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Re : Le chant de Jara
Visiteur 
Un grand merci très sincère à toi, Widjet...

Comment expliquer...

Jara, je ne connaissais pas du tout avant d'entendre la chanson de Beaucarne, j'étais jeune à l'époque, et cette chanson m'a profondément ému... J'ai VU les images, senti les odeurs, entendu le cri, le chant... j'ai été spectateur et c'est ça, précisément ça que je voulais transmettre...

Pas autre chose, d'où cet aspect non impliqué dans l'histoire. Ce n'est pas l'Histoire de Jara que je raconte, mais la mienne, ma découverte de l'horreur... et je pense que ça explique en grande partie la façon dont le texte est écrit... puisqu'il s'agit effectivement d'un film que je me suis projeté enfant (et qui n'est d'ailleurs pas le reflet de la réalité - les 6000 n'ont pas été massacrés tous).

Il n'empêche que je suis très heureux de l'avoir fait ce texte et très content de ta lecture aussi... et qui dit lecture de Widjet dit commentaire...

J'en suis heureux !

Contribution du : 20/04/2009 02:06
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Re : Le chant de Jara
Visiteur 
antares77


c'est un texte court, mais d'une puissance incroyable, il vous saisit au premier mot, et ne vous permet de respirer à nouveau longtemps après le dernier.
Vous avez fait un hommage vibrant à ces six milles hommes. Bravo pour le style et le fond.

Un grand merci que d'avoir souligné l'hommage...

victhis0


ouh là...Isfranco donne dans le sordide ! ben ça alors; et avec talent en plus! bravo pour cette évocation très vivante (c'est un comble) d'une scène atroce que l'on partage à moins d'un mètre du bourreau et de sa victime. J'y étais. Mention spéciale pour le "cri muet de la foule".

Je suis heureux que tu aies pu y être (et en revenir vivant) cars c'était bien mon intention de vous y plonger, au risque de heurter... Génial... et merci encore

Estelle2L


Moi la première fois qu'Is me l'a lue, il me l'a lue au téléphone... angoissé d'être trop, pas assez... à la hauteur de ce cri de l'enfance qui fait un homme... quel travail depuis ce premier jet... quelle force dans le silence, et les clameurs.
un homme bien. Alors je pense que le pari est réussi Is, c'est un très bel hommage...

et la phrase d'ouverture : Faisant plaisir au commandant.

Oui Is faut que tu te mettes plus souvent au sang et les tripes mon ami... je ne te le dirai jamais assez, dans la mort aussi on trouve de la poésie. La preuve!
MERCI!


Je te remercie aussi Estelle pour ton écoute attentive et tes conseils plus que précieux qui m'ont vraiment aidé à réécrire ce texte... Merci aussi pour l'Homme bien...

Flupke


Pas très agréable à lire à cause du contenu choquant, mais vraiment très bien écrit, très bien narré. Tout ça combiné donne l'impression d'y être et je suis favorablement impressionné malgré le malaise.
Un texte qui ne laisse pas indifférent. Bravo Is.

Merci Flupke d'en être ressorti marqué mais vivant...

Selenim


Une genèse fiction assez réussit de la chanson de Beaucarne.

Il y a des phrases qui tranchent, d'autres bien trop tire-larmes à mon gout.

Je ne suis pas fan des onomatopées en gras.

Le terme beuglement me parait déplacé.

Un récit moins expérimental que "Le gouffre" mais dans la même veine.

L'auteur expérimente et il a raison.

Le beuglement est un cri quasi animal, il est au contraire choisi avec soin... Merci pour ta lecture attentive. Le gras est pour souligner le BRUIT.


marimay


Bonjour Is,
Tu racontes cet épisode tragique comme si tu y étais et tes mots sont tellement forts que je le lis comme si j'y étais aussi. J'entends le silence et le chant qui s'élève ; je vois Jara et les six milles qui l'entourent ; je sens l'odeur de la peur et de la souffrance.
Je tremble presque par toutes les émotions qui me traversent.
Tu as décrit la cruauté et l'humanité avec un maximum d'intensité : c'est superbe.

Que dire d'autre que merci... merci Mary

salamandre


J'en ai les larmes au bord des yeux, la force de ce récit et sa pudeur. Chaque mot m'a apporté, une odeur de sang assassiné, un chant de lutte et de révolution, la douleur, l'injustice, la loi sans loi de la guerilla.

Sang sang. Tu as lu Baricco et moi aussi, nous lui trouvons la même exception, nous en avons parlé.

Le chant de Jara est la plus belle chose que j'ai lu sur Oniris jusqu'à présent et ça mérite d'être salué à la hauteur de ce que c'est. Ce texte secoue en moi la révolutionnaire économisée, l'amoureuse des mots et des silences. Chaque mot à sa place, comme une note sur une partition et pas un de plus, donc pas de fausse note.

Souvent j'hésite à te noter plus haut parce qu'on pourrait dire vous comprenez ils sont complices de plume, elle n'est pas objective, au final, si j'apprécie ce partage verbal c'est bien qu'il y a une raison. Qu'on lise Le chant de Jara. Qui après ça n'aspirerait pas à écrire avec toi ?

Je salue la beauté de cet écrit, sa force, sa mesure, ses larmes et sa lumière.

Le plus bel hommage qu'on puisse recevoir. Je suis fier et heureux de ce partage de plumes... et d'amitié. C'est un grand honneur que tu me fait, ne nous trompons pas... Merci du fond du cœur pour la traduction.



Menvussa


Vibrant hommage, cri de révolte.
Des atrocités se perpétuent à travers le monde, à travers le temps et l'homme n'apprend rien de l'histoire.

Très beau texte.

Mais je vois que tu as pris quelques libertés avec la réalité. Bon, ça ne change rien au message.

Les libertés prises sont le fait de mon imaginaire de gamin. Le texte porte sur ce que la chanson a provoqué en moi comme images (sonores, visuelles, olfactives, tactiles... et même les goûts... bref, j'ai été vachement secoué...
Un tout grand merci Gérard...


Alexandre


Respects, Is ! Un récit d'une grande intensité, qui prend aux tripes ; un autre Chant de Partisans qui n'avaient que leurs voix à opposer à la barbarie.... mais le Monde a-t-il changé pour autant ?
Je ne le crois pas ! Je n'oublierai pas ce texte.

Que dire d'autre que merci...

FredericBruls


Plus qu'une nouvelle, un poème d'espoir et de douleur.
Un chant au delà de la mort. Et ces phrases courtes, tranchantes comme cette hache de haine qui s'abat sur le monde. Magnifique.

Zut alors, même sans le vouloir j'écris de la poésie... Merci d'avoir vu l'espoir... Oh oui espoir que la mémoire fasse son travail... mais c'est mal parti, hein ?

studyvox


J'ai trouvé ce texte "très bien".
Il m'a permis de rechercher sur le WEB, les documents historiques sur l'assassinat de Victor Jara et sur son mythe.
Je pense que l'auteur s'est inspiré de l'écrivain
Miguel Cabezas, dont voici un extrait :
« On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains sur la table. Dans celles de l'officier, une hache apparut. D'un coup sec il coupa les doigts de
la main gauche, puis d'un autre coup, ceux de la main droite. On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor s'écroula lourdement.
On entendit le hurlement collectif de 6 000 détenus. L'officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : " Chante maintenant pour ta
putain de mère ", et il continua à le rouer de coups. Tout d'un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un somnambule, se dirigea vers les
gradins, ses pas mal assurés, et l'on entendit sa voix qui nous interpellait : " On va faire plaisir au commandant. " Levant ses mains dégoulinantes de
sang, d'une voix angoissée, il commença à chanter l'hymne de l'Unité populaire, que tout le monde reprit en choeur. C'en était trop pour les militaires
; on tira une rafale et Victor se plia en avant. D'autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient chanté avec Victor. Il y eut
un véritable écroulement de corps, tombant criblés de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les entendait pas. Il était mort.
»

Je ne connaissais pas ce texte, je suppose que la chanson se fonde dessus. Le mien se fonde sur la chanson... Merci pour cet éclairage super intéressant... Et si ce texte vous a poussé à cherché, vous aurez découvert un Homme bien, un poète plus qu'intéressant...

bebertlelyonnais


Je suis dubitatif. Il s'agit plutôt d'un poème lyrique que d'une nouvelle. En tout cas l'auteur fait montre d'un vif enthousiasme assez communicatif.

Enthousiasme et poésie... Pas voulu alors... je m'en explique plus haut... Merci Bébert d'y avoir lu de la poésie...

liryc


Un texte fort appréciable pour la qualité de l'écriture et l'élan palpable de fraternité dans une même cause. Bravo.

MERCI (la fraternité est effectivement la part qui m'a le plus marqué) Je suis très heureux que tu le soulignes...

Xrys


Un seul mot bravo;
Il y a les sons les couleurs , les mouvements.

C'est très fort un très bel hommage, dans un style que j'aime.
Jai particulièrement apprécié:
Ils étaient six mille.

Ils étaient un.

Merci infiniment

Xrys


Oui ils étaient redevenus un... un cri, un chant... C'est un des moments forts que tu mets en exergue, merci aussi pour cette rare note... que j'avais frôlée une fois(belgicisme bien courant).

marogne


Et bien ça m'a permit d'aller voir sur google qui était que ce Victor Jara.

Oui l'écrit, ou la parole, sont parfois dérisoires devant la force brute, mais il y a toujours l'espoir que la roue tourne et que ce soit ces infimes souffles qui restent et continuent à enflammer des générations.

Et ici, 35 après, ce souvenir reconstruit à des milliers de kilomètres, refait vivre la beauté de l'instant, beauté du courage et de la passion devant l'ignoble.

Beaucoup de pièges étaient à éviter, et l'auteur s'en est remarquablement tiré, bravo.

Deux détails pour moi:
* "la chair de poule" qui me semble banaliser l'intensité dramatique du récit
* "l'odeur métallique du sang", ok pour le ^goût métallique de celui-ci, mais l'odeur?

Et bien oui le sang sent, une odeur terrible en fait... Merci Marogne d'avoir pris aussi un temps de recherche. C'est important sur de pareils sujets...

Kaos


Je crois, à ce jour, avoir lu non pas le plus beau texte de IS (tu en as écrit d'autres où le style est supérieur), mais certainement le plus fort, le meilleur.

Je ne connais pas Jara ni les lettres à Kissinger, mais ta narration est impressionnante parce que vivante. J'étais dans le stade, avec l'odeur, le silence...

Un texte incroyablement puissant.

Pour le style je regrette une ou deux oxymores qui se proménent dans le texte: " le cri muet" et une autre, elle l'alourdisse, mais ce n'est vraiment que peccadille. Vraiment.

Chapeau bas.

Raf c'est à cause de ça qu'on y voit de la poésie... Un tic ? porteur de sens ici puisque les sens se mélangent un peu tous aussi... Je me suis servi de cette figure car le silence est parfois une forme de cri d'horreur terriblement dense. Merci Kaos pour ta lecture attentive

Raoul


Un texte fort assurément, mais avec un tel "sujet", comment pourrait il en être autrement.
Une écriture très cinématographique, oserais je dire hollywoodienne, c'est à mon avis un peu le souci: un film édifiant se déroule sous mes yeux et j'ai un problème avec la violence narrée avec un peu trop(?) de complaisance.
Je "préfère" de loin la seconde partie du récit/texte/poème lyrique je ne sais trop, et les quatre dernières lignes particulièrement parce que là on a le point de vu, le ressenti de l'auteur.

Isfranco, ne vois, dans ce commentaire, aucune agression, mais j'ai vraiment du mal avec ce texte (peut être aussi parce que je ne suis pas un lecteur habituel de nouvelles). Désolé.
Raoul

Aucun souci Raoul, c'était un peu le risque vu le choix d'écriture: raconter les faits, pas les idées, les principes qui les guident... Je comprends parfaitement, ne t'inquiète pas !
Merci d'avoir lu et donné ton impression, c'est important aussi de pouvoir dire . Mais sois en sûr il n'y a pas d'intention de complaisance, aucune !


widjet
20/4/2009
a trouvé ce texte
Bien

On a beau se promettre des choses, il y a des signaux qui aiguisent la curiosité, il faut être franc. Et 7 évaluations maximales (40% de la totalité, c’est colossal, du jamais vu sur Oniris je crois), forcément ca titille. Oui, on veut lire, on veut comprendre ce qui provoque tant d’émotion, tant d’enthousiasme.

J’ai lu donc.

Je vais être honnête, je ne l’ai pas regretté. Pas du tout. Pour plusieurs raisons. Déjà, je ne connaissais pas ce sujet et je suis allé sur Internet pour lire quelques articles là-dessus. C’est saisissant dans sa barbarie, dans sa force d’évocation, dans sa symbolique. Et sa poésie. Ne serait-ce que pour m’avoir appris cela, et pour l’hommage, il faut remercier l’auteur. Vraiment. Je le fais donc, sans retenue aucune et c’est cela que je note. Ce genre de rappel, ce travail de mémoire est une très belle chose à fortiori pour les incultes comme moi.

Ensuite, il faut parler du texte lui-même, de son identité propre, de son rendu, de son écriture. Ce n’est pas aisé car pour cela il faut oublier la véracité de l’évènement, son horreur et ne penser qu’au travail de retranscription fait par l’auteur. Et faire taire cette petite voix qui nous dit de ne pas se laisser influencer par le caractère authentique de cette tragédie. Peut-on avoir l’audace de critiquer le texte en tant qu’œuvre, ses mots utilisés, son style…et ce malgré son intention formidable, salutaire ?

Je pense que oui (si on n’y tient vraiment), mais une fois encore ce n’est pas chose facile.

L’écriture est plus que correcte (IsFranco a du talent, aucun doute là dessus), mais (et j’en suis désolé), elle est sans risque, sans…identité propre comme si l’auteur (consciemment ou non) était convaincu par la seule force de son sujet ou trop respectueux à l’idée d’y poser son propre regard, d’oser quelque chose de moins consensuel dans l’utilisation des termes, dans la descriptions des images. Alors, en restant si près des clous, en n’osant pas (ou pas assez), je me suis senti – contrairement à la majorité des lecteurs – spectateur de ce qui se passait sous mes yeux.

Et l’émotion, je ne l’ai pas pris de plein fouet. Je ne suis pas resté froid, non, mais je n’ai pas eu mal.

« La chanson de Jara » n’est pas mauvais, loin s’en faut. C’est seulement neutre dans son traitement (l’auteur relate des faits) et c’est cette neutralité, ce confort (apparent du moins) dans cette retranscription qui me gênent. Alors, quoi ? Frilosité ? Pudeur ? Incapacité à transcender l’évènement ?

Je ne saurai répondre. Je m’abstiens.

L’hommage est beau, l'intention formidable même. Mais (en dépit de quelques fulgurances et des phrases de fin où l'auteur parle en son nom) il est dépersonnalisé et bien malin celui qui saurait identifier l’auteur derrière ces mots.

On peut le regretter. C'est mon cas.

Merci.

W

Merci Widj. Je crois avoir répondu au travers des autres réponses. Ma plus belle récompence reste que vous soyiez quelques uns à avoir cherché QUI était Victor Jar. ça c'est le plus important... Merci sincère Widjet





Un dernier merci à Pattie pour les messages reçu à propos de chant de Jara, pour l'éclairage donné en centrale... Le lien vers le texte de Beaucarne et vers la chanson est facile à trouver, via un moteur de recherche. Tapez Lettre à Kissinger, ça marche tout seul)

Contribution du : 20/04/2009 08:22
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