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À l'origine de ce poème, déjà plutôt ancien pour moi, il y a eu cette sensationnelle confusion temporelle. Puis la tentative d'en profiter plutôt que de s'en affliger. En effet, passé nos vingt premières années, le temps nous joue des tours, comme s'il était perpétuellement là pour nous rappeler la raison de son avance irrépressible. Et pourtant l'on ne se sent pas vieillir, il nous faut le miroir pour nous le prouver, les photos, etc… À cela se rajoute notre empathie profonde envers nos enfants, on est comme eux, on voudrait le rester, avoir la vie devant… Et puis, il a l'enchevêtrement du présent, du passé, de l'avenir qui imbrique à contretemps des concordances improbables, des résonances impensées, des revisitations inversées, ou des mises en perspective conséquentes… J'ai tenté dans ce poème de rassembler l'ensemble confus de ces dimensions. Quelques mots, un champ impérieux, et la fragilité enfantine du narrateur que la vie rattrape alors qu'il pensait la maîtriser.


Je remercie particulièrement l'équipe éditoriale pour son travail au quotidien afin de faire vivre notre site, ainsi que pour l'intérêt qu'il a porté à ce poème. Merci beaucoup également à mes commentateurs pour leur geste précieux.


@Luz – (passio en EL)
Vous avez reçu ma proposition en direct, dans la simplicité de votre compréhension d'abord sensitive, j'en suis ravi pour vous ; quant à moi, je me réjouis d'avoir pu rendre la recevable et qu'elle ait pu vous porter à cette haute évaluation, c'est un grand plaisir. Merci beaucoup Luz.

@papipoete – (bien)
C'est super ce rapprochement avec L'étrange histoire de Benjamin Button que je ne connaissais pas. Une croissance inversée, mais qui n'est pas une décroissance, car plutôt une façon de redéfinir les tenants et aboutissants de notre existence. C'est tout-à-fait dans ma démarche initiale, d'une certaine manière, et j'y ai ajouté mes proches masculins comme autant de dédoublements de moi-même à des âges spécifiques. Je dirais cependant que là où le récit fantastique du livre est une fiction, mon aventure est une réalité. Mon poème tente de la représenter. Merci beaucoup papipoete.

@Robot – (un peu↓)
Je regrette que ma syntaxe vous ait paru "torturée" et vous ait "fait passer à côté de la poésie".
Cependant, concernant les deux vers que vous citez justifiant principalement ce ressenti, je ne comprends pas qu'ils aient pu ainsi vous troubler. Dans le premier, "D'aucun sens ne s'interdisent mes points de vue", la syntaxe employée ne conduit pas à la même signification que celle différente que vous proposez : "Mes sens ne s'interdisent aucun point de vue" ; ni à la même ampleur. Ce vers est formulé ainsi pour les trois raisons suivantes : une utilisation de la polysémie du mot "sens" (orientation/signification/perception) et sa mise en "pole position" dans le vers, et enfin et surtout le « d' » du début est la contraction d'un « de » originel, à la façon d'un « depuis », sous-entendant ainsi « depuis toute occurrence sensorielle, directionnelle, conceptuelle ». Votre proposition ne prend en compte qu'un des champs convoqués et de plus "oublie" la dimension originelle.
Quant au vers "où nos âges d'homme nous font somme" se présentant à la fin de "l'arborescence générationnelle", il la conclue dans ce sens : la vie du fils ajoutée à celle du père forme un tout, une somme, un sommet qui donne force et hauteur de vue…

Je suis étonné qu'un fond, que vous dites avoir apprécié, conduise à une évaluation si dépréciative par le seul fait de deux vers qui vous ont rebuté. Je vous avouerais ne pas comprendre ce différentiel. Ceci dit je reconnais à mes interrogations de la turbulence, ce sont elles d'ailleurs qui m'ont poussé à écrire ce poème, je peux imaginer qu'elle affleure ça et là dans mon expression.
Merci Robot, d'avoir tenu à me laisser votre ressenti avec sa dose de contrariété.

@Lebarde – (bien-)
"Tous est paradoxes dans ce texte", oui "clairement", si je puis dire, vous voyez juste sur ce plan. Mais, bien que vous avez peu adhéré à la "déstabilisation pour l'entendement traditionnel" proposé, je tiens à vous soumettre l'idée que dans mon intention, ces "paradoxes" peuvent plutôt que s'opposer aussi se rassembler et "ajouter" leur ensemble à notre consistance… mais ce n'est qu'une proposition à laquelle il me semble que la poésie peut se prêter. Merci beaucoup Lebarde de votre avis nuancé.

@Pouet – (beaucoup)
"Notre connivence poétique en décalé" depuis mes "souvenirs d'avenir" et tes "souvenirs d'après" marquent une proximité intellectuelle effective et qui malgré tout se singularise dans des écritures différentes. Comme quoi, l'on peut être d'accord, parler la même langue, mais exprimer différemment des choses particulières, tout en profitant des spécificités de l'autre. Ton regard ainsi me dit des mots bien à toi qui me rejoignent de façon très appréciable, par exemple dans ces deux expressions : " …ce temps aux tempes grises se ressourçant à la fontaine des fontanelles, ces rides autant rieuses aux yeux de l'enfant qu'au tendre front du grand père, cette ascension par le truchement de sa descendance, ce regard neuf…".
Merci beaucoup Pouet.

@Davide – (beaucoup↑)
Dans ton commentaire, tes mots semblent venir d'un truchement de nos pensées, une sorte "d'osmose" (terme que tu utilises d'ailleurs dans ce sens). Ainsi, je ne rajouterai rien à ce que tu formules, je m'y reconnais, tout y est du trouble, de la réflexion, de ma tentative d'écriture, et puis de l'exaltation de la perception de ces occurrences paradoxales, et de celle-là " même qui a donné vie, qui a donné corps, à ce poème, avant que le poète adulte n’en formalise habilement l’idée. ", pour reprendre littéralement tes mots.
Oh si ! une chose essentielle que tu as notée au faîte de ton généreux commentaire, la notion de transcendance du présent par l'écriture, une sorte d'écriture transcendant le présent "au-delà de lui-même, un plus-que-présent". C'est bien ça, c'est au cœur du propos.
Merci beaucoup Davide.

@oiselle – (beaucoup)
"Les escalier en trompe-l'œil d'Escher", oui, je prends la comparaison comme pleine de pertinence en ce qu'elle a de dépassement de ce que l'œil considère comme réel, la réalité littérale et la réalité paradoxale, à elles deux s'argumente la vie. Les sens premiers des mots, de la compréhension et les sens seconds relatifs, voilà le champ de la transcendance qui entre en jeu quand peuvent s'entendre réflexion et poésie. Rapporté à notre modeste façon de nous percevoir, il y a là une invitation au dépassement. Merci beaucoup oiselle.

@Annick – (beaucoup↑)
" Dans la première partie, c'est un temps subjectif, non linéaire, un temps recomposé par la mémoire, où plutôt des temps qui se superposent et qui sont comme des distorsions ou des distensions de l'être. Passé, présent et futur n'existent plus en tant que tels", vous avez vu mon intention avec clarté et singularité. J'aime bien votre expression de "temps subjectif", c'est tellement cela qui intervient dans ce positionnement de la pensée et dans ce qu'il permet de saisissement de la dimension "cyclique" nous ouvrant à une "renaissance de nos cendres et devenant espoir…". J'aime beaucoup votre façon de lire ce poème, sur tous les plans. Merci beaucoup Annick.

@leni – (beaucoup↑)
Tu parles "d'entrecroisements", c'est le mot clé, effectivement. Des lignes de vies qui se croisent et se rechargent de signifiances en passant, qui s'associent et se prolongent mutuellement… Ce poème est au cœur de tout cela, et "il faut du temps pour faire un cœur" comme tu le rappelles si justement. Merci de ton passage cher ami leni.

Contribution du : 17/03/2020 15:20
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Re : Retour suite à Garçonnet
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Bonjour Lulu,

Le minuscule qui "apparaît" du majuscule est au cœur de mon regard quand je me fonds "poète" ; la révélation, les révélations qui en émanent sont, je crois, ce qui m'attire dans l'écriture. Si bien que ce tu nommes "un travail précis, réfléchi et sincère" me semble bien correspondre à ma volonté, c'est-à-dire ce que je tente, sans gage malgré tout de parvenir à une "bonne extraction" ; il faut un souci de précision pour discerner le petit, comme il faut remettre en cause l'abrupte de ce qui s'affiche, et être dépouillé de ses artifices pour montrer patte blanche.
Et puis il me semble que l'émotion est le révélateur du "petit", alors que l'immense a son ampleur pour faire parler de lui.

J'aime beaucoup ce que tu as ressenti et formulé dans tout ton commentaire, c'est à la fois juste par rapport à ce que je tentais de transmettre, et d'une attentive sensibilité. Ces deux mots,"douceur" et "universel", que tu réinvites plusieurs fois, résonnent en moi comme marqueurs bien qu'ils ne viennent pas d'une intention première, ni même consciente, comme s'ils s'étaient imposés à mon insu ; mais j'en suis ravi.

Et quand tu conclus ainsi : " Le poème se termine sans se terminer, il va avec la vie infinie, quelque part et, dans tout le passage qui suit celui en italique, j'ai ressenti, un peu plus encore, ce que je ressentais déjà, une musicalité propre à un enchantement intérieur qui va au-delà des yeux, du perceptible. ", j'apprécie, ce que j'espérais sans en être persuadé, que certains lecteurs auront pu être "atteints" par ma proposition, par mon regard, qui bien qu'étant le mien (et non celui dans l'ombre d'un narrateur), pouvait se partager et trouver des "correspondants".

Merci encore Lulu de ton regard qui a pu ainsi croiser le mien.

Contribution du : 26/03/2020 10:34
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Re : Retour suite à Garçonnet
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Oui, Vincente,

Je comprends bien ce que tu dis par rapport à la dimension "universelle" de ce poème que tu n'imaginais sans doute pas en l'écrivant et que tu n'envisageais pas comme but. Peut-être est-il possible de se placer au cœur des mots avec une telle ambition, ou un tel souhait, mais je crois que tu as trouvé de la plus simple des manières, sans chercher, en étant juste sincère.

Par la sincérité, il semble qu'on touche le petit soi de chacun, même si nous sommes tous différents. Nous nous retrouvons nécessairement quelque part et c'est un des aspects qui m'a touchée dans ton poème. On ressent bien, et ce dès la première lecture, le regard d'une personne - toi - qui est aussi, ici, poète et presque chacun. Dans ce "presque", je vois tous ceux qui sont un peu en retrait dans la vie, qui ont du recul et qui prennent le temps d'observer. Je vois aussi tous ceux que j'entrevoyais dans le regard porté sur les différents caractères évoqués dans le poème, comme autant de souvenirs précis qui t'appartiennent, des souvenirs d'enfance, peut-être, mais qui peuvent être aussi, pour nous, lecteurs, et toi-même, le regard porté sur ces enfants qui t'entourent ou t'ont entouré... L'inspiration n'est-elle pas toujours complexe, au fond ? En tout cas, ce qui est chouette, c'est aussi toutes ces pistes que l'on envisage en parcourant ce poème.

J'avais évoqué une "polyphonie', mais le mot ne me convenait pas tout à fait, et je ne trouve pas mieux ce soir, car je songeais à une sorte de mise en abyme où les souvenirs pouvaient se développer à l'infini, tout comme le regard porté vers l'avenir.

Je te cite pour le plaisir de relire cette belle phrase qui me donne à réfléchir dans ton retour sur ton poème... : "Le minuscule qui "apparaît" du majuscule est au cœur de mon regard quand je me fonds "poète" ; la révélation, les révélations qui en émanent sont, je crois, ce qui m'attire dans l'écriture." C'est magnifique d'être ainsi porté par un chemin qu'on se propose de suivre, quitte à l'inventer.

Contribution du : 26/03/2020 23:33
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Re : Retour suite à Garçonnet
Organiris Animodérateur
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Bonjour Solo974,

Je vous remercie de votre commentaire différé sur ce poème qui, ainsi, remonte sur les colonnes oniriennes…

J'apprécie à sa juste valeur que vous perceviez "la réflexion métaphysique induisant le temps" en ce qu'elle souligne la prégnance et la signifiance des "années qui passent".
Et je suis aussi heureux que vous mettiez en avant une certaine "originalité" dans sa "facture", en particulier par la présentation en italiques où le narrateur replace en chronologie ses descendants, du plus jeune au plus âgé (tenez, je m'étonne disant cela comme ça que l'on parle de descendance alors que l'avance en filiation indiquerait plutôt une montée… ; ce serait bien affligeant de "descendre" par sa descendance… :) !). D'ailleurs, je vous avouerais que dans sa version plus intime, ce passage ne se réfugie pas dans l'anonymat d'une perspective générale, des prénoms d'enfants singuliers lui donnent une authenticité très incarnée.
Encore merci Solo974, et au plaisir de vous lire.

Contribution du : 21/06/2020 10:10
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