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Robinson Crusoé
Visiteur 
Bonjour à tous,

Je voudrais apporter quelques précisions concernant le poème "Robinson Crusoé", récemment publié.

Qui n’a pas lu le roman de Daniel Defoe, classique de la littérature de la jeunesse ? Qui n’a pas rêvé de ce naufragé solitaire, passant 28 années de sa vie sur une île sauvage ?
Le roman a connu une belle fortune, maintes fois imité ("Les Robinsons Suisses", "L’île Mystérieuse"), adapté au cinéma ("Seul au Monde", par exemple).

Durant l’été, j’ai relu le roman, avec un plaisir égal à celui que j’ai eu lors d’une première lecture, vers l’âge de 12 ans.
J’ai donc décidé d’en faire un poème.

Une première version a été écrite, en vers néoclassiques.
Cette version avait le défaut de présenter le désespoir de Robinson de manière beaucoup trop explicite. Elle a d’ailleurs été retournée une première fois, par Oniris, sans doute à juste titre.

Je me suis attelé à une deuxième version, en vers classiques cette fois, où j’évoquais le désespoir de Robinson de manière plus subtile.
Ainsi, un premier quatrain, très musical, présente l’île comme un petit paradis.
Le deuxième quatrain, montre un homme immobile, amorphe, contemplatif, confronté à sa solitude. Le paradis du premier quatrain est en fait une prison...
Dans le premier tercet, Robinson rêve de tout ce qui lui manque, de la bonne nourriture (les "pâtés d’ortolans"), de la compagnie…
Le poème se termine de manière très classique, avec l’arrivée d’un navire, synonyme d’espoir et de libération.

J’ai particulièrement soigné les rimes de cette version, les quatrains ayant des rimes en "onne/on", et les tercets des rimes en "anche/ant/age"; je souhaitais susciter ainsi une certaine monotonie évoquant la situation sans issue de Robinson, et sa vie peu intéressante sur l’île.

Présenté une deuxième fois, ce poème m’a de nouveau été retourné (!?). J’ai donc décidé de le publier en apprentissage.

Plusieurs commentateurs ont relevé le côté atonal du poème (Jaimme), ainsi que le jeu des rimes (Bulle).
La plupart ont reproché au poème une fin très prévisible, voire "plate" (Eleonore), et je reconnais que ce n’est pas le point fort de ce poème. (Ceci dit, je n’ai fait que suivre le roman de Defoe)
Alexandre s’est étonné de l’absence de Vendredi, mais je lui répondrai qu’il n’apparaît qu’à la fin du livre, et que Robinson en fait un "bon petit serviteur"... Il n’avait pas sa place dans un poème axé sur la solitude.
Rathur m’a suggéré de m’inspirer de la fin du roman de Michel Tournier (Vendredi ou les limbes du Pacifique), où Robinson choisit finalement de rester sur son île, préférant la solitude à la compagnie des hommes...

Je remercie Rathur (acronyme d’Arthur…) de cette excellente idée, et je vous présente donc, ci-dessous, cette troisième version (peut-être pas la dernière… le poème me semble encore perfectible), avec un nouveau final, et un deuxième quatrain amélioré, où j’accentue le côté contemplatif de Robinson.

Bonne lecture
Arthur



Robinson Crusoé


C’est une île où le vent paresse et s’abandonne,
Où nichent les toucans, les aras, les faucons ;
La mer reprend sans fin sa plainte monotone,
Et l’eau semble si douce et si bleus les lagons….


Debout sur la falaise, un homme à l’œil atone,
Le regard dirigé vers le morne horizon ;
Il fixe l’océan qui blanchit et moutonne,
Rêve devant les flots encerclant sa prison…


Mais que voit-il, au loin ? Est-ce un rêve, un mirage ?
La brise du matin gonflant ses voiles blanches,
Un navire, au soleil, cingle vers le rivage.


Il gagne lentement sa cabane de branches,
Et s’endort, bras pliés, tel un petit enfant,
Bercé par la chanson des vagues et du vent…

Contribution du : 13/12/2009 18:46
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Re : Robinson Crusoé
Organiris
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Bonjour Arthur!
Les explications que tu donnes sur la version en apprentissage conforment ma lecture. C'est bien ainsi que je t'avais compris.
Je ne sais pas si bien le droit de commenter ta dernière version (détournement des contraintes du site). Je dirais simplement que je la préfère à la précédente, ici c'est nettement plus vivant et cela ajoute de la force à ton poème. ("Mais que voit-il, au loin ? Est-ce un rêve, un mirage ?" ne me plaît pas, ainsi que le "tel".)
L'idée du tercet est très bonne, Rathur a raison, à mon avis bien sûr.

jaimme

Contribution du : 13/12/2009 19:47
_________________
"Un commencement est un moment d'une délicatesse extrême"
F. Herbert
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Re : Robinson Crusoé
Visiteur 
Moi aussi je préfère cette version.
Bravo pour ta persévérance !
Elleonore

Contribution du : 13/12/2009 20:02
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Re : Robinson Crusoé
Visiteur 
Oulala oui !! Détournement des règles de site là!! çà va vous coûter cher mon garçon, étonnant que Pattie-sans-le -temps-de-dire-ouf n'ai pas déjà dégainée !!

Alors vite fait sur le gaz (ce qui veut dire pas terrible): oui le sens est plus ouvert, non la formulation, les images, le vocabulaire ne sont pas encore au top !

Bises sur le pagne.

Contribution du : 14/12/2009 08:56
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Re : Robinson Crusoé
Visiteur 
Bonjour Arthur ! Oublions Vendredi et parlons de cette nouvelle version de Robinson... Je rejoins les premiers commentateurs car je la trouve plus agréable et musicale. Toutefois, Robinson qui d'une part considère, à juste titre, son île comme une prison, apercevant une voile à l'horizon s'endort paisiblement... Un paradoxe qu'il faudra m'expliquer... Amicalement (mais sans concessions), Alexandre

Contribution du : 14/12/2009 12:53
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Re : Robinson Crusoé
Maître Pattie l'Orthophage
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Rathur a écrit :
Oulala oui !! Détournement des règles de site là!! çà va vous coûter cher mon garçon, étonnant que Pattie-sans-le -temps-de-dire-ouf n'ai pas déjà dégainée !!


Pattie n'est pas modératrice sur ce forum.
Ce qui lui permet de dormir sur ces deux oreilles pendant que les Thur discutent poésie.

Contribution du : 14/12/2009 22:26
_________________
C'est quoi cette mode de bâcler ses loisirs à toute vitesse ?
Turtle Power !
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Re : Robinson Crusoé
Visiteur 
D'accord avec toi, Jaimme, le 1er vers du 1er tercet pourrait être amélioré (Mais je ne sais pas trop comment...)

Tu as raison pour "tel", je crois que "comme un petit enfant" sonne mieux...

Cela n'a l'air de rien, mais ce genre de poème est difficile à écrire, il faut respecter les contraintes du récit de base, puis, s'en affranchir...

Merci pour vos réactions
Arthur

Contribution du : 14/12/2009 23:30
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Re : Robinson Crusoé
Visiteur 
Encore une précision : Alexandre s'étonne que Robinson choisisse finalement de rester sur son île...

J'explique la réaction de Robinson comme cela : ayant vécu 28 ans seul sur une île (les 3 dernières avec Vendredi, cependant), au moment où le navire libérateur arrive, il ne sait pas s'il est encore capable de revenir à une vie "civilisée", de supporter la compagnie des autres hommes...
Cette île-prison, mais aussi cette île-paradis (cfr 1er quatrain), il choisit de ne pas la quitter, de faire corps avec elle, il devient la vague, il devient le vent...

Il s'endort dans une position fœtale, redevient un petit enfant...
Pour cela, j'ai songé à l'étonnant final de "2001, Odyssée de l'Espace", où le héros, prisonnier de son scaphandre, puis seul occupant d'un palais désert, à l'autre bout du monde connu, redevient un tout petit enfant - sur la musique sublime d"Ainsi parlait Zarathoustra"...
(J'espère que la comparaison n'est pas trop prétentieuse...)

Arthur

Contribution du : 14/12/2009 23:50
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Re : Robinson Crusoé
Maître Onirien
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De lune (ou l'autre)
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Je trouve plus concis également.. plus clair dans la vision générale.. ;)

Contribution du : 15/12/2009 15:58
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