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Poésie libre
Damy : Mes cercles bipolaires
 Publié le 13/07/10  -  6 commentaires  -  1372 caractères  -  214 lectures    Autres textes du même auteur

Une écologie intérieure écartelée. Un déséquilibre biosphérique.
La folie... des hommes ?


Mes cercles bipolaires



J’ai froid. Cœur sec. Exploration d’antarctique.
Désert blanc. Fascinant. J’ivre sur les carreaux.
Tangage. Tremblements. Derrière les barreaux.
Burqa. Refouloir. La solitude agnostique…

Tempo. Des accords. Étincelle petite ourse.
Manchot. Albatros. Stériles et vingt écrits.
Bâillonnements. Bayements. N’entendre aucun cri.
Paralysé. Congelé. Oublier la course.

Sublimation du gaz. Ozone ouverture.
Une plaie : catabatique dépression.
Du krill. C’est carême. Pas d’autre solution.
Pardessus-linceul en guise de couverture.

Industriels, ne touchez pas à mon climat !
Éteignoirs, grâce pour l’aurore boréale !
Vents solaires, ma mélancolie idéale…
La banquise, refuge de l’anonymat.

Je sue. Degré zéro. Cercle des hémisphères.
Septembre et mars, les chauds zéniths de mes soleils.
L’excitation des réveils, et l’angoisse des sommeils.
Mach trois de la pensée aux nadirs éphémères.

Urgences. Équateur. Oraisons païennes.
Verticales des ostensoirs enluminés.
Musiques tam-tam aux rythmes déterminés,
Endiablés des forêts amazoniennes.

Ne touchez pas à mon climax. Je deviens fou.
J’inhale le gaz. J’ai le cancer aux Tropiques.
Bipolarité de mes utopies topiques,
Agressives et sales comme le gorfou.


 
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   Lunastrelle   
21/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une lecture captivante, de bout en bout j'ai été portée, emportée, guidée presque... Et emmaillotée. La ponctuation, avec la redondance des points, peut déstabiliser ou faire lourd, mais ici elle sert ingénieusement bien le texte, du moins à mon sens. Il y aurait peut-être deux ou trois petites choses à revoir, car c'est quand même un peu "trop" (comme "Tempo. Des accords. Etincelle petite ourse. Manchot. Albatros. Stériles et vingts écrits.").

J'ai adoré l'analogie entre notre dualité intérieure (ou trialité?), et notre planète, après tout on la traite tout comme on se traite soi-même... J'aime "climax" comme néologisme, et j'aime aussi l'adresse avec laquelle tu joues sur la bipolarité... D'ailleurs, sommes-nous vraiment en présence d'un monde bipolaire? Et nous, sommes nous trois en un, ou seulement deux, ou bien plus encore?

Je m'égare, en tout cas merci pour ce texte...

   jaimme   
5/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Le rythme effréné et/ou saccadé, donné par la ponctuation m'a désarçonné à la première lecture.
J'ai aimé le "J’ivre sur les carreaux", entre autres.
Planète/soi. Malaise, peur de.
Oui, le thème me touche et la forme montre bien l'insurrection intérieure.
La difficulté de ce thème est de vouloir/pouvoir tout embrasser. Il y a tant à dire.
Une belle tentative pour essayer de réveiller, de se réveiller.
Merci.

   Marite   
13/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Les mots, le rythme m'ont asphyxiée à mi-lecture. Je suis impressionnée par l'écriture. Un déferlement de mots, comme une avalanche de pierres qui ne peut que nous engloutir. Un peu effrayant quand même. J'ai dû faire des pauses pour arriver à la fin.Tout est réel hélas , mais pourquoi ne pas terminer sur une bouffée d'oxygène? Il y en existe Tangage.

   Anonyme   
14/7/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
un texte qui manque totalement d'intensité...
un sujet pareil aurait mérité un peu plus d'émotion,
je ne ressens aucune angoisse, aucune peur, aucune colère, aucune peine, juste une liste de vers courts.
l'atmosphère est absente: aucune sensation ne plane.

bref un texte froid.

   MarionTouvel   
15/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis impressionné par le rythme, c'est une vraie avalanche !

A l'image de son sujet éminemment médiatique : le réchauffement climatique.

Le thème central semble bien être bien être l'évolution du climat et la folie qu'elle provoque chez le poète, tout est dans le titre, jeu de mot servant parfaitement ce dessein : Mes cercles bipolaires.

Le vers "Burqa. Refouloir. La solitude agnostique…" m'a d'abord déboussolé par son manque de cohérence avec le sujet du poème. A moins d'y comprendre un désintérêt pour les faux débats religieux (agnostique = ne s'intéresse pas au débat), le poète se dit ainsi solitaire dans ce qui le préoccupe avant tout : l'écologie.

C'est là que je serai un peu critique sur le message de fond. Le voile comme le réchauffement climatique ont, sont, seront, des sujets d'agitation médiatique.

Les images utilisées par ce poème sont par ailleurs des problèmes écologiques largement traité par les JT : référence à la souffrance des animaux des régions polaires (l'ours, le manchot, le gorfou), mention aux peuples autochtones des forêts primaires, le trou dans la couche d'ozone, la fonte de la banquise, pollutions industrielles.

La posture du poète affolé et solitaire face au désastre écologique est donc pour moi assez surfaite. Entendons nous bien, ce sont des problèmes majeurs, mais on a dépassé le stade du déni pour faire rentrer ces préoccupations dans la norme du paysage politique et médiatique de la conscience globale (pas pour le meilleur d'ailleurs). C'est un peu daté quoi comme topique poétique, on est en 2010, pas dans les années 70.

Bref, j'aime beaucoup la forme mais un peu moins ce que je perçoit dans le fond.

   alex2   
17/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le rythme sec, dépouillé... ce style à l'os... m'a à la fois séduit et déçu.
M'est avis qu'il est difficile de scander de tels vers en poésie : on est censé marquer une pose après le point de "Tangage", par exemple, mais pour obtenir un alexandrin au bout du compte, on n'est bien obligé de prononcer le -e final et d'embrayer sur le mot suivant... Je ne sais pas si ma remarque est sensée ou non, mais c'est un ressenti de lecteur en tout cas, et je suis bien en peine de l'évoquer.
Le thème m'a en revanche beaucoup plu, et le traitement osé dans lequel il est décliné (le vocabulaire, apoétique au possible y participe !) m'a tapé à l'œil. Bien !


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