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Poésie contemporaine
Apolluc : L'Ange
 Publié le 03/03/20  -  7 commentaires  -  1424 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème est extrait de mon premier recueil de poésie "Les anges".


L'Ange



L'Homme était près des cieux sur la haute falaise
Et l'on sentait, là-bas, venir un grand malaise...
Un peuple de fermiers marchait en mugissant
Vers l'Homme tourmenté sous ses cheveux au vent !

Le mal était en eux et l'on voyait leurs piques
Harceler l'au-delà d'un élan diabolique,
La haine les guidait comme un flambeau dément
Et dans leurs yeux dansait le regard de Satan !

Je tentai d'empêcher leur sacrilège infâme,
Mais en vain je criai, car ils n'avaient plus d'âme !

Ils avançaient toujours et l'Homme renonçait,
Sans défense et sans bruit, comme un oiseau blessé,
Les paysans criaient : « L'imposteur est un lâche ! »
Et leurs crachats puants le constellaient de taches !

L'Homme venait d'ailleurs et ne comprenait pas
Les coutumes du monde, il n'avait pas, je crois,
De nom. Lorsqu'il était questionné, c'est étrange,
Il disait simplement aux gens : « Je suis un Ange... »

« Condamnons l'hérétique ! » aboya l'un des gueux
Et l'on voyait déjà leur ombre armée de pieux
Dévorer l'innocent comme un démon avide
Et leurs mains se presser sur lui, si près du vide !

Alors ! Il se tourna vers l'azur éclatant
Et, sans pousser un cri, s'élança dans le vent,
Tandis que sous mes yeux pleins de larmes amères
Un oiseau rejaillit, libre, dans la lumière !


 
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   Anonyme   
3/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Même si je n'ai pas bien compris ce que l'auteur veut nous dire,
peut-être, un espèce de combat entre le bien ou le mal, ou le sauveur
d'une humanité défaillante, je trouve que ce poème a de beaux accents.
Une hauteur assez digne de la poésie écrite comme je l'entends.
J'aime bien les quelques mots crus qui émaillent le texte : ils ajoutent une dimension certaine à l'écriture.

Au final, un texte qui se lit sans déplaisir même si je ne suis pas
certain d'en avoir saisi tout le sens.

   Anje   
3/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien
C'est un ange qu'ils prenaient pour un démon. Il avait l'apparence d'un homme mais il était oiseau. Il put ainsi échapper à la vindicte paysanne. Heureusement, car le narrateur (ou la narratrice) ne pouvait rien pour lui.
On se demande ce qui lui valait le jugement d'imposteur, d'hérétique mais la colère populaire est bien lisible. Celle-ci aurait d'ailleurs pu être un peu plus condensée pour laisser de la place au développement de ses motifs. Par exemple, les piques et les pieux apparaissent par deux fois.
Bon, je pinaille peut-être et il n'y a pas plus de morale à mes mots qu'à ces quatrains ma foi bien écrits.

   papipoete   
3/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Apolluc
de tout temps, un inconnu ( oui, rarement une... ) s'est avancé devant les foules, les haranguant pour lutter contre le mal qui les oppressait ! Il y eut un certain Jésus, plus tard Sun Myung Moon, et d'autres que l'on prenait pour des anges...Ici, l'auteur nous parle d'un " gentil " prêcheur du haut de sa falaise, mais les hordes de gens qui s'avancent, ont dans leur regard celui du Diable !
NB sans être " croyant ", l'on pourrait croire que le héros fut vraiment un Ange, car il s'évapore dans l'éther, laissant place à une colombe... Aujourd'hui, cela serait difficile de dire " Ave ", les magiciens nous montrant des disparitions tellement inexplicables !
Mais votre texte tient la route, et ces "peuples de fermiers " étaient bien versatiles, virant du bon au terrible, tant l'esprit du mal pouvait leur retourner les sens !
Les deux dernières strophes sont fort démonstratrices quant au mal, quand au surnaturel !
des dodécasyllabes que l'on ne peut pas vraiment nommer " alexandrins ", à cause de hiatus, rimes pauvres ( renonçait/blessé ) par exemple

   Corto   
3/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dans ce poème j'aime la narration d'une scène dont il est difficile de tout comprendre.
"L'Homme" (avec H majuscule) ferait volontiers référence au personnage connu sous le nom de Jésus. Mais plus tard il dira "Je suis un Ange".

La scène se développe donc sans que l'auteur ne dévoile son intention. Les personnages non identifiables jouent pourtant leur rôle, y compris le narrateur "en vain je criai, car ils n'avaient plus d'âme !"

Le final "Il se tourna vers l'azur éclatant
Et, sans pousser un cri, s'élança dans le vent"
permet une fin ouverte sur toutes les hypothèses juste orientée par "Un oiseau rejaillit, libre, dans la lumière !"

On a ici comme une énigme dont on ne 'mériterait' pas encore la clef.
Séduisant en attendant une suite ?

   ANIMAL   
3/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Il y a un rythme soutenu et beaucoup de violence dans ce poème qui va de l'avant dans un mouvement inexorable. Le thème est-il religieux, eu égard aux termes employés (diabolique, Satan, sacrilège, ange, hérétique, démon), ou allégorique, je ne sais pas et peu m'importe.

J'aime beaucoup la façon dynamique de raconter cette confrontation. C'est un ballet de haine et de peur dans lequel les uns avancent et l'autre recule. Rejet de "l'imposteur" d'un côté, incompréhension et fuite de l'autre.

"L'Homme venait d'ailleurs et ne comprenait pas
Les coutumes du monde, il n'avait pas, je crois,
De nom."

L'homme-ange n'a pas choisi le bon endroit pour se poser. Il est sage et refuse l'affrontement. Il fuit devant ce peuple sans âme et s'échappe in extremis.
Tant mieux. J'aime que la fin soit positive dans ce poème si brutal et si plein de profondeur. Il est à lire et à relire pour tenter d'en dénouer les fils mais, quelle que soit sa vraie signification ou le message qu'il porte, il a quelque chose d'épique.

Une réussite.

   pieralun   
4/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème ne laisse pas indifférent.
Il y a, dans le rythme, la constance de la violence....., le second quatrain, le quatrième avec l’enjambement « de nom » en fait je ne sais pas exactement pourquoi, je pense au Crapaud de Hugo, ou à la Mort de Satan.
Certaine maladresses sont dommageables:
surtout le 1er quatrain:  « venir un grand malaise » et le 3ème vers
Mais pour le reste, après 4 lectures, mon impression se renforce.
Apolluc ! Êtes vous un grand amateur de VH ?

   Provencao   
4/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Alors ! Il se tourna vers l'azur éclatant
Et, sans pousser un cri, s'élança dans le vent,
Tandis que sous mes yeux pleins de larmes amères
Un oiseau rejaillit, libre, dans la lumière !"


J'ai bien aimé ces derniers vers porteurs d'affirmation et d'écho , qui permettent à mon sens, de mieux savoir contre quoi, contre qui cet homme luttait...Belle leçon aussi dans ce qu'il convient d'accorder et d'hériter..

Belle douceur en ces derniers vers, non pas une douceur qui réfrène , mais une douceur presque mystique, empreinte de liberté.


Au plaisir de vous lire
Cordialement


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