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Poésie néo-classique
Brisemarine : L'alphabet du poète
 Publié le 13/01/11  -  8 commentaires  -  1288 caractères  -  175 lectures    Autres textes du même auteur

Acrostiche.


L'alphabet du poète



Arabesques d'émois, ses lettres grains saphir,
Bercées par le flux sur l'île du silence,
Cadencent les signes au remous du soupir
D'une plume glissant sur l'aire de semence.

Égrenant en douceur les vocables lascifs,
Fleurettes de jasmin, le souffle du poète,
Gorgé de ces parfums, ô printemps fugitifs,
Harmonise les tons sur la toile discrète.

Il donne des couleurs aux souvenirs flétris
Jadis abandonnés au creux de la mémoire,
Kyrielles les mots que le sort a meurtris
Lors de l’immersion au fond de l’écritoire.

Magnolia fleuri, ses tracés gracieux,
Nacrés dans les lueurs à l’aube renaissante
Où les rayons humés dans l’instant précieux
Perlent de leurs secrets l'étoile finissante.

Quand le poète happe un petit pan du ciel,
Rassemble les novas en syllabes magiques,
Ses poèmes écrits au grès universel
Tissent l’intemporel dans des stances uniques.

Un éclat rouge espoir à la source des mots
Voyage dans le temps pour rattraper les heures,
Wagonnettes filant sur les flots des sanglots,
Xylophones d'émois dans leurs gammes majeures.

Yole de songes bleus, l'alphabet du poète
Zèbre de son azur ses pages de prophète.


 
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   tibullicarmina   
3/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bon ! Un poème écrit sur l'écriture poétique.
Mes réflexions au fil de la lecture :

- Je déteste le premier quatrain, mal rythmé au possible (notamment les vers 2 et 3). Pour moi, le poème commence vraiment au deuxième quatrain. Et puis je n'aime pas du tout l'apposition "grains saphir". Ni l'apposition "fleurettes de jasmin" au quatrain suivant : c'est gentillet, mais ça coupe l'unité de la strophe.
- C'est d'ailleurs ce que je reproche à ce deuxième quatrain : de manquer d'unité et de fluidité. "Fleurettes de jasmin" et "ô printemps fugitifs" coupent désagréablement le phrasé.
- Et puis d'un seul coup, ce poème qui s'annonçait médiocre et tout au plus mignon (le genre que je déteste) commence à se débloquer soudain et s'envole. Ce troisième quatrain est bon, le premier vers de ce quatrain est splendide :
"Il donne des couleurs aux souvenirs flétris"... Magnifique !
- Puis le soufflé retombe au quatrième quatrain. Déception. C'est joli, sans plus. Un peu voyant, un peu verbeux. Trop d'images et de couleur crue.
- Je n'aime pas du tout le cinquième quatrain. Cette fois, c'est naïf. "poète happe un petit pan" est cacophonique. Cela fait chansonnette. "Rassembler les novas", vous avez de l'ambition... Courage.
- Je n'aime pas la structure syntaxique trop usée "en syllabes magiques". Ce "en" est désagréable.
- Le "grès universel" et "l'intemporel" sont très mauvais : on tombe dans un didactisme prétentieux (vive les "stances uniques"!).
- Pire que tout, le plus ridicule et le plus mauvais du texte : "un éclat rouge espoir". Je n'aime pas du tout ce "rouge espoir". Déjà que les appositions ne sont pas toujours bien poétiques, mais ça...
- "Wagonnettes" ? c'est une cheville, non ? Pourquoi pas "wagonnets", sinon parce qu'il manquerait une syllabe...
- et puis faire rimer poète et prophète, c'est un peu convenu depuis Victor Hugo. Passons.

Bref. Au final, je suis déçu. Beaucoup trop de faiblesses et de maladresses. L'idée de départ est bonne, mais le traitement peine à donner un véritable souffle à la pensée. Seul le troisième quatrain est vraiment bon. Je retiendrai
"Il donne des couleurs aux souvenirs flétris
Jadis abandonnés au creux de la mémoire".

Au plaisir de vous relire dans un poème plus achevé !

   Anonyme   
6/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Allez, encore un poème qui vient raconter la création artistique. J'avoue que ça ne m'intéresse pas. Mais le travail de l'auteur, l'exercice, est très beau. Le rythme est entraînant et c'est musical à souhait. Dommage le sujet, reste la forme très gracieuse. Du coup j'ai quand même accroché et j'ai apprécié.

"Quand le poète happe un petit pan du ciel,
Rassemble les novas en syllabes magiques,
Ses poèmes écrits au grès universel
Tissent l’intemporel dans des stances uniques."

   Anonyme   
6/1/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Exercice de style que je trouve réussi. L'auteur n'a pas reculé devant les difficultés. Je me suis laissé facilement porté par la vague de l'inspiration : arabesques d'émotions qui signent un alphabet des plus réjouissants.

   Arielle   
13/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un bon exercice de style. Mais l'unité de ton me semble incertaine; on oscille entre la joliesse des fleurettes du jasmin, les magnolias gracieux et le pompeux du "grès universel" où sont gravées les "stances uniques"du poète-prophète...

Le rythme, lui aussi est incertain:
"Bercées par le flux sur l'île du silence" (11 syllabes)
Les deux diérèses dans ce vers me semblent très artificielles :
"Magnolia fleuri, ses tracés gracieux"

Je retiendrai cependant ces deux très beaux vers :
"Il donne des couleurs aux souvenirs flétris
Jadis abandonnés au creux de la mémoire, "

   Lechat   
13/1/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La lecture est trop heurtée dans la première partie à cause de vers ou de tournures maladroites.
"Cadencent les signes au remous du soupir" par exemple brise l'élan de la lecture. Est-ce bien "Kyrielles les mots" ou "Kyrielles de mots" ?

La deuxième partie est beaucoup plus réussie et là, on est emporté par le souffle du poème, par son message sur la poésie.

Un peu mitigé, donc, pour ma part.

   Anonyme   
13/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Brisemarine ! Chaque jour que souffle le vent de mer, autant dire tous les jours, je pense à toi, tout au moins à ton pseudo...
Cette déclaration faite, pour ce qui concerne cet alphabet que tu nous proposes, je suis un peu mitigé... Je mesure le travail effectué vu le carcan que représentent ces vingt six lettres et je t'en félicite.
Par contre il y a discontinuité dans ce texte, le meilleur cotoyant le moins bon... Je ne vais pas entrer dans les détails, les commentaires précédents sont suffisants car j'ai moi aussi accroché sur les mêmes passages. Kyrielles les mots ou kyrielle de mots, that is the question... d'autant que c'est le quatrain qui me plaisait le mieux ! Bon, avec un minimum de retouches je suis sûr que tu peux en faire un très joli poème... Amicalement. Alex

   Anonyme   
16/1/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Exercice toujours délicat, qu’un acrostiche sans anicroche avec sa contrainte de départ. Écrire l’alphabet puis remplir les vers. Comment faire des quatrains en 26 vers ? Mettre un e ou un é ? (ici un é, avec égrenant) Respecter l’alternance masculine/féminine ? (ici presque jusqu’aux deux derniers vers, hors quatrain).
Je trouve plutôt réussi, surtout au souvenir du dernier exercice que j’avais vu qui doublait la contrainte à l’hémistiche. Le texte en perdait tout sens, alors qu’ici il en garde pour justifier le titre.
J’aime bien « au grès universel » qui sonne comme « au gré » (qui a plus de sens) sans le « s » pour éviter l’hiatus.
Grain saphir, l’éclat rouge espoir, et la yole de songes bleus font coloriage qui voulant participer à l’impression fait surimpression.
Les « fleurettes de jasmin » et le souffle gorgé de parfum » par contre fleurent bon. On sent la volonté de donner des sens (et donc des dimensions) supplémentaires à l’écrit.
On sent aussi beaucoup de travail dans le choix des mots.

   Nescience   
5/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

L’exercice est difficile, et il est ardu de ne pas tomber dans les « wagons » et les « xylophones » qu’on retrouve presque à chaque fois.

J’ai trouvé l’ensemble très inégal, ce qui n’est guère étonnant quand on voit la contrainte. Mais j’ai été très étonnée, par contre, que le premier quatrain peine tant à lancer le texte : ce ne sont pourtant pas les lettres les plus délicates à trouver ! Mais ce « bercées par le flux », où l'on doit prononcer le « e » de « bercées » pour entendre le rythme correctement, coupe court à l’élan qui aurait peut-être pu se lancer autrement…
Heureusement, après ce départ pour le moins troublant, le texte se regonfle un peu, même si les « printemps fugitifs » me paraissent de trop. Ça retombe au cinquième, ça reprend juste après et je trouve que ça se finit bien, surtout pour ces deux dernières lettres qui ne sont pas des plus évidentes.

On sent le travail effectué, mais justement : on le sent trop. J’ai du moins eu l’impression que l’auteur a parfois beaucoup peiné à mettre ses idées en place, en cohérence avec les lettres à suivre… Et du coup, je n’ai pas réussi à partir avec le texte, il m’est apparu surtout comme un exercice, avec quelques vers très réussis (« Il donne des couleurs aux souvenirs flétris / Jadis abandonnés au creux de la mémoire » notamment), mais pas assez.
(Ne manquerait-il pas une virgule après « Kyrielles » ?)


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