Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Sous un ciel d'horizon
 Publié le 31/05/23  -  6 commentaires  -  1072 caractères  -  176 lectures    Autres textes du même auteur

Rêve de gloire, la vie en scène…


Sous un ciel d'horizon



Qu'il était souple et beau, mon manteau de couleurs
À l'aube du grand soir, sur un champ de coton.
Piqué de ronciers noirs, sous un ciel d'horizon
J'avais vêtu de lui des rêves de grandeur.

Mais mon froc à deux sous ne faisait pas l'affaire.
J'étais pauvre et mon âme, aux étoiles clouée.
Trop triste mine hélas, pour le cœur d'une fée.
Il faut briller bien fort, ou bien alors se taire.

Je traînais mes guenilles, sur les scènes du monde,
Tour à tour Arlequin, ou bien alors Lélio.
Il faut rouler sa bille, pour être le héros.
Et même jouer Scapin, pour être dans la ronde.

Au firmament des mondes, que mon nom soit porté.
Que les fleuves me glissent, sur des nefs de lunes.
À charron qui me guide, je donnerai des prunes
Et l'écho des montagnes dira mon épopée.

Qu'il était souple et beau, mon manteau de couleurs
À l'aube du grand soir, sur un champ de coton.
Piqué de ronciers noirs, sous un ciel d'horizon
J'avais vêtu de lui des rêves de grandeur.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   EtienneNorvins   
21/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai été enthousiasmé par les deux premières strophes : quel magnifique et dense bouquet d'images et d'émotions, qui contrastent et s'entre-choquent.
Les deux strophes suivantes m'ont semblé un cran en-dessous, virant à une liste dont je ne saisis pas les nuances (Scapin semble faire un tour pour remplir un blanc ; et pourquoi ces prunes pour Charron guide ?).
La répétition finale ajoute une touche de mélancolie, mais sonne un peu creux.
Je retourne donc au "champ de coton / Piqué de ronciers noirs"... C'est très beau.

   Cyrill   
31/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bjr BSL,
Que d’enthousiasme communicatif dès l’entame ! Mais on devine à l’emploi du passé que le rêve de grandeur a fait long feu. De belles images disent toute la passion mise dans cette quête. Le locuteur qui traîne ses « guenilles sur les scènes du monde » n’en finit pas de s’enorgueillir de son nom et de son épopée, même si elle est synonyme d’échec. Je me voyais déjà en haut de l’affiche, chantait Aznavour, et tu marches dans ses pas.
Quelques chevilles ça et là ( ou bien alors ) ne viennent pas vraiment ternir ce manteau de couleurs qui envoie du bois !
Merci pour la lecture.

   papipoete   
31/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour BlaiseSaintLuc
Je rêvais, tout éveillé alors que je contemplais mon manteau de couleurs ; si beau qu'un Rocky Balboa put l'enfiler, avant de monter sur le ring, et déchaîner la foule de centaines d'admirateurs !
Hélas, je n'étais qu'un gnome dont on rit ; un bouffon du roi qu'on moque ; même jouant du Scapin, je n'aurais soulevé que des " à poil ! remboursez ! aux chiottes ! "
Non, ce magnifique manteau n'était pas pour moi !
NB je vois un poème lumineux de mélancolie : triste à mourir devant cet habit de lumière, que jamais il ne portera ( tel Chocolat faisant le clown face à son rival " blanc " )
La seconde strophe, ma préférée, me ferait dire à la fée " souris-lui un peu... "
le refrain me semble Tapisserie d'Aubusson
dommage que le 9e vers s'envole de ses 13 pieds !
nous direz-vous le sens du 15e vers ?

   jeanphi   
1/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une passion inextinguible anime ce poème, beaucoup d'emphase, mais au bon sens du terme, pour peu qu'il y en ait un ... Les acteurs et les chanteurs d'opéra ont parfois des traits étonnants d'humanité grossis à la loupe jusqu'à l'excès, je dis bien parfois.
Il me semble que vous cherchez à rendre fidèlement le caractère exacerbé du comédien, le bon et le reste.
Une surexpressivité sans doute volontaire m'apparaît, nottement dans les répétitions " ou bien " et " pour être ". " sous un " "sur un " me donne également cette impression d'exagération voulue. Mais aussi le premier émistiche très appuyé par deux adjectifs " souple et beau " un peu grandiloquent.
J'y connais fort peu, il me semble pourtant reconnaître tous les traits nécessaires à un improvisateur en gestation, qui ne sais pas encore pourquoi il offre des prunes plutôt qu'autre chose, etc.
Ceci dit au risque de paraître maladroit.
Merci pour cette lecture !

   Donaldo75   
31/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème ; il possède une tonalité qui prend forme dès le premier vers et ne lâche plus ma lecture après ça. Le récit passe bien la rampe, sans que j’aie à me pose la question essentielle pour d’autres que moi du « qui que quoi où » et me torture les neurones au nom de ce perpétuel questionnement. Non, là, c’est vraiment poétique, imaginaire, allégorique. De la poésie.

   Eki   
2/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un habit d'ombre et de lumière, jolie mise en scène...
Un texte élégant qui dit à la fois la force du théâtre, la fragilité d'un acteur.
J'aime aussi ce poème pour sa sensibilité, son élégance.

J'ai déjà lu ce texte mais je ne l'avais pas commenté. Je souhaitais le relire.

Il y a ce sentiment de vie éphémère comme peut le ressentir un acteur...Rien n'est joué d'avance. C'est ce que je perçois là.

Eki dans les coulisses


Oniris Copyright © 2007-2023