Merci aux lecteurs et commentateurs,

Je voudrais d'abord répondre à Sallymara sur la place du poème dans la rubrique "Poésie classique" : en partant du tout début et en comptant douze syllabes, il y a une assonance dont le binôme est, le plus souvent, douze syllabes plus loin. Je peux faire des assonances plates, croisées, embrassées, comme pour les rimes.

Donc c'est plus des alexandrins qu'autre chose, et c'était le nom d'une ancienne catégorie sur Oniris, avant celles qui ont cours aujourd'hui. Il y avait de mémoire : Alexandrins, vers libre, prose et chansons/fables/slam. C'est pourquoi ce genre de poème s'est retrouvé plutôt là dans ce classement à l'époque (ça ne fait pas un an !).

Il est passé en "classique" d'un commun accord, je voulais que ce genre de poème soit dans la même catégorie après le renouvellement, et "Oniris" avait fait passer toute la catégorie "Alexandrins" en "classique" parce que ça coulait de source. La forme est restée fixe tout au long de neuf poèmes dont le premier parut le 1er août 2007...

Tuer un suisse

Gala sans sépulture

Sonnet désabusé

Noli me tangere

La gastronomie éteint les étoiles

PAF le chien

À côté de mes pompes

Love d'Ikare

Le savant fou


...et ce dernier je voulais en parler justement, il voulait s'écrire comme ça pourrait se dire, tout a commencé au siècle dernier, dans la seconde moitié des années 90, alors que je lisais cela :

"C'était là que Sarah passait le plus clair l'après-midi, abîmée dans une sieste interminable. Engloutie dans la baignoire remplie d'eau froide, la nuque renversée sur le rebord d'émail, les lunettes noires trouant son visage tels des yeux d'insecte. Parfois elle lisait un livre en écriture Braille, effleurant les pages en relief d'un mouvement des doigts à peine perceptible."

C'est au début du "Château d'encre" de Serge Brussolo, je ne le cite pas de mémoire mais ce passage m'est vraiment resté : le comble du plaisir à lire serait dans le noir et l'eau froide ! c'était écrit, si j'ose dire.

Il y a aussi l'expression "écrire en noir" qui n'en est pas vraiment une puisqu'elle s'oppose à "écrire en braille" : L'écriture qui ne serait pas de la seconde serait forcément de la première, tout ce qui est écrit sur Oniris, et largement sur le web, est en "noir".

Ça m'a beaucoup plu comme évidence, et c'est la lumière qu'elle impliquerait dans l'autre écriture aussi, par déduction poétique, qui m'a fait écrire ce poème là.

Bon, c'est aussi l'histoire d'un gars qui se crève les yeux, mais ça c'est juste la méthode pour amener l'idée...

Salut david et merci pour ces "néons"...
J'ai laissé mon com avant d'avoir lu ton forum. Et alors? Bah rien en fait... Ok je sors.
Vive l'hermétisme!
A bas les justifications!