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Poésie néo-classique
Alacolle : C’est un René Crevel qui toque à votre porte
 Publié le 14/03/22  -  8 commentaires  -  762 caractères  -  186 lectures    Autres textes du même auteur

Je songe à tous les poètes suicidaires qui ont conçu un jour un rêve sans espoir.


C’est un René Crevel qui toque à votre porte



C’est un René Crevel qui toque à votre porte
Et qui, les bras ballants, vous livre son recueil.
La mer qui l’a maudit le trouve sans écueil.
Il vibre d’un Ailleurs, que l’exotisme emporte ;

Miné par l’amertume, il sait ce qu’il comporte
D’audace dans la tour illuminée d’Arcueil.
Pourrait-on, par chez vous, lui faire bon accueil ?
Son orgueil est un mal, peut-être, mais qu’il porte

Ainsi qu’un blanc panache, au revers du chapeau.
À l’angoisse contraint, il siffle dans l’appeau
De sa douleur obscure, et non moins entêtante.

Quels que soient les vieux vers que son ardeur commette
En tombant de la lune au dos d’une comète,
Il dépose à vos pieds l’Espoir et son attente.


 
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   Anonyme   
2/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Le rêve est sans espoir, alors la chose ne contient qu'un vide ; mais les bras ballants apportent un recueil : le vide contient quelque chose. L'auteur qui toque à ma porte n'existe pas pourtant, ou c'est un fantôme. Le mal qu'il porte est son panache, mais ce n'est qu'un panache accroché à un chapeau. Un appeau pour appeler quelque chose d'imprécisé, des oiseaux de bonheur peut-être. Il lui reste l'ardeur, mais celle-ci ne commet que des vieux vers.

Un poème sympa, peut-être référencé mais je ne connais ce Crevel que de nom. Dadaïste, dit Wikipédia.

Pour la continuité grammaticale entre le second quatrain et le premier tercet je ne sais pas.

   Eskisse   
6/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cet hommage au poète René Crevel dans un sonnet à la tenue impeccable m'a séduite. Le ton est juste, rien d'emphatique ou d'ampoulé, tout dans la retenue. Et même si je ne connais pas la biographie de René Crevel et ai donc du mal à saisir les vers 3, 4 et 6, j'apprécie ce portrait tout en élégance.

Une mention spéciale pour le dernier tercet et son :
"En tombant de la lune au dos d’une comète,
Il dépose à vos pieds l’Espoir et son attente."

Merci du partage

   papipoete   
14/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Alacolle
On sonne à la porte ; et là devant moi, un corps inerte pendu à une branche invisible, semble me tendre un recueil... de poèmes tombés en poussière de Lune.
NB je ne jurerais pas détenir la trame de votre poème, et me hasarde pourtant à en écrire quelques ressentis !
Un peu comme si je trouvais trace d'un aïeul, ( que seul je verrais ) me tendant une lettre, où serait écrit " veux-tu bien me lire ? ", " mais surtout, ne me juge pas ! "
Un brin hermétique, votre poème ne m'ouvre pas assez les yeux, pour que je m'y sente à l'aise.
un sonnet " pas classique ", je ne vois pas pourquoi ?
le second tercet est mon passage préféré

   Mintaka   
14/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Alacolle,
Concernant l'exergue, j'ai envie de dire que chaque rêve se doit d'être sans espoir, sinon ce n'est pas un rêve, c'est un projet. Mais bien sûr, cette approche n'est que la mienne et ce n'en est qu'une parmi d'autres.
Votre poème décrit simplement un homme qui n'est pas simple à décrire, torturé, addictif, debridé et malade. Lui qui aimait parler de lui et que la postérité à oublié.
Un sonnet de belle facture qui, peut-être, n'est pas "classique" à cause de l'enjambement entre les deux strophes 2 et 3. Le deuxième tercet est pénétrant et l'ensemble un joli moment de poésie.
Pour finir, une phrase que j'aime beaucoup de lui " La mosaïque des simulacres ne tient pas" . À méditer.
Merci et au plaisir.

   Lariviere   
14/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Alacolle,

Je vous remercie d'avoir pris le temps de poétiser sur René Crevel, cet écrivain surréaliste disparu en 1935 (suicidé au gaz si je ne m'abuse), je suis un fan de cet écrivain à fleur de peau et j'ai pris votre poème comme un hommage mérité...

Sur le fond j'ai plutôt aimé votre travail même si je ne comprends pas à quoi vous faites allusion dans le vers 3 et que j'aurais aimé voir plus de références au mouvement surréaliste avec sa brouille avec Breton par exemple, à son homosexualité compliqué aussi...

Sur la forme j'ai aimé vos rejets et vos enjambements et sur l'ensemble votre poésie est bien tranquille, un peu trop peut être pour René Crevel mais ca reste fluide et ca se lit bien....

Merci pour la lecture et bonne continuation !

   Miguel   
15/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'avais complètement oublié Crevel, découvert pendant mes études, parce que dadaïsme et surréalisme ne sont pas mes mouvements préférés. Ce sonnet très lyrique fait soudain réapparaître à mon esprit cette figure tragique avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité. Cet hommage classique à la modernité crée un lien bienvenu entre les deux tendances.

   Cyrill   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'adore le titre. Il est beau.
Et le premier quatrain.
Je ne connais pas René Crevel, mais son nom me dit qu'il a crevé à ma porte sans que j'aie pris le temps ni saisi l'importance de son toc-toc à mon huis.
Aussi je suis désolé et contrit de ne pas avoir ouvert, ainsi que très sensible à ce poème.
Je ne comprends pas tout, comme les majuscules ( Ailleurs, Espoir ) , mais n'empêche, cette poésie a de la classe ! Je la prends comme dédiée à un quidam incompris.

   Feuille   
11/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe d'un parfum entêtant et poivré, quel rêve d'être dans ces vers-là, d'être celui-là à la porte.


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