Je suis très étonné que cette poésie ait semblé si obscure à certains. Qu’ils ne l’aient pas appréciée, soit, à chacun son ressenti, mais pas comprise ! Je lis pourtant sur ce site nombre de poèmes auxquels je ne comprends strictement rien et les Oniriens guère plus que moi si j’en juge par leurs commentaires, mais dont ils s’accommodent en général très bien.
Je vais donc en faire l’exégèse :
Les deux premières strophes explicitent le titre « l’appel », c’est l’appel bien sûr du corps de l’aimée dans le désir de trouver à travers lui un sens à la vie, une échappatoire, un élan vers la liberté… « par-delà le fardeau des jours, par-delà ma dérision…etc » Il me semble difficile d’être plus clair.
La troisième strophe développe cette quête de l’impossible. « Tu es ma blanche » en premier lieu parce que la blancheur est le symbole de la pureté, ensuite parce que c’est ainsi que l’on nomme la cocaïne, double sens donc (ce que Davide à très bien saisi), le corps de l’aimée étant perçu comme une drogue.
« Tu es mon pays dérisoire …etc » parce que cette union désirée n’a pas le pouvoir de nous permettre, mon aimée et moi, de nous évader du réél.
« Je te couvrirai de naissance…etc »exprime le même désir d’inventer un monde nouveau qui serait à notre convenance, et se termine par « tu seras le départ infini » ultime quête d’un absolu.
La dernière strophe est le retour à la réalité après le constat de l’échec. Les images très naïves que j’emploie « le champignon » « le renard » marquent le désir de revenir à l’enfance, à l’enfance en tant que refuge. Elle se clôt par« Je suis le chemineau de tes routes trop belles » Trop belles…pour ne pas être illusoires, était-il besoin de le préciser.
Voilà, je dirai pour terminer qu’il s’agit là d’un poème de jeunesse et qu’il reflète le désarroi et l’exaltation qui étaient miens à cette époque. (Il me semble bien triste quand on est jeune de ne pas désirer décrocher la lune !).
Un dernier mot pour dire qu’un poème ne peut se réduire à une analyse, qu’il doit dépasser le sens strict des mots et comporter une part de magie, de mystère, sans cela il n’a pas de valeur. Le mien en a-t-il une ? Ce n’est pas à moi d’en juger.
Si ces quelques lignes peuvent donner envie à ceux qui l’auraient mal compris de le relire, elles auront atteint leur but.
Merci à tous
PlumeD.

Bonjour PlumeD ,

Rien d'obscur pour moi dans ce poème relu à l'instant.

J'entends bien qu'il s'agisse d'un "poème de jeunesse" mais je maintiens fermement mon avis quant au dernier quintil qui détone réellement.

Rien n'est immuable et la maturité venue, on est parfaitement en droit de corriger ses propres trébuchements de jeunesse*

Merci de votre retour.

H.


*je parle d'écriture bien entendu

Citation :

Salut,

vous devriez être plus précis.

Les poèmes auxquels "les oniriens ne comprennent rien, mais dont ils s'accommodent très bien" ne sont pas si nombreux.
Donnez donc des exemples...

Je ne comprends pas trop le "renvoi" à d'autres textes pour "justifier" le sien, cette façon à peine voilée de dénigrer et l'auteur et le commentateur en sous-entendant je ne sais quelle accointance est assez malvenue.

Soit on assume son côté un peu surréaliste, ses images décalées, soit on écrit autre chose.

Oui, Pouet, c'est vrai, je reconnais avoir eu une réaction épidermique. Je veillerai à mettre plus de modération dans mes propos. Mais ceci dit reconnaissez, tout de même que parfois...
PlumeD

Ayant moi-même l'épiderme assez sensible, je serais malhonnête de vous en blâmer.