourtant ? Car le chant des mésanges, sauf à n'avoir que des rossignols dans son jardin, est fort mignon. Je ne pense pas que papioete me contredise. J'ai préféré coquecigrue à chimère, m'attendant à plus de réactions, car l'image de l'oiseau fabuleux me semblait mieux coller à mon histoire de volatiles. Et, finalement, le mot semble avoir bien été acueilli.

Je pourrais m'appeler Jean, vivre près d'une fontaine mais non, je ne suis pas Jean de Lafontaine. Merci de votre comparaison élogieuse et merci (Lebarde, Claiborne, Corto, Provencao, Dream, Coeurdeloup, Sympa et Vincendix ainsi que ceux déjà nommés) pour tous vos commentaires encourageants.

Pour répondre à l'incipit, de toutes façons, l'union de la mésange et du geai ne donnera jamais de mésangeai, celui-ci étant une espèce à part entière. Mais un méangeai imitateur sur une fenêtre pourrait-il chanter Luis Mariano : "rrrrossignol, rrrossignol de mes amourrrrs...." ?

Je ne finirai pas sans citer ces vers de Gil Dubedat, le dernier me paraissant parfaitement résumer ma petite fable :
Pourtant depuis toujours des extrêmes la loi
Feront se rencontrer l'adolescence et l'âge
Pour un commun plaisir et quelque doux émoi
Une attirance vraie à défaut d'être sage.


Merci encore à ceux qui ont eu la patience de me lire jusqu'au bout.

Contribution du : 12/03/2020 05:31
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Re : La mésange et le geai crient : merci !
Visiteur 
Bonjour Anje

Ce que je reproche au premier quatrain est qu'il ne contient
pas moins de 6 fois le son ait alors qu'il est recommandé de n'avoir
aucuns sons qui viennent se heurter à la rime.
Quant aux inversions concernant les verbes de la 3 ème strophe,
si vous aviez ce que j'ai reçu comme volée de bois vert lors
de mes débuts sur le site à propos de telles inversions, vous
me comprendriez mieux.

Cordialement.

H

Contribution du : 12/03/2020 09:07
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Re : La mésange et le geai crient : merci !
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Bonjour Hananké,
Je pense avoir bien compris votre commentaire. Trop de fois le son é contrairement aux recommandations de la prosodie classique. Mais il ne s'agit que de recommandations, pas de règles. Mon désir de rébellion attisé par une re-relecture récente d'Aragon m'a poussé vers un peu plus de liberté. Comme j'essaie de l'expliquer, il s'agissait d'agacer l'oreille avec une répétition d'assonances afin de camoufler une rime pauvre et, par le système des vases communiquant oserai-je dire, faire mieux ressortir la partie la plus importante du vers. C'est en effet la voix d'ange qui envoûte le vieux geai. C'était une sorte d'exercice et je ne pratiquerai pas systématiquement ainsi.
Pour ce qui est des inversions, j'ai bien compris que vous y êtes très sensible et peut-être plus que d'autres pour la raison que vous dites. Vous m'en avez averti dans un des mes précédents poèmes et je fais attention de limiter les inversions. Ici, avec cette rime en tir, c'était difficile.
Amicalement.

Contribution du : 12/03/2020 14:46
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Re : La mésange et le geai crient : merci !
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@shlama.

Merci de votre excellente appréciation. Un autre temps, une autre époque dites-vous... mais toujours d'actualité aussi. Je suis content que ce poème vous ait transporté(e?). Merci.

Je vous relirai aussi.

Contribution du : 13/03/2020 09:44
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Re : La mésange et le geai crient : merci !
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@ Queribus

Touché par votre dithyrambe, je vous remercie chaleureusement.
Je me suis expliqué sur cette répétition d'assonances en é de la première strophe. C'est à peu près pour la même raison, c'est-à-dire essayer de donner plus de poids au dernier vers, que j'ai laissé cette rime interne en u à l'hémistiche. Par contre, je n'avais pas fait attention à celle de la strophe précédente en a. Merci de les avoir signalées.

Au plaisir de vous lire aussi, même si je ne commente pas tout.

Contribution du : 17/03/2020 14:07
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Re : La mésange et le geai crient : merci !
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@ Miguel.

Merci pour votre lecture et votre analyse affûtée. "Déjà se voyait-il" ou "Il se voyait déjà", vous avez raison. Pas de justification ni de rapprochement avec le haut de l'affiche. Je vous avoue avoir écritcelà de façon naturelle et n'avoir pas du tout imaginé remettre ces mots à l'endroit. Mais je vais certainement le faire maintenant.
Merci.

Contribution du : 18/03/2020 13:51
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