Oui papipoète, qui en a écrit de jolies, le dit, ce poème (classique) "L'attente" est une "gérardine", ou "quinzain décroissant", le créateur est Gérard Laglenne, poète ardéchois qui a reçu en 2019 le grand prix de poésie de l’Académie français.
La versification régulière sous cette forme correspond à la classification "classique".

Merci d'évoquer ce poème qui me tient particulièrement à coeur, et merci pour la cause bretonne ^-^

"....C'est ce point que je reprocherais le plus à Palimseste, à savoir la non concordance des rimes singulier pluriel, de anciennes avec viennent. Lorsque vous parliez d'un usage plus précis de la prosodie, cristale, est à cela que vous faisiez référence?"

Oui entre-autre, je pense que c'est la conjugaison à la 3ème personne du pluriel qui m'a déstabilisée, mais cela est accepté en néo alors ce n'est qu'un regard personnel dont vous n'êtes pas obligé de tenir compte.

Bien à vous,
Cristale

Mais si justement, je veux en tenir compte et je pense que c'est le genre de détail auquel je ferai plus attention dans l'avenir. Pour ce qui est de l'attente, j'avais bien sûr noté qu'il appartient à la catégorie classique mais ce que je voulais dire c'est qu'il correspond bien à ma définition d'un poème classique moderne (donc néoclassique tel que je le verrai) c'est à dire moderne à la lecture (car sans diérèse, avec un lexique recherché mais ne faisant pas dans l'emphase) et très travaillé dans la forme, en particulier dans la concordance sonore et visuelle des rimes. Dans ma bouche, c'était un compliment car c'est un exemple de ce que peut produire du classique encré dans son époque.

Bien à vous

Oui je comprends mais un classique ne comporte pas systématiquement des diérèses. Personnellement je les évite volontairement. Un poème classique moderne, c'est bien comme définition, mais il reste "classique" avec ses règles strictes et non "néo-classique" qui permet plus de libertés point de vue prosodie.

Bien sûr je vous remercie pour vos compliments, je comprends que vous êtes attentionné et travailleur, et de savoir qu'un auteur travaille son écriture, ça me plaît beaucoup.

Bien amicalement,
Cristale

Bonsoir

Ce qui me plait le plus dans le néo c'est l'opportunité de pouvoir
faire rimer des pluriels avec des singuliers, car c'est l'une des
"acrobaties" que l'on reproche le plus souvent au classique,
et de pouvoir également les rimes des verbes à l'infinitif et au
participe passé et la non élision des e muets.

Par contre je suis buté contre les hiatus permis au néo mais
que je trouve particulièrement discordants.

Bonne soirée.

H

je suis tout à fait d'accord avec vous sur le hiatus. Avant de venir sur Oniris, je n'en avais pas conscience car je connaissais mal les règles de la prosodie. Parmi mes quelques progrès il y a celui ci, d'éviter les hiatus

bien à vous

Bonsoir Inconnu 1

Tout d’abord un petit retour sur votre commentaire.
Souvent, le doute est l’apanage des meilleurs et permet cette remise en question nécessaire à toute progression. Mais, soyez-en sûr, votre poésie a fait ses preuves et votre légitimité d’artiste n’est plus à mettre en doute.
( vous lire est toujours un régal )
Mon cheminement en écriture semble proche du vôtre et même si j’essaie aujourd’hui de suivre la prosodie du classique, il m’arrive de faire le choix délibéré du néo-classique.
Cela peut être pour diverses raisons, un choix sémantique qui me semble véhiculer plus d’émotions, un rythme, une musicalité plus fluide, une métaphore à mes yeux plus poétique … Mais la principale raison sera vraiment, l’impression de perdre en intensité en me pliant aux règles.

J’ai retravaillé plusieurs de mes anciens écrits mais il en est d’autres auxquels je ne toucherai jamais.
La classique ne doit pas forcément être un but en soi (même si le défi est grisant), l’important reste le message et la magie du ressenti.

Bonne soirée


Myo

Merci Myo pour vos gentils compliments et désolé pour la réponse aussi tardive. Je suis globalement tout à fait d'accord. Comme je le disais, avant de venir sur Oniris, je me souciais peu de beaucoup de règles que je ne connaissais d'ailleurs pas. J'avoue qu'au début, je me disais que s'astreindre à autant de règles, c'était un peu du snobisme et que de toute manière c'était au détriment de tout ce que vous citez. Et puis à force de lire, je m'aperçois que c'est loin d'être le cas, et à force de commenter, que j'ai tendance à assez vite reprocher aux auteurs leur manque de rigueur qu'on pourrait prendre pour de la paresse intellectuelle.

je suis d'accord avec vous qu'écrire en classique n'est pas un but en soi et la musicalité, la métaphore, faire découvrir une autre façon de voir le monde et l'utilisation détournée de la sémantique resteront et doivent rester la priorité poétique, mais si le bijou est en plus présenté dans un magnifique écrin, c'est encore mieux.

On verra si mon prochain poème est retenu. Je l'avais écrit en classique et puis, relisant votre commentaire, j'ai décidé de ne pas faire certains sacrifices et de le présenter en néoclassique. Ce sera pour une prochaine fois.

Bien à vous

http://www.oniris.be/uploads/smil4c27c16869039.gif

Bonsoir Inconnu 1,

J'ai hâte de découvrir votre prochaine publication.

C'est vrai que l'écrin du classique est d'un raffinement sans pareil et ce site, fréquenté par des spécialistes du genre, permet de le mettre encore plus en valeur.

Mais le "tout public", aura quelquefois un avis différent, ne prenant en compte que l'émotion, la couleur, la musique. ( Je parle d'expérience, il arrive que mes poèmes les moins appréciés ailleurs le soient le plus ici et vice-versa)
C'est sans doute le même discours qui distingue la musique classique de la musique "populaire". Et pourtant, l'appréciation de l'un a-t-elle plus de valeur que l'appréciation de l'autre ?

Faut-il dans ce cas, s'adapter au public auquel on s'adresse ?

Je pense que l'important dans tout cela est de rester en accord avec soi-même.
Alors, n'ayons pas honte de nos poèmes néo-classiques assumés

Amicalement

Myo