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Haïku et sonnet
Maître des vers sereins
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Je voudrais parler d'un drôle de truc que j'ai trouvé en lisant un poème : présenté comme un sonnet, il forme également un parfait haïku.

Ce sont deux formes de poésies brèves, mais la première, le sonnet, a quand même une aura romantique, c'est un peu du baratin un sonnet, pour le décrire volontairement avec un mot peu flatteur. Le haïku quant à lui, tiendrait plus de l'aphorisme, de la note philosophique, il est aussi rallongé par rapport à une maxime de bon sens comme "bien mal acquis ne profite jamais" par exemple.

Autrement dit, litterairement parlant, c'est court, mais comme langage parlé, c'est plutôt déjà trop long. Pour illustrer, je dirai qu'un clochard demandant un peu de monnaie à un passant, s'il a une petite chance de pouvoir le faire sous forme de haïku, il n'aurait sans doute pas le temps d'écoute nécessaire, pour le faire sous forme de sonnet.

Sauf s'il se prénomme Fred' :

Citation :
Agapes du néant

Mange, ver, cher ange !
Change d'air, chair, fange ! Là,
La tombe où tout tombe !


Son sonnet est

Ça m'a scié, cette prouesse... inutile ? fortuite ? J'en sais rien, sauf que c'est de la poésie, forcément, un territoire où le hasard a bien du mal a faire sa place, où rien ne vient de rien, et pour l'utilité, ça repose aussi sur une vision particulière. En tout cas c'est pas plus idiot que de jeter une plaque sur une table de casino, en sachant que c'est toujours la banque qui gagne, en poésie, la banque c'est le poète, et le lecteur mise un peu de temps, le premier ne saurait être gagnant (cf. les agappes du néant) et le profit éventuel peut se multiplier à l'infini (enfin, euh... très loin) sans perdre sa valeur.

J'ai pas à défendre le poème de FredericBruls, ça pouvait surprendre ces quinze mots, mais l'argument comme quoi c'est trop court, comme l'argument inverse qui peut se lire parfois, sur d'autres textes, ça demande une mise en perspectives il me semble. Ici, la briéveté est relative au sonnet, et plus loin à une certaine vision de la poésie, alors que pour un haïku, c'est exactement le bon format.

Contribution du : 30/09/2009 22:06
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Re : Haïku et sonnet
Expert Onirien
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Sauf qu'un haïku ce n'est pas seulement un tercet en 5/7/5, c'est aussi un esprit et une suspension sur l'instant présent née de la mise en perspective d'un détail de la vie.

Ce sonnet redistribué est un tercet, pas un haïku.
Nombre de haïjins francophones ne respectent d'ailleurs pas la métrique importée du Japon. Les 17 mores japonaises ne sont pas équivalentes à 17 syllabes françaises.

Contribution du : 30/09/2009 22:48
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Re : Haïku et sonnet
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Je ne peux dire si cela a été écrit au dessus d'une tombe ouverte plusieurs mois après, mais comme "charogne" de Baudelaire, ça parle bien d'un détail : le ver de terre qui fait un festin d'un cadavre.

Il y a une saison : la fin de la vie, bon ça serait une vision imagée des saisons, ce qui n'est pas le genre de Bashô, mais de la même façon, le lecteur doit chercher une correspondance à la scène décrite, le narrateur ne dit pas : c'est heureux ou malheureux, dans ce sens ça colle pas si mal au genre je trouve.

Pour la forme, c'est une approche de passer ces "mores" en syllabes, on peut considérer que c'est inatteignable pour un francophone de faire un "vrai" haïku, comme on peut tout aussi bien en chercher le moyen.

Contribution du : 30/09/2009 23:03
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