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Myndie
19/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cyrill,
c'est un récit tout ce qu'il y a de plus poétique que je viens de lire. J'ai été charmée du début à la fin par cette prose qui peine à dissimuler ses élégances d'alexandrins, son goût pour le jeu des sonorités et cette délicatesse de plume, ces « grâces en abandon », belle formulation, toute trouvée pour qualifier cette écriture imagée et inventive. J'aime bien aussi le mélange des styles, mariage d'un langage très moderne et de ce qui n'est pas sans rappeler l'amour courtois chanté par les troubadours. Car c'est bien là d'une belle déclaration d'amour qu'il s'agit. Déclaration à une ombre convoquée par ta plume, une ombre qui éblouit, rassure, réconforte et inspire le poète perdu dans son « purgatoire », dans l'alcool et la déprime. Et une ombre qui disparaît. Est-elle simplement une belle inconnue de passage ? Est-elle Erato personnifiée ? Ou les deux peut-être ? Toujours est-il que le manque est cruel et le message (« la réclame ») vibrant d'humilité et de – j'ai envie de dire dévotion -, de supplictation. Bref, d'émotion. De "déesse" à détresse, deux petits caractères font la différence. Une troublante et très belle lettre. Il est vrai que l'amour et l'épistolaire ont toujours fait bon ménage. *Après relecture : lire "supplication", j'aime bien les néologismes mais quand même! :-D |
Zeste
18/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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La conquête de l'esprit et du cœur. Pour le partage du monde intérieur de l'auteur, une plume légère qui en même temps qu'elle élève l'âme, la libère. Le reste c'est de la très belle littérature, l'essentiel étant la frénésie, voire de la délectation dans la confidence et de l'authenticité dans le partage. Une impression unique de l'appropriation du récit par le lecteur.
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Damy
18/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un très grand plaisir de lecture. Oui, comme le dit Myndie, vous êtes troubadour. Quel talent !
Peut-être que les deux sont la même ? |
Dimou
18/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Tu avais surement ce texte en stock mais je me dis que peut-être ce nouveau cycle créatif a point ? Bon on s’en fiche :
”En parfait amateur” t’es modeste pour un génie. Mon avis. Ton penchant. Mais t’es tellement agréable ainsi on veut pas te changer hein. Un texte dédié à une femme qui semble avoir mis le pied à l’étrier à notre Poète maudit inter-cosmique, qui une nouvelle fois livre un texte prosé d’immense acabit, fourni d’un lexique riche et foisonnant. Un hommage vibrant qui nous fait vibrer. Ce commentaire restera bref, j’ai pris un certain pied à la lecture et j’y reviendrai un jour c’est sûr. Bon week-end Signé : un admirateur. |
papipoete
19/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Cyrill
Madame, Il fallait bien pour que j'ose croiser votre regard, qu'une rasade d'Absinthe vienne à mon secours, et Vous étiez là à me faire un brin d'éducation du savoir se tenir, du savoir écrire de plume appliquée. Etiez-vous réelle, ou fantôme merveilleux ? à présent, le bistrot est morne plaine, et seule une pute aux yeux pers, emplit le vide de Vous, me laisse désemparé et orphelin de Vous... NB notre auteur écrit tout style de poésie ; de lignes déconcertantes pour le néophyte que je suis ; des alexandrins à faire rougir le " petit amoureux " de M. Desbordes ; et ce jour un récit poétique dont chaque ligne écrase la précédente de beauté ! comment avancer mon " talent ", face à telle perfection ? je suis baba et ne pourrais citer un passage plus qu'un autre - " Dame, ouvriez mes yeux frappés de cécité... " et la dernière strophe me font chavirer, mais de mon oeil de cyclope ne rêve pas, Vous écrivez de façon magique ! |
jfmoods
19/4/2025
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En lisant ce récit poétique - avec un certain plaisir - je me demande quelles plumes célèbres, en coulisse, sont à la manœuvre. Quelque soit la verve que nous déployons, nous sommes tributaires des lectures qui nous ont façonné. Ici, un véritable kaléidoscope d'influences.
Le sens aigu de l'auto-dérision n'appartient qu'à Corbière, lui qui ne pouvait se dessiner que sous les traits du moins que rien, du plumitif. Le mélange savoureux des registres, cette manière d'adosser trivial et sublime, c'est lui aussi. Sans oublier l'amour impossible, la muse fuyante, le lieu de "biturage" : des éléments incontournables de cet univers. Ensuite ? Forcément Baudelaire. L'absinthe, évidemment mais aussi la figure plutôt ambiguë de la muse, la sacralisation d'un décor sordide. La mélancolie ? La musicalité du propos ? Verlaine. Qui faudrait-il convoquer encore ? Rimbaud pour l'imagerie de la dérive. Prévert pour la gouaille, l'humour populaire et une certaine forme de tendresse. Et puis loin, très loin, comme le souligne judicieusement Myndie, l'amour courtois, entre imploration et vénération. Bref, on reconnaît la qualité du poète à sa manière bien personnelle de faire chanter la langue sur une partition multiforme. Merci pour ce partage ! |
Mokhtar
23/4/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Si c’est avant tout, ici, la luxuriance de l’écriture assez fascinante qui retient, je ne peux m’empêcher (c’est surement une tare) de chercher à discerner un message exprimant un choix, voire une vocation. La mise en scène des deux femmes (muses, allégories… ?) émanant d’un écrivant cherchant sa voie et sa voix ne peut-elle servir à opposer deux axes d’expression poétique ?
La première exalte la puissance de l’écriture du tourmenté, évoluant des gouffres aux cimes, se sublimant dans les paradis artificiels et dans des introspections créatives, sans freins ni pudeurs, accouchant d’extases et de souffrances. Et qui n’hésite pas à s’embarquer dans des nefs ivres. La seconde, image de classicisme lisse, dont les feintes magiques désarment, avec ses attraits émasculant, en castratrice des folies. L’auteur a choisi, avide des dévoiements qui le subliment. Rimbaud plutôt que Musset, Jeff Koons plutôt que Rodin, Dali plutôt que Raphael, Stockhausen plutôt que Mozart, Iam plutôt que Brel…La Messe est dite. Mais plus que le thème, c’est la richesse flamboyante du style de ce texte qui me séduit. Mon et mes prédécesseurs ont bien disséqué tous ses attraits. Pour ma part, je retiendrai particulièrement les « élégances d’alexandrins et le goût pour les jeux de sonorités » que décrit très bien Myndie, élégances qui sonnent un peu comme un hommage nostalgique à une écriture objet… de dépit amoureux. ( ?) Merci pour ce superbe texte, très travaillé, et très réussi. |
Cyrill
28/4/2025
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