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La bal(l)ade des pendus
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05/09/2009 17:49
De France - Grenoble
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Un grand bonjour à l'équipe de Publication/Correction.

Vous m'avez livré cette information :

Citation :
Nous avons mené plusieurs recherches sur la structure de la ballade. Toutes nos sources expliquent que la longueur de la strophe doit correspondre au nombre de syllabes des vers : 10 syllabes -> 10 vers 12 syllabes -> 12 vers Vous avez écrit votre poème en alexandrins avec 3 strophes de 10 vers. Si vous avez une référence que nous n’avons pas trouvée, pouvez-vous nous la communiquer ?


Je citerai à l'appui de cette liberté l'article portant sur cette forme dans l'Encyclopedia Universalis (rédigé par M. Claude Thiry)

Citation :
BALLADE
Par son étymologie (ancien provençal ballada), la ballade est, comme le rondeau, une des formes lyriques associées à la danse. La structure la plus typique, qui l’a fait ranger parmi les formes fixes, comporte trois strophes sur les mêmes rimes terminées par un refrain, et un envoi comptant la moitié des vers de la strophe et reprenant les rimes finales et le refrain. L’idéal recherché est la strophe «carrée», où le nombre de vers par strophe est égal au nombre de syllabes par vers avec, comme perfection supplémentaire, la variation sémantique ou fonctionnelle que représente un refrain aux termes identiques (Charles d’Orléans et Villon en offrent d’excellents exemples). Cette structure est toutefois le produit d’une évolution et elle est traitée avec beaucoup de souplesse. La ballade ne se distingue nettement du virelai qu’à partir du XIIIe siècle, pour acquérir sa physionomie propre au XIVe, notamment avec Guillaume de Machaut. À cette époque, l’envoi, généralement adressé à un prince (réel, ou à un bourgeois présidant un puy), est encore facultatif: même Eustache Deschamps (1346-1406), le producteur le plus fécond (plus de 1 000 ballades), ne se plie pas toujours à cette contrainte. La souplesse réside dans la variété des strophes et des mètres: ainsi les strophes peuvent être iso- ou hétérométriques (surtout au XIVe s., avec des vers de 4 à 10 syllabes) et d’une longueur variable (de 6 à 14 vers), comme l’envoi. Le refrain lui-même, constitué le plus souvent d’un vers, accueille des différences d’expression. D’abord chantée (Machaut), la ballade perdra progressivement son accompagnement musical (Deschamps), ce qui favorisera son épanouissement rhétorique et thématique. Les problématiques prises en charge par les auteurs sont très diverses: c’est d’abord la vie sentimentale, traitée dans la tradition courtoise, qui prime, mais, surtout grâce à Deschamps, et avec la distinction entre ballades amoureuses et ballades de moralité, interviennent de surcroît la vie politique, l’observation des mœurs, la réflexion moralisante sur l’homme et la marche du monde, la méditation religieuse ou encore (surtout avec Charles d’Orléans) l’exploration d’une psychologie personnelle. Il en va de même des mises en œuvre et des modes d’utilisation: la ballade peut être composée comme un poème isolé et avoir recours à toutes les techniques d’une époque marquée par la dialectique (démonstration, dialogue, apologue, allégorie, etc.), mais elle peut aussi être insérée dans une production narrative (ainsi avec Machaut, Froissart) ou dramatique (Pierre Gringore, A. de La Vigne) et, donc, tributaire du contexte général de l’œuvre. Enfin, elle peut n’être qu’un élément composant d’un cycle: dès la fin du XIVe siècle (Christine de Pisan) et plus encore au XVe, les ballades se constituent en séries écrites par un même auteur autour d’un thème commun (sentimental ou moral), ou en débats entre plusieurs auteurs. Encore pratiqué par Clément Marot, le genre sera banni par la Pléiade. Il est à distinguer de la ballade anglo-saxonne (narrative).


Je laisse donc à l'équipe le soin d'apprécier si le texte proposé satisfait suffisamment aux contraintes pour figurer dans la catégorie classique.
Si ce n'est pas le cas, un classement dans la catégorie néo-classique ne me dérangerait nullement.
C'est d'ailleurs dans cette catégorie que je vous le soumets à nouveau.

Merci d'avoir signalé l'erreur de diérèse commise, je ne cesse de l'écrire, on ne se relit jamais assez.

Avec mes remerciements pour le travail de correction exigé par ce texte particulier.

Contribution du : 08/10/2009 18:48
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Re : La bal(l)ade des pendus
Maître Pat de Velours
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16/04/2007 17:44
De Quelque part entre ma tête et mes pieds
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Merci pour ces précisions. Nous avons donc la réponse à nos questions. Par contre, pour la catégorisation, je ne sais pas... Je laisse nos spécialistes répondre. En tout cas, il n'y a donc pas de problème pour le métrage, d'après ce que je lis. Est-ce encore classique ou néo-classique ? Là, je sens le chipotage (mais ce n'est que mon avis personnel et il ne compte pas dans ce genre de discussion...).

Contribution du : 08/10/2009 19:14

Edité par Pattie le 11/11/2009 17:50:31
_________________
"Il faut deux ans pour apprendre à parler et toute une vie pour apprendre à se taire." Proverbe chinois
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Re : La bal(l)ade des pendus
Organiris
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03/08/2007 18:17
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Post(s): 19089
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Ce genre de texte donne souvent lieu à des assauts (à fleurets mouchetés, quand même...) entre les spécialistes poésie de la centrale. Le vôtre n'y a pas échappé, évidemment, et les deux écoles s'y sont confrontées.

C'est aussi ce genre d'échange et de précisions qui nous motive : tout ce qui peut accroître nos connaissances est intéressant, et l'exploration des formes rares (on a même une ode rédigée dans les règles de l'art) est un domaine passionnant. Et nous n'avons jamais prétendu tout connaître, de loin s'en faut.

Merci pour ces précisions, qui vont venir enrichir la bibliothèque des références poétiques d'Oniris.

Contribution du : 08/10/2009 20:16
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