Bonjour à tous,

Je tiens à remercier tous ceux qui pris le temps de lire et commenter mon poème http://www.oniris.be/poesie/francois-bruxelles-la-morte-10289.html, Miguel, poldutor, Davide, papipoete, Corto, Herline, Cristale, Robot, jfmoods, emilia, Myo.

Comme vous tous, j'ai été brutalement confronté à cette situation inédite : le confinement. A Bruxelles, cela a été décidé le 17 mars au soir.
Depuis le 18 mars (un jour après la France ?), tous les Belges sont confinés chez eux... Je suis donc en télétravail depuis lors et je n'ai pas revu mes collègues...
Les premiers jours, j'ai eu beaucoup de travail (informaticien au ministère de l'Emploi, j'ai dû adapter en urgence plusieurs programmes) et je n'ai pas vraiment eu le temps de réaliser ce qui se passait.

Le samedi 21 mars, j'ai été me promener dans mon quartier. Il faisait très beau, ciel bleu, oiseaux et bourgeons sur les branches, premier jour du printemps... J'ai été frappé par le silence de ma rue, les trottoirs déserts, l'absence d'enfants, ce calme un peu angoissant... Plus loin, dans une rue commerçante, les volets des magasins étaient descendus, les restaurants fermés. Des trams et des bus circulaient, remplis à 10 %... Les premiers masques apparaissaient...

J'ai donc eu l'idée d'écrire un poème sur cette situation unique et inédite.
J'ai choisi d'écrire un texte le plus simple possible, sobre, à la Simenon, si je puis écrire, en essayant de restituer l'atmosphère si particulière de ces premiers jours de confinement...
J'ai joué du du contraste entre le beau temps, le ciel bleu, cette belle nature, et l'ambiance triste et morne du "monde des hommes".
Le narrateur/poète jette un regard étonné, surpris, sur son quartier, qu'il ne reconnait plus, même s'il n'ignore rien de la cause de ce changement.
En évoquant la "voiture noire", j'ai bien pensé à un corbillard, comme l'a très bien vu jfmoods. Même si, au 21 mars, il y avaient très peu de morts en Belgique (nous en sommes aujourd'hui à plus de 7.000 dont un bon millier pour Bruxelles...)
Le poème a été écrit assez rapidement, en deux ou trois heures (le premier jet, du moins).

Merci encore à tous ceux qui ont apprécié ce texte.
Je me dis que ce poème est peu de chose à côté du nombre de morts, de malades, de victimes, mais je ressentais la nécessité de raconter et partager mon ressenti...
François.

Je remercie également solo974 et sympa pour leurs commentaires bienveillants !