L'homme aux deux regards / dream

Une nouvelle très bien écrite, avec des termes marins que je découvre.
Pas facile de passer inaperçu, même sur les océans : "Le monde est petit..." Du suspens jusqu'à la fin...
Le titre est bien trouvé également.
Bravo !



Luz

Bonjour Ligs,

Merci pour votre explication.

Pas facile d'écrire les rêves! Faut-il que le narrateur garde la structure décousue du rêve ou le narrateur peut-il, sans perte d'essence ( ou de sens) le réorganiser pour en faire un récit réaliste, comme vous le faites ici? Mais dans votre nouvelle, il s'agirait plutôt de l'évocation du souvenir d'un rêve?
Le fait que Lamia est très jeune dans la première partie m'était tout à fait clair. Le fait qu'il s'agissait de la même personne, plus vieille dans la seconde partie aussi.
J'ai aimé cette histoire malgré ce flou de compréhension pour moi.

@Luz. L’adieu à Cutigliano

Dans « cette terre d’accueil » qu’est la France, « les- Ritals », tous comme les « Portos », se sont parfaitement intégrés, mais, je tiens à le préciser, tout en conservant leurs racines car ils se sont regroupés par quartier. J’en ai pour preuve des grands-parents, natifs de Venezia et de Padova qui sont arrivés, très jeunes, après la 2ème guerre mondiale pour habiter « le quartier des Italiens ». C’est De GAULLE qui, pour des raisons économiques avait favorisé leur migration : on manquait de main-d’œuvre, dans le bâtiment surtout, à cette époque. Deux peuples de migrants courageux, sympathiques et toujours de bonne humeur. Ils n’avaient pas grand-chose à part leur grand esprit de famille. Ils ont travaillé comme maçons (du reste, ils ont quasiment tous construit leur propre maison). Un seul petit bémol au sujet des Italiens : ils étaient –et le sont toujours car je sais de quoi je cause- bruyants, bavards... surtout avec leurs mains, mais toujours de belle humeur… et mangeurs d’oignons qu’ils emportaient toujours dans leur musette, arguant par là que ça leur donnait de la force. Bon, le père, chez lui, c'était "le patriarche", bien sûr, car les hommes assez "machos"...

Merci, Luz, pour ce beau texte si nostalgique qui décrit si bien la misère de l’époque de ces gens si fiers. Ciao ! Ciao !

Diako par placebo.

J’aime bien le réalisme autour de comment pensent et réagissent les adolescents ; de plus, l’histoire est intelligente – à l’instar de l’exposé de Myriam – et permet de voir une civilisation à travers sa langue, ce qui l’a construite et qui la parlait. Le style est très adapté, doux, clair.

Une nouvelle très agréable à lire.

Suite et fin de mes lectures…
Ligs : merci de la précision, je n’avais en effet pas compris que la première partie était un rêve !

Donaldo : Manu :
Tu maîtrises parfaitement ce genre de récit noir, tant dans les dialogues que dans le rythme. Histoire très efficace, bravo ! Ellroy traine toujours dans le coin, on dirait !

Eclaircie : Les Myosotis
L’ambiance du lieu est très bien rendue. Le narrateur, sorte de voix off, est original : pas trop envahissant, mais présent. Du coup, l’entrée dans les pensées de la femme, ici : « -Pourvu que personne ne me parle… » m’a un peu surprise, mais ce n’est pas gênant du tout, en fait. Un très joli texte, qui explique peu mais qui laisse entrevoir beaucoup.

Plumette : Au fil des ans
Je trouve le tout très bien raconté, et la chute, parfaite. Après, je me demande si une nouvelle peut contenir le récit de toute une vie, sous cette forme chronologique du moins. Peut-être qu’une construction différente, en prenant la scène de l’abandon comme axe au présent et en l’enrichissant de vignettes de la vie passée pourrait aussi être intéressante ? En tout cas, je retrouve le style de l’auteur avec plaisir, c’est une nouvelle très agréable à lire. Merci !

Dream : L’homme aux deux regards
Une nouvelle qui parle d’ailleurs, d’absence de partage plutôt, de fuite évidemment. Le présent utilisé au deuxième paragraphe m’a étonnée. J’espère que l’homme en fuite ne renoncera pas trop longtemps à parler, qu’il trouvera un lieu où renouer avec les hommes… Merci pour ce récit dépaysant !

Post no 48

Citation :


Post no 56
Citation :

Au vu des deux post précédent, je suis bien ennuyée de voir le mot de la modération sur le post no 96 de Gulysse.

Car j'ai évoqué la possibilité de poster hors délai et Capry, le fera sans doute, aussi.
Pourquoi ne pas avoir rectifié le tir, à ce moment là ?

Je suis étonnée que dans un festival off, avec pareille convivialité et bonne humeur, une règle informelle s'applique de manière aussi stricte et surtout soit rappelée par la modération.
J'avais cru comprendre que nous étions entre nous sur les sujets de défi (voir post scotché de Marimay, en tête de chapitre)

Et surtout je ne vois pas bien ce que deux nouvelles postées hors délai font courir comme risque à Oniris et à ses règles.
Le seul risque est pour les retardataires, il me semble : ne pas être lu ni commenté.

Commentaires

Luz : L’adieu à Cutigliano
Une très belle écriture et un récit émouvant qui m’a séché un peu la gorge, notamment avec ces deux phrases « ils garderaient, tout au fond de leur cœur, les souvenirs, l’empreinte de leur terre natale ; et c’était bien cela qui pèserait le plus lourd durant le voyage » et « Pour Roberto, qui n’avait que deux ans, la vie ne faisait que commencer ; il partait vers son pays ». Plus rien à partager, là, à ce moment, mais ensuite, tant à échanger. Une belle note d’espoir et d’avenir.

Ligs : La vague
Le « peuchère » nous fait comprendre qu’en fait, Lamia n’a jamais rejoint son pays de rêve. Et que son quotidien, après ses rêves récurrents de petite fille, est bien sombre, ne serait-ce que dans son couple. Terrible réalité décrite en deux temps forts, et avec, là encore, une très belle écriture.

hersen : Nakata
Une chouette aventure, dépaysante, parsemée de rebondissements, touchante, avec ces références à Nataka et Kafka se trouvant sans se chercher et se quittant sans s’oublier. Les petits échanges, les partages, sont bruts de fonderie. J’ai adoré « j’ai tout compris, sauf les mots ». Oui, souvent dans mes voyages, ce ressenti m’habite, c’est étrange. Il doit vraiment exister ce langage du cœur.

Dugenou : Repas de famille
Texte poussé à l’extrême. Carrément trop à mon goût. Même si c’est voulu pour appuyer sur les travers de notre société si peu tolérante à bien des égards. Je note aussi quelques petites contradictions si on admet qu’en conclusion, le narrateur va bel et bien y passer à son tour. Et là, difficile de cacher ça à la maréchaussée… Quant au « coup violent » porté à la tête de Philippe, compliqué aussi de cacher cela au médecin qui examinera le corps… Enfin, désolé, les textes dits sont un peu trop éloignés, au niveau du style et du vocabulaire, de ce que diraient vraiment ces gens dans la vraie vie. Trop bien dit, quoi, trop décalé d’un vrai langage parlé. (je me relis et je compte 4 fois le mot trop. Oui, trop. Le partage : partager le secret ?

placebo : Diako
Très agréable récit, bien mené, bien raconté, on suit les pensées du prof Denis, de Myriam, les états d’âme de Meron, puis de Simon. Ce thème d’une langue lointaine à déterrer semble passionnant et le texte se termine sur une ouverture, un espoir, un rêve. C’est beau d’avoir au moins un objectif, un projet, dans la vie, surtout quand on est jeune. (Juste 3 grosses fautes de conjugaison, tout au début…).

Cristale : icitutrouvestoutmemecequetunecherchespas
Quel spleen ! Mais c’est l’actu. Ca l’était, ça l’est toujours, et forcément on doit s’y retrouver, où qu’on soit aujourd’hui. Tout y est : l’enfant à suivre à la place de la maîtresse, le télétravail, le chien à sortir, le frigo vide et la boite mail pleine. Et le vide. Plus rien à partager. Bien vu. (Juste un détail : on déclare ses revenus, pas ses impôts, hihi…)

Donaldo75 : Manu
Ah, là c’est du langage parlé réaliste. Le style de l’ensemble est très vivant, nerveux, teinté d’humour plutôt noir. Je me demande juste pourquoi Manu a demandé à son copain de l’accompagner sur ce deal a priori facile. Je me demande pourquoi Manu paie pour des diamants, va-t-il les revendre pour plus cher, à qui ? Je me demande si c’est bien des flics, finalement, qui sont au rendez-vous. Je me demande si tout cela est vraiment important ? Peut-être pas.

éclaircie : Les Myosotis
L’honnêteté me pousse à reconnaître avoir dû lire 3 fois avant de comprendre que 1/il ne s’agissait pas d’une prison, 2/qu’il était question d’un établissement psy, 3/que la femme ne cherchait pas à fuir mais plutôt à sortir par la grande porte après avoir persuadé ses soignants qu’elle méritait sa « libération ». Comme quoi la frontière est très ténue entre prison et unité psy. Ce texte m’a mis mal à l’aise, car je ne connais pas ce milieu et je trouve pratique de se mettre des œillères alors que tant de personnes sont touchées, plus ou moins, dans le silence feutré ou le vacarme intense de ces lieux mystérieux. Ecriture délicate, sensible.

plumette : Au fil des ans
Triste vie commune qui se termine par une petite vengeance au détriment d’un Pitch qui n’en peut mais. Les images de l’éloignement graduel sont parlantes, comme celle de la largeur du lit. Bien trouvé. Le thème de l’exercice est respecté et le récit est parfaitement écrit, très fluide.

dream : L’homme aux deux regards
Pour moi qui ai vécu en Guyane française et passé du temps à Saint-Laurent, au bord du Maroni, avec le Surinam juste en face, à 20 minutes de pirogue, ce texte me parle. Kourou, les ïles du Salut, la remontée du fleuve jusqu’à la zone interdite à partir d’Aloiké, que de souvenirs. Ce fugitif aux yeux vairons jette le trouble dans cette famille qui arrive en catamaran pour se signaler. On saura à la toute fin qu’il a tout laissé, fatigué de sa vie encombrée et cherchant la solitude, donc le non-partage. On est dans le thème.

éclaircie, je vous remercie de votre ressenti sur l'intervention incongrue (à mon sens) du modérateur bleu.
Je lui ai exprimé ma réaction par messagerie et la réponse a été claire : on ne déroge pas !
Le risque que vous évoquez, je le vois dans l'autre sens : c'est Oniris qui prend des risques.
A bon entendeur...

Bonjour Eclaircie,

Je suis un peu attristée par ce "être entre nous"...
Déjà, sans cependant avoir participé, j'ai aimé lire et commenter: mauvaise idée ?
Ensuite: Vous êtes sur le site, donc je ne vois pas trop le concept du "entre nous".

Mais sinon, je pense que Vincente a juste voulu prévenir Gulysse que son texte est hors-délai. A quoi bon faire un défi si on ne respecte pas les contraintes ? Rien de grave, en effet, et d'ailleurs tous peuvent lire et commenter le texte de Gulysse s'ils le souhaitent.

Sinon, je ne comprends pas le dernier message de Gulysse:
Citation :

Revenons-en aux textes, je pense que c'est une tempête dans un verre d'eau...

Sans titre ? Gulysse

Ah, que voilà une nouvelle dépaysante !

Le gros truc pour moi, c'est de découvrir que ce parc est "habité". Pour nous Européens, ça fait un peu étrange.
Et les voyages, c'est justement ça, accepter l'étrangeté comme étant naturelle.
Bon, la bassine de mygales, disons qu'il faut que je digère la recette :)
J'assimile ta nouvelle à un carnet de voyage, qui peut-être serait bien fourni ?

merci de la lecture !