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Poésie libre
Aconcagua : La méprise
 Publié le 23/02/20  -  11 commentaires  -  917 caractères  -  187 lectures    Autres textes du même auteur

Les oubliés ont aussi des rêves.


La méprise



Les badauds incertains
semblaient repoussés
par l’étrave amoureuse
d’un navire en partance.
Ses cheveux flottaient
avec la grâce des cirrus
et l’incertitude des libellules.
Sa robe avait des promesses
de cache-cache
qui soulevaient en moi
des bouffées brûlantes,
vite noyées
dans mes pauvres errances.
Son visage caressait les effluves
un peu fortes des passants
avec des douceurs de fous-rires.
Elle marchait en déployant
des voiles d’élégance
qui affolaient les regards
avec la légèreté d’une brise de mer.
Elle était presque là,
j’avais l’amour en bouquet,
mes mains s’avançaient un peu,
juste un peu ouvertes,
seulement pour l’attacher
à mes fulgurances ensoleillées.

Elle s’est penchée vers moi,
a déposé deux pièces jaunes dans ma main,
mon chien n’a rien dit.


 
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   Luz   
12/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'aime beaucoup ce poème. Une inconnue avance dans la foule, on ne voit qu'elle et notre cœur fond...

Un passage me plait en particulier :
"Ses cheveux flottaient
avec la grâce des cirrus
et l’incertitude des libellules."

L'incertitude des libellules : c'est comme cela le vol d'une libellule ; exactement.
Bravo !

Luz en E.L.

   Alfin   
13/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très drôle, cela fait plutôt penser à une micro nouvelle bien menée.

La présence du chien est le plus savoureux de l'ensemble. bravo

La première partie est très belle, jusqu'à "Bouffées brûlantes" ensuite on perd la cohérence du début, bien que certaines phrases restent très intéressantes : "J'avais l'amour en bouquet" est très bien par exemple

Au plaisir de vous lire

Alfin en EL

   Queribus   
14/2/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un texte tout en énigme quine se dévoile que dans les trois derniers"vers" avec une progression plutôt habile en quelques belles images poétiques: ""l’étrave amoureuse d'un navire en partance", ""la grâce des cirrus", "sa robe avait des promesses de cache-cache", etc mais aussi des images approximatives: ""dans mes pauvres errances", ""j'avais l'amour en bouquet", "mes fulgurances ensoleillées". Je pense que l'en semble aurait mérité plus de simplicité avec un impact plus immédiat.Je pense aussi que la ponctuation aurait pu être entièrement supprimée mais vous avez fait le choix de la garder, pourquoi pas.

En conclusion, un texte qui gagnerait quand même en simplification pour plus de clarté.

Bien à vous.

   Anonyme   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Étonnant petit tableau de la rue, de la vie, des oubliés, des méprisés,
des qui sentent mauvais, des qu'on tourne la tête comme si on les avait pas vu
des qui gâchent la rue avec leur chiens eczémateux.
Et oui, ces gens-là existent aussi. Et ils sont des être humains aussi. nos égaux
et ils ont des rêves peut-être... pour oublier la faim.

Merci Aconcagua de nous rappeler que la poésie est autre chose qu'une tapisserie de salon.

Bien sûr, du haut de votre cordillère hauteur vous voyez plus de choses que nous. L'oeil du condor

   Donaldo75   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Aconcagua,

J’aime beaucoup le ton de ce poème qui me semble plus proche de la poésie en prose que de la forme libre, ne serait-ce que par la forme de la narration mais bref je ne vais pas m’étendre sur le sujet car ce n’est pas important et en plus je risque de déboîter mon clavier ou l’espace de mon traitement de texte tellement j’ai perdu la notion de ponctuation.

Ouf ! Je peux respirer.

Ce qui est fort dans cette poésie, commençais-je à dire avant de m’embarquer dans des tonnes de mots et de verbes engoncés les uns dans les autres sur cette surface plane c’est que le récit est poétique, visuel, les images s’empilant sur d’autres images comme dans un court métrage de Wim Wenders la lenteur en moins parce que Wim Wenders pardonnez moi il a le talent pour endormir le spectateur à croire qu’il travaille pour un fabricant de somnifères.

Et puis, j’adore la fin. Elle donne tout son sens voire plus à l’ensemble. Bravo !

   Corto   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une aventure attachante.
L'exergue déjà m'a appelé avec insistance. Le titre annonçait l’ambiguïté.

La scène est ici décrite avec talent, "Les badauds incertains semblaient repoussés par l’étrave amoureuse d’un navire en partance."
De nombreuses très belles images se succèdent faisant naître un intérêt croissant pour celle qui "marchait en déployant des voiles d’élégance qui affolaient les regards".

Le final est très réussi car il synthétise toute la scène et éclaire tous les doutes en quelques mots simples "Elle s’est penchée vers moi,
a déposé deux pièces jaunes dans ma main".

Plus que beau le style est remarquablement maîtrisé.

Bravo Aconcagua.

   Castelmore   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Superbes instants de grâce !

Délicats, légers ... qui ravissent le cœur et réchauffent le corps...

Que ces images sont justes et belles à la fois!


« Ses cheveux flottaient
avec la grâce des cirrus
et l’incertitude des libellules.
Sa robe avait des promesses
de cache-cache...

Elle marchait en déployant
des voiles d’élégance
qui affolaient les regards
avec la légèreté d’une brise de mer. »

Le contrepied, contre temps de la chute me laissent muet, comme le chien ...
de plaisir !

Bravo et merci

   papipoete   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Aconcagua
Bien sûr qu'elle n'allait pas s'arrêter devant moi, la sirène du macadam dont je ne voyais que la chevelure aux reflets d'ambre...en la regardant depuis mon " rez de chaussée ", je rêvais à une autre vie où je serais prince, et Elle ma Belle au trottoir dormant...J'étais si obnubilé par son allure féérique que je ne vis même pas, qu'elle se penchait pour poser quelque piécette à ma sébile...
NB un acteur en plein interprétation de son rôle, avec une femme merveilleuse qui joue elle aussi, mais restant sur terre alors que lui est sur son petit nuage... " j'avais l'amour en bouquet " est une jolie illustration...

   dream   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
L’auteur plante le décor sur un damné de la terre qui, telle une verrue, dérange la quiétude de la rue. Heureusement, passe une belle inconnue où se focalisent toutes les attentions des passants, qui, du coup, ne voient plus qu’elle, soulagés en quelque sorte de la vision misérable qui tranche d’avec cette beauté surgie d’une baguette magique. Le poète indigent mais rêveur, « amoureux d’une étoile », souffre dans son cœur douloureux devant cette apparition inaccessible, car l’obole qu’elle lui fait est comme une épée dans sa chair et son cœur déjà meurtris.

Cette poésie est comme une musique d’une délicieuse harmonie, où les strophes tournoient et chantent.

Des vers très beaux :

« Ses cheveux flottaient
avec la grâce des cirrus
et l’incertitude des libellules »

Et la chute assassine, séparée par un double interligne à la fin, pour créer le suspense, et où l’on découvre le chien, qui se tient bien tranquille, mais sans doute malheureux pour son maître…

« Elle s’est penchée vers moi,
a déposé deux pièces jaunes dans ma main,
mon chien n’a rien dit. »

Bravo au poète, à qui je souhaite un très beau dimanche de rêverie..
Dream

   Lebarde   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir
Jolie écriture d’une forme indéfinissable ( poésie libre, prose poétique) mais tellement fluide, vivante, sautillante, fraîche, plaisante pour décrire et mettre en scène une beauté virevoltante, traversant la foule d’un trottoir, faisant retourner dans son sillage, tous les yeux admiratifs mais aussi ceux de ce mendiant assis là subjugué par cette passante vers laquelle il est tenté de tendre la main.

Et pourquoi cette beauté lui serait elle inaccessible?
Elle par contre l’a remarqué et lui laisse quelques pièces!Je n’y vois pas de condescendance.

Les derniers vers de conclusion sont magnifiques à condition de voir le côté optimiste de la situation et moi je vois le bon côté de la situation.
Toute belle qu’elle soit cette créature n’est pas aussi inaccessible que cela et sait s’intéresser aussi aux plus humbles. Même le chien l’a compris.

Ne me dites pas que je me suis trompé dans mon analyse, je serai déçu.

Merci pour cette lecture. J’ai bien aimé.

Lebarde

   Mokhtar   
27/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je viens de découvrir ce poème qui m’a immédiatement accroché par ses deux premières phrases. « La grâce des cirrus et l’incertitude des libellules » : superbe

Balançant entre le rêve et l’émotion, le féérique et le sordide, il y a là matière à un joli clip romantique.

Dans la détresse du mendiant, je trouve un peu la flamme de la petite marchande d’allumettes . Le ressort émotif est chez moi du même ordre.

Belle réussite. Merci


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