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Réalisme/Historique
matcauth : Moment volé [concours]
 Publié le 11/09/16  -  17 commentaires  -  8510 caractères  -  83 lectures    Autres textes du même auteur

L’homme a inventé le temps, mais personne n’a pensé à faire breveter l’invention.


Moment volé [concours]


Ce texte est une participation au concours n°21 : Et en 13 secondes, tout bascula...

(informations sur ce concours).




Onze mètres.

Anna serre plus fort les barreaux de l'échelle et poursuit sa montée. Le speaker comble un vide que tout le monde redoute et, scrutant attentivement la moindre parcelle de silence, il déverse sur elle un torrent d'inepties, de statistiques et de phrases inintelligibles.

Il va se taire, bon sang ?


La plongeuse porte son regard vers le port. Au début, elle voit cette forêt de mâts, de voiles suspendues, de masses indistinctes et, en transparence, elle distingue la grande avenue. Au milieu de ce paysage brouillon, quelque part, un bateau dresse ses voiles et le souvenir du rafiot de ses parents revient aussitôt – après tout, sa vie s'est décidée sur un bateau. (Un souvenir embellit toujours, Anna voit dans cette coque de noix un grand navire ; à vingt ans d'ici, elle aurait même osé évoquer le « paquebot familial ».) Tout le monde se retrouvait l'espace d'une journée – d'un instant, au regard du passé – et même si l'eau était glacée on sautait et papa braillait…

Non.

La pensée était facile, elle a trouvé son chemin sans trop d'obstacle, grimée en souvenir. Anna la regarde et la laisse passer, glisser, dans les entrailles de son inconscient, disparue à jamais ou réservée pour plus tard.

Une bourrasque a bien failli lui faire perdre son équilibre ; Anna jette un coup d'œil au-dessus de sa tête : derrière son entraîneur gesticulant, les nuages filent à toute allure. Il faut monter.


Dix-neuf mètres.


– Magne, Anna.

– Deux secondes.


Le dernier saut a été difficile car l'eau est froide et salée, ce qui la rend plus dure. Une douleur à l'aine – conséquence d'un léger écart entre ses pieds – lui rappelle la nécessité de ne pas aller trop vite, ni avant, ni après. Anna ralentit un instant pour mieux regarder, en bas, la foule – plutôt colorée – s'estomper en un camaïeu gris ; son mouvement oscille et ondule ; la clameur perd de sa force et se résume désormais à un bourdonnement nocif. Là-haut, les nuages ne sont plus si décidés, ils tournent, titubent un moment et reprennent leur route.


Vingt-quatre mètres cinquante.

Anna fait un pas sur la planche, puis s'arrête. La boucle – montée, saut, nage – prend un quart d'heure ; c'est un piège ! Car le temps écrase tout : il faut le déjouer, souffler, décompresser, ne pas se précipiter… Alors Anna jette un œil à gauche, puis à droite. De chaque côté, c'est un fatras de tubes, un amoncellement qui l'entoure et l'oppresse, si pratique pour soutenir le plongeoir mais…

Par contre, pour ce qui est de la vue…


– Il est vingt-huit. T'as le temps de saluer.

– Je sais.

– T'oublie pas, à trente-deux, tu as rendez-vous avec la journaliste allemande dont je t'ai parlé. T'as vu ça, le minutage ?!


Son entraîneur s'agite. Il lui tend une peau de chamois pour se sécher mais Anna se détourne.


– Ça va ? Ça caille, non ?

– Non, ça va, t'inquiète. MAIS TAIS-TOI BON SANG !


Le gros chronomètre sur la gauche indique les heures de passage. Et insiste. Trente secondes. À trente-deux ans et demi on passe son premier milliardième de secondes, alors faire le vide en à peine trente d'entre elles… ça n'ira pas. Anna se sent mal secondée.

Son regard contourne la ferraille, évite de s'attarder sur une voiture lancée à toute allure, s'élève au-dessus du port, monte encore, vers les tours médiévales dressées devant elle, rassurantes. Après, il y a l'océan, jusqu'à l'horizon. Le paysage est débarrassé des scories, Anna peut y fixer ses yeux.

Les tours, c'est bien. Oui. Et l'océan. C'est bleu… ça varie mais bon, ça reste du bleu. Ça ira.


Il fait plus froid ici, à cette hauteur, et le froid affaiblit les odeurs, celle de la mer, celle des gens et de leurs maudits graillons – mon royaume pour un cornet de frites ! –, les odeurs qui n'en sont pas, simples souvenirs de ce qu'Anna aimerait respirer, même l'espace d'un instant (les yeux fermés ! car c'est la vue qui gâche toujours le souvenir, fugace, un souvenir imprévu et qui s'invite. Oui, les odeurs savent faire ça. Elles vous téléportent à cet endroit très précis, à ce moment passé, il y a longtemps, des milliers de secondes se sont écoulées depuis. En y réfléchissant Anna pourrait presque retrouver l'année, le mois et… le jour ? J'exagère toujours).


Si les hautes sphères luttent encore avec leurs émotions, le corps, lui, est prêt et sa mémoire ne lui fait pas défaut. Anna a répété les routines (étirer une dernière fois sa cheville gauche, resserrer sa queue-de-cheval, inspirer, bloquer, respirer, bloquer, un dernier sourire, un signe de la main – la gauche !) et peut s'approcher, tout au bord du plongeoir, sûre d'elle.


La plongeuse sourit et salue au hasard. Les clameurs montent, par moments, mais retombent, se précipitent tout en bas en laissant quelques souvenirs ; Anna les reconduit, poliment.


L'air souffle moins – ça change d'une minute à l'autre. Le bateau a disparu, ou alors on ne le distingue plus sur la mer apaisée.


Il est temps d'avancer jusqu'au bord du plongeoir.



Anna est enfin seule.



Le Monde pour piédestal.


Anna freine à sa guise le cours des événements. Son corps immobile, ses pensées aux oubliettes (ou presque : elle doit répéter les gestes à exécuter), elle ralentit encore sa respiration, cesse de scruter chaque parcelle de son corps, de regarder les nuages qui filent de nouveau au-dessus de sa tête. Les actions s'amenuisent : le temps prend ses aises, il n'a plus de raison de se presser.


Un, deux, trois.

Le mouvement débute en équilibre sur les mains, grand écart.


Cinq, six, sept.

Ses jambes remontent doucement et se rejoignent. Le corps se tient en équilibre et, autour de lui, c'est le silence : le Monde s'est enfin arrêté.


Le temps n'existe pas, seuls les actes lui donnent raison d'exister. Pour l'oublier, alors, Anna se tient immobile.


Huit, neuf, dix…

Anna rompt l'équilibre et lentement le corps bascule et tombe à la renverse.


Le temps est une invention géniale, et pourtant personne ne l'a jamais breveté (ne pas désespérer ! on a attendu l'année deux mille un pour breveter la roue).


Parfois, Anna rêve d'une vie où le temps n'aurait pas sa place. Un endroit où le vol se prolongerait à l'infini. Multiplier les figures, s'arrêter et regarder le vent.


Le temps, se dit-elle, est comme un train qui file – et tout le monde est dedans –, un train dont les portes sont fermées à double tour. Si Anna arrêtait le train, que verrait-elle, dehors ? Le même paysage, sans doute. Mais pourrait-elle s'aventurer dans ce décor, marcher, se retourner ?


Elle préfère l'idée du temps, car il rapproche de la fin. Penser à la fin lui donne envie de vivre, ici, sur ce plongeoir, ou en chute libre, lancée à quatre-vingt-cinq kilomètres à l'heure au-dessus d'une eau devenue dure comme de la glace, loin des considérations de l'Homme, ce vantard, ses idées farfelues, il en a tant : conquérir l'espace, découvrir d'autres Terres en passant dans des trous de ver, et puis ensuite se pencher sur cette histoire d'immortalité qui le turlupine…


Onze, douze, treize.

Anna voyage en secondes. Les saltos s'enchaînent, le corps est galbé, les gestes sont sûrs et harmonieux.


Des petits jets agitent la surface de l'eau pour anticiper l'arrivée. C'est le signal : il faut verrouiller tous les muscles. Les saltos sont finis. Anna sent l'accélération, elle sait la présence de l'eau, toute proche. Le corps brise la surface liquide dans un claquement et s'enfonce dans la masse sombre. Les pieds, plus résistants, passent en premier.

Plusieurs secondes s'écoulent.

Et puis le visage illuminé d'Anna refait surface et une douce clameur s'amorce, enfle, percluse de cris, de mains qui frappent et qui s'agitent. Le speaker braille déjà. Les couleurs reviennent et l'éblouissent, une bourrasque la fait frissonner. Sortir de l'eau, se sécher. Vite. Elle fait un signe aux plongeurs, sourit et salue le public.

Ramenez-moi vingt mètres plus haut, coupez le son et partez.


Pourtant, le temps s'était tu. Cette chose inexistante avait cessé d'exister pendant plusieurs secondes.



Il y a le speaker qui hurle, les cris, les sifflets, la forêt de mâts, les klaxons, les moteurs et le sourire d'Anna. Le Monde peut reprendre sa course.


Tant pis.


 
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   Anonyme   
22/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aime bien l'idée à la base du texte, la possibilité de tenir à distance le temps grâce à un acte exceptionnel où l'humain accède à la maîtrise parfaite... mais je trouve que le texte ne fonctionne pas bien.
Il est possible que ce soit à cause des apartés entre parenthèses, mais je crois que ce qui pèche, pour moi, est d'abord la longueur du texte : il s'attarde dans les explications, je trouve, tâche de me donner par l'intellect une appréhension du phénomène qui, pour me toucher vraiment, devrait être viscérale, évidente.

Je pense que, pour "rendre" une impression forte, il serait intéressant de chercher des formules brèves, des phrases lapidaires, bref donner une impression de temps en suspens, d'images comme stroboscopiques de ce qui se passe. L'éternité dans la seconde. Là, en ce qui me concerne, ce n'est pas le cas. Peut-être aussi le "background" d'Anna est-il trop détaillé ; je ne sais pas si cela apporte vraiment quelque chose, par exemple, de savoir qu'elle a passé son enfance sur un bateau, sauf à éclairer le lien entre cette enfance loin de tout et l'horreur de la foule futile et bruyante...

Donc, si je salue la tentative, je regrette de devoir dire qu'à mes yeux elle n'est pas aboutie.

   Anonyme   
26/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je salue l'idée, originale. On se croirait à La Rochelle pour le concours de plongeon. Intelligent d'avoir placé le thème du concours dans ce type de situation.
Je suis beaucoup plus réservé sur le cours du récit qui se perd dans les pensées d'Anna. Le plongeon de haut vol demande une grande concentration, il n'est donc pas logique qu'Anna se remémore des souvenirs ou s'égare dans des réflexions hors contexte. Cette invraisemblance fait perdre de sa force au texte qui ne devient plus un moment de réalité mais juste une romance.

   Anonyme   
26/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Treize secondes où tout bascule, c'est le cas ici avec ce joli plongeon de l'extrême. Toutefois, même si j'ai aimé le sujet traité dans cette nouvelle, je n'ai pas ressenti de tension particulière. L'histoire est plus un cheminement intérieur qu'autre chose et j'aurai voulu qu'il se passe autre chose de plus spectaculaire, justement.

Wall-E

   in-flight   
29/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Je me suis récemment intéressé à l’esthétique des plongeons via les récents jeux olympiques. Ici, il me semble qu'Anna plonge du haut de l'une des tours de la Rochelle ("s’élève au-dessus du port, monte encore, vers les tours médiévales dressées devant elle").

J'ai été un peu gêné par l'alternance du "je" et du "elle", comme l'apparition de ce passage en italiques: "J'exagère toujours." De même certains passage entre parenthèses freine la fluidité de la lecture: "(Ne pas désespérer ! on a attendu l'année deux mille un pour breveter la roue)." Cette parenthèse se veut être un trait d'humour et de connivence avec le lecteur sans doute. Mais je trouve le procédé un peu trop "voyant" et hors contexte.

L'auteur tente de retranscrire la parenthèse enchantée d'une plongeuse avant le grand saut, mais ce texte peine à nous immerger dans les profondeurs qu'il souhaite atteindre.

   Charivari   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour.
L'idée est très bonne, pour ce concours, d'avoir pensé à une épreuve sportive. En l'occurrence ici le plongeon.
C'est bien décrit, le style est bon... Hélas, je ne saurais pas très bien dire pourquoi, je n'ai pas été touché par le texte. Je crois tout simplement que je ne me suis pas du tout identifié avec le personnage principal, dont on ne sait finalement rien ; et d'autre part, je suis passé un peu à côté de la réflexion sur le temps, trop théorique à mon sens pour ce type de scène

   Anonyme   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Félicitations !
Au fil des mots, on s'identifie à l'athlète, on ressent son stress, ses hésitations, ses doutes puis sa détermination. On est Anna.
Bel écrit, qui n'a pas cherché le sensationnel, mais qui a su au fur et à mesure que les secondes s'égrenaient, nous tenir en haleine :
va-t-elle renoncer? Glisser? Rater son plongeon où parfaire sa prestation?
Vous avez compris, j'ai beaucoup aimé .

   Anonyme   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je suis déçu par ce texte: il part d'une idée géniale (le temps et le plongeon) et se perd dans une énumération nombriliste.

C'est vraiment dommage !

Je pense que ce texte est trop bavard (tout l'inverse donc de ce que ressent Anna qui visiblement n'aspire qu'au silence). Il aurait fallu à mon sens que le texte respire, ait plus de rythme, des pauses (quitte à faire des césures dans l'écriture)...
Là ça raconte, ça raconte et au final je me suis lassé, j'étais pressé de la voir entrer dans la flotte et qu'on en termine.


Bref, je salue l'idée superbe, pas la réalisation !

   Bidis   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L’idée du plongeon est excellente. Le traitement est fort bon. Mais que tout bascule est beaucoup moins évident. Pour moi, il ne se passe rien que d’ordinaire pour une plongeuse ou alors, je n'ai rien compris.

   MissNeko   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
L'idée de parler des quelques secondes que dure un plongeon d ´athlète pour traiter le sujet du concours est géniale. Mais tien ne bascule ici. Ou suis je passée à côté ?

   placebo   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La première parenthèse m'a gêné, j'ai eu l'impression de deux "pensées" à la suite, après "et le souvenir du rafiot de ses parents...", d'un moment confus. Mais le texte récidive, et c'est au final quelque chose de réaliste, que ces souvenirs qui appellent d'autres souvenirs, par associations.

Ces moments rendent bien comptent du temps, comme tout le texte, c'est sa grande qualité je trouve, parler du temps, des secondes, comme un élément du Monde, que chacun peut saisir.

J'ai réussi à être un peu intrigué par la protagoniste, assez d'informations et de pistes pour ça, mais pas si lié à elle. Envie de lire un peu plus de mots en italique au lieu de "on a mis deux mille ans pour breveter la roue", par exemple. Même si j'étais avec elle sur le plongeoir.

Bonne continuation,
placebo

   plumette   
12/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
une belle écriture et une bonne idée.
mais de la déception car je m'attendais à un basculement un peu moins littéral que le plongeon.
ce texte semble chercher son genre: récit ou monologue intérieur d'Anna, texte émaillé de réflexions sur le temps, on est entre deux registres.Cela a gêné ma lecture.

Dommage

Plumette

   Anonyme   
26/9/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir,

Quelques détails m'ont dérangés : "scrutant attentivement la moindre parcelle de silence" => avec parcelle qui revient plus bas : "cesse de scruter chaque parcelle de son corps,", sur un texte aussi court la répétition me perturbe. La première phrase ne me semble pas non plus des mieux trouvées.
"les nuages ne sont plus si décidés, ils tournent, titubent un moment" je comprends l'image mais je la trouve lourde.
"Le gros chronomètre sur la gauche indique les heures de passage. Et insiste." Là j'ai du rater quelque chose parce que je ne comprends pas l'idée d'insistance sur l'indication des heures de passage.

L'idée est assez bonne. Le thème est respecté de manière assez originale, j'ai apprécié le traitement dans son ensemble, bien que j'aurais sincèrement préféré quelque chose de plus clinique, de plus incisif, à l'image du sportif de haut niveau, de plus froid peut-être aussi. Ou de plus court ?
Le personnage central ne me semble pas toujours super crédible, même si j'apprécie que son esprit vagabonde.

Pour ces raisons je n'arrive pas à m'identifier à Anna.
Je passe donc un peu à côté.

Désolée, pour cela, et merci pour la lecture.
Bonne chance pour le concours !

   Anonyme   
5/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Matcauth,

J'ai bien aimé le sujet, l'idée de la préparation au plongeon est très bien vue pour le concours. En revanche, ma lecture a souvent décroché, je crois que cela vient des apartés, rappel du passé, prise en compte de détails d'une manière trop précise. Une sportive de haut niveau se doit de se concentrer et non de se disperser dans moult détails. Les détails auraient pu la frôler mais ne pas la faire s'appesantir, il me semble. Et puis des considérations philosophiques qui me semblent incongrues : " loin des considérations de l'Homme, ce vantard, ses idées farfelues, il en a tant : conquérir l'espace, découvrir d'autres Terres en passant dans des trous de ver, et puis ensuite se pencher sur cette histoire d'immortalité qui le turlupine…".
Quand elle saute, il m'a manqué les sensations : la fraicheur de l'air sur sa peau, le silence dans l'eau qui contraste avec le bruit extérieur etc ...
Ce que je trouve bien vu en revanche, c'est son agacement vis à vis du speaker, du bruit et de certaines odeurs. Il me semble que si il y avait moins de pensées, plus d'accent mis sur les perceptions, les sensations, voire les émotions cela m'aurait permis d'être davantage prise par le texte.
Bonne continuation

   Blacksad   
12/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Très belle idée et certains passages arrivent à vraiment communiquer les sensations et les pensées, agacements compris, de cette athlète.

Par contre, il y a des passages trop longs, trop explicatifs (notamment celui sur le bateau familial). Même si le but est sûrement de montrer comment l'esprit peut s'égarer et suivre plusieurs fils, le risque est d'égarer le lecteur également. Cela casse le rythme.

Le passage sur la montée me semble excessif également, trop d'insistance pour quelqu'un qui fait ça de nombreuses fois par jour.

J'ai en revanche apprécié le sentiment transcrit de cette addiction à la libération du temps pendant la chute avec toutes les références au temps disséminées dans le texte.

En bref, une très bonne idée, de beaux passages mais cela manque à mon sens de netteté, un peu comme un plongeon qui fait trop d'éclaboussures à l'arrivée. Je pense qu'en le retravaillant un peu, cela peut donner un texte magnifique, tranchant et net.

   silvieta   
10/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah, cette plongée là...je ne la pratique pas, j'aurais le trouillomètre à zéro et un plat magistral à l'arrivée. Déjà en plongeant des bords de piscines je me claque fort. Pas à moi que cela arriverait cette sensation d'infinie liberté.

Un traitement intéressant de l'intitulé du concours (que je découvre aussi, au passage) "et en 13 secondes tout bascula".

(Nouvelle sur le forum je découvre nouvelles et poésies en piochant au hasard à partir d' un titre, un nom, une catégorie, un écho...)

   GillesP   
10/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,
J'avais déjà lu cette nouvelle il y a quelques temps, mais je ne l'avais pas commentée, je ne sais pas bien pourquoi, car elle m'avait bien plu. Je viens de la relire et comme elle m'a de nouveau parlé, cette fois-ci je la commente.
Ce que j'ai bien aimé, surtout, c'est l'écriture. Je trouve que l'ensemble se tient très bien. J'aime cette variation entre la narration, le monologue intérieur d'Anna et les dialogues. Trois styles différents qui forment un tout cohérent.
Au plaisir de vous lire.

   Donaldo75   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut matcauth,

Je replonge dans les arcanes de ton œuvre onirienne. Je me souviens de ce concours auquel j'avais participé en poésie et dont je n'avais pas trouvé le thème aisé mais inspirant un peu comme un défi, une sorte de challenge. Et ce que je peux dire, c'est que ton histoire est originale, bien menée, intéressante car je me suis mis dans le film et ai voulu en connaitre tous les tenants et aboutissants, ressentir ce qu'Anna ressentait, bref j'ai été happé. Et le décompte ne m'a pas paru artificiel du tout, loin de là, même.

Bravo !

Don

PS: quand tu veux tu proposes des écrits, parce que c'est dommage de ne plus lire de nouveautés de ta plume.


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