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au sujet de "la dague impériale"
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Un grand bonjour à tous,

Vilmon. Vous n’aimez pas et n’avez pas réussi à atterrir au cœur de l’histoire (avec un petit h). Je ne chercherais donc pas à défendre ce texte à tout prix. Juste deux petites remarques. Au sujet du parallèle que je fais entre la guerre de trente ans (mais je pourrais y inclure de nombreuses autres, dont les croisades ne seraient pas des moindres) et les guerres contemporaines. Elles ont toutes des origines que tout un tas de dirigeants, responsables plus ou moins grands, dépositaires du bien, nous présentent comme juste et de bon droit. Or, on a beau être en 2024, le mensonge est partout, la propagande, l’absence de conscience. Les intérêts, eux, sont partout présents, qu’ils soient personnels, communautaires ou que sais-je d’autre. Et tous les moyens sont bons (« qui veut la fin ne regarde pas la morale : il faut abattre l’ennemi coûte que coûte). L’exemple de la guerre de trente ans me semble excellent parce qu’il fourmille d’exemples de cette absence de scrupules, souvent sous des prétextes d’éthiques qui ne tiennent pas la route, et qui permettent d’éviter de se regarder dans un miroir. Ensuite, Gransar est peut-être invincible… jusqu’à ce jour ! Rien ne démontre ni ne dit qu’il arrivera entier ou vivant devant sa famille. Oui, il a du remords, mais pas très longtemps. Il redevient vite le guerrier mercenaire et sans pitié qu’il est au fond de lui. L’exergue est qu’il ne faut pas se fier docilement devant celui qui étale son malheur, ce n’est jamais une preuve éloquente de repentir.

Je me répète, je n’essaye nullement de vous faire changer d’avis. Je comprends parfaitement que l’on puisse lire cette nouvelle sans en ressentir les nuances. Malheur à moi, donc !

Un grand merci d’avoir lu et sincèrement laissé votre appréciation.

Jeanphi. Eh bien, vous avez parfaitement fait le tour de ce texte. Je n’ai pas grand-chose à ajouter. Sinon que, en effet, La Boétie, bien qu’en apparence éloigné de mon propos, avait en son temps tout bien résumé. Car nous laissons, tous autant que nous sommes et moi y compris, trop de place à une inertie coupable pour espérer changer la face d’une humanité qui n’a pas évoluée depuis 7000 ans ou plus. La lecture de l’« histoire de la Phénicie », de Josette Elayi, remet bel et bien les idées en place de ce point de vue. « Une écriture ronde et riche », merci ! Un compliment qui me remue les tripes.

Très heureux de votre passage, de votre lecture, et d’y avoir laissé votre marque. Encore merci.

Dugenou. Vous n’y connaissez rien en histoire ? C’est dommage, mais ne vous exclu pas de lire et d’aimer ou pas. C’est votre droit et je suis très content si ce texte vous a diverti.

Concernant les scènes d’action, ce sont toujours à mes yeux, les plus compliquées à écrire. Elles sont en général, dans la réalité, chaotiques. Il faut vraiment être attentif pour en tirer un ordre certain. Alors en effet, je fais toujours un effort particulier pour y établir rigueur et réalisme. J’ajouterais qu’une scène d’action bien écrite est un petit supplément de mouvement et de vie à la fixité des mots. Si tant est qu’un texte soit concerné, bien entendu. Est-ce que j’y prends du plaisir ? Comme toute autre scène, amour, dispute, introspection et j’en passe : oui !

Merci de vous être arrêté dans ce coin de lecture.

Cox. C’est pas joli, joli de se foutre de tout un tas de gens morts pour des causes malhonnêtes. Les pauvres…

Je pense que nous ne nous sommes pas compris dès le départ. Mais peut-être n’ai-je pas été aussi clair que je le croyais. Non, Gransar n’est pas un super-héros, loin s’en faut. Il se retrouve toujours face à un seul adversaire, pas de quoi se prendre pour le Surfer d’argent. Je n’en parle pas explicitement, mais il reconnaît chez ces trois individus la part de lâcheté couplé à leur individualisme. Ce sont des mercenaires, comme lui, et lui-même fait preuve des mêmes défauts. Le mendiant ? Mais Gransar s’en moque, il n’en a rien à faire du mendiant, ce qu’il veut, c’est être tranquille et cette brouille le dérange. Bon, je reconnais être peut-être resté en-deçà dans le tableau du personnage. Il n’est pas aussi évident que je le pensais de découvrir un Gransar qui ne se démarque que faiblement de ses contemporains…

Pour ce qui est du dernier paragraphe, non, je ne le supprimerais pas (voir ma remarque à Vilmon) ; je la trouve plus pragmatique que moraliste. Je me contente de regarder autour et constate une population qui, trop souvent, tombe dans le panneau de cette soi-disant morale, passe-partout d’ambitions ogresques, ou, pire, qui permet de rejeter ses propres responsabilités. Trop facile !

Merci encore, Cox, d’être venu et d’avoir pris du temps pour commenter en toute franchise.

« Dieu est une légende » dit le capitaine, me semble-t-il, dans « la vallée perdue ». Et, comme toute légende, on peut s’en servir pour tout et n’importe quoi.

Dowvid. Pour en savoir davantage sur l’éducation de ces époques, il faut aller voir ce qu’en disent les historiens (qui ne sont pas toujours d’accord entre eux, d’ailleurs). Et on est souvent surpris. J’y ai peut-être été un peu fort côté verve, mais je me voyais mal écrire des dialogues en vieux français des rues. J’imagine d’ici la fuite du pauvre lecteur, effrayé par ce langage barbare. Quant à transcrire en langue des rues moderne, je n’ai pas été tenté par l’expérience. Désolé.

Merci d’avoir laissé, Dowvid, votre avis sur ce texte. Il est toujours intéressant d’avoir l’avis d’autrui, cela évite de trop se regarder le nombril et c’est toujours un bon rappel à l’ordre.

Skender. Merci pour votre lecture positive. Vous me rassurez quant à la clarté du texte. Je l’avoue, j’avais un doute… C’est après m’être plongé dans cette guerre et en marge, documenté sur l’horreur de Magdebourg, que j’ai eu l’idée d’en tirer un récit. Cela m’a pris beaucoup de temps pour trouver un angle, une approche, même indirecte. Je suis soulagé de vous voir souligner l’importance de ce méfait de guerre dans ce texte car tout était là. Je ne le relie aux événements de notre époque qu’après quelques relectures, tellement les leçons de la guerre de trente ans et le sac de Magdebourg me semblait évidents. Également soulagé de votre pertinence sur la morale.

Je vous remercie donc, genoux à terre, pour avoir laissé vos impressions qui me vont droit au coeur.

Cornélius. J’apprends par votre plume, l’existence de cette pièce de théâtre de Bertold Brecht. Bien fait pour moi ! J’ai depuis longtemps réalisé l’importance de cet auteur prédestiné, faut-il croire, à lire son époque, mais aussi la nature humaine, avec une redoutable clarté. Pourtant, je n’ai toujours rien lu de lui. Une infamie qu’il faudra bien réparer tôt ou tard. Vous me le rappelez cruellement.

Heureux de voir que je n’ai pas construit ce texte en vain, pierre après pierre. Et merci de vos remarques, votre lecture et du rappel de cet auteur essentiel du XXe siècle que fut B. Brecht.

Malitorne. Pour plus de précision, il eut fallu que je situe Gransar non loin de la scène pour expliquer l’apparition de la deuxième lame. Tu connais assez bien ma façon de tourner une histoire pour savoir que pour mon esprit tordu – je le reconnais volontiers – c’était un peu trop facile. Moi qui n’aime rien tant que désorienter le lecteur afin de le remettre sur le droit chemin… Je te donne raison, cependant, sur ce point-là. Plutôt que le réécrire, je pense plutôt ajouter un paragraphe avant « le bonhomme traîne... ». À moi de découvrir la bonne tournure, ce que j’entends faire dès que j’en trouverais le temps - que nous n’avons jamais comme chacun sait.

Au sujet des atrocités que tu juges un peu trop sanguinaire dans mon texte, il y a une bonne raison. Diable, une guerre, ce n’est pas autre chose, et la chirurgie n’a rien à voir là-dedans, sauf à faire croire que les bonnes âmes tuent proprement et sagement. Non, une guerre, c’est crade et pas de morale, de l’efficacité ! Pour vaincre, toutes les solutions sont envisageables. Un tribunal pour crime de guerre n’y changera rien, ne rêvons pas : les civils seront toujours des cibles car, pour un stratége, terroriser les populations est un moyen de faire pression comme un autre, sinon le meilleur (ce qui reste à prouver, d’ailleurs). Donc, pas question de cacher ce sein que l’on ne saurait voir : une guerre, même qualifié de juste, n’est pas un jeu sur console, un film, une idée vaporeuse, elle ne doit jamais être déclenchée sur un coup de tête, sur un oui, sur un non et tout doit être fait en amont pour l’éviter. Je n’ai présenté ce texte que dans ce but.

Merci de ton passage, Malitorne, et pour ta suggestion constructive. J’y réfléchi déjà...

Contribution du : 20/02 16:09:32
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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Bonjour Cherbi, merci pour ce retour !

Contribution du : 20/02 17:34:04
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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Au plaisir, Dugenou.

Contribution du : 20/02 18:08:16
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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Merci pour votre indulgence et pour votre esprit ! Ne vous remuez tout de même pas trop les tripes ! Je vous remercie également de faire un parallèle avec La Boétie, c'est l'occasion pour moi de m'informer sur cet auteur.

Contribution du : 20/02 18:57:51
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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"Discours de la servitude volontaire". D'actualité...

Contribution du : 20/02 19:13:03
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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Bonjour, et désolé, je viens seulement de voir votre retour!

Citation :
C’est pas joli, joli de se foutre de tout un tas de gens morts pour des causes malhonnêtes. Les pauvres…

Vous savez, je me fous déjà de la plupart des vivants, alors les macchabées tombés en poussière, pensez bien si je m’en brosse
Je disais juste que je ne suis pas porte sur l’Histoire, mais que ça n’affecte pas l’histoire. Peut-être juste le paragraphe conclusif dont je ne suis probablement pas un bon juge.

Sinon, j’ai bien compris que Gransar n’a rien d’un super-héros : c’est pour ça que je disais que, telle qu’elle est écrite, la scène ne parait pas cohérente avec le perso.
Certes, de facto Gransar n’est pas amené à combattre plus d’un adversaire á la fois. Mais malgré toute son expérience il n’est pas devin, et il n’avait aucune certitude quant á l’éventuelle implication des deux potes armés du soudard. Que ce soit par héroïsme ou bien parce qu’il est dérangé par du bruit, aucune de ces deux raisons ne me parait cohérente pour justifier un risque qui me semble quasi-suicidaire (mais peut-être que je suis trop timoré !)

Merci d’avoir pris le temps de faire ce retour 😊

Contribution du : 23/02 15:24:39
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Re : au sujet de "la dague impériale"
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D'un autre côté, j'ai mis un temps fou à le faire, ce retour.

Certes, être dérangé par le bruit (mais pas que, quand même) peut paraître dérisoire. Mais alors, que dire d'un pugilat pour avoir refuser de donner une clope? Ou pour un coup d’œil mal interprété?

Contribution du : 23/02 16:04:02
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