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Cox
28/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour!
Rhôôô, comme vous êtes vilain! J'ai proposé, il y a tout juste quelques jours, une nouvelle avec un cadre post-apocalyptique souterrain un peu similaire. Et avec un vers d'Aragon en exergue en plus! 😂 On va nous accuser de manquer d'originalité mais je m'en fous, c'est vous qui passez en deuxième alors ça va 😁 Je plaisante, bien sûr, ça me fait plaisir de voir cette connivence inattendue! Quant à cette nouvelle, je suis vraiment partagé parce qu'il y a un vrai effort de worldbuilding, ce qui est assez rare sur oniris (surtout parce que la nouvelle ne s'y prête pas trop normalement). Je trouve des idées intéressantes et bien trouvées. D'autres plus loufoques (climat planétaire unique, la mutation qui permet de se nourrir de papillons, les partenaires sexuels décidés par le gouvernement "pour garantir un sex-ratio de 50%", la disparition de l'amour). Cependant, elles peuvent apporter un petit côté decalé qui me paraît plutôt bien mesuré. Il faurait voir ce que ça donne quand on installe une histoire dans ce monde, mais ça paraît prometteur. Parce que c'est un peu le problème: le texte est très encyclopédique, pas assez narratif pour moi. Il n'y a pas de personnages, pas de narration, et ça ressemble plus à un exposé fictif qu'une histoire. À ce titre, je pense que le texte marcherait mieux dans la catégorie reflexion/dissertation, qui peut éventuellement le dispenser des attentes narratives propres aux autres genres. Pour ce qui est du fond on distingue clairement un message politico-écologique déjà assez entendu, mais qui se tient dans l'ensemble et qui ne fait pas preuve de lourdeur. Comme dirait l'aut': "Toutes choses sont dites déjà; mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer". La fin en revanche brouille un peu le propos puisque l'extinction de l'humanité n'aura en fait rien à voir avec le réchauffement, juste la faute à pas de chance (d'autre part, il n'y a pas de raison que l'eau évaporée quitte l'orbite terrestre et ne reforme pas d'océans quelques siècles plus tard). D'ailleurs, l'ouverture sur 3 bulletins météos me paraît également à revoir. Un d'accord, mais trois, on ne comprend pas trop ce qui se passe au niveau de la temporalité et on manque d'ancrage je trouve. Au final, je suis un gros nerd un worldbuilding un peu fouillé ne peut que me plaire. Mais je ne ressors vraiment pas très convaincu par ce texte à cause du manque d'histoire et de la reflexion sous-jacente, finalement un peu consensuelle. |
Robot
1/9/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Une sorte d'étude sociologique fictive et un développement en forme de récit historique.
L'idée est intéressante en elle même, mais l'histoire reste uniquement au niveau de la description des faits. Elle ne vibre à aucun moment comme si le parti pris de la fin de l'humanité avait eu pour résultat la disparition de personnages dans la manière de raconter. Ce manque de vie rédactionnel est peut être volontaire pour indiquer l'inéluctable de l'apocalypse finale, un des rares passages ou la lecture se fait plus vivante. Les trois bulletin météo font un peu remplissage. L'écriture élaborée ne parvient pas à être passionnante. |
Dameer
3/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hello Yakamoz,
Ce récit m’a scotché, comme tout bon récit d’anticipation. Et l’anticipation ici est double : l’avenir de l’humanité, l’avenir de la terre. Par sa thématique, ce récit très bien mené a le grand mérite de nous faire réfléchir, puis réagir. Concernant l’avenir de l’humanité, j’ai une critique essentielle à formuler : on dirait que l’humanité ici se résume à la France, tout au plus à l’Europe. Un gouvernement unique, assuré par un pouvoir suprême et un commandant suprême, c’est une vision très simpliste. Je crois personnellement qu’en extrapolant ce qui se passe aujourd’hui dans les pays de la Corne de l’Afrique, Somalie, Ethiopie, Soudan, on a une vision de ce qui se passera quand les conditions actuelles (explosion des populations, montée des températures, désertification des sols, rareté des ressources,) empireront : guerres interethniques, intertribales, inter-claniques, menant à un morcellement des états, et de plus en plus de territoires ou de villes à vivre en autarcie. Il y aura une multiplication de "petits chefs" qui balayeront la notion d’état. De plus les populations qui survivront seront celles qui possèdent les moyens technologiques avancés et coûteux leur permettant de s’enfouir sous la surface de la terre : ce qui exclue une très large partie du monde. Pour l’autre volet, l’avenir de la terre elle-même, le scenario tel que tu le déroules correspond aux questions que je me pose quand je contemple des images transmises de Mars sur YouTube : on voit des traces de sédimentation, d’érosion des sols, des cratères, des montagnes, de la terre, des roches, du sable. Mais plus de mer ou de fleuves, plus d’atmosphère, plus de vie ! Et si l’avenir ou le destin de la Terre était celui de Mars : Planète Orange, Planète Rouge, juste une nuance de couleur entre les deux ! |
Cyrill
9/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Yakamoz,
Le titre qui fait à la fois référence à Mars et révérence à l’espoir fou d’Aragon dans une humanité idéale, a valu que je sois curieux de ce texte. Pas déçu du tout, j’ai lu une sorte de topo fictif, un récit d’anticipation qui par certains aspects pourrait s’avérer être notre réalité d’ici quelques temps. Il y a aussi pas mal de fantaisie mortifère qui ma foi me fait trembler d’un côté, tandis que de l’autre je ris jaune, me disant que ça nous pend au nez et que nous le cherchons bien. Je ne chipoterai pas sur l’exactitude des projections scientifiques, je ne suis pas équipé pour. À ce propos je me fais l’étrange réflexion que la rigueur scientifique qui s’adresse au commun des incultes en la matière n’est pas nécessaire pour convaincre. je suis d'ailleurs davantage sensible aux choix de société qui sont faits devant l'adversité. Le texte m’a plu également par l’absence de la petite histoire dans la grande, il me semble que dans cette optique, nous accordons, lecteurs, plus d’intérêt aux personnages que sont l’humanité et la planète terre, élevées donc à ce rang occupé généralement par des humains, voire des animaux. Nous sommes amenés du même coup à changer de focale, à voir plus grand, et de plus loin. J’ai particulièrement aimé le récit de la nuit du 27 décembre 2222, qui décrit avec un art consommé de la description une catastrophe à la Pompéi. Il confère à la nouvelle un poids historique et par là-même une allure de réalité encore plus grande. Merci pour la lecture. |