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Poésie néo-classique
BGDE : La vieille
 Publié le 20/01/08  -  6 commentaires  -  656 caractères  -  39 lectures    Autres textes du même auteur

Il me suffisait le sourire complice de la vieille.


La vieille



Il me suffisait le sourire complice de la vieille.


Dès l’aube, elle ravivait l’âme de la maison
Par ses gestes tranchants, aussitôt radoucis
S’il dévalait l’escalier en colimaçon,
Le petit, l’enfant du délit, fils d’une nuit.


Elle avait tranché le pain, éloigné le bâton,
Loin de l’escabeau du gamin, mis deux biscuits,
Tout près de son bol fêlé, ajouté un chewing-gum ;
C’était dimanche, tendrement, rien que pour lui.


Il me suffisait le sourire complice de la vieille
À refaire la vie pour tout aujourd'hui.


 
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   Anonyme   
21/1/2008
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un instantané bien amené, une vieille dame attachante qui s'amuserait presque de l'être, vieille. De la chaleur simple. Chouette !

   nico84   
21/1/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pareil, j'aime le moment, simples, comme ces gestes, mais qui nous manquent tant.

De l'affection ressort de ton poéme, dans ce quotidien si confortable.

Mais pour ma part, il manque de la profondeur, dévelloper ces gestes, ce sentiment affectueux, ajouter de l'intensité, de l'émotion...

Trés bonnes bases, bon poéme tout de même, et bravo pour ta création !

   Couette   
21/1/2008
A travers tes rimes je VOIS au premier abord une petite vieille, moche, maigre, peu avenante et puis ô miracle le visage de cette mémé s'éclaire d'un sourire et elle devient charmante et aimable (dans le sens digne d'être aimée) douce . J'ai "brodé" autour de ce poème.. et là n'est-il pas le but de la poésie? Bravo

   Bidis   
4/2/2008
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup ce texte simple et doux, sans prétention. C'est un poème, c'est vrai et pourtant je l'aurais beaucoup préféré un peu plus long. Ce sujet, touchant, pourrait être étoffé...

   Anonyme   
6/2/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Ici au moins mon fils nous sommes tous égaux
Le déclin nous rapproche un peu plus chaque jour
Nous plantons dans nos ventres cet unique drapeau
Celui de l’exclusion et du manque d’amour

Ici dansent les râles des âmes condamnées
A l’abri des yeux morts et coupables du monde
Les larmes noient peu à peu notre envie d’exister
Nous n’avons plus la force de retirer la bonde

Certains pour se distraire embrassent la folie
Essaient de s’oublier en oubliant les autres
D’autres écrivent en secret des lettres à la nuit
Dissèquent l’aube blessée et dans l’ombre se vautrent

On nous sert du vomi au petit-déjeuner
Pour nous confier ensuite à la télévision
On le sait la bouillie n’agresse pas les dentiers
Et le Tévé-achat dénoue les occlusions

Un petit extrait sur les bonheurs de la vieillesse en maison de retraite...

   Anonyme   
26/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous m'avez beaucoup ému par vos mots.

Tout est dit, avec simplicité mais tellement de profondeur.

Je n'ai pas besoin de davantage de bavardage, vous dévoilez en peu de mots, l'essentiel, l'affection suffit à elle seule, à donner de la bienveillance, dans un sourire, petit bonheur "gratuit" construira demain.

Superbement écrit, ce poème, je l'ai lu et relu avec beaucoup d'attention, et je ressens toujours cette belle émotion à sa lecture, vous m'avez fait penser à ma grand-mère.


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