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Récit poétique
BlaseSaintLuc : J'ai fait le tour
 Publié le 19/04/20  -  12 commentaires  -  2673 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

L'amour est-il une cage ou un absolu ?


J'ai fait le tour



J'ai fait le tour de la question, les sentiments dans la besace sur le chemin en pente raide.

J'ai fait le tour du quartier et puis je me suis éloigné d'elle, comme un papillon volage, il fallait que je sache ;
que je sache ce que valent les rêves, loin des furieux nuages de la raison, elle m'en voudra c'est sûr, mais c'est ainsi, c'est une nécessité pour moi que de voir l'horizon, loin des dentelles claires et des jolis cotons, loin des cheveux parfumés et doux comme de la mousseline, je veux aller loin, ne pas me retourner !

Prendre la direction, ne pas perdre mes sens aux sens giratoires,
droit devant comme un hibou dans la nuit, comme une chouette dans le brouillard, les idées en ordre de marche, pour voir si là où je vais, mon amour pour elle tient la distance, si aucun vent mauvais ne balaye mes vacances d'elle et puis me souvenir comme dans un vieux rêve d'avant notre rencontre, l'imaginer.

Sans qu'elle ne soit autre chose qu'un souffle dans mon dos, le sac que je porte sera alors léger et le voyage agréable vers mon île au trésor.

J’ai fait le tour du monde, mais je n’ai pas trouvé autre chose que mon ombre sur le pavé mouillé.

Les rêves sont crédules et pleins de cruauté, ils usent nos souliers, nos cœurs et nos mollets, car en vérité où qu’ils nous portent, quoi qu’il advienne nous rentrerons toujours au port loin des alizés.

J'ai fait le tour de la question, les sentiments dans la besace sur le chemin en pente raide.

Les monts périlleux de l’Olympe, les vallées de l’outre-monde, les bleus de tous les océans, toutes les sirènes toutes les nymphes, les naïades, les tourbillons d’argent, ne valent pas le quart de la moitié d’une dent de la femme que j’aime.

J'ai fait le tour du quartier et puis je me suis rapproché d'elle, comme un papillon volage, attiré par la lumière d’une fée.

Il fallait que je sache ce que la nuit nous cache quand les heures s’évanouissent au fond du précipice.

Voilà, je suis arrivé, elle me sourit l’air de rien, car elle est tout dans ce miroir, elle est le voyage, les rêves, les odeurs et les bruits, elle est mon infini mon partage mon goût du lucre et des orties !

Elle est mon simulacre d’évasion, ma colombine dans une cage que j’ai fini de peindre avec passion.

J'ai Fermé doucement la porte de la cage avec le pinceau et puis j'ai Effacé un à un les barreaux.

Voilà à présent le tableau terminé, je vais tirer d’un trait d’aile d’oiseau, de mon chapeau, un lapin de préférence et signer au bas de ce tableau avec une plume de connivence.


 
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   Marite   
30/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Très bon thème et belles trouvailles dans ce récit. Cependant il doit être retravaillé car de nombreux détails perturbent la lecture et c'est dommage.
La phrase : " J'ai fait le tour de la question, les sentiments dans la besace sur le chemin en pente raide." délimite deux parties qui gagneraient, chacune, à être plus compactes dans la présentation.

Les retours à la ligne après une virgule ou un point virgule sont gênantes pour le suivi de la perception du lecteur.
Quelques répétitions sont inutiles et alourdissent le propos : " que je sache" par exemple.
De trop nombreuses fautes d'orthographe aussi, facilement rectifiables.
Je me demande si le clin d'oeil au poème de Prévert est utile ... peut-être faudrait-il chercher une formulation différente pour exprimer l'idée de la cage et de l'oiseau.

   Miguel   
21/4/2020
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   papipoete   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
récit poétique
je me sentais à l'étroit dans l'ombre de toi, alors je suis parti à la recherche de la lumière, ailleurs...
Mais quoi que je fis, ton image me colle au corps et au coeur, et je t'ai rejoint sur cette toile, que pour toi je peins !
Reste à effacer les barreaux de cette cage imaginaire, pour retomber sur Terre...
NB le thème intéressant put enflammer le lecteur, mais votre texte souffre d'une orthographe aléatoire, et de tournures que vous pûtes améliorer ?
je suis certain que votre plume s'appliquant, votre récit resplendirait ! Moi, je ferais cela loin d'abandonner un sujet aussi prenant ( surtout à la fin ! )
papipoète

   Davide   
19/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour BlaseSaintLuc,

Dans ce récit poétique, le réalisme de la passion amoureuse se nielle à l'onirisme des contes de fées. Le voyage auquel nous convie le narrateur ne m'a pas laissé de marbre : je me suis senti tout du long en empathie totale avec ce personnage en quête d'amour et d'absolu, et dont la sincérité, il faut le dire, est particulièrement attachante.

Un tour du monde pour un tour de la question, ce voyage si loin "d'elle" est un voyage qui, pourtant, le rapproche(ra) d'elle. Aussi, j'en ai beaucoup apprécié le dénouement, où la femme se révèle, in fine, comme le miroir du monde parcouru, avec ses monts et merveilles et ses abysses de tristesse :

"Voilà, je suis arrivé, elle me sourit l’air de rien, car elle est tout dans ce miroir, elle est le voyage, les rêves, les odeurs et les bruits, elle est mon infini mon partage mon goût du lucre et des orties !"

Quelle jolie déclaration d'amour ! Le regard y est délicieux, ouvert, entier. Un partage émouvant.

   Corto   
19/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici un texte à faire craquer la muse.

J'aime bien cette description des sentiments, la volonté d'aller loin, encore plus loin avant de savoir si c'est ici qu'il faut s'arrêter.

Les expressions utilisées sont bien choisies
" il fallait que je sache ; que je sache ce que valent les rêves, loin des furieux nuages de la raison, elle m'en voudra c'est sûr".
Oui à cette volonté de confronter son admiration aux tourbillons lointains et "ne pas perdre mes sens aux sens giratoires".

Prendre son temps pour vérifier que "le sac que je porte sera alors léger et le voyage agréable vers mon île au trésor."

Puis découvrir que "les nymphes, les naïades, les tourbillons d’argent, ne valent pas le quart de la moitié d’une dent de la femme que j’aime".

L'aventure accomplie, la maturité advenue, décider "je vais tirer/signer au bas de ce tableau avec une plume de connivence."

Tout cela mérite quelques applaudissements.

Merci à l'auteur.

   Stephane   
19/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai fait le tour de votre récit poétique, Blase, et je peux dire que j'ai bien aimé, dans l'ensemble. J'ai aimé la psychologie du personnage autant que le personnage lui-même (les deux ne font qu'un, finalement), la situation et l'amour inconditionnel qu'il voue à cette femme. Même après s'être rendu au bout du monde, avoir fait mille fois le tour de la planète, le vrai bonheur était ici, juste à côté. C'est le plus beau des voyages, en somme...

Bravo et merci pour ce récit !

Stéphane

   apierre   
19/4/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Le récit d'un voyage aller-retour d'un papillon volage.J'aurais bien aimé embarquer mais j'ai été freiné par des expressions pas toujours légères:"où qu'ils nous portent,quoi qu'il advienne","que je sache ce que valent les rêves","mes vacances d'elle". L'image du quart de la moitié de la dent n'est pas non plus très belle et poétique...
J' ai regretté aussi la ponctuation très approximative. Dommage !

   hersen   
19/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce qui est particulièrement beau dans ce récit poétique, ce sont les "hauts" sentiments. le narrateur est honnête, il faut qu'il sache, à tout prix, au prix d'un voyage autour de monde. Autour de lui-même ?

Mais tout comme Siddharta revient sur son caillou, ou encore celui qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage pour finalement découvrir chez lui ce qu'il chérit, il retrouve ce qu'il cherchait encore, mais qu'il avait déjà. Sans s'en rendre compte.
Mais puisqu'il est honnête avec ses sentiments, alors il efface les barreaux, il n'entrave pas celle qu'il aime, qu'il retrouve, car sans barreaux, on aime plus. on aime mieux. on aime libre.

Ravie d'avoir fait le tour avec toi !

   Pouet   
20/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

très beau poème "d'amour" ma foi... Le tout parsemé d'un brin de métaphysique.

Beaucoup beaucoup de jolies choses, je peux retenir par exemple:

"J’ai fait le tour du monde, mais je n’ai pas trouvé autre chose que mon ombre sur le pavé mouillé."

ou encore:

"Elle est mon simulacre d’évasion"
.................................................

(Petit clin d'oeil à Prévet sur la fin?)

Au final une écriture inspirée pour un très bon moment de lecture.

   Vincente   
20/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé cette pérégrination initiatrice et extatique.

J'ai été sous le charme d'un regard divergeant, comme démultipliant les discernements, depuis un œil qui serait au point de fuite dont la perspective s'inverserait donc, "permettant" au regardant d'être la finalité et non la source ; l'œil du loin ouvrirait les lignes de fuite au lieu de les faire converger. Regard éminemment poétique.
Le poète y garde la main, a-t-il bien vu ce que j'y vois ? A-t-il mené son aventure de main de maître ? Figurez-vous que j'ai un doute qui hésite entre "la cage" et "l'absolu".

S'il affirme avoir "fait le tour", je confirme avoir été bien baladé. Cet "amour" qui file dans son image évanescente, ce " papillon volage, attiré par la lumière d’une fée.", cette "colomb[ine]" coquine taquine sous la caresse du pinceau, et ce finalement "peintre" d'un "tableau" qui se termine comme un "lapin" sort d'un chapeau et signe au bas de sa "plume" en plumeau de "connivence", oui j'ai bien voyagé. Sans jamais me sentir abandonné, j'ai pu me raccrocher à de nombreuses justes mais insolites signifiances, voici parmi mes préférées :

" Sans qu'elle ne soit autre chose qu'un souffle dans mon dos,… "

" J’ai fait le tour du monde, mais je n’ai pas trouvé autre chose que mon ombre sur le pavé mouillé. "

" Les rêves sont crédules et pleins de cruauté,… "

" Les monts périlleux de l’Olympe, les vallées de l’outre-monde, les bleus de tous les océans, toutes les sirènes toutes les nymphes, les naïades, les tourbillons d’argent, ne valent pas le quart de la moitié d’une dent de la femme que j’aime. ". (les "dents de ma femme" !...  )

Et cette chute d'une superbe "révélation" :
" J'ai Fermé doucement la porte de la cage avec le pinceau et puis j'ai Effacé un à un les barreaux. "
(incroyable retournement de situation, ce retournement de focale que j'évoquais qui se révèle à plein ici).

Une petite réserve, je noterais ce "ne pas perdre mes sens aux sens giratoires", un peu téléphoné, d'autant qu'en écrivant "ne pas perdre mes sens aux giratoires", il était possible de proposer la même chose en plus léger.

L'écriture est vive, assez harmonieuse, certaines phrases n'ont rien à envier à des strophes très joliment "sonorisantes" d'un poème versifié, la lecture m'a été facile et agréable.
L'ensemble offre une sacrée et belle expérience.

   Donaldo75   
21/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Blase Saint Luc,

J’ai fait le tour de ce récit poétique ; la visite m’a plu et j’ai remis le couvert. Du coup, ma flemme de commenter a laissé place à une envie de partager avec toi mon impression de lecture. Je vais quand même mettre les Pixies en musique de fond pour exciter mes neurones et ne pas tomber dans le commentaire composé, l’analyse discussion voire la dissertation.

Ce qui me plait dans ce récit poétique, c’est qu’il possède la force de la prose sans sa pure gratuité, tout en restant universel car ce sentiment n’est pas exclusif au poète et beaucoup d’entre nous l’ont probablement connu. A cet égard, l’exergue sonne comme de la philosophie existentielle et amène bien le sujet. Le traitement poétique de ce thème coule tout seul, avec l’aide de la première personne qui permet de l’incarner sans exclure le lecteur. Les images sont bien portées par un verbe fluide, agréable, jamais compliqué. Et c’est ça la recette du récit poétique, je crois, ce qui le différencie des nouvelles à dimension poétique. C’est pourquoi je crois qu’elle représente le monde qui réunit les poètes et les nouvellistes, brise la barrière entre les deux univers, celle forgée par des certitudes manichéennes. Ce récit en est un ambassadeur de talent.

Bravo !

PS : je pose une évaluation parce que, malgré les arguments contraires déployés sur le forum, il n’y a pas de meilleur moyen de faire comprendre à l’auteur que je souhaite partager mon plaisir de lecture. Cette évaluation est la crème sur le gâteau. Et sans crème, un gateau ressemble trop à un biscuit.

   Miguel   
22/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ces versets à assonances (on songe à Claudel, et plus encore à Paul Fort car les assonances sont internes) contiennent un surréalisme plein d'images neuves, de trouvailles surprenantes et parfois déconcertantes. Les alexandrins qui se détachent de l'ensemble apportent leur touche au lyrisme doux et joyeux de cette évasion. Le "je" qui gravite continuellement autour du "elle" donne une impression de fascination, d'envoûtement à laquelle on se laisse prendre. Bel hommage, et pour l'écrire, comme dit Boileau,
"C'est peu d'être poète, il faut être amoureux."


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