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Sur "Ce bonheur avorté"
Maître Onirien
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15/12/2010 11:48
De Pézenas, France
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Tout d'abord un merci gracieux à Elena, qui a eu à coeur de me rendre la monnaie de ma pièce, comme cela se fait entre gens de qualité. Laissons là son commentaire, plus acrimonieux qu'argumenté, et passons aux choses sérieuses.
Toutes mes excuses pour cette grossière faute de frappe, "deniers" au lieu de "derniers", qui rendait le vers complètement hermétique, ce qui, vous le savez, n'est pas dans mon esthétique. J'ai coutume de dire qu'on ne se relit jamais assez, et je me serais bien passé de vous en donner cette preuve. Comme quoi les plus rigoristes ne sont pas à l'abri d'une défaillance.
J'ai été particulièrement touché des appréciations de marite, Jaimabi et papipoete, car s'il m'arrive de douter de la qualité d'un de mes poèmes, ce n'était pas le cas pour celui-là. Le thème n'est pas souvent traité, les vers sont fluides et mélodieux et se déclament facilement ; le seul "hic" qui j'y trouve est la forme un peu dure des dernières syllabes, "pas plus rudes"; encore peut-on voir dans la forme un procédé imitatif du contenu. Solitude et regret, voilà de bons ingrédients de l'élégie.
Une petite réflexion à partir de la remarque d'Ornicar, qui, ayant d'abord pensé que "nos coeurs" serait mieux, a finalement opté pour "ces coeurs" : j'ai fait le même cheminement que lui, d'abord "nos", puis "ces". Il faut beaucoup travailler ces déterminants monosyllabiques, car souvent tout dépend d'eux. Je me souviens d'un vers d'un poème qui figure sur notre site. J'avais écrit :"La vie a des écueils où mon coeur s'est brisé", et quelque chose n'allait pas ; jusqu'à ce que j'aie l'idée de mettre "ses écueils" au lieu de "des écueils", et tout de suite le vers m'a paru transfiguré.
L'abbé Brémond, grand spécialiste de la poésie classique, constatait que si, dans le fameux vers de Malherbe : "Et les fruits passeront la promesse des fleurs", on remplaçait "la promesse" par "les promesses", tout était par terre.
Merci donc à vous, lecteurs et commentateurs, et à bientôt.

Contribution du : 06/12/2023 11:39
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Re : Sur "Ce bonheur avorté"
Chevalier d'Oniris
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04/01/2023 11:22
De Un dimanche à la campagne
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Lorsque j'ai lu votre poème, l'autre matin, Miguel, m'a sauté aux yeux le travail fourni pour vouloir bien le faire. Il y a de l'application, c'est indéniable. Seulement voilà, sentir le travail, n'est pas un compliment à mes yeux. Peu m'importe le seul esthétisme des rimes et autres coquetteries. Moi, lorsque je lis de la poésie, j'ai le besoin impérieux d'entendre battre son cœur, et sentir le sang couler dans ses veines.

Pour moi une fois encore, votre poème en manque cruellement. On ne vous sent pas investi dans le propos. C'est mon ressenti pur et honnête. Vous n'avez pas à le mettre en doute. C'est d'ailleurs un reproche que l'on peut souvent faire à de nombreux poèmes ''Classiques''.

Cependant, j'ai conscience de l'effet monnaie rendue que peut produire mon commentaire. Le proposer ou pas a été un vrai dilemme. Habituellement, lorsqu'un texte ne me touche pas, je passe mon chemin, préférant me taire par empathie. Déjà que le temps me manque pour commenter tous ceux que j'aime...

Faut-il pour autant que je m'abstienne de commenter à chaque fois que je ne chanterais pas que des louanges ? Surtout quand je reste persuadée que lorsque l'on est capable d'envoyer des commentaires comme le vôtre, on doit forcément être capable d'en recevoir du même acabit.

Vous n'êtes pas parfait, je ne le suis pas non plus. C'est certainement ce qui vous rend tellement sympathique.

Soyez assuré que c'est avec plaisir que je lirai votre prochain opus. Le commenter ou pas, dépendra seulement de mon état d'esprit à ce moment-là.


Catelena

Contribution du : 06/12/2023 15:00
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« Venus de l'amnésie oasis, mes mots îles, un peu fauves »
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Re : Sur "Ce bonheur avorté"
Maître Onirien
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15/12/2010 11:48
De Pézenas, France
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Elena, j'aurais mauvaise grâce à ne pas saluer l'élégance de votre réponse. Vous avez raison de me trouver sympathique : j'ai bien toujours été un peu grincheux, mais la somme de mes qualités fait qu'on me pardonne aisément ce travers.
Pour mon poème, donc : je n'y ai pas trop travaillé, il m'est venu assez facilement. Il faut dire que j'écris depuis si longtemps en classique (depuis le lycée et je suis néo retraité) que c'est ma façon naturelle d'écrire. Peut-être, là où vous voyez une trop grande application, n'y en avait-il justement pas assez (la preuve : "deniers" au lieu de "derniers"). Mais, je le redis, j'étais assez content de mon travail, de vers comme "Rêvant d'autres amours sitôt que nous dormions", "Comme pour nous venger du malheur d'être ensemble", "nos deux solitudes", ou de l'élégiaque troisième strophe. Mais j'ai plusieurs fois remarqué que les poèmes que j'envoie avec réticence recueillent souvent de meilleurs suffrages que ceux dont je suis le plus satisfait. Sans doute n'est-on pas toujours son meilleur juge. Le commentaire de Cyrill que je viens de découvrir me conforte dans cette pensée ...
Merci encore de votre réponse, et au plaisir d'autres échanges.

Contribution du : 06/12/2023 21:18
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Re : Sur "Ce bonheur avorté"
Expert Onirien
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13/05/2022 18:39
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Bonjour Miguel

Merci pour ce retour. Ah ! ces "déterminants monosyllabiques" auxquels on ne prête jamais assez d'attention. C'est un peu le diable qui se cache dans le détail.
Heureux d'apprendre que j'ai fais le même cheminement que vous.

Contribution du : 07/12/2023 18:36
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Re : Sur "Ce bonheur avorté"
Chevalier d'Oniris
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08/04/2022 10:50
De Tannhäuser Gate
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Merci pour le retour et les remerciements Miguel.
À bientôt avec plaisir

Contribution du : 08/12/2023 10:08
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« Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience. » René Char
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