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Récit poétique
Concours : Les quatre vents [concours]
 Publié le 04/12/25  -  7 commentaires  -  3740 caractères  -  43 lectures    Autres textes du même auteur

« De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu. » Hébreux 1:7


Les quatre vents [concours]



Ce texte est une participation au concours n° 38 : Le souffle du vent
(informations sur ce concours).





À un signal donné, au son de la trompette, les quatre vents en sentinelles aux quatre coins de l’univers s’activèrent. Longtemps ils avaient scruté l’univers ; les constellations, les galaxies et leurs amas en grappes fluorescentes, guerrières dans ce combat lunaire entre ténèbres et lumière qui dure depuis des millénaires :
Le temps était venu ; enfin !

Les vents se dirigèrent vers l’orient, vers une ville dont l’éclat était semblable à celle d’une pierre précieuse ; une pierre de jaspe, transparente comme du cristal. Ses rues pavées d’or projetaient leurs reflets orgueilleux sur des murs gargantuesques couleur de jaspe. On aurait dit que des géants raffinés s’étaient amusés à peaufiner un espace stellaire loin des yeux indiscrets. Là où seule l’imagination a le droit de cité. Là où seuls les anges ont le droit de nicher. Là où le temps n'a pas le droit d'exister…
Au bout de l’allée principale s’érigeait un Trône couleur saphir sur les bras duquel reposaient sept coupes en or dont la pureté n’était pas à douter, contenant une mixture que des années de colère avaient concoctée. Les quatre vents, dans un tourbillon révérencieux, s’emparèrent des précieux élixirs, puis quittèrent la ville à une vitesse exponentielle.

D’abord les quatre invitèrent les constellations à s'enivrer d'une valse macabre où le tempo allant crescendo augurait l'éclatement de leur structure cathédrale. Les galaxies secouées laissaient tomber de leurs grappes fluorescentes des étoiles que happait le vide sidéral, affamé tel un pèlerin perdu quarante années-lumière dans le désert. La voûte céleste froissée plissait le lin de son firmament, étirée à son point de rupture. La lumière, voyageant, un instant s’aveugla de poussières stellaires, résidus d’atomes de corps célestes désintégrés, avant de s’habiller de terne posthume.
Puis, en un cyclone, le temps se mit à s’enrouler à rebours autour de l’œil : l’an deux mille, l’an mille, Jésus-Christ, l’an moins mille, l’an moins deux mille, l’an moins trois mille, l’an moins quatre mille… les eaux de dessus rejoignirent les eaux de dessous pour avaler les temps modernes, engloutir les progrès scientifiques, les conflits planétaires, les projets interplanétaires, Darwin, Noé, Adam, l’âge de glace, et les métaux précieux, et les pierres polies, et les pierres taillées, et les théories conspirationnistes, et même les nébuleuses… tous engloutis dans le ventre du cyclone ; la terre et les eaux aussi.

Ne restait que le voile frêle, la voûte céleste froissée dont le fin lin de son firmament constituait désormais une structure inutile et dangereuse pour l’équilibre du néant. Alors dans un ultime soufflement, les quatre vents enroulèrent la toile fragile qu’ils firent disparaître comme une balle d’automne dans les profondeurs du vide sidéral.

Et la lumière ne fut plus !

On ne put que deviner à travers le doux murmure des quatre vents apaisés leur remontée vers la ville dont l’éclat était semblable à celle d’une pierre précieuse ; une pierre de jaspe, transparente comme du cristal. Cette ville dont les rues pavées d’or projetaient leurs reflets orgueilleux sur des murs gargantuesques couleur de jaspe. Là où on aurait dit que des géants raffinés s’étaient amusés à peaufiner un espace stellaire loin des yeux indiscrets. Là où seule l’imagination a le droit de cité. Là où seuls les anges ont le droit de nicher. Là où le temps n’a pas le droit d’exister…


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
12/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
prose
L'an 1000 avant, l'an moins 10000, les galaxies, Darwin et Copernick dans un checker ; vous secouez le tout en y mêlant quatre vents ( les sentinelles ) et des diamants de jaspe.
Si la mixture prend, regardez vers les galaxies dans un vide sidéral...
j'ai mal à la tête !
NB mon dieu, que le vent qui souffle sur les feuilles mortes, fait ployer les peupliers, et malmène les parapluies...est loin !
ce texte s'adresse-t-il au commun des mortels ?
moi, j'aime bien l'entendre siffler, voir hanter la cheminée ; mais ces quatre-là malmènent mes neurones, de violente façon !
Comme je le dis toujours, il se trouvera un lectorat, qui fera des
oh, des ah et tant mieux pour eux...
papipoète

   Robot   
15/11/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Même si le propos est dans le thème du concours, je vois dans ces lignes une prose trop réaliste et descriptive pour y déceler suffisamment de poésie. Plus récit que poème j'ai plutôt parcouru un conte ou une légende.

   Donaldo75   
21/11/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je ne suis pas super convaincu de la catégorie "poésie en prose" proposée ici mais je reconnais à ce texte toutes les caractéristiques du récit poétique. Et c'est même réussi. Dans le cadre de ce concours, c'est une contribution intéressante.

Et la lumière ne fut plus !

J'aime bien ce renversement narratif, du très brutal après une narration soignée et impactante. Il y a une manière de raconter qui rappelle le vieux sage au milieu du village.

Merci pour le partage.

   Provencao   
4/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Au-delà de ce doux murmure des quatre vents qui éblouit, votre poésie nous enseigne la communauté des anges et la puissance de la légende.

J'aime beaucoup ce versant que vous avez choisi pour ce concours.

   RaMor   
4/12/2025
Bonjour,

L’ambition cosmique et le registre mythologique sont assumés et donnent un souffle ample au texte.
Cependant, l’accumulation d’images dans un même champ lexical finit par uniformiser l’effet : la prose illustre beaucoup mais surprend peu. J’aurais aimé davantage de tension ou de rupture pour dépasser le descriptif et laisser surgir du poétique.

Cdlt

   Albertus   
4/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C'est un beau texte mais qui décrit plutôt l'avenir d'un univers qui se mettrait à rebrousser chemin après une période d'expansion et qui ferait disparaître lors de cet effondrement tout ce qu'il a créé depuis son origine, y compris la lumière. Je n'y vois pas vraiment un récit poetique sur le vent. En effet, même si on remplace l'expression "les quatre vents" dans le texte par "les quatre éléments", cela ne modifierait le récit que de façon marginale. Les seules autres références au vent sont le tourbillon et le cyclone qui ne sont ni vent d'Est, ni vent du Sud, ni vent d'Ouest, ni vent du Nord.
De fait il y a deux chansons qui me viennent à l'esprit en lisant votre texte : L'un c'est "Le plat pays" de Jacques Brel, qui évoque bel et bien les quatre vents individuellement à raison d'un par strophe, même si les vents ne constituent pas le thème central de la chanson. L'autre, c'est la chanson "Hard Rock Hallelujah" que le groupe Lordi présenta à l'Eurovision 2006 pour la Finlande, alors que beaucoup considéraient que ce numéro n'aurait même pas dû être sélectionné puisqu'il s'agissait plus d'un spectacle [de monstres] que d'une chanson. Mais chanson avec laquelle le groupe a quand-même remporté le concours Eurovision.

   A2L9   
4/12/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
S'il n'y avait rien, que serait ce rien ? Rien n'existe pas tant qu'il y a des êtres humains.
Dans votre histoire, les 4 vents reprennent, ils étaient même impatients, s'avaleront ils eux-mêmes ?

Alors vite, un dernier poème et une dernière musique, des feuilles et des fleurs, les animaux, une dernière pensée apaisée, hop

vide


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