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La fugue et le sonnet
Visiteur 
Bonjour,

J'ai pu déceler ici ou là un mépris à peine voilé pour l'écriture classique et ses règles. En particulier, le sonnet. J'ai pu lire des phrases telles : "tant que l'émotion est là, peu importe les règles". Vouloir faire éclater les règles me semble très sain mais suppose en l'occurrence qu'on les connaisse parfaitement. Le grand poète moderne Charles Baudelaire est un éclatant exemple. "Les fleurs du mal", qui contient dans sa version voulue par l'auteur une centaine de poèmes dont une grande majorité de sonnets, a bien été composé et publié AVANT "Les petits poèmes en prose" plus moderne dans la forme.

Vouloir écrire un sonnet n'est ni plus ni moins qu'une tentative redoutable d'être comparé aux plus illustres poètes qui excellèrent dans ce domaine. C'est donc un acte courageux et peut-être même dérisoire, c'est selon. Réussir à "faire oublier" ses règles tout en les respectant relève des grands poètes. Et le génie tient à ceux qui se jouent (dans le sens "triompher") de celles-ci par une maîtrise PARFAITE.

Parfait, c'est l'adjectif qui fait pleurer... de dépit les apprentis poètes, et d'extase les lecteurs émus.

À l'instar de la fugue (en musique) les règles du sonnet sont strictes.
Le génie de Jean-Sébastien Bach, "L'art de la fugue", même sujet traité de douze manières différentes, est un modèle de perfection et inspira tous les génies de la musique à venir, dont Mozart, puis Beethoven, et plus récemment Stravinsky. En est-il de même pour "Les fleurs du mal" qui inspira Rimbaud, Verlaine, Mallarmé. À la mort du grand poète un ami dit de lui : "le poète classique des choses non classiques".

Composer une fugue de nos jours est difficile et les règles à suivre sont d'une telle rigueur qu'elles découragent aisément. Ainsi peut-on les comparer à celles du sonnet. Les mépriser n'est que le révélateur hautain de sa propre médiocrité.

Allons, apprentis poètes, tendez vers la perfection, et les règles, si rigides soient-elles, sont vos alliées. Il ne peut y avoir de meilleur JEU qu'avec celles-ci. Respecter ces règles ne sera pas le gage absolu de beauté, mais votre sensibilité mêlée vous y transportera.

Courage !

Contribution du : 22/06/2009 10:31
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Re : La fugue et le sonnet
Chevalier d'Oniris
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Bon, les règles classiques "Parfaitement maitrisées" donnent des oeuvres magnifiques, soit.
Mais restent une démarche créatrice parmis d'autres, tout simplement.
Tu sembles considérer les auteurs comme cherchant la "reconnaissance", de leurs pairs ou d'autrui, avant tout. je pense que c'est là que tu te goure.

Contribution du : 22/06/2009 11:09
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Avatar : Blacksad, Juanjo Guarnido
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Re : La fugue et le sonnet
Visiteur 
Marquisard, ce que je veux dire c'est que les règles ne sont pas un frein à l'imagination, les mépriser est détestable et vouloir les briser sans les connaître est stupide et prétentieux.

Contribution du : 22/06/2009 16:39
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Re : La fugue et le sonnet
Maître Cheval fou
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Alcatraz, je pense que tu vas un peu loin en utilisant ces qualificatifs. Tu as ta propre opinion, on le comprends bien mais ne vise pas les auteurs et leurs intentions. Parlons des oeuvres. Parlons JUSTE mais raisonnablement.

Contribution du : 22/06/2009 17:33
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Profitons au mieux de ce que l'on a et ne regrettons pas trop ce que l'on a pas.
Pour toute question, voici ma boîte personnelle
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Re : La fugue et le sonnet
Visiteur 
Sans les connaître me paraît juste. les briser oui, pas de problème ! Ne pas mépriser ce que l'on ne connaît pas. Apprenons à jouer du saxophone avans de nous lancer dans un solo de free-jazz, hé hé
à l'inverse, on peut faire de très beaux poèmes à l'instinct sans savoir compter jusqu'à 12 mais je pense que l'on en fera de plus beaux si l'on sait... en 12 ou 12 000 pieds et apprenonsce que c'est qu'un cliché...

Contribution du : 22/06/2009 17:52
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Re : La fugue et le sonnet
Maître des vers sereins
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Il n'y a pas d'écriture sans règles, chers francophones.

Il n'y a pas non plus une règle classique mais des règles classiques, un ensemble de règles qui concernent à la fois l'oral et l'écrit.

En distinguant les règles dans ces deux parties, les classiques oniriens sont ceux qui respectent les deux aspects, les neo-classiques se concentrant sur l'oralité, dans un certain cadre, ou pas.

Les règles existent avant leur noms, comme la gravité était bien réelle avant Newton, mais la poésie tient plus des sciences humaines que de la physique, même le classique ne sera jamais plus qu'une interprétation située dans une époque, à chaque époque - à mon avis, aucune chance d'universalité, jamais, même dans un sonnet -

Je suis plus pour la guerrilla verticale entre poètes de l'absolu et poètes du relatif, que pour un conflit de catégorie d'Oniris, larvé d'avance.

Donc là je serai relatif en l'occurence, un sonnet, c'est une sacré martingale, même un sonnet qui débuterait par :

"Je vais couper du pain... "

C'est pas dit que ça ne fasse pas un chef d'oeuvre.

Mais c'est juste un chemin, une voie d'accès, elle est fortement balisée, c'est un avantage.

C'est pas dur le sonnet, ça paie bien en contentement de soie après pas tant d'efforts que ça.

C'est pas gagné non plus il faut toujours un peu plus qu'appliquer des règles.

Contribution du : 22/06/2009 17:54
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Un Fleuve
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Re : La fugue et le sonnet
Visiteur 
Je ne pense pas avoir lu de mépris pour les règles classiques... si?
Et puis je pense que l'hopital se moque un peu de la charité en ce qui concerne le mépris.


pour répondre, je dirai qu'écrire en alexandrins et composer un sonnet est une rigueur et une discipline qu'il faut vouloir opposer à la force des flots de mots qui s'échappent de l'esprit.

On peut connaitre les règles et ne pas vouloir (consciemment, en étant un choix) les appliquer et se diriger vers d'autres vecteurs règlementés plus proche de son... art?
On peut connaitre les règles et vouloir les contourner.
On peut connaitre les règles et ne vouloir coller qu'à celles-ci.

Et je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une forme d'art qui soit acceptable.

Nullement question de mépris, mais d'orientation personnelle... en ce qui me concerne, et je pense que je fais partie de ces gens qui privilégient l'émotion que me procure une lecture à la technique (quoique...).

Contribution du : 22/06/2009 19:57
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Re : La fugue et le sonnet
Chevalier d'Oniris
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19/04/2009 14:44
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Marquisard, ce que je veux dire c'est que les règles ne sont pas un frein à l'imagination, les mépriser est détestable et vouloir les briser sans les connaître est stupide et prétentieux.


Entièrement d'accord, mais je ne pense pas qu'il y ait eu ici de mépris à proprement parler, de la raillerie certainement, de l'indifférence peut-être, mais du mépris...

Avoir l'intention de les briser sans les connaitre est pour le moins stupide, après, s'en passer en en ayant connaissance ou pas , je dirais presque peu importe, il en sortira quelque chose de différent qui peut être tout aussi valable (pour peu qu'il ya it du travail derrière, ou un coup de genie mais c'est plus rare), avoir connaissance des regles ayant fait leurs preuves est certainement très utile et pas moins intéressant, mais à mon sens pas indispensable.

Contribution du : 22/06/2009 21:46
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Avatar : Blacksad, Juanjo Guarnido
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Re : La fugue et le sonnet
Maître Onirien
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Moi j'ai surtout l'impression qu'on en oublie une chose dans toutes ces conversations sur les règles, leur respect ou l'affranchissement qu'on s'en fait.

Certes, les règles sont importantes, mais comme l'a dit David, elles ne sont que le reflet d'une tendance, d'une époque et d'une réflexion donnée à un instant T. Qu'elles aient fait leur preuve n'y change rien.

En tant que tel, je suis évidemment partisan du fait qu'il vaut mieux les connaître, avant de décider si on veut oui ou non s'en affranchir, et dans quelle mesure.

Mais chacun a ses propres raisons d'écrire non ? Je suppose que celui qui prétend -et espère- publier un recueil de poésies classiques a tout intérêt à maîtriser son sujet. Mais celui qui veut juste se faire plaisir à écrire comme il le sent, et qui a un bon feeling sans connaissance particulière de ces règles, ma foi, il s'en bat un peu les genoux.

On écrit tous pour des raisons différentes, il y a ceux qui veulent faire ça dans les règles de l'art, parce qu'ils aspirent à quelque chose qui l'exige ou simplement parce que ça leur plaît. Et il y a ceux qui veulent écrire comme ça leur chante, parce que c'est ce qu'ils veulent et que le reste n'a aucune importance.

Oniris permet tout ça, tout ce qu'on demande aux uns et autres, c'est de se respecter mutuellement : il n'y a pas de meilleure façon de faire, il n'y a que différentes façons de faire...

Ninj'

Contribution du : 23/06/2009 10:09
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www.ninjavert.com
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Re : La fugue et le sonnet
Visiteur 
Je te cite Estelle2L : "Dans la forme du sonnet, j'aime les imperfections", pour reconnaître les imperfections il faut tout d'abord reconnaître ce qui est parfait sans qu'un autre te le souffle avant. D'ailleurs, il n'est pas obligatoire d'écrire un sonnet en alexandrins, les décasyllabes font aussi l'affaire, et les alternances de différentes syllabes aussi (alternances 12-5, par exemple "la Musique" de Charles Baudelaire).

Marquisard, quand on s'attelle (2L) à écrire un sonnet, persister dans la négligence de ses règles me semble une attitude méprisante, et pour répondre à Ninjavert, les raisons qui poussent chacun à écrire me semble un autre sujet que celui abordé ici.

David, presque entièrement d'accord avec toi.

Contribution du : 23/06/2009 11:54
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