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Horreur/Épouvante
Gatolopez : Cours Particulier
 Publié le 17/06/07  -  9 commentaires  -  14098 caractères  -  107 lectures    Autres textes du même auteur

Dans cette classe de Terminale, peu nombreux sont ceux qui auront leur bac, après ce cours-là !


Cours Particulier


- Comme je l’ai dit au cours précédent, après la Première Guerre Mondiale, la quasi-totalité des mairies ordonnèrent l’érection de monuments pour… Qu’y a-t-il, Monsieur Sandet ? Ce mot vous fait rire ? Sachez qu’il vient du verbe "ériger", qui lui-même signifie "dresser"…


À ses mots, j’éclatai encore plus de rire. Je ne pouvais m’en empêcher, malgré les remontrances de M. Tardiaux, qui disait qu’il ne comprendrait jamais pourquoi, en Terminale, nous pouvions encore pouffer comme des idiots à chaque connotation sexuelle, tels de vulgaires collégiens.


Je me présente : je m’appelle Daniel Sandet, mais tout le monde m’appelle Dan. Avant, on m’appelait Danny, comme dans Shining, mais je ne le supporte plus depuis que mes parents, qui m’appelaient ainsi, sont morts. Je suis orphelin depuis presque un an. Ma mère est morte de la pire façon, le 25 janvier 2005. Elle a été assassinée. Son meurtrier l’avait littéralement réduite en miettes. Le légiste qui s’occupait de l’autopsie dira plus tard qu’il ne lui restait plus un os d’intact. Plutôt morbide. J’appris un an plus tard que le meurtrier de ma mère n’était autre que mon propre père. Deux semaines plus tard, il était lui aussi dans la tombe. Voilà pourquoi je n’accepte plus le surnom de Danny. Cela me fait pleurer comme un mioche.


N’importe qui d’autre à ma place aurait subi un changement de comportement. Pas moi. Quelques dérives de-ci de-là, mais en général, j’intériorise tout. Je ne m’exorcise que par l’écriture. J’écris mes malheurs et mes déceptions sur une feuille que je brûle peu de temps après. Une sorte de journal intime éphémère. Ma famille d’accueil accepte entièrement. Ils m’ont tout de suite adopté, et tout se passe bien. Je ne peux pas faire tout ce que je veux sous prétexte que je suis orphelin, et cela me convient.


Mais ce jour-là, au cours de M. Tardiaux, il se passa un événement que je ne peux simplement écrire et brûler. Il me faut le raconter à tout le monde. Malgré son air bourru et "Vieille France", il était pour moi un professeur marquant. Selon ses dires, il se foutait de ses élèves "comme de sa première diarrhée" et je crois que c’est pour cela qu’il ne m’a jamais traité avec la moindre compassion. Pourtant, mon histoire était connue dans toute la ville de Kerlerquy, et particulièrement dans le lycée Richelieu, que je fréquentais.


Les cours de M. Tardiaux étaient structurés, concis et organisés à la virgule près. Il n’appréciait pas les surprises, et les retards dans le cours, il ne nous parlait jamais si ce n’était pas en rapport avec le cours. Pourtant, ce jour-là, il nous dit :


- En fait, j’en ai marre de ce cours de merde. Ça me fait chier à un point pas possible. Je vous demanderai donc de ranger vos affaires mais, s’il vous plaît, restez dans la salle encore un moment. Il vous reste encore deux heures avant de démarrer le prochain cours, non ?


Nous acquiesçâmes en silence. Tout le monde lui obéit, moi y compris. Nous regardant ranger nos affaires, il se pourfendit d’un sourire, le premier que je vis sur son visage. Moi qui était au premier rang, je n’ai même pas remarqué à quel point ce sourire était triste. Il l’était bien pourtant, et maintenant je m’en souviens. Il se leva, alla fermer la porte de la salle B307 à clé.


- Nous sommes seuls à présent. S’il y en a qui veulent fumer, allez-y ne vous gênez pas. Seulement, allez à côté des fenêtres pour ne pas incommoder ceux qui ne supportent pas la fumée de cigarettes


Je sortis alors mon paquet de cigarillos, et demandai à Jonathan s’il était d’accord pour me laisser sa place, collée à la fenêtre, en échange de la mienne au premier rang. Ayant accepté, il alla devant le bureau de Tardiaux. Ce dernier, professeur d’Histoire de son état, devant les mines stupéfaites de la classe de Terminale Économie Sociale de Richelieu, vida son sac. Au propre comme au figuré. Il vida son cartable sur le bureau, en retirant une pleine bouteille de Jack Daniel’s, un paquet de Camel et ses affaires de prof. Puis empoignant la bouteille au goulot, il commença son histoire. Nous l’écoutâmes :


- Je suis né en 1957, à Paris. C’est une ville pourrie, n’y allez jamais. Seule leur équipe de foot permettait de relever le niveau, mais depuis quelques années, elle baisse dans mon estime. Jeune, j’étais comme certaines personnes de cette classe. Isolé, j’avais du mal à me faire des amis. Non pas que je sois un solitaire ou un asocial. J’étais seulement différent selon les normes en vigueur. Je n’entrais pas dans la normalité, si tant est que cette connerie existe…


S’ensuivit un long discours sur la normalité, qu’il considérait comme "une chierie, une saloperie de chierie". Il nous expliqua que pour lui, être normal signifiait être comme les autres. Ce qui venait à dire que personne n’est normal. La normalité était injustifiée du fait que nous étions tous différents, de par nos gènes, nos empreintes digitales ou encore nos empreintes vocales… Bref, il réfutait totalement l’idée de normalité. Puis il continua son récit.


- … J’ai assisté à la naissance du meilleur groupe de rock. En 1974, AC/DC sortait High Voltage. Je ne les ai plus jamais quittés. Même lorsque Bon Scott est mort le 19 ou 20 février 1980, et que Brian Johnson l’a remplacé sur Back In Black. Maintenant encore je continue à croire en eux, je sais qu’ils vont sortir un nouvel album, six ou sept ans après Stiff Upper Lip.


Longtemps, il nous expliqua que cette admiration pour ce groupe de rock l’avait conduit à se comporter plus normalement s’il voulait réussir à être professeur. Il s’était dit que les membres d’AC/DC agissaient comme ils le faisaient parce qu’ils le pouvaient. Lui ne le pouvait pas. Il était devenu prof.


- Je vous assure que j’en ai vu des belles en tant qu’enseignant. Cependant, si quelqu’un avait l’obligeance de me prêter son briquet, j’ai perdu le mien. Or, après une demi-heure de parlotes, tout ce que j’ai envie de résumer à un de ces clous de cercueils…


Je fouillai ma poche revolver, et lui tendit mon "briquet de secours", qui me servait au cas où. Je profitai du fait que Tardiaux fumait ses Camel pour regarder autour de moi. Une trentaine d’élèves était agglutinée près des fenêtres, fumant clopes sur clopes. Je crois bien que plus personne n’avait conscience de la présence des autres, fumeurs ou non - seuls six ou sept élèves s’étaient réfugiés côté mur -, hypnotisés par le récit de Tardiaux qui, ayant terminé sa cigarette, continua :


- Après vingt vingt-cinq années d’enseignement, je me targue de savoir reconnaître les types d’élèves que j’ai en face de moi. Je crois même pouvoir dire que je suis un expert en psychologie étudiante et lycéenne. Par exemple, Sandy, je sais que tu es sentimentalement fragile.


L’intéressée releva la tête, comme brusquement tirée d’une léthargie dans laquelle le récit du prof l’avait plongée. Lentement, elle hocha la tête, soufflant la fumée de ses Marlboro par les narines.


- Je le sais grâce aux compositions que tu m’as rendues cette année. Des devoirs où l’émotion était toujours présente. Toi, Alex Maurès, tu es froid et calculateur…


Il continua ainsi pour toute la classe. À moi, il me dit que j’allais devenir un peu comme lui, je connaîtrais les sentiments et la psychologie des gens. Il ajouta que je devrais quelques fois montrer un peu plus mes émotions.


Je crois qu’aucun de nous, à ce stade, ne savait où voulait en venir le "Pépère Tardiaux" comme nous l’appelions dans son dos. Il fit ensuite passer les années de sa vie à une vitesse et une facilité déconcertantes. Une heure après le début de son discours, il s’arrêta pour fumer deux Camel coup sur coup. Nous n’étions plus des élèves écoutant leur prof, mais plutôt l’auditoire d’un homme qui croyait dur comme fer qu’il vivait ses derniers instants, et qui se confessait. Il nous avoua qu’il avait frappé sa femme, parce qu’il ne supportait pas l’idée du divorce qu’elle avait avancé. Le divorce avait pourtant été prononcé et, selon ses dires, Tardiaux s’en était sorti avec toutes les peines du monde. Pendant un moment, il ne cessait de répéter « Je l’ai frappé, j’ai frappé la femme que j’aimais de tout mon cœur, je l’ai fait. » J’aurais pu lui dire que mon père avait fait bien pire, à savoir assassiner ma mère, mais je m’abstins. Il connaissait bien évidemment l’histoire des Sandet - on en avait parlé dans la presse nationale et la télévision - et j’étais bien trop absorbé par mon histoire.


- J’arrive maintenant à la fin de mon récit. Sandy, s’il te plaît, arrête de pleurer, c’est déjà bien assez dur pour moi. Et puis je ne suis pas le plus à plaindre dans cette salle. Regarde Daniel, il a vécu bien pire que moi, et pourtant, il a trente-cinq ans de moins que moi. Tu es trop émotive, Sandy, cela pourra te jouer des tours plus tard. Fais-moi confiance.


Pour finir, il adressa à chacun dans la salle des conseils pour notre vie future. Il nous répétait de lui faire confiance, de faire confiance à un homme condamné. Il me conseillait de plus laisser transparaître mes sentiments et de faire plus confiance aux gens. Lorsque je fus sûr qu’il avait fini de parler, je pris calmement la parole :


- Ne faites pas ça, monsieur. Ne le faites pas, cela ne vous avancera à rien.

- Ainsi, j’avais raison. Tu as parfaitement deviné mes intentions. Mais cela ne doit pas te faire oublier que toi tu es fort. Tu t’en remettras. Je ne parle pas pour les autres, mais je sais que tu relèveras la tête. Je t’assure qu’il n’y a aucun autre moyen, fiston.

- Il y a toujours une solution de secours. Comme vous l’avez vous-même dit à Jonathan, les pensées suicidaires ne servent à rien - La classe fit entendre un gloussement étranglé - on a toujours le choix. Pensez encore un peu à nous. Voulez-vous vraiment que nous soyons témoins de cela ? Voudriez-vous nous traumatiser pour la vie ?

- Il n’y a pas d’autre choix, je te l’ai dit, me répondit-il, si je vous laisse sortir de la salle, vous irez directement prévenir les professeurs de la salle d’à-côté. Or, si je veux que vous le fassiez, je veux que vous le fassiez plus tard. Je ne peux plus reculer à présent, j’en suis au point de non-retour. Je l’ai même dépassé il y a longtemps.

- Même ici, il existe une bifurcation. Aller de l’avant plutôt que de choisir le chemin qui mène à la clairière. Vous n’êtes pas égoïste, je le sens. Alors ne le faites pas, pour nous. On pourra vous aider à surmonter cette épreuve, et vous pourrez également nous aider.

- C’est gentil, mais j’ai fait mon choix. Tu sais toi-même qu’un choix aussi important que celui-ci n’est pas pris à la légère, et que, par conséquent, les mots ne peuvent pas le faire changer.

- Si je ne peux plus rien faire par les mots, ce n’est pas par les actes que je réussirai. Je ne vous empêcherai donc pas. Je vous regarderai même le faire, puisque c’est ce que vous voulez. Mais réfléchissez un peu à cela. Voulez-vous que tout le monde vous prenne pour un faible ? Vous pensez que vous l’êtes, mais c’est faux. Vous avez une force d’esprit et de caractère impressionnante. Vous avez traversé la vie sans jamais vous y arrêter une seule fois. N’allez pas gâcher cela en un geste.

- J’ai eu la confirmation de ce que tu es vraiment. Tu es un chic type, Daniel, n’en doute jamais. Je crois que tu m’as donné la conversation dont je rêvais. Je peux maintenant partir l’esprit tranquille. Je dois le faire. La parole est d’argent, le silence d’or et les actions de platine. Au fait, merci pour le briquet...


Ce furent ses dernières paroles. Un silence de mort s’était installé dans la salle. Sans broncher, nous vîmes M. Tardiaux ouvrir un tiroir de son bureau, en sortir une bouteille de cinq litres, remplie d’un liquide brunâtre. Il la déboucha, nous fit un clin d’œil, puis se renversa le contenu de la bouteille sur le crâne. Il prit ensuite mon propre "briquet de secours" et l’alluma près de sa tête. L’essence qui s’y trouvait s’enflamma.


Il hurla.


Pendant que nous le regardions mourir, il hurlait. Une odeur de cochon grillé apparut. Je crois avoir vu son visage se liquéfier sous les flammes, puis se désagréger entièrement. Ses yeux coulaient sur ses joues. Il hurlait, nous étions silencieux. Il se mourait, et nous étions en vie. Il était notre professeur, et nous étions ses élèves.


Lorsque les dernières flammes moururent sur le cadavre allongé sur le sol, il ne restait plus que le crâne calciné et une forte odeur de brûlé. Sandy hurla de tous ses poumons, suivie par les filles de la classe, puis par les gars. J’étais le seul à ne pas crier. Je regardais le cadavre. Le corps d’un homme qui a lutté contre la vie et qui l’a perdue. Quand les autres professeurs des salles adjacentes réussirent à enfoncer la porte, je tirais calmement sur mon cigarillo, le dernier de toute ma vie.


Car depuis ce jour-là, je ne fume plus. C’était mon briquet qui avait servi à Tardiaux pour se suicider. À chaque fois que j’ai essayé d’allumer une clope, je revoyais son visage se liquéfier et ses yeux couler le long de ses joues comme des larmes. Tubes à cancer, ou clous de cercueils, comme les appelait M. Tardiaux, je m’en suis dégoûté.


En fin de compte, il avait raison. Je suis un peu devenu comme lui. Je connais quelque peu la psychologie des gens. J’ai également appris que je ne pouvais rien faire, je m’en suis donc sorti. J’ai relevé la tête. Contrairement aux autres. Sandy a chuté dans une dépression. Alex Maurès a fait des cauchemars terribles qui l’ont conduit à Saint-Vincent. Jonathan s’est jeté de la fenêtre du troisième étage du bâtiment B de Richelieu, le jour où le remplaçant de Tardiaux est venu nous faire cours.


À l’enterrement du prof, je n’ai pas pleuré. J’avais fait tout mon possible pour l’en empêcher, mais il ne m’a pas écouté. Tant pis pour lui après tout. Je n’ai jamais pleuré à cause de lui. Maintenant, on me considère comme différent. Je sens que dans trente-cinq ans, il se peut que j’aie besoin d’un briquet…



FIN



 
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   Ninjavert   
19/6/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai été surpris par ce texte. Je le trouve beaucoup plus abouti, dans la forme, que Renseignement fatal. C'est donc une bonne surprise :)

Au rang des petits trucs bizarres voilà deux phrases sur lesquelles j'ai butté :
"Cela me fait pleurer comme un mioche. " Cette phrase est étrange à la suite de la description du destin des parents de Daniel... Elle sonne bizarrement.
"j’étais bien trop absorbé par mon histoire." N'est ce pas par "son" histoire, que Daniel est absorbé ?

Tes dialogues sont beaucoup plus réussis qu'ils ne l'étaient dans RF. Tout le monologue du prof m'a bien plu, bien écrit, malgré les familiarités et autres disgression verbales :)
Peut être le dialogue entre Dan et son prof est-il trop posé à la fin, trop réfléchi. Même si Daniel l'a vu venir, on pourrait supposer qu'il soit moins assuré dans ses propos, plus dans l'improvisation. Mais ça fait partie de sa personnalité, donc ça passe.

Le coup de l'immolation est bien trouvé, dans le sordide je veux dire, je m'attendais à un truc plus basique, du genre il se tire une balle dans la tête. Je sais que c'est ta "signature" ces fins horribles et sanglantes, mais ici ça perd un peu en crédibilité. Même si les étudiants sont "hypnotisés" par leur prof, je doute que sur une classe de 35 élèves aucun n'ait le réflexe de se jeter sur lui pour l'empêcher de s'asperger d'essence et de s'enflammer, ou simplement de crier pour appeler à l'aide.

C'est possible, mais peu probable.

L'idée de fond, ce combat contre la "normalité" inexistante (au sens où l'utilise le prof) est attachant. En bref, j'ai bien aimé. (ainsi que les petits clins d'oeil "autoportrait" du genre "ACDC" ;) Tu rentres un peu trop dans les détails (par rapport au reste de son discours, savoir qu'il aime un groupe de Rock subversif nous suffit, pas besoin d'en faire la discographie ni d'en raconter l'histoire, mais je sais que tu t'es fait plaisir ^^))

Voilà, merci et j'espère à bientôt !

   Apho_Goth   
22/6/2007
C'est vraiment un belle histoire, j'aime cette tristesse et cette psychologie qui fait que l'on doit endurer la vie, ou plutôt ce qu'on doit endurer en celle ci. Bref, dommage qu'il l'ai fait devant tout ce monde, je comprend pas trop pourquoi... Surtout pour les conséquences que peuvent engendrer un tel acte sur ceux ci.

   Pat   
13/7/2007
 a aimé ce texte 
Un peu
L'histoire est intéressante, relativement bien écrite malgré un manque de fluidité par moments (surtout le 4ème paragraphe). Toutefois, les raisons du suicide ne ressortent pas suffisamment, aucune hésitation lors du dernier dialogue... Ce qui me parait peu crédible, tout comme la psychologie du narrateur (un côté plus hargneux, plus agressif et au moment où il comprend ce que va faire le prof, plus d'émotions, auraient mieux convenus... Ou alors un côté "sauveur" plus prompt à aider l'autre (il n'insiste pas beaucoup pour empêcher le suicide) : je pense qu'il y a une hésitation entre deux psychologies peu compatibles liées aux conséquences d'un traumatisme aussi lourd, (l'acceptation des règles par les parents adoptifs en les explicitant ne me paraît pas juste... par ex). Je crois que ça manque un peu d'émotion, on est plus dans une description de comportement, dans du discours "raisonné"... Et c'est peut-être ça qui me gêne un peu (ça donne un aspect plaqué, un peu froid). Dommage car le récit est bien imaginé (enfin je l'espère !)

   Maëlle   
1/8/2007
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Il y a pas mal de force dans ce texte, le ton de narration y est pour beaucoup. Je trouve la cnclusion tout à fait réussi. Le reste moins. Pour avoir vécu une confession de prof dépressif, je dois dire que le calme et l'attention des élèves sont suréallistes. Trés clairement, il devrait y en avoir un, sinon plusieurs, pour affirmer "votre vie, on s'en branle", ou alors le prof doit avoir plus de stature que le texte ne lui en donne. Là, c'est juste un fonctionnaire fatigué dont le geste, de plus, parait assez vain.

   Lycanthrope   
7/5/2008
Une histoire sympathique, surtout dû à la narration qui m'a un peu rappelé celle de Palahniuk par son côté naturel, et certains passages sont très intéressants de par leurs idées et leur contenus. J'ai adoré les paragraphes anticonformistes et, en bon fan du groupe depuis mon enfance, ceux sur AC/DC (soit dit en passant, ils viennent de terminer l'enregistrement de leur dernier album ^^). La scène du suicide manque un peu d'originalité à mon gout et la "morale" anti-tabac est un peu banal... Ce sont là les rares inconvénients de cette nouvelle assez divertissante.

   Menvussa   
19/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pas mal écrit, l'idée est originale, un peu morbide, mais bon...

Bon, une chance qu'il n'ait pas mis le feu à l'école, bizarre ce feux d'essence qui ne se répand pas.

   monlokiana   
11/7/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J’ai lu ce texte deux fois. Ce qui m’a le plus attiré, c’est la phrase de présentation : « Dans cette classe de terminale, peu nombreux sont ceux qui auront leur bac, après ce cours là ! »
Je reste dubitative.. « Il ne nous parlait jamais, si ce n’était en rapport avec le cours ». L’auteur, à mon avis, n’a pas bien creusé le puits. Pourquoi un professeur qui n’a jamais mais jamais parlé de sa vie, un beau jour, vient-il le faire ? Pourquoi se donne t- il la mort devant ses élèves ? Pourquoi ce prof parle t- il de sa vie privée en classe ? Le prof, (très bien décrit je le dit) reste un personnage ambigu pour moi…
Ensuite, je n’ai pas aimé le dialogue Prof/élève. Je ne sais pas, mais ca résonnait trop faux dans mes oreilles.
« Tout le monde lui obéit, moi y compris » je pense que le « moi y compris » est inutile.
Ensuite, je trouve vraiment très raté la fin. Pourquoi cette sorte de résumé, qui résume ce que tout le monde est devenu ? J’aurais aimé que le récit s’arrête là où le prof se suicide. Honnêtement, je ne vois pas de suspens.
Bref, je n’ai pas ce texte. Je n’ai pas été du tout convaincu. C’est tout de même bizarre que le feu ne se soit répandu.
Mes excuses à l’auteur si mes propos sont un peu…
Monlo

   Anonyme   
3/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai été très surpris par cette nouvelle. C'est une "belle" histoire si je puis dire, elle est bien écrite et bien construite. J'ai pris plaisir à la lire.

   cherbiacuespe   
18/4/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel commentaire apporter après un tel récit ? Pour commencer, le ton employé convient parfaitement, on ne lâche pas un mot, une phrase. On est pressé de connaître l'ultime geste, même quand on devine un peu que que ce qui va advenir ne va pas être plaisant. La forme du suicide m'a totalement surpris et saisi, je ne m'y attendais pas. La maîtrise, enfin, son bâti : excellent ! Vraiment du tout bon !


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