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Sentimental/Romanesque
Livet : Par omission
 Publié le 25/03/09  -  5 commentaires  -  12301 caractères  -  29 lectures    Autres textes du même auteur

Un homme à qui tout semblait réussir se voit obligé de tout quitter. Dans sa fuite, il embarque son fils et traverse la France dans l'espoir de trouver une façon de réparer son erreur fatale.


Par omission


Sam était heureux ce matin. Ce matin. La nuit est tombée. Il a traversé la moitié du pays aujourd’hui. Vers le nord. Comme ça. D’instinct. Le paysage est magnifique. En regardant la mer se déchaîner il pense à sa femme. Il aurait tant aimé qu’elle soit là. Il aurait aimé voir ses yeux briller devant ce spectacle de la nature. Du haut de la falaise sur laquelle il se trouve, il pense à elle et ça lui fait mal. Il aimerait entendre sa voix. Il aimerait tant la serrer dans ses bras. Il aimerait revenir dans le temps pour pouvoir l’aimer encore. Et encore. Mais il ne peut plus. Aujourd’hui, il a dépassé la limite. Il est de l’autre côté. Le mauvais côté. Et il ne peut rien y changer. Il avance un peu et regarde au pied de la falaise. Il recule, pris de vertiges. Mais il faudra bien.


Un peu plus tôt dans la soirée, bouleversé et perdu, il a composé le numéro de sa mère. Un besoin viscéral. Entendre le son de sa voix. L’entendre dire de ne pas s’inquiéter. Qu’elle allait l’aider. Qu’elle en avait le pouvoir puisque c’était sa mère. Et que personne ne ferait de mal à son petit garçon. Oui, il lui fallait entendre tout ça. Il lui fallait cette voix.


- Allô ?!


La voix est bien celle de sa mère. Mais il a du mal à la reconnaître. Elle n’a pas le ton dont il a besoin.


- C’est moi maman…


Il est douloureux pour lui de prononcer les mots. Sa voix est sur le point de se briser. Elle lui demande où il se trouve. Lisa le cherche. Tout le monde le cherche. La police. Mon Dieu, que se passe-t-il ? Elle veut savoir ce qu’il se passe, si le petit est avec lui. Il dit qu’il ne peut rien dire. Qu’il va raccrocher. Qu’il voulait juste entendre le son de sa voix. Qu’il voulait… Il ne sait pas. Qu’il ne sait pas ce qu’il lui arrive. Qu’il ne comprend pas. Qu’il est complètement perdu.


- Je voulais pas tout ça…

- Où est Charles ? Qu’est-ce qui est arrivé ? Pourquoi tu es parti comme ça ? Il y a eu un problème avec Lisa ? Réponds-moi, s’il te plaît…


Il dit qu’il voulait juste lui dire je t’aime. Qu’il l’a toujours aimée. Il lui dit merci.


- Merci pour ce que tu as été…

- Qu’est-ce que tu dis ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Reviens à la maison ! Appelle Lisa s’il te plaît !

- Au revoir maman, je t’aime…


Il raccroche le combiné. Il pleure. Que peut-il faire d’autre ?


Il retourne dans la voiture. Charles est là. Calé sur le siège bébé. Il n’a même pas encore fêté son premier anniversaire. Si jeune. Si fragile. Si beau. Son fils. Son enfant. La chair de sa chair. Et aujourd’hui il a tout gâché. Il a tout foutu en l’air. Comme ça. Sans le savoir.


La nuit a tout recouvert maintenant. Il est encore plus seul. Personne ne le voit. Il ne voit personne. Il peut faire ce qu’il veut. Il ne sait pas quoi faire. Charles est toujours dans la voiture. Il sait qu’il ne peut pas le laisser là. Il n’arrive plus à penser. Prendre une chambre d’hôtel ? Reprendre la route ? Non. C’est ici. Il le sait. Il est arrivé. Il n’ira pas ailleurs. Et puis peu importe l’endroit.


L’appel à sa mère ne lui a fait aucun bien. Sa mère ne peut rien faire. Elle ne peut rien faire pour lui. Jamais il ne s’est senti aussi seul. Alors, il se décide à appeler Lisa. Sans savoir ce qu’il allait lui dire. Juste appeler. Pour être moins seul. Il verra bien.


- C’est moi ma chérie… je suis désolé…


Une boule dans sa gorge. S’il parle trop, il sent qu’elle va remonter. Il ne veut pas pleurer. Il veut être fort.


- Où es-tu ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Où est Charles ?


Il n’y a pas de colère dans sa voix. Mais il y a de la peur. Voilà où il en est. Elle a peur. Sa Lisa a peur. Peur de lui. De la situation. Et ça lui fait mal. Il dit qu’il ne peut pas lui dire où il se trouve et qu’il ne reviendra pas. Elle ne veut pas en entendre parler. Elle ne veut pas comprendre. Elle veut savoir ce qu’il a fait. Elle ne comprend rien. Elle a appelé la police. Parce qu’elle a eu peur. Elle a peur. Elle veut savoir ce que ça veut dire : « Je ne reviendrai pas ». Elle veut savoir avec qui il est. Elle veut savoir ce qu’elle a fait.


- Oh mon Dieu, reviens, je t’en supplie !!! Parle-moi…

- J’ai oublié c’est tout…

- Oublié quoi ?

- J’ai oublié, je sais pas pourquoi…

- De quoi tu parles ?

- C’est quand je suis sorti du boulot que je m’en suis souvenu…

- De quoi ?

- Je sais pas comment j’ai fait pour oublier. Le stress, la fatigue…

- Et Charles…

- Je raccroche…


Il raccroche. Il vient de perdre sa femme. Il le sait.


La nuit est glaciale. Il va falloir qu’il se décide. Il retourne dans la voiture, met le moteur en marche et allume le chauffage. Il allume une cigarette. Il ne devrait pas. Lisa ne veut pas. Pas dans la voiture. Pas avec Charles dans la voiture. Et puis ça le tuera. Ça tue le tabac. Alors il tire plus fort sur la cigarette. Aussi fort qu’il le peut. Il garde la fumée dans les poumons. Longtemps. Ça le brûle. Il la recrache en toussant. Mais il n’est pas mort. Il se dit que ça serait trop facile. Il éteint la cigarette et allume la radio. Il essaie d’entendre les infos. Peut-être parlent-ils de lui. Son jour de gloire. Une gloire noire. Mais non. Ils ne savent pas encore. Il est le seul à savoir ce qu’il a fait. Qui il est maintenant. Lorsqu’ils sauront, demain peut-être, alors il deviendra une gloire noire. Un monstre.


Toute la journée au bureau, Sam a ressenti quelque chose. Une douleur. Un vide en lui. Une tâche qu’il n’avait pas accomplie. Il avait beau chercher, il ne parvenait à mettre le doigt dessus. De la peur. Oui, c’est un sentiment de peur qui le taraudait en fait. Pourtant, comme chaque jour, il avait accompli les actes habituels. Et ce soir, en rentrant, après être passé chercher son fils à la crèche, il retrouverait sa femme et ce sentiment disparaîtrait. Il avait besoin d’elle. Il avait envie de la voir. Il n’appellerait pas, ne voulant pas la déranger, mais l’envie irrépressible d’entendre sa voix le minait. Il n’était vraiment heureux qu’auprès d’elle. Elle le rassurait et depuis peu, son petit Charles aussi. Le petit Charles. Son évocation sonnait mal. Voilà d’où venait probablement cette peur. Un pressentiment. Sombre pressentiment. Son instinct de père protecteur. Il chassa ses idées lugubres ; il savait qu’au moindre souci, la responsable de la crèche lui passerait un coup de fil. Il se concentra de nouveau à son travail.


Il n’est plus dans la voiture. Il marche dans l’obscurité, le long de la falaise. L’image de sa femme. Une image ancienne de Lisa traverse son esprit. À la fac. Elle est jeune. Belle. Brillante. Ils se connaissent à peine. Ils s’aiment déjà. Il veut vivre, vieillir, mourir avec elle. Il n’a peur de rien. Une autre image. Elle est habillée tout de blanc. Le jour de leur mariage. Il ne voit qu’elle. Ne regarde qu’elle. Éblouissante. Époustouflante. Sa femme. Et puis voilà qu’elle attend un bébé. Son ventre est légèrement arrondi. Elle sourit. Il pose la main sur son ventre. Et puis quelques semaines plus tard, la main toujours posée, il ressent un coup de pied. C’est la révélation. Il sait à ce moment qu’il pourra aimer deux personnes en même temps avec la même intensité ; oui, il le pourra. Il aime déjà ce mouvement sous la peau tendue. Il est tombé amoureux du bébé alors qu’il n’était qu’un mouvement. Son fils. Son Charles. Il le voit. Posé sur le ventre de sa mère. Il pleure. Il vit. Il bouge. Toujours ce mouvement. Il prend l’enfant entre ses mains. Doucement. Délicatement. Il lui dépose un baiser sur le front. Il sait déjà qu’il donnerait sa vie pour lui. Qu’il donnera tout. Et puis les images s’accélèrent. Les images défilent. Toutes belles. Les images de sa belle vie. Jusqu’à aujourd’hui. Une dernière image. Il sort du bureau. Il traverse le parking. Il fait chaud. Trop chaud. Son mauvais pressentiment revient. Un malaise. Une boule au ventre. Il ne comprend toujours pas. Il a oublié quelque chose. Il le sait. Mais il n’arrive pas à se souvenir. Et pourtant, sa vie va basculer, impitoyablement…


Il ne veut plus se souvenir. Il se dirige vers la voiture. Il veut serrer son fils contre lui. Il veut l’aimer, encore.


Ce matin, au bureau, pourtant, il n’y avait pas beaucoup de travail. L’équipe était plutôt décontractée. Il y a des périodes plus tranquilles parfois. Ces périodes nécessaires pour évacuer le stress. Le calme avant la tempête. Chacun en profite pour classer les dossiers. Mettre de l’ordre avant l’assaut suivant. Chacun sait apprécier ces petits moments de répit. Et bientôt les vacances seront là. Les voyages. La mer. Le paradis. Avec Lisa ils ont décidé de partir quand même cette année. Ils souffleront la première bougie de Charles dans les Landes. Dans une petite maison près de Biscarosse. Les pieds dans l’eau. Oui, cette année ils partiront quand même en vacances ; ils ne sont pas malades, ils ont un bébé. La voiture est climatisée. Quatre heures de route à peine. Il survivra. Il ne faut pas écouter sa mère, elle s’inquiète toujours pour rien. Et puis ils veulent partir avec Charles. Ils veulent emmener Charles sur les bords de l’Atlantique. Voir ses petits yeux lorsqu’il verra l’océan et qu’il ne comprendra pas ce qu’il voit. Cette année ils partiront en vacances à trois.


Cette année, ils ne partiront pas en vacances. Sam se demande si la petite maison au bord de l’Atlantique restera vide. Peut-être aura-t-elle le temps d’être louée à un autre couple avec leur bébé. Et il regardera la mer sans comprendre ce qu’il voit. Et le père sera fier de lui. Sam ne sera pas ce père. Sam ne voit pas la mer, mais il l’entend. Ce n’est pas l’Atlantique. Il entend la Manche mais ne la voit pas. Charles non plus ne la voit.


Il a une idée. Une envie. Il veut entendre l’Atlantique. Son cœur bat plus fort. Il va partir à Biscarosse avec Charles. Il se sent mieux. Un projet. Un sursis. Et ensuite il verra bien.


Ça fait plus d’une heure que Sam roule. Il essaie de ne penser à rien. La musique est douce. Il voit Charles dans le rétroviseur. Son petit visage frêle. Sa peau délicate. Douce. Un petit bonhomme. Fragile. Si fragile. Mais soudain, il ne peut plus. Il ne veut plus le voir. Il donne un coup de poing dans le rétroviseur, pousse un cri de douleur et appuie sur la pédale de frein. La voiture s’immobilise au milieu de la chaussée. Une autre freine derrière lui. Les pneus crissent. Coups de klaxon. Injures. La voiture le double. Sam sort précipitamment. Il ouvre la portière arrière et prend son fils dans les bras. Il y a une maison à deux pas. Il s’y rend et sonne. Il attend. Une lumière s’allume. Un homme lui ouvre, le visage ensommeillé. Il bougonne. Il observe Sam qui pleure. Un enfant dans ses bras. Un enfant qui ne dort pas. Il le sait. L’enfant ne dort pas.


- C’est mon fils, il faut appeler la police, supplie Sam.


Il dépose l’enfant dans les bras de l’homme. Il est soudain pris de nausées. Comme dans l’après-midi après avoir traversé le parking. Avant même d’avoir atteint la voiture, il a su. Il a compris la gêne qu’il avait ressentie tout au long de la journée. Comment avait-il pu oublier ? L’effroi l’a soudainement envahi. Il n’a pas eu besoin de regarder à l’intérieur. Il s’est contenté de déverrouiller les portières. De s’engouffrer dans la voiture surchauffée par une longue journée ensoleillée. Et de serrer le petit corps brûlant et sans vie de son fils contre sa poitrine.


Fin.


 
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   Menvussa   
25/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte bien écrit. L'auteur nous fait pénétrer dans l'esprit de son personnage et on suit pas à pas la progression.

On devine très rapidement l'horreur du drame et cela ne fait qu'augmenter le degré d'intensité.

D'un autre côté, ce n'est certainement pas ce que je recherche comme lecture. C'est du "fait divers" fataliste et extrêmement triste. C'est révoltant mais contre qui, contre quoi. Le lecteur se sent désemparé.

On serait tenté de dire que cela ne se peut, mais on sait que c'est déjà arrivé.

Bref très pénible à lire.

   Selenim   
25/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Désolé, mais j'ai eu de la peine à arriver au bout, la faute à une écriture télégraphique omniprésente.

Le nombre de répétitions est assommant, et casse le rythme mitraillette de l'écriture.

"Sam était heureux ce matin. Ce matin."
"Il aimerait entendre sa voix. Il aimerait tant la serrer dans ses bras. Il aimerait revenir dans le temps pour pouvoir l’aimer encore."
"Qu’il va raccrocher. Qu’il voulait juste entendre le son de sa voix. Qu’il voulait… Il ne sait pas. Qu’il ne sait pas ce qu’il lui arrive. Qu’il ne comprend pas. Qu’il est complètement perdu."

Au final, un récit difficile à pénétrer. Les émotions sont tellement hachées qu'on n'arrive pas à s'y rattacher.
Les dialogues, dans le même style télégraphique, confrontent des personnes qui ne se disent rien.

Les répétitions accentuent un état, une sensation, un sentiment; mais pas quand elles sont utilisées à outrance.
Il y a d'autres procédés pour un résultats analogues: les adjectifs, les images poétiques, les métaphores, analogies, zeugmes, et autres figures de styles.
Comme disait ma grand-mère en trempant son camembert dans le café: il faut varier les plaisirs.

Pour le fond de l'histoire je suis d'accord avec Menvussa.
un fait divers dont on apprend rapidement la conclusion.

Déception.

   widjet   
25/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Totalement d'accord avec Menvussa.

C'est vrai que l'écriture excessivement hachurée et les répétitions (assez agaçantes) nuisent beaucoup au déroulement de cette histoire (et fatiguent le lecteur), fortement inspirée des faits divers que les journaux ont fait part il y a quelques mois.

C'est d'autant plus dommage que l'auteur a un certain savoir faire pour raconter son histoire (suspense relativement bien maîtrisé, même si c'est assez prévisible, la faute déjà à la phrase trop explicative du début !) et un potentiel imaginatif intéressant.

De plus, il y avait moyen de jouer/manipuler davantage le lecteur en le menant sur une fausse piste (genre kidnapping).

Frustration donc, mais une certaine attente aussi car Livet a, j'en suis sûr, des choses à nous dire.

J'encourage donc avec un MOYEN+ équivalant à un "pas trop mal".

Widjet

   Anonyme   
28/3/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Livet,
J'ai relu plusieurs fois ta nouvelle, sur plusieurs jours avant de la commenter.

Les répétitions évidemment. Mais pour avoir pratiqué ce style, haché, hypnotique, qui martèle les mots pour faire entrer les émotions dans le crâne du lecteur, je sais ce qu'elles veulent dire. Alors je ne les critiquerai pas vraiment, sauf pour dire que dans certains passages c'est parfois trop et qu'effectivement ça pollue la lecture et que bien des fois, on obtient le contraire de ce qu'on veut faire passer.
C'est délicat pour moi de parler de ces répétitions car dans mon cas, avis personnel donc, c'était mon style, ma façon d'écrire.
Ton style, si c'est TON style, va évoluer ou pas, c'est toi qui choisira. Les répétitions ne me gênent donc pas complètement mais c'est vrai qu'elles sont lancinantes, et qu'elles font traîner le texte en longueur.
Par exemple :
Tout le passage avec Elle. Elle veut savoir. Elle veut comprendre. Elle, Elle... dur.
Même chose avec le mot peur. Garder certaines répétitions, en jeter d'autres. Peut-être...
Le passage avec la cigarette, très bien écrit et décrit m'a fait sourire et c'est bien vu, car l'histoire est difficile alors ce petit moment, cet espace pour respirer (un air pollué en plus) m'a bien plu.
Dans le passage où il revoit sa femme, là aussi, certaines répétitions, pas toutes, laisse s'enfuir l'émotion alors que justement, tu veux "jouer" avec elle.

"Ce matin, au bureau, pourtant, il n’y avait pas beaucoup de travail. L’équipe était plutôt décontractée. Il y a des périodes plus tranquilles parfois."
Cette phrase est étrange. Première image : bureau, pas bcp de travail. Deuxième image : des périodes plus tranquilles parfois.
La première image donnait déjà l'impression de tranquillité. Alors plus tranquille encore, ça devient du repos complet.

"Charles non plus ne la voit." du fait du style répététif, cette phrase devient bancale. Il manque un mot, "pas". Pour l'équilibre du texte en général. Je me demande bien pourquoi tu ne l'as pas écrit.

"Un enfant dans ses bras. Un enfant qui ne dort pas. Il le sait. L’enfant ne dort pas." Le dernier "L'enfant ne dort pas" : si la phrase s'était arrêté à Il le sait. l'impact aurait été plus fort.

J'aime bcp l'audace du sujet. Pas facile du tout à traiter. J'ai bien aimé la nouvelle. Au début, en entrant dans le texte, je n'ai pas été dérangée par les répétitions, la lancinance, mais dès que j'ai compris où m'amenait l'auteur, j'ai trouvé les répétitions très lourdes, limite irritantes, parce qu'elles ont fait traîner le récit.

Bonne continuation, et au plaisir de te lire.

EDIT : une phrase qui m'a vraiment plu pour sa chute :
La voix est bien celle de sa mère. Mais il a du mal à la reconnaître. Elle n’a pas le ton dont il a besoin.

   Nobello   
29/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Attrapé dès le début et tenu jusqu'à la fin, peu de choses m'ont dérangé dans ce texte que je trouve sensible et futé : jouer sur ces graines d'émotion résiduelles dont nous sommes tous habités par médias interposés, je trouve ça tout-à-fait opportun. Alors, le "+" fait l'éloge de l'écrivant qui "colle" à son époque.


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