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Poésie libre
Airjai : Afrique
 Publié le 23/11/22  -  17 commentaires  -  6713 caractères  -  140 lectures    Autres textes du même auteur


Afrique



Éternelle…

En foulant Ton continent
J’ai découvert la Négritude.

Tout pour moi était nouveau
Le rouge de Ta latérite
La terre séchée de Tes silos
Le banco de Tes murs
L’ordonnance de Tes villages
L’architecture de Tes habitations
La paille de Tes toitures.

J’ai très vite compris
Que si je savais regarder
J’allais beaucoup apprendre.

Découvrir !
Comprendre !
Retenir !

D’abord Ton hospitalité !
On Te dit inhospitalière ?
Tu accueilles
Et nourris sans compter !

On Te dit aride ?
Tu étanches bien des soifs !

On Te pense féroce ?
Tu défends Tes enfants !

On Te trouve inculte ?
Tu dispenses à tous des leçons !

On Te reproche Ta pauvreté ?
Toi qui as enrichi
Bien des grands de ce monde !

On Te dit cannibale ?
Nous broyons Tes enfants !

Sous-développée T’accuse-T-on ?
À qui profite ce concept ?

Avare Te dit-on ?
Tu donnas Tes Fils
Pour de fiers bataillons !

On Te dit corrompue ?
Qui blanchit l’argent noir
De Tes coffres immenses ?

Safari ! Safari !
Tu es la mémoire
D’une faune inégalable.

Les rythmes de Ta musique
Pour l’Univers sont une école.

D’aventures en découvertes
Tes tombeaux et Tes royaumes
Interrogent nos connaissances.

Tu es Terre de savoirs !
À l’ombre de Tes baobabs
J’ai vu plus de raison
Que sur les fauteuils pourpres
De nos hémicycles.

Tu es Mère Courage !
Tes dabas arrachent à la terre
Des parcelles de vie.

Tes Femmes Aqueducs
Font de Tes pistes
Les veines de Ton corps.

La beauté de Tes femmes
N’es pas légende…
Leurs corps de liane
Et leurs lèvres ourlées
Ont souvent attisé mes feux.

Des Nations reconnues
Tu es Terre
De toutes les politiques.

On a pris Tes enfants
Pour en faire Bois d’Ébène
Afin d’aller construire ailleurs
Des fortunes au coût du sang.

On Te veut divisée…
Car unie on a peur de Toi !

Tutélaire…

Ta Vie…
Au nord comme au sud
À l’est comme à l’ouest
Mers et océans
Viennent se reposer
Sur Tes plages hospitalières.

Tu surveilles d’un œil attentif
Tes rejetons qui s’ébattent
Non loin de Tes rives
Et pour les appeler
Tu leurs as donné des noms :
Madagascar Zanzibar Cap-Vert
Comores Réunion Seychelles…

De Gibraltar
Au cap de Bonne Espérance
Tu as fait naître
Mille Visages
Dont Tes Griots sur leurs koras
Chantent les louanges !

D’Agadez à Alger
En passant par Tombouctou
Tu es fille du soleil.

Dans Ton écrin de sable
Tu as la Croix du Sud
Pour guider Tes méharées
Et à travers Tes océans de dunes
Le sel de la Vie a transité.

Tes Ciels…
Ton ciel durant le jour
Est cœur de forge
Quand le soleil irradie.

Ton ciel le soir
Est camaïeu
Quand le soleil fourbu
Se cache à l’horizon.

Ton ciel la nuit
Est grand écran
Quand la lune s’installe
Et pique sur son noir manteau
Des myriades d’étoiles
Qui éblouissent nos yeux.

Des ténèbres vont s’entendre
Bien des bruits inquiétants
Tous ne sont pas l’agonie
D’une bête piégée
Les animaux sont bruyants
Eux aussi en s’aimant.

Puis le matin
Quand le soleil embrase
Les lambeaux de la nuit
La lune précautionneusement remise
Jusqu’au prochain crépuscule
Son habit de soirée.

Ton ciel de pluie
D’un gris noir habillé
S’illumine gronde
Et enfin se lézarde
Libérant des trombes d’eau
Que Ta terre assoiffée
Avale goulument.

Le cycle de la vie revient !

Tes Dieux…
Tes Dieux aux mille noms
Figés dans des bois devenus précieux
En assemblées constituantes
Régissent le quotidien
De Tes peuples conciliants.
Ils sont les sentinelles de l’Hadès
Dans lequel ils précipiteront
Ceux qui passeront outre
Leurs pouvoirs entendus.

Tes Villes…
Dans Ton coffret
Ouvert à tous les vents
Du haut de son imposante silhouette
Coiffée de neige
Le patriarche de Tes dieux
Sous son bouillant manteau
Surveille Tes turbulentes filles
Qui dans les plaines essaient
De vivre en parfaite harmonie.
Leurs noms mystérieux
Quelquefois difficiles à prononcer
Incitent la convoitise d’étrangers sulfureux.
Ouagadougou Khartoum Kinshasa
N’Djamena Lilongwe Kigali.

Tes Fleuves…
Et tandis qu’à travers
Leurs courses impétueuses
Nil Orange Okavango
Oubangui Niger Congo…
Écrivent Ton Histoire

Il en est un Zambèze
Dont la voix fait grand bruit
Pour tous ses frères
Il parle en permanence à une Reine.
C’est dit-on pour rappeler aux humains
Le caractère essentiel de leurs états.

Tes Blessures…
Des guerres fratricides Te mutilent.
On Te pense à l’agonie
Alors que Tu grandis !
Faisant fi de Tes propres judas
Qui ferrent leurs frères
De plus en plus de Tes fils
Défont enfin leurs baillons.
Tu T’affranchis toujours plus
Du poids de Tes colons.

À quel prix ?
On tue c’est vrai chez Toi
À coups de machettes et de fusils
Comme on tue ailleurs
À coups de bombes et de missiles.
Les morts ressemblent aux morts
Dans leur éternité.
Les morts guerrières sont atroces.
Mais Tes autres morts ?
Ceux que la vie décharne avant la mort ?
Voilà l’intolérable que le monde entier tolère !

En quittant Ton continent
La couleur de ma peau est demeurée la même…
Mais j’ai quitté mon habit tout blanc.

De Toi j’ai appris qu’au regard de la vie
Ce n’est pas le pigment de sa peau
Qui fait de l’Homme sa valeur
Elle se trouve en son cœur.

Voilà quarante-trois années
Que je porte en moi
Le souvenir de Tes traces.
Ta mémoire est maintenant dans ma peau !

Mes références…
Ils ont déchiré pour toujours le silence
Qui mura trop longtemps Ton continent.

Dans les temps à venir
Inéluctablement
D’autres voix vont s’unir aux leurs.

Leurs noms ?
Nkrumah – Lumumba – Sankara – Mandela.

Tu es en marche et tu fais grand bruit !


 
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   Jemabi   
7/11/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est bien plus qu'un poème, c'est un chant d'amour pour l'Afrique, une sorte de déclaration démesurément longue et approfondie, mais c'est aussi dans cette démesure que passe l'affection de l'auteur pour ce continent, et c'est aussi cette démesure qui fait de ce texte un manifeste pour une Afrique enfin émancipée, délivrée de ses vieux démons. Qu'on le prenne au début, au milieu ou à la fin, ce texte hors du commun accroche le lecteur, preuve que sa puissance ne faiblit pas malgré sa longueur. Alors, même si le côté didactique l'emporte parfois sur la pure poésie, on ne peut qu'être conquis par un tel torrent d'amour.

   Mokhtar   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très difficile de commenter (et de noter) ce poème fourre-tout, patchwork.
Qui, sur le fonds, déclenche autant d'approbations que de contestations. La multiplicité des thèmes en interdit une critique globale. Mais reprendre les points un à un, pour les soutenir ou les combattre, serait une tâche interminable.
Exemple avec l'antienne de la colonisation. Qui aujourd'hui colonise qui ?
Je pense que ce poème prend de la hauteur quand il abandonne les clichés pragmatiques pour virer dans des argumentations plus poétisées.
Il faut respecter cette déclamation, où l'auteur a mis beaucoup, en s'investissant.
Beaucoup trop ? Certainement.
Il y a moyen de faire plusieurs textes plus cohérents de cette accumulation. En élaguant, ou en morcelant, on doit pouvoir tenir une unité de style.
Même si parfois il hérisse, cet "inventaire" suscite de l'intérêt. Peut-être qu'à vouloir trop "dire", on dilue les messages. Mais peut-on arrêter un fleuve furieux qui a besoin de s'écouler ?

Mokhtar en EL 07-11
EDIT : corrigé un mot ce jour : lapsus

   Corto   
14/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette ode à l'Afrique a belle allure, dans sa longueur comme dans son contenu.

Avec une telle ampleur on saisit mal certains choix de l'auteur. Exemples: * Autant je suis familier de l'expression "Mère courage" autant je saisis mal "Femmes Aqueducs".
* Placer la Réunion sous la rubrique Afrique est très contestable du point de vue de son histoire et de son évolution. Par proximité géographique uniquement ??

Ces réserves étant faites on sent un souffle et une osmose avec ce continent personnifié, notamment avec les "Tes" "Te" "Ta" qui rythment la description.
Ce texte a une grande ambition et c'est une belle qualité mais
qu'il me soit permis le regret de ne guère trouver de références à l'Afrique ancienne, celle qui a connu de vastes entités indépendantes comme le Royaume du Bénin, ceux d'Afrique du sud-est, etc. autrement dit l'Afrique d'avant les colonisations du 19ème siècle. Que serait une ode à l'Asie (du sud) sans parler du royaume de Siam et d'Angkor par exemple ?

Je sais que cette remarque est trop exigeante car l'auteur montre son lien avec ce continent à travers des mots pleins d'émotion:
"Voilà quarante-trois années
Que je porte en moi
Le souvenir de Tes traces.
Ta mémoire est maintenant dans ma peau !"

L'émotion est volontiers partagée même pour un lecteur qui ne connait qu'une infime partie de ce continent tout en s'intéressant à son histoire d'hier et d'aujourd'hui.

Bravo.
Corto en EL

   Anonyme   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je dois reconnaître qu'à première lecture dans l'Espace du même nom, découvrant à mesure la longueur de votre opus, j'ai pu être un peu lassée, impatiente ; mais pas au point de renoncer, parce que je trouvais aussi du souffle, de l'ampleur, à cette vaste fresque. Je note par exemple
À l’ombre de Tes baobabs
J’ai vu plus de raison
Que sur les fauteuils pourpres
De nos hémicycles.

À deuxième lecture, à l'instant, je ressens la même intensité prenante, je me dis qu'il fallait tous ces mots pour brosser le tableau. Mais je comprends également ce qui fait que je ne suis pas entraînée sans réticence à la découverte de tout un continent : votre poème présente à mon avis un déséquilibre formel. Je m'explique.
Je comprends que vous adoptiez la majuscule de divinité quand vous vous adressez à l'Afrique : Toi, Tu, Tes, etc. Cela m'apparaît un peu too much mais (à mes yeux en tout cas) « passerait » sans problème si, par ailleurs, vous ne débutiez pas tous les vers par une majuscule. Avec cette majuscule initiale systématique, à mon avis il y a pléthore, cela apporte à l'ensemble une raideur, une maladresse en opposition avec le ton certes solennel mais aussi intime, d'adoration comme peut l'éprouver le nourrisson envers sa mère nourricière, de votre ode géante. Je suis persuadée qu'en remédiant à ce détail tout bête, en ne faisant débuter vos vers par une majuscule que si la ponctuation le demande, votre poème gagnerait en impact. Avis de lectrice, vous souverain(e) auteur ou autrice en faites ce que vous voulez.

   papipoete   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Comme j'ai plaisir à saluer bien bas, un p'tit nouveau !
Voir l'épaisseur de votre texte put me faire passer mon chemin, et chercher plus court ailleurs... mais non, je suis parti sur les routes de latérite, vous demandant de ne pas marcher trop vite... ma canne s'enfonçant dans le sable, et le magnétoscope de mon cerveau bien vite faisant bande à part !
Aimer de la sorte l'Afrique, de la côte méditerranéenne jusqu'au cap de Bonne Espérance, fait de Vous un parfait guide géographique, mais aussi une mémoire encyclopédique de son histoire...
NB difficile de tout mettre dans la même V.H.S., tant votre savoir est immense, mais je retiens :
" j'ai vu, puis j'ai regardé " de la plus petite fourmi, jusqu'au plus gros Baobab où les sages réfléchissent, discourent et prennent leur décision, aussi sensée que dans le cosi de fauteuils pourpres d'un hémicycle.
La pauvreté de l'Afrique... normal ! on la pilla depuis la nuit des temps !
Avare ? tu donnas tes fils du sable, pour aller marcher dans la neige sous la mitraille en France ; pour aller construire ailleurs contre rien, ou sous le fouet.
Mais ta beauté du pays se retrouve dans tes femmes, au corps de liane, leur port altier sous les charges d'eau, de bois...
Que la vie pourrait être belle sur ce continent, où l'ébène des bois se confond avec celui des peaux ; le Lune offrant un spectacle nocturne, puis remise son manteau le petit-jour venu.
Citer un passage particulier est gageure, tant chaque sujet est traité de main de maître, et peint d'un pinceau talentueux !
" ton ciel la nuit est grand écran... " en est un bel exemple, mais il faudrait citer chaque strophe dans cette ode à l'Afrique, qui me stupéfie !
Je ne sais si vous êtes homme ordinaire, ou missionnaire, ou bourlingueur simplement, mais je vous tire mon chapeau, très très bas !
je pense que dans six longues semaines, on entendra ( l'esprit rasséréné ) parler de Vous !

   Miguel   
24/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'hésitais à me lancer dans ce trop long poème (ma première impression) mais ayant mis les yeux dans l'engrange j'y suis passé tout entier.
On croirait lire Aimé Césaire.
Le regard de celui qui sait parce qu'il a vu.
À chaque fois une réponse choc aux préjugés occidentaux.
Une suite d'admirables tableaux pour donner à voir.
Les Africains dans leur humanité, qui vaut bien la nôtre (et peut -être mieux ?)
L'Occidental dont la couleur demeure mais dont le coeur est changé.
Un beau regard humaniste et fraternel sur l'Afrique. Une leçon pour nous.

   hersen   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Entendons-nous bien : je salue le propos, que ceci reste présent à l'esprit de l'auteur tout au long de la lecture de mon commentaire.

je pense que l'auteur a vraiment beaucoup à dire sur un sujet qu'il connaît "d'amour" né probablement d'une partie de sa vie en Afrique. dans l'idée, j'adhère. je pense très important de faire partager son expérience, mais surtout d'un ressenti aigu d'une présence sur un lieu.

Pour autant, je pense que ce texte est un entre-deux : nous ne sommes pas tout à fait en poésie, mais nous ne sommes pas non plus en nouvelle.
Je m'explique :
Je sens bien que l'auteur "en a sous le capot" sur le sujet, et il a voulu être exhaustif, mais finalement se bridant en le proposant en poésie. En nouvelle, il aurait pu se libérer davantage dns le sujet, je pense.
Ou alors, si nous parlons de poésie pure, il aurait fallu davantage extraire une essence née de ces sentiments envers un continent, le traiter davantage poétiquement. Parce que j'ai un peu une impression de redite, de répétition d'un amour pour ce continent, avec une grande emphase avec toutes ces majuscules omniprésentes dont je ne suis pas très friande. La simplicité bien souvent parle plus que ce qui pourrait ici être assimilé à des ronds de jambe, bien que je sache pertinemment que dans le fond, l'auteur ne cherche qu'à nous faire partager cette vision qu'il a (vécue) de l' Afrique.

Alors je suis mitigée, mais au final, c'est malgré tout un texte qui me touche, même si je suis critique sur le traitement.

Merci de la lecture. Et bienvenue sur le site, puisque c'est une première proposition de texte.

   inconnu1   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour et bienvenue,

En fait mes remarques rejoindront celles de Hersen. On sent votre passion et je suis d'accord avec tout ce que vous dites. Le problème pour moi c'est que le style n'est pas assez poétique. Il est trop descriptif, trop proche du terrain ou de ce qu'un journaliste pourrait dire. Il n'y a pas assez d'images à décoder, de second degré pour moi. Je prend cet exemple


On tue c’est vrai chez Toi
À coups de machettes et de fusils
Comme on tue ailleurs
À coups de bombes et de missiles.
Les morts ressemblent aux morts
Dans leur éternité.
Les morts guerrières sont atroces.
Mais Tes autres morts ?
Ceux que la vie décharne avant la mort ?
Voilà l’intolérable que le monde entier tolère


Quand Rimbaud a voulu dénoncer la guerre de Crimée, il a imaginé un soldat couché dans le cresson, il n'a pas décrit directement les horreurs de la guerre. Je sens chez vous la passion et je ne peux qu'approuver votre rébellion, mais j'entends ici plus un reporter qu'un poète.

Bien à vous

   Lotier   
23/11/2022
Un fourre-tout ? Un vade-mecum ? Un dépliant touristique ? Un synopsis de quelque œuvre future ? Je cherche à qualifier…
Et puis non, peu importe, c'est un travail d'anamnèse, d'appropriation, qui vise à cerner un continent… travail voué à l'échec. J'imagine à peine ce qu'aurait pu être un travail dans le même esprit sur l'un des autres continents ! Surtout l'Afrique, dont la diversité des peuples et des langues est la plus importante (entre un tiers et la moitié des langues sont africaines !)… Enfermer l'Afrique dans un texte (et la longueur du texte n'y change rien) est pour moi rédhibitoire. Je pense que tout particulièrement pour ce continent, cette vision globalisante est un vieux reste du colonialisme…
Encore, s'il y avait un plan large en introduction, puis un zoom sur un pays, une époque, un village, des gens, des vrais, alors des portes s'ouvriraient et le texte aurait un frémissement poétique.
Mais bien sûr, comme tout texte, il trouve ses lecteurs et tant mieux.
Je tenais juste à exprimer mon ressenti pour que vous ayez un panorama un peu plus large de ceux qui ont pris la peine de vous lire.

   Lebarde   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bien sûr on y trouve quelques bons mots, quelques vérités, quelques sensations, quelques belles pulsions, quelques énervements, quelques sujets de réflexion… oui bien sûr…mais alors quel amalgame, quel foutoir, quel bric à braque, tout comme le souk ou les marchés africains où sous le baobab on trouve, tout ce dont on a besoin mais pas d’objets rares et encore moins la perle qui pourrait surprendre.
C’est du « en vrac «  du « bon marché « ou de l’occasion délabrée » qui ont du mal à me séduire.
La poésie est sans doute dans les lieux, mais peu dans l’écriture.

Et puis quelle longueur, je suis épuisé et au final assez peu convaincu.

Désolé
Lebarde

   Provencao   
24/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour et bienvenue Airjai,

" Les rythmes de Ta musique
Pour l’Univers sont une école. "


J'ai beaucoup aimé cette mémoire de l'histoire que vous nous contez, comme un travail d'archive, un travail de terrain, avec cette richesse à la hauteur d'une anamnèse de la pensée Africaine.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Hiraeth   
24/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le texte, quoique trop long à mon goût, est très bien écrit malgré l'excès des majuscules qui irrite à la longue. On sent qu'il vibre de tout l'amour de l'auteur pour l'Afrique, porté par un souffle puissant et des images marquantes qui s'expriment dans un style simple convenant très bien au genre de l'ode.

Cependant, j'ai des réserves sur le fond qui, vu l'intensité du message politique ici, affectent ma perception. J'ai vu dans votre texte le retour du mythe du bon sauvage, un reliquat du colonialisme. Il n'est vraiment pas aisé pour un écrivain occidental de faire l'éloge de l'Afrique sans éviter cet écueil !

   jeanphi   
26/11/2022
Cet écrit témoigne de la revification d'une identité collective sans doute encore contrainte par l'emprise des néocolonialismes occidentaux, asiatiques et eurasiatiques qui se maintiennent fermement au sein du "continent noir". Cette identité est bien présente, muselée derrière la vitrine d'une 'débâcle' communautaire que les lobyistes, politiques, publicistes, alter mondialistes de tous bords lui endossent.

C'est en tout cas une manière de voir les choses.
Il y a une vraie force derrière cette apologie qui évite pourtant de trop peu le laïus à mon sens.
Et surtout la forme est très maîtrisée.

Merci pour cette bouffée d'exotisme.

   Marite   
11/12/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre m'a interpellée car, ayant vécu et travaillé une quarantaine d'années au coeur de ce continent (et pas en contrat expatrié) j'y ai fait l'apprentissage de cette fameuse tolérance que nous aimons brandir en étendard et j'en suis revenue avec un enrichissement humain précieux.
Au niveau écriture la longueur de ce poème m'a très vite lassée car il m'a donné l'impression d'une litanie d'images et de clichés pris en vrac dans l'histoire, ou plutôt dans les histoires de ce vaste continent, chaque pays ayant la sienne propre.

   gino   
13/12/2022
Bonjour Irjai, votre amour pour l'Afrique est palpable et sincère mais la mise en écriture n'est pas à la hauteur.
L'Afrique est une continent trop vaste, trop complexe ^pour en faire le tour. Et le résultat en est une succession d'idées toutes faites de clichés.
Et puis de quelle Afrique s'agit-il? L'A frique du Nord, l’Égypte et la Libye sont aussi l'Afrique.

Si vous voulez écrire un poème sur l'Afrique, prenez un petite chose: par ex. le bruit que fait une pirogue en traversant un fleuve sous un ciel étoilé, le chant monotone des piroguier et les braise oranges des crocodile à fleur d'eau. Ce sera un poème tout peit, mais si vrai et si plein d'émotions
Amitiés.

   LeopoldPartisan   
30/12/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
sacré beau texte que celui là, avec ce regard parfois acerbe de notre blanchitude. On se laisse porté par des comparaison vraiment judicieuses dont l'écrit est truffé.

Tu es Terre de savoirs !
À l’ombre de Tes baobabs
J’ai vu plus de raison
Que sur les fauteuils pourpres
De nos hémicycles.

On Te dit corrompue ?
Qui blanchit l’argent noir
De Tes coffres immenses ?

et bien d'autre vraiment ce texte m'a marqué par la justesse du propos, bravo

   Anonyme   
7/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
On dirait une épopée votre narrative Airjai, Une déclaration pour un continent et quel continent ! On a envie d'y aller et suivre votre plan. Connaître ces deserts, marcher dans ces villes et naviguer sur ces fleuves. C'est très attirant tout ça. Il y a pourtant un passage qui a attiré mon attention quand vous parlez des cannibales : " On Te dit cannibale ? Nous broyons Tes enfants ! " Broyer des enfants ? Vous m'expliquerez d'accord ? Et puis peut-être une faute d'orthographe : "Et pour les appeler Tu leurs as donné des noms" il ne faut de S à Leur (il me semble)
Félicitations, Très beau texte !


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