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Poésie néo-classique
Chene : Les ci-devant
 Publié le 13/10/09  -  15 commentaires  -  1365 caractères  -  191 lectures    Autres textes du même auteur

Illustration de la morosité ambiante, quelques mots en forme de pamphlet.


Les ci-devant



Les avenues, les caniveaux,
Métro, boulot et kenavo.
La banlieue et les HLM,
Jour après jour, pareil au même.

On n’entend plus chanter l’oiseau
Dans la forêt ou les roseaux,
Rouler la pierre au bord de l’eau
Depuis la berge aux vieux bouleaux.

Tous les tilleuls sont au carré
Sur les trottoirs et les pavés.
Tous les ruisseaux sont des égouts
Et le ragoût n’a plus de goût.

On n’entend plus, on n’y croit plus
Au cormoran quand il a plu,
Au ragondin patte-pelu
Et au héron hurluberlu.

Chaque soirée, c’est la téloche :
Les news, la pub, que des fantoches !
Et dans la main une canette,
Et puis dans l’autre une zapette.

On ne sait plus faire la fête.
Nos soirs, nos nuits sont des défaites.
Et le pivert tourne la tête
Pour ne pas être un trouble-fête.

Cent SDF dessous les ponts,
Le froid des murs et du béton,
Le bruit, la foule et les sirènes,
L’hosto, les flics, rue de Varennes.

Ils ne font plus vibrer le vent
Eux, les sans-cœur les ci-devant,
En se cachant au paravent
De tous leurs mots « moulin-à-vent ».

L’ANPE, plus de boulot.
Y a les manifs, les plans sociaux.
Il y a des vrais et des faucons.
« Allez, allez, cass’toi sal’con ».


 
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   Marquisard   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
En chanson j'aurais peut-être aimé l'écouter une ou deux fois, en poeme j'ai trouvé ça un peu léger, pas mauvais loin de là, l'écrit semble maîtrisé, mais d'un le fond me laisse un peu sur la touche, de deux la forme ne m'attire pas plus que ça.
Bien, mais peu emporté, le genre d'écrit ou l'on se dit "mouais, c'est sympa" mais qui risque fort d'être oublié dans les instants qui suivent.

edit : la fin manque un peu d'envergure aussi je trouve.

   jaimme   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
réveillé par: "on n’y croit plus
Au cormoran quand il a plu,
Au ragondin patte-pelu
Et au héron hurluberlu"
Mais je passe vraiment à côté du reste. Peut-être avec une musique; mais je trouve les mots et les images très convenues, trop souvent traitées.
Sur le fond: faire la fête, aller à la campagne... rien de neuf, même pas d'autres époques d'ailleurs car cela fait bien longtemps que toutes les générations se plaignent des mêmes choses.

   Klafooty   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La lecture m'a amusé. Tu as pris certainement du plaisir à l'écrire et c'est bien, mais...

Il y a des rimes trop faciles telles que "Et le ragoût n'a plus de goût" ou "Et au héron hurluberlu"...qui semblent placées juste pour sauver la rime mais qui arrivent comme des cheveux dans la soupe.
Et puis, tu y ajoutes un peu d'argot, c'est plus "fastoche" !

La séquence des rimes est interessante : AABB puis CCCC puis DDEE et FFFF etc...Original.

   Meleagre   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce poème juxtapose de nombreux clichés, que l'on voit sans arrêt aux infos, dans les journaux et autres ; et le style n'a pas non plus une grande originalité, mais reste simple, courant, style conversation de comptoir.
Quleques traits retiennent l'attention, comme le cormoran, le ragondin et le héron, qui effectivement sont peu courants dans nos villes, ou comme "nos soirs, nos nuits sont des défaites", et comme la chute qui fait sourire, mais qui manque d'ampleur.
Finalement, ce poème veut peut-être dire que nous sommes tellement formatés par les mass medias, que nous ne pouvons plus qu'exprimer des banalités, des lieux communs, de façon tout aussi banale et convenue. Une sorte de "dictionnaire des idées reçues" moderne, mais qui n'arrive pas à la concision grinçante de Flaubert.

   Lhirondelle   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Chene

Un pamphlet bien en rythme,
Je le verrais bien chanté en choeur porté par le son d'un accordéon diatonique. Bien sûr dans la joie et la bonne
humeur au cours d'une veillée entre amis, puisque de bien entendu... on n'aurait pas allumé la téloche.

Pour en revenir au rythme, chapeau pour la césure impeccable qui ne péche nullement du début à la fin...
Je trouve moi aussi que l'agencement rimé est original.

L'assemblage langagier est pertinent comme passant d'une époque à une autre, avec ce qu'elles entraînent de désenchantements.
Un thème intemporel assurément, actualisé par quelques clichés certes mais n'est-ce pas là le thème couru d'un pamplet ?

Ton héron m'a fait sourire... moi qui en vois évoluer à chacune de mes promenades dans les marais. il en est des hurluberlu qui font des envolées au sortir des haies bocagères juste sous votre nez, et là, ça surprend mais c'est grandiose, magique.
J'ai apprécié ma lecture, me manque plus que la mélodie pour la chanter.
Kenavo et à une prochaine lecture

L'hirondelle

   thea   
13/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
je suis d'accord avec lhirondelle, il ne manque plus que la musique..la notion de fête se perd actuellement dommage le texte là quelques notes de musique, un p'tit verre et touT va..

de la poésie simple nature et vraie.

   irisdenuit   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salut Chene,

Pourtant moi qui ne suis pas friande de rimes ben ton poème m'interpelle tout de même par le thème. Il reflète si bien notre société actuelle et tout ce qui va avec que ce soit au Québec ou en France ou ailleurs dans le monde.

Il a un rythme qui tout au long n'est jamais altéré.

C'est certain que je dois m'adapter à certaines expressions comme : « Allez, allez, cass’toi sal’con ». Mais je trouve que l'expression donne de la crédibilité à ton écrit.

Bref, j'aime !

Je te remercie et passe une journée sympa.

Iris

   Lapsus   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'y vois une complainte désabusée sur une époque qui se cherche encore un idéal.
Le style est relâché, les idées coulent d'elles-même sans recherche de rimes.
C'est le genre de poème qui fait du bien à celui qui l'écrit, comme un coup de gueule qui attendait depuis longtemps.

   colibam   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Sans doute sympa en version musicale, ce pamphlet demeure pour moi trop léger en habits poétiques.

Cela étant, c'est bien l'intention de l'auteur de nous faire chanter et danser au son de la guitare ou de l'accordéon (la rythmique des vers est d'ailleurs parfaite).
Alors, on met la prise de tête dans la poche et... je vais chercher ma guitare tiens.

   calouet   
16/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est assez inégal, entre tournures ou images usées jusqu'à la corde, et bonnes trouvailles. Le fond me plaît bien, j'aime les gens qui ont des choses à revendiquer, qui ont envie de partager ça... Dommage simplement, pour certains clichés (les oiseaux qui chantent dans les forêts, la télé-canette-zapette etc.), ou les rimes parfois lourdingues (ragout-égout-gout...).

   Chene   
16/10/2009
Quelques mots sur "Les ci-devant"

ici

   David   
18/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Chene,

Mystère de ces "ci-devant", venant après la strophe sur les SDF, j'ai d'abord cru qu'elle les concernait, mais l'expression serait plutôt :

"L'expression ci-devant est utilisée pendant la Révolution française pour désigner un lieu, une personne, ayant auparavant bénéficié d'un privilège ou d'une marque liées à l'Ancien-Régime ou à la religion. Par extension, l'expression populaire a désigné ensuite sous le nom de ci-devant l'ancienne noblesse : « Le guichetier a refermé la porte de la maison d'arrêt sur la ci-devant comtesse Fanny d'Avenay"

Je ne connaissais pas, ça serait un francophonisme de has been ? il me semble que dans le contexte, ça qualifie un renoncement, ou bien ceux là même qui ont renoncé.

Mince si, c'est assez clair pour le sens, ces "ci-devant", le lecteur qui ne se retrouverait pas dans les premières strophes comprendrait par l'allusion au SDF : ça désigne les Quidam à domicile fixe, les personnes ayant un toit, c'est à dire tous, à l'exception des nomades, et des pré-cités.

Les "ci-devant" se retrouveraient en deux groupes :

"Il y a des vrais et des faucons."

Ça manque un peu d'évidence, d'un fil directeur plus ferme (le début et la fin notamment jouent sur des slogan ou presque :
"Métro, boulot et kenavo"
"cass’toi sal’con"
Enfin des répliques bien connues plutôt, mais sans lien direct entre les deux)

L'expression est interessante mais les vers restent... cyniques, sur le fond, comme un miroir désagréable, au lieu d'un sentiment de révolte par exemple (par rapport à l'expression révolutionnaire) qui reste peut être à inventer.

   Anonyme   
18/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un texte sans concession dont j'apprécie beaucoup la rythmique et l'ironie grinçante.
Excellente mise en opposition de l'artificialité et la futilité de nos vies citadines, face à la "vérité" profonde de la nature, avec laquelle nous avons généralement perdu tout contact.
Un élan d'indignation aussi contre ces "moulins à vent", que je partage également, même si je n'ai pas trop aimé le dernier quatrain.
Un texte de révolte que j'ai beaucoup aimé lire en tout cas. Merci Chêne.

   Anonyme   
7/1/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Une strophe retient toute mon attention parce que je la trouve très bonne: "Cent SDF dessous les ponts,
Le froid des murs et du béton,
Le bruit, la foule et les sirènes,
L’hosto, les flics, rue de Varennes."

Elle a un côté punk rock qui me parle vraiment, quelque chose proche de Pigalle.

Mais le reste? Vraiment navré mais je n'adhère pas du tout. Ce n'est pas mal écrit en soi. Correctement je devrais dire.
Mais c'est trop facile, trop évident dans les images dans la recherche de la critique à tout prix.

Critiquer une société que ce soit en chanson ou en poème est une chose, encore faut il éviter des images trop banale.

La "bonne " nature d'un côté contre la "mauvaise "ville (Babylone?) de l'autre.
Je trouve ça dommage vraiment.

   Anonyme   
9/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un texte écrit en 2009, et voilà quelques années après, de passage pour lire ce poème, je m'aperçois que rien a changé, il y a quelques vérités par-ci, par-là, qui tonnent. Sommes-nous arrivés à ce stade où il n'y a plus d'évolution de la société et au sien de la société. C'est frappant tout de même de ne pouvoir sentir palpable que demain sera différent, plus rassurant pour donner à humain l'essentiel, vivre bien et décemment.

Je retiendrai cette strophe :

" L’ANPE, plus de boulot.
Y a les manifs, les plans sociaux.
Il y a des vrais et des faucons.
« Allez, allez, cass’toi sal’con » "

Je ne suis pas complètement convaincu par le fond de l'écrit mais il y a là de très bonnes choses. La forme est sans problème apparent.


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