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L'enveloppe, merci !
Organiris
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Disciplus : je ne sais pas trop quoi dire parce qu’en fait la mauvaise humeur semble pas mal guider le commentaire. Ce n’est d’ailleurs pas un souci réel, après tout, si un texte met de mauvais poil, autant l’auteur que le lecteur n’y peuvent rien.
Comment ça, Irmengard « fouille » chez son voisin ? Mais pas du tout, c’est plutôt Justino qui ne sait pas être un voleur, il a laissé traîner l’enveloppe sur l’étagère et n’a pas pensé, en demandant à Irmengard de poser le Borda d’agua sur l’étagère, qu’elle pouvait trouver l’enveloppe ; c’est ici une insistance sur la nature de Justino.
Juste pour dire : le présent de vérité générale échappe à la concordance des temps, il souligne une habitude, ou bien des faits admis quel que soit le contexte.

Asrya : Peut-être que la difficulté que je n’ai su surmonter est faire comprendre le personnage d’Irmengard, dans le contexte géographique où je place l’histoire. Si, le mot « permaculture » est important, je m’en suis servi pour établir la différence fondamentale, le fossé existant entre Justino et Irmengard, de la compréhension de la vie à la campagne : Justino survit de son travail, sa vie est si simple qu’il est vite dépassé par ce qui vient de l’extérieur, en l’occurrence une étrangère qui s’installe dans la maison d’à côté. Une étrangère qui a une approche intellectuelle de tout : de la langue qui pour elle est étrangère, de l’agriculture pratiquée en d’autres lieux plus « ouverts ». Ce sera ce fossé qui va faire disjoncter Justino, mais il n’en a pas conscience, il ne comprend pas ce qu’Irmengard recherche, dans son esprit, s’il doit s’élever, c’est par le biais d’améliorer son habitat, le mettre « au goût du jour », pour être « vu » par Irmengard.

Don : Je sais que ce qui tourne autour du monde rural n’est pas trop ta tasse de thé, pas parce que tu en aurais un dénigrement, mais plutôt parce que ta vie est autrement, tu n’en as pas d’attirance. Tu as par contre tout à fait bien cerner le propos (peut-être justement parce que tu connais mieux l’autre face, celle dont vient Irmengard?)

Perle : tu es une de ceux qui me parlent souvent de morale dans mes histoires, ce qui me laisse toujours perplexe. Oui, bien sûr, Justino vole de l’argent en ne le donnant pas à la veuve de João, parce qu’il a comme un éblouissement de quelque chose sur lequel il ne met pas vraiment de mots par le biais d’Irmengard, mais je ne comprends toujours pas cet aspect de morale. Irmengard ne fait qu’agir en fonction de ce qui sera nécessaire pour qu’une relation, quelle qu’elle soit, puisse exister entre les deux.
Il y aurait sans doute d’autres façons de l’exprimer, mais j’ai essayé de coller au plus près de ce qui est, serait, crédible dans leur comportement dans ce contexte. Justement cette différence fondamentale de culture (dans les deux sens!) entre eux.

Malitorne : si je vois que la perception de l’histoire ne t’a pas été hermétique, je voudrais souligner deux points : Tout d’abord, il aurait été, à mon sens, erroné d’en appeler au regard du Christ sous prétexte que le pays est bien ancré dans le catholicisme. Le malaise de Justino est humain, et non divin. Tout au plus aurais-je pu lui faire dire, à un moment ou à un autre, « graças a Deus » ou bien alors « se Deus quiser », expressions qui, si elles viennent de loin, portent maintenant une marque très allégée. Un peu comme nous nous exclamons « oh, mon Dieu !
Le deuxième point est le personnage d’Irmengard : une figure littéraire, intellectuelle, au nom compliqué pour un Portugais : c’est exactement ce qu’elle est, une intellectuelle qui quitte son pays, où visiblement elle était assez à l’aise financièrement, puisqu’elle achète une maison à l’étranger, elle est en quête d’une vie plus vraie, plus proche de la nature, elle recherche une vie simple. Et ce n’est pas forcément facile lorsqu’on ne vient pas de ce milieu rude. Peut-être est-ce imperceptible, et dans ce cas c’est ma faute, mais le sujet des fèves est important : c’est la culture de base, c’est ancestral, et parler de permaculture pour semer des fèves est un concept tout simplement incompréhensible pour Justino, c’est encore un élargissement du fossé. Camões, on peut parier qu’elle en a lu des œuvres dans le texte, Justino jamais. Et c’est dommage, car Camões parle à tous les deux. Elle apprend la langue du pays, mais par un biais intellectuel qui empêche une compréhension entre les deux. Et c’est Justino qui s’en sent blessé, confusément.
Ce personnage d’Irmengard est davantage né de ce que j’observe autour de moi, dans une région où peut-être tout va bien trop vite pour que les Portugais comme Justino ne perdent pas le nord.

Un très grand merci à tous, de la sélection à la correction, de la correction à la publication, pour que les textes arrivent jusqu’aux lecteurs qui alors se les approprient et échangent.
L’ADN d’Oniris !

Contribution du : 09/07/2023 15:18
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Re : L'enveloppe, merci !
Organiris
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Je ne sais pas, il me semble qu'Irmengard entraîne Justino à réparer une malhonnêteté. Elle incarne donc une figure morale dans mon esprit. Justino a gardé l'argent, il doit tout de même bien comprendre que c'est mal ? Et elle, parce qu'elle est droite, l'entraîne à le rendre : la morale est qu'il faut être honnête pour avoir une chance d'obtenir l'amour.
J'ai mal compris ? On n'a pas la même vision des choses, peut-être tout simplement.

Contribution du : 09/07/2023 17:23
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Re : L'enveloppe, merci !
Expert Onirien
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Bonjour,

L'agriculteur n'y voit aucune malhonnêteté, rien ne l'indique dans le texte, il ne ressent aucun remord. C'est à l'excavateur qu'il doit cet argent, il n'y a pas de contrat, qu'une poignée de mains, aucune condition légale. Il n'a rien dépensé de cet enveloppe, peut-être qu'il est simplement indécis, mais le texte ne l'indique pas. Avec notre regard, on prend pour acquis qu'il est fondamentalement malhonnête, comme le croit sans doute la voisine, mais encore une fois, le texte ne l'indique pas. Il y a beaucoup de sous-entendus implicite, mais sans confirmation, aucun des personnages ni le narrateur ne les expliquent. C'est pourquoi, dans mon commentaire du texte, je dis que le récit est vague et que c'est un piège pour le lecteur : il n'y a rien de spécifique dans le texte, le lecteur tire sa propre vision de la situation et sa propre conclusion, il se piège dans son paradigme sans en voir d'autres alternatives. Ainsi, j'ai l'impression qu'au lieu d'oser et d'imposer au lecteur une nouvelle façon de voir les choses et de l'amener à se questionner, le texte laisse le tout dans le floue et le lecteur reste dans sa zone de confort avec ses réflexes automatiques de raisonnement.

Vous trouverez sans doute que j'exagère, mais j'ai l'impression qu'il s'agit un peu d'une allégorie de l'impérialisme. Une instance étrangère intellectuellement et économiquement plus développée s'installe dans un pays agricole, laisse ses chiens vagabonder partout, fait à sa tête sans tenir compte de l'expérience des gens du milieu, impose sa morale, sa manière de percevoir et ses méthodes pour régler les problèmes.

Vilmon

Contribution du : 09/07/2023 20:25
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Re : L'enveloppe, merci !
Organiris
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03/05/2015 18:24
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@Atouva, merci de ton passage, qui apparemment a été désastreux.
Je suis désolée de te contredire sur un point : les gros mots n'ont rien à voir avec la bonne ou la mauvaise littérature.
Les supporter ou les adorer est une sensibilité personnelle, il n'y a donc pas vraiment à discuter sur un point dont les lignes ne bougeront pas.

A lire ton commentaire, j'ai l'impression d'avoir utilisé des gros mots comme on enfile des perles. Comme quoi, chacun son point de vue sur ses propres lectures.
Et je me demande même si ton commentaire ne devrait pas être modéré tellement il est succinct et peu constructif, ce qui est demandé dans la charte. Mais bon, il fait trop chaud pour des broutilles !

Contribution du : 25/08/2023 20:02
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