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Policier/Noir/Thriller
TITEFEE : Le village aux sept péchés - suite 9
 Publié le 04/09/07  -  2 commentaires  -  8577 caractères  -  20 lectures    Autres textes du même auteur

L'enquête prend un autre tournant


Le village aux sept péchés - suite 9


Dans la petite pièce, exiguë, où le gendarme reçoit Marguerite et Gilles, on entend le cliquetis de la vieille machine à écrire de l’inspecteur qui tape avec deux doigts un rapport. Il intercale entre les feuillets des feuilles de papier carbone !!!


Marguerite se fait la réflexion qu’ils ne sont pas très bien outillés dans cette gendarmerie !


L’ordinateur est pourtant entré partout dans les familles, ou presque, depuis que le secteur est dégroupé !!! Mais les administrations sont souvent en retard et elle en sait quelque chose, car elle travaille à l’Hôtel des impôts… et même dans cet établissement, dans les petits bureaux il y aurait encore beaucoup à faire pour moderniser et aider les employés. Mais le matériel est presque obsolète. Les classements laissent à désirer car au lieu de mettre les renseignements sur des macro fiches, les dossiers bourrés à bloc s’entassent sur des étagères en piles disparates. Ils ne sont descendus aux archives que lorsqu’ils ont atteint les cinq dernières années.


Le brigadier s’absente quelques instants et revient avec un dossier bleu foncé sur lequel est marqué « Affaire Coraline DUPUY » l’ouvre et commence à feuilleter quelques pages, en met deux de côté et referme le dossier.


- Je suis à vous tout de suite, dit-il. Après votre coup de fil de ce matin, j’ai téléphoné au directeur de la DDASS pour savoir si, sans révéler de secret, il pouvait savoir si Coraline avait pu découvrir qui était sa mère. Il doit me rappeler, mais je suis fort étonné que vous ayez mis plus d’une semaine pour révéler une chose si importante !!! Vous avez conscience au moins que le temps ne joue jamais en faveur des disparus !!! J’espère que nous allons trouver très vite la petite ! Lors de l’enquête je me suis adressé aussi à Monsieur Fossette, votre dernier directeur d’établissement au lycée Jules Ferry, à Créteil, et il m’a dit que vous aviez eu une période de déprime à cause de déclarations mensongères de deux élèves de votre classe mais que les accusations n’étaient pas fondées et donc que vous aviez pu réintégrer votre classe. Vous avez ensuite démissionné de l’enseignement public, et donc n’avez pas fait la rentrée. Pouvez-vous me parler de cette histoire ?

- Nous étions fin mai, et j’étais professeur de français…

- Ah j’ai toujours cru que vous aviez été instituteur ? En tout cas ici on vous appelle l’instit ?

- Oui je sais ça, et aussi le parisien ou le parigot, mais quelle importance ? C’est une période qui est loin derrière maintenant. J’avais donc 5 classes de la 6ième à la 3ième, et cette année-là on m’avait adjoint en plus une classe d’élèves réputés difficiles et venant de la banlieue proche. Ce n’était pas une bonne idée de les regrouper, mais c’était ainsi !! On était donc au mois de mai et les élèves n’étaient plus très attentifs, les derniers conseils de classe ayant été rendus… et c’est à ce moment-là que j’ai pris sur le fait deux gamines qui avaient déjà la réputation d’être violentes mais qui faisaient régner la peur en rackettant leurs camarades… Depuis quelques jours une jeune fille de cette classe ne venait plus en cours et ses parents nous avaient avertis qu’elle ne voulait pas revenir par peur des représailles des deux adolescentes qui la terrorisaient et la menaçaient d’envoyer leurs copains pour lui faire sa « fête » si elle parlait et de la défigurer avec leur cutter !! Je me suis rendu chez les parents de cette jeune fille et elle m’avoua le problème en me demandant d’intervenir auprès de l’académie pour pouvoir changer d’établissement. Les parents avaient déposé une main-courante la veille au commissariat de leur quartier.

- Elle s’appelle comment cette jeune fille ?

- Pascaline Germain.

- Et elle habite où ?

- Dans la cité Mozart, bâtiment C à Créteil, je crois me rappeler…

- Inscrivez, brigadier et vous téléphonerez après la déposition, au collègue de Créteil et leur demanderez de bien vouloir me transmettre les rapports s’il y en eut à l’époque sur cette affaire… Continuez !

- Lorsque le lendemain je repris la classe, il y eut un moment de flottement, et m’aperçus en me retournant du tableau, que des mots s’échangeaient… J’en saisis un et j’ai lu que j’étais l’amant de la jeune fille qui ne venait plus, et que j’avais eu des attouchements avec les deux autres deux filles et qu’elles rackettaient pour moi !!! Et dans un autre mot que l’on pouvait avoir de la drogue si on me le demandait « gentiment ». Je pris les mots et je me rendis chez le directeur avec les deux jeunes filles qui fanfaronnaient encore auprès de leurs camarades…


Marguerite regardait le visage impassible de Gilles et, posées calmement sur ses cuisses, ses grandes mains si fines pour un paysan. Le son de sa voix était tellement réfléchi que l’on aurait cru un discours bien huilé. Mais il parlait toujours comme cela, et c’est ce calme et cette confiance en lui qui avaient tellement séduit Marguerite au début de la rencontre. Elle apprenait avec presque stupeur qu’il avait eu un moment de déprime, et cela lui paraissait inconcevable tant elle connaissait en lui cette faculté d’être égal à lui-même en toutes circonstances.


Gilles reprend son discours interrompu par le geste du gendarme voyant que son brigadier ne suit plus… et qu’il doit changer les feuillets dans la machine.


- Continuez, Monsieur Gaucher !

- J’ai été interrogé bien entendu par vos collègues et j’ai subi des jours et des jours une ambiance plus que pernicieuse au lycée… J’ai tout entendu pendant ces heures noires ! J’ai découvert mes collègues sous leur vrai jour ; mes vrais amis comme ceux qui me jalousaient, et même quand, à l’issue de l’enquête, il advint que j’étais innocent des allégations portées contre moi, il flottait toujours un air de doute. J’ai donc assuré la fin de l’année et donné ma démission de l’enseignement car mon père et moi rêvions depuis longtemps de revenir ensemble à la terre. Mon père a vendu ensuite sa ferme en Poitou et me proposa d’en prendre une autre dans le Berry que je tiendrais avec lui… j’ai sauté sur l’occasion car je suis un paysan dans l’âme, toute ma jeunesse s’étant déroulée sur les terres et auprès du bétail. Et c’est comme ça que nous sommes arrivés ici.

- Oui je me souviens, vous avez acheté la ferme peu après le décès accidentel du fils Pradel… Les parents étaient trop vieux et ils sont partis, vous avez fait une belle affaire car cette ferme a l’emplacement le meilleur du village. Bon, pour en revenir à Coraline, vous saviez depuis combien de temps qu’elle recherchait sa mère ?

- C’est avec Marguerite surtout qu’elles en parlaient, et j’avoue ne pas m’en être bien préoccupé à l’époque. Elle n’avait pas l’air malheureuse et elle travaillait super bien à l’école… aucune difficulté avec cette petiote. On ne pouvait deviner qu’elle soit triste car elle était toujours d’une humeur égale. Moi je suis peu loquace et dans la famille je ne suis là souvent que pour régler les problèmes de discipline, car Marguerite s’occupe de tout ce qui touche aux enfants et à l’intendance.

- Coraline a vécu combien de temps avec sa mère avant d’être mise à la DDASS ? Vous le savez ?

- Je crois bien qu’elle a vu sa mère deux ou trois fois pendant ces trois premières années, mais elle n’en parlait pas souvent, du moins à moi.

- Le directeur de la DDASS a dit que la mère n’est pas déchue de ses droits et que la petite n’est donc pas adoptable, on a recherché la mère pour voir si ce n’est pas chez elle que Coraline s’était réfugiée, et on l'a trouvée… mais cette dernière n’a pas vu Coraline… on peut donc être inquiets car cela fait déjà 13 jours que la petite a disparu.. Sur ses dernières photos on lui donne bien plus que 14 ans. Ce sera même un beau brin de fille, j’espère qu’elle n’aura pas fait une rencontre fâcheuse lors de cette escapade. Le premier qui a des nouvelles avertit l’autre !

- Et dire que nous voulions lui offrir un portable pour son anniversaire… elle aurait pu nous avertir ! Ma femme n’en dort plus de la nuit et j’avoue maintenant que mon inquiétude est grande aussi. Une escapade ce n’était pas important, elle nous aurait rassurée très vite, mais là !!!

- Brigadier, vous avez fini le rapport ?

- Oui chef, je viens de le finir. Vous n’avez plus qu’à le faire signer à monsieur Gaucher, et pendant ce temps je vais passer les coups de fil aux collègues de Créteil.


Gilles se lève, tend la main au capitaine et sort. Dans sa poche il serre une lettre qu’il voulait montrer aux gendarmes, mais il y a renoncé. Ces lettres-là faudrait les mettre au panier tout de suite !!!


 
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   Maëlle   
15/1/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pas convaincant du tout, sauf les derniéres phrases.
Une grosse erreur d'entrée de jeu: la série est "datée" années 80-90, alors que la remarque sur les ordinateurs à la maison le situerais aprés 2000... Or, aprés 2000, les gendarmes comme les centres d'impots ont tous des ordinateurs et savent s'en servir depuis pas mal de temps.

Le dialogue est poussif, surtout pour des questions de ponctuation. Rien ne passe (pas d'émotion, peur, hésitation, regrets, espoir), un passage de récit quatre fois moins long aurait fait aussi bien voire mieux.

   xuanvincent   
25/9/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Cette gendarmerie m'a paru quelque peu arriérée, pour son équipement !

L'interrogatoire du père Gaucher m'a paru s'égarer un peu en cours de route.

A la fin de l'épisode toutefois, le père Gaucher semble avoir caché aux gendarmes un élément important.


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