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Poésie classique
Cristale : Le berceau de décembre
 Publié le 25/09/24  -  13 commentaires  -  744 caractères  -  286 lectures    Autres textes du même auteur


Le berceau de décembre



Le crépuscule étire son drap sombre
Sur les coteaux du petit val charmant ;
Je cherche en vain le bleu du firmament
À la fenêtre où se penche mon ombre.

Combien d’hivers faudra-t-il en surnombre
À la beauté pour la voir autrement ?
La nuit, le jour, la réalité ment ;
Rien ne paraît de tout ce qui m’encombre.

J’aimerais suivre un oiseau vagabond,
Quitter l'enfance accrochée à mon front,
Offrir ma vie à qui voudrait la prendre.

Les yeux fermés j’escalade le mont
Le plus abrupt ; j’ai chaud, la neige fond,
Pourtant le froid me fige dans la cendre.


___________________________________
Texte avec un mot changé avant publication.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   cervantes   
14/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Magnifque poème de deuil et de tentative de résilience.
Mon dieu, que la forme du sonnet, quand elle est maitrisée, m'apparait comme la quitessence de la poésie!
Une méditation sur la beauté incapable de guérir les démons intérieurs, pire elle concourt à la solitude. Du Victor Hugo en vos mains...
Le ciel est un espoir mais la chambre demeure!
Rien à ajouter, tout m'apparait clair, triste et loin de la réalité. Le souvenir des belles choses est il le prémice d'un autre bonheur?
Merci pour ce berceau.

   Lebarde   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un joli sonnet, de beaux vers,
Décasyllabes poétiques,
Belles images bucoliques
Pour voir « la beauté » des « hivers ».

Je m’abandonne à la lecture ;
J’aime bien le premier quatrain,
Moins les tercets au ton chagrin
Mais savoure cette écriture.

« Suivre un oiseau » avec l’auteur(e)
Oui…mais pour trouver le bonheur.

   papipoete   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cristale
j'ai beau regarder par la fenêtre, alors que le ciel fait de son mieux ; mon horizon a la couleur des jours les plus sombres, l'été comme l'automne...
combien d'hivers passeront sous ma porte, avant... comme le chantait Francis
NB on perd un animal, le plus affectueux soit-il... mais au bout du chagrin, on lui trouve un remplaçant .
ce berceau d'où la vie a fui, jamais d'autres babils, d'autres sourires d'ange, d'autres frisettes ne pourront plus égayer ce petit nid.
la première strophe, où le décor s'installe doit en ce moment, rougir des yeux d'une maman un papa éplorés... comme devant ceux fermés de Philippine...
du bel art classique, comme toujours de la part de notre Maîtresse ; mais comme je préfère tellement ses contes érotiques ! ( Emmanuelle en ce moment, dans son fameux fauteuil d'osier )

   Boutet   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Un poème classique en décasyllabes qui ne tient malheureusement pas la promesse élaborée par son très joli premier quatrain. Je sombre dans une incompréhension totale dès le second, je pense que la rime singulière en ombre y est pour beaucoup. Je n'irais pas plus loin
malgré une prosodie parfaite, ayant décroché trop tôt dans la lecture de ce poème.

   Provencao   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale,

Merveilleux écrit que celui-ci

Mon passage préféré:

"Combien d’hivers faudra-t-il en surnombre
À la beauté pour la voir autrement ?
La nuit, le jour, la réalité ment ;
Rien ne paraît de tout ce qui m’encombre"

Quand cette beauté est là et aussi "ailleurs" offrant à des consciences, des sentiments; et même des sens à se faire exister...

Au point que ces hivers sont peut-être le plus petit palier d’être dans la composante des sens, des ombres.

Un berceau de décembre le plus éphémère de tous.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cornelius   
25/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Cristale

Le premier quatrain de ce poème donne le ton pour cette poésie un peu plus grise que vos productions habituelles.
La qualité d'écriture est toujours présente bien sûr mais je préfère pour ma part vos poèmes printaniers voire primesautiers lorsque dans l'eau claire viennent se baigner quelques charmantes naïades.

A part ce léger bémol j'ai toujours autant de plaisir à vous lire.

   Catelena   
25/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Lorsque Cristale Poète quitte ses poèmes de naïade glam-subtilérotico, c'est pour se pencher encore et toujours sur le même berceau. Pour nous offrir un bain de douceur d'une tristesse infinie, où se reflète pourtant un brin d'espoir bienvenu dans ce monde de brutes. La sensualité y est toujours de mise, chassez le naturel et blablabla... mais toute auréolée d'une délicatesse profonde qui semble prodigieusement sincère.

C'est ce qui m'a retenue dans ce berceau, de pouvoir toucher du bout du cœur la beauté qui enfin se laisse approcher. Comme si la page écrite à jamais, enfin, allait s'apaiser en décembre...

Cela n'engage que moi, pardi, mais pour une fois, ce Classique que tu maîtrises à merveille, Cristale, me semble de trop pour le thème abordé. Comme si la contrainte des mots jugulait le laisser-aller des maux, laissant transparaître par là-même la difficulté à lâcher prise.

N'empêche, merci pour ce moment de grâce partagée.


Cat

   Cyrill   
25/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bjr Cristale,
Je crois que c’est à partir de « À la fenêtre où se penche mon ombre » que le poème m’a épinglé. Non plus la locutrice elle-même mais déjà son ombre, me parle, comme si son existence était dubitable, contestable.
Le questionnement qui suit est tortueux et torturant, cette ombre de soi est entraînée dans un tourment labyrinthique. Ce deuxième quatrain est très beau et poignant, alors que le premier ( les 3 premiers vers ) m’a paru assez faible dans ses évocations et son vocabulaire : « petit val charmant », « firmament ». Je dirais presque la même chose des deux tercets. Le premier n’a pas la puissance du second. « suivre un oiseau vagabond » ne m’emballe pas vraiment, mais on monte en intensité d’émotion, et en créativité, avec « l’enfance accrochée à mon front ». Quant au second, je le trouve parfait avec son rejet qui déstabilise, ses effets oxymoriques ( froid et cendre ), et l’idée d’ubiquité qu’il met en scène.
Merci pour ce beau poème qui touche au personnel tout en donnant en partage.

   Myndie   
25/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Cristale, âme sensible, tu fais une fois de plus vibrer la corde émotive de tes lecteurs.
Par la grâce d'une écriture élégante et affûtée, ce poème est une plaie vive, un cri, une douleur à fleur de peau. Seul le titre dit ; les vers suggèrent avec une richesse d'images et de sensations.
Dans la vraie vie comme en littérature et au cinéma, il y a deux sujets qui m'importent et me touchent : les enfants et les animaux. Autant pour le bonheur qu'on en reçoit que pour la souffrance qu'on est capable parfois de leur faire subir. Evidemment, la souffrance est tout autre ici mais ça ne lui enlève rien de sa puissance. Voilà pourquoi ton poème me tient à cœur, pour le thème traité et pour ce qu'il m'a transmis de secousses et d'émoi.
Après ça, il m'est difficile de me faire censeur sur ce qui m'a un peu titillée dans ma lecture mais je dois avouer que la deuxième strophe ainsi que ce vers  :
« J’aimerais suivre un oiseau vagabond, »
m'ont paru plus faibles que le reste où tout n'est que fluidité, luxe et volupté (oui oui^^), où chaque vers se revêt de très belles et poétiques images.

Voilà, tout est dit. C'est néanmoins toujours un réel plaisir de te lire.

   Geigei   
26/9/2024
Le bleu du ciel disparaît.
sombre et ombre ont la même étymologie.
Le 1e quatrain nous dit donc que la météo se dégrade.

Le dernier vers du 2e quatrain, Rien ne paraît de tout ce qui m’encombre, est censé expliquer les 3 vers précédents.
"Combien d’hivers faudra-t-il en surnombre" pour dire, probablement, qu'une seule vie ne suffira pas. Je lis "hivers" comme je lirais "années".
"À la beauté pour la voir autrement ?" Pas compris...
L'oxymore "la réalité ment" me renvoie au mythe de la caverne de Platon.
Je n'ai pas réussi à faire le lien entre le dernier vers et les 3 précédents. Sinon qu'un mal-être "encombrant" naitrait à l'approche de l'hiver.

Le 1e tercet évoque le souhait d'un lâcher-prise salvateur.

Le 2e tercet finit dans la cendre... je passe à côté de ces trois vers. Pas compris.

La poésie ne s'explique pas, dit-on. Bon.

   Cristale   
26/9/2024

   Eskisse   
26/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cristale

J'ai lu ce poème comme un essai de parcours initiatique, des étoiles, à la montagne en passant par l'oiseau-guide.
Et une sincérité en émane. Comme si la locutrice se dévoilait, être quelqu'un d'autre que le jour éclaire, être entravée, laisser paraître ce qu'on ne ressent pas...
Un souhait d'évasion quand une sorte de pétrification est à l'oeuvre.
J'ai aimé.

   Hiraeth   
1/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Celui-là est plus obscur que les autres, quoique toujours efficace poétiquement parlant, grâce à une langue aiguë et tranchante, sans rien qui pèse ou qui pose. J'ai du mal à comprendre certains vers, mais l'atmosphère générale me plaît, c'est quand même bien plus ma came ! L'obscurité du texte permet à chacun d'y lire un peu ce qu'il veut.

Globalement il y est question de souffrance, et d'une quête désespérée d'une beauté nouvelle et introuvable ("combien d'hivers faudra-t-il en surnombre/ à la beauté pour la voir autrement"). Pour cela la personne multiple les voyages et les partenaires romantiques, courtisés par défaut ("offrir ma vie à qui voudrait la prendre"). Elle semble ainsi vivante, mais juste en apparence ("rien ne paraît de tout ce qui m'encombre") ; la vérité terrible est qu'elle est déjà morte ("pourtant le froid me fige dans la cendre"). Je pense à ces vers d'Agrippa d'Aubigné au sujet de Caïn : "Vif il ne vécut point, mort il ne mourut pas"...

Les rimes sont bien trouvées, avec ces sonorités nocturnes et jumelles, là encore pour évoquer l'extinction malgré l'apparente activité.

Seul bémol à mes yeux, cette histoire de réalité qui ment. Je la lie volontiers au paradoxe du mort-vivant, mais la réalité admet des paradoxes et ne ment pas pour autant... À moins de se placer, comme l'a remarqué un commentateur, dans une perspective platonicienne qui ne semble pas vraiment à sa place ici.

En tout cas bravo, et merci !


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