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Horreur/Épouvante
Cameleon : La réalité peut-elle dépasser la fiction ?
 Publié le 13/07/07  -  12 commentaires  -  4925 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

Tout est dans le titre !! je vous laisse y répondre...


La réalité peut-elle dépasser la fiction ?


J’ouvrai les yeux. Quelle heure pouvait-il être ? J’essayai de deviner… 7h ? 8h ? ou 11h ? Je tournai lentement le visage vers le réveil en espérant avoir gagné…


10h16… Perdu ! Était-ce annonciateur d’une mauvaise journée ?



***



Je tournai la tête de l’autre côté… il était là, toujours là ! Il n’avait pas bougé. Toujours aussi beau à mes yeux… je ne pouvais m’empêcher de caresser sa peau si douce…



***



On s’est rencontré la veille au Feeling, pub cosy à l’ambiance agréable où j’ai pour habitude de revenir de temps à autre à défaut d’un autre endroit.

Il était là adossé au bar, un demi à la main. Grand, mince - limite maigre ! - les cheveux longs… de dos je me disais : « tiens Brad Pitt dans Entretien avec un vampire ! » Oui c’était ça exactement lui ! Enfin… de dos !

De profil, il avait un visage d’ange, il semblait transporté dans ses pensées, agréables ou désagréables. À quoi d’ailleurs pouvait-il bien penser ? Ou attendait-il de la compagnie tout simplement et ne pensait-il à rien tout compte fait !


Je m’avançai vers lui et sans lui adresser la parole je m’assis à sa droite et, fis signe au barman de me servir la même chose que mon voisin.


Je le scrutai, passai tantôt de mon sous-bock à lui, de mon verre empli d’une mousse onctueuse à lui, du barman à lui irrémédiablement ! Il me fit remarquer sans m’adresser le moindre regard « qu’elle était bonne la 16 bien fraîche ». J’acquiesçai avec un léger rictus de satisfaction.


Cette phrase juste avait débloqué le dialogue et dès lors nous nous sommes mis à discuter - qui avait commencé ? Peu importe… - de nos vies, de sa vie surtout, un solitaire… et nous buvions demi sur demi, nous parlions, nous buvions, nous n’étions plus seuls avec nos verres tout simplement… Un regard extérieur aurait pensé « deux potes de toujours qui boivent un coup ! »


Lorsque je dédaignai regarder ma montre il était déjà 3h passées, alors que j’étais là à l’ouverture, 22h pour tout vous dire. Le bar allait fermer.

Je lui proposai de venir finir la soirée chez moi s’il le souhaitait, j’argumentai par le fait que le frigo nous fournirait à boire, s’il était seul je lui offrirais le gîte. Pour le couvert….


Douglas, oui pardon il s’appelle Douglas, par chance me dit oui ! Il n’a pas d’attaches, pas de famille, personne qui s’inquiète de savoir où il se trouve, s’il va rentrer un jour… je payai l’ensemble de l’addition, la douloureuse, et nous nous mîmes en route.



***



Numéro 35, voilà nous étions arrivés, il était 3h27 à ma montre.

Les 5 étages suite aux 5 ou 6 demis furent rudes à monter ! Tout en ouvrant la porte je lui ouvris le chemin de la main. Il entra timidement, il observait mon univers - ma foi très simple, sans fioritures - lentement très lentement pour se familiariser, comme pour se l’approprier…


Rapidement il se mit à son aise, vautré sur le canapé je lui proposai un verre, enfin une canette de bière, de la Kro… On ne peut pas être parfait !

Il effleura ma main en l’agrippant, ce laps de temps, quelques secondes, me sembla une éternité et j’envisageais déjà une fin agréable à cette soirée au vu du regard échangé… c’est ce que je souhaitais !



***



10h35, toujours allongé, je le dévisage, là, à mes côtés je le regarde à travers le grand miroir de l’armoire qui se trouve posée le long du mur, j’ai bien dormi, peu mais bien ! J’étais heureux, enfin heureux ! Il était là, si fragile…


J’avais passé une nuit formidable, nous avons fait l’amour 3 peut-être 4 fois, la précision semble difficile, brouillée par la quantité de bière avalée ! C’est que… j’ai du stock !


Par la suite je l’avais lavé dans un bon bain moussant, d’ailleurs je n’avais pas de bain moussant ni gel douche j’avais utilisé le liquide vaisselle, l’essentiel c’est que ça lave ! Et en plus ça mousse !


Je l’avais séché, couché, caressé, recouvert de mon drap couleur lin, m’étais allongé à ses côtés collé à lui en chien de fusil, bien emboîté. J’étais serein… Il était si docile, aucune contradiction, aucun reproche à mon égard…

À un moment donné pourtant durant notre nuit il voulait partir agacé par je ne sais quoi, mais non, il ne pouvait pas partir, ne pouvait pas me laisser seul, il était à moi, à personne d’autre et il est à moi maintenant !



***



10h52 ! Il est tard, très, trop ! tard… Il est froid maintenant, trop froid à mon goût. Il est mort….

La solution ? M’en débarrasser ! Sans éveiller le moindre soupçon bien sûr, surtout avec des voisins ! Difficile mais je commence à être rôdé…


Et ce soir, demain ou même un autre jour au Feeling j’en trouverai un autre adossé au bar, il faudra juste qu’il soit seul….



''L'amour, la seule obsession que tout le monde désire'' Philip Roth




 
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   Cyberalx   
13/7/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je suis friand de ce genre de récit, mais celui ci, même s'il n'est pas mauvais, m'a un peu déçu par la rapidité et la prévisibilité de sa chute.

Peut être faut il creuser davantage les détails descriptifs de la rencontre, mais surtout des sentiments du tueur, il aurait fallu noyer le poisson dans l'eau si tu vois ce que je veux dire.

Dans un autre registre, le titre me parait peu approprié.

Sinon, bon travail, persévères.

   Pat   
13/7/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé : je trouve le récit efficace avec juste ce qu'il faut de mystère... et même d'humour. Même si le sujet est glauque (Le serial killer ça a toujours fasciné). J'apprécie aussi le style, le rythme donné par les phrases courtes. Bon on ne connaît pas les motivations du tueur, mais veut-on vraiment savoir ? Pour chipoter un peu, j'ai peut-être un peu été gênée par le côté infantile, qqchose d'un peu niais à certains moments (quand il lave sa victime, par ex.). Mais c'est effectivement un côté que l'on retrouve dans les films américains qui traitent de ce genre de personnage. Un texte plus long la prochaine fois ? Pour développer davantage ?

   Apho_Goth   
14/7/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup aimé ce texte, bien que trop court à mon gout.
Les sentiments son très palpable et j'adore ça, l'on ressent une certaine tristesse pour ce tueur qui, je pense se nois peu à peu dans la "bannalités" de ces meurtres, l'on prend part à son incapacité à trouvé l'amour et de l'assumé, plus qu'une nuit ou quelques heures. Il finira seul et bizzarement on compatit.
Tout cela mélangé à l'homosexualité...

   Anonyme   
24/7/2007
L'histoire est captivante du début à la fin. Vivement la suite !
Pourquoi pas nous raconter l'histoire du tueur, ce qui la conduit a devenir un Sérial Killer...

   baptiste   
15/11/2007
j'ai trouvé la chute finale prévisible, et je suis d'accord avec pour dire que le titre du texte ne va pas du tout avec l'histoire.

   marogne   
25/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Ce que j'ai aimé: la description de la victime comme celle d'un objet, sans personalité, passif, rendant crédible son statut de mort en sursis. Un objet dont on se sert et que l'on lave après. Est-ce que c'est comme ça que l'on devient un tueur, en gommant toute humanité dans ses victimes?

Ce que je n'ai pas aimé: je trouvais presque le héros, le tueur, sympathique. La fin m'a choqué (!), enfin presque. je me suis laissé prendre. En ce sens le récit est remarquable.

   Anonyme   
5/6/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Tu as l'air de bien aimer les histoires de tueurs... J'ai plus accroché à celui-ci qu'à la "mante-none". J'ai bien aimé le coup du liquide vaisselle dans le bain, m'a bien fait marrer... Et puis on comprend pas tout de suite (enfin moi) qu'il s'agit d'homos, ce qui ne change pas grand chose, mais ça surprend (enfin moi..). Dans l'ensemble j'ai bien aimé.

   Cameleon   
5/6/2008
précision:
j'ai choisi ce titre car cette nouvelle est inspirée de faits réels (dont le coup du liquide vaisselle qui plait beaucoup à c'que j'vois). voilà pourquoi la question est posée... merci à tous et toutes pour vos commentaires...

   Anonyme   
5/3/2010
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
même pas peur.
Je ne vois pas où se trouve l'horreur, il n'y a rien, pas d'ambiance glauque, pas d'angoisse, rien qui ne donne froid dans le dos, pas de suspens.
Il a tué le type comment? Avec quoi? Et ce tueur, je devine que c'est un tueur, c'est quoi son profil? Sa personnalité? Sa psychologie?
C'est quoi, un psychopathe? un vampire?
Une lecture qui ne m'a donné aucun frisson.

   monlokiana   
28/6/2011
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Ce récit est inodore, incolore et sans saveur. Aucun suspens, aucune peur, aucun frisson...La catégorie horreur épouvante, à mon avis doit réunir tout ses éléments que j'ai cherché en vain dans ce texte: aucun n'y est désolée.
Douglas, oui pardon il s’appelle Douglas, par chance me dit oui ! cette phrase est laide...
Sincèrement, ce récit m'a laissé indifférente et j'étais surprise de cette fin qui rend plus mauvais les nombreuses tournures de ce récit.
La phrase de présentation dit que la réponse à la question dont est dérivée le titre du texte est dans le titre lui même. Pour ma part, je ne l'ai pas trouvé, ou du moins, elle m'a échappé...
Mes sincères excuses
Monlo

   carbona   
1/10/2015
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

J'ai comme l'impression d'avoir raté un épisode...

Pourquoi y a-t-il ce trou dans le récit ? Je veux connaitre pas forcément la manière dont il l'a tué mais les motivations du tueur, une petite ébauche de son profil psychologique.

C'est dommage car le récit laissé tel quel, nous laisse une vilaine impression d'inabouti et d'incomplet. J'ai l'impression d'un travail en cours.

Merci pour votre texte.

   cherbiacuespe   
18/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Simple, court, efficace ! Trop simple, trop court ? Un peu, oui. Peut-être. Mais tellement efficace. Quelques mots, quelques tournures, un peu de mousse ( pour le bain ou la gorge ), de l'amour trop passionné, hop ! Le tour est joué. Oui, très, très bon texte !


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