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Poésie classique
David : Reliefs
 Publié le 01/05/12  -  17 commentaires  -  775 caractères  -  310 lectures    Autres textes du même auteur

Aveuglément.


Reliefs



Elle entendait passer les trains de nuits, Corinne,
Avec ses excès fins, ses doigts fait pour les soins,
Son nez juste visible aux narines témoins,
Sa langue à partager un peu de nicotine.

Elle attendait sans cesse en tapant la bottine
Aux pavés de la gare, où traînait dans les coins
Cette guitare brune et, de retour des foins,
Ce vieillard taciturne en battait la colline :

♫ Tes seins, tes seins, tes seins, tes seins, tes seins… tes seins ♫
Que dire de plus d’elle, elle et ses assassins
Tuèrent mes bleus, mûre et des myrtilles fines.

À trop tard l’admirer, voilà que les dragons
Viennent pour contenir mon cœur et ses chansons,
Chandelle des amants, chevaux des paraffines.


 
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   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je n'ai pas aimé ce poème qui me semble plus une sorte de comptine mal maitrisée qu'autre chose.

Il n'y a rien de bien original dans ce texte, qui ressemble à une sorte de comptine mélangée avec du Brassens. Le vers avec tes seins et ses ridicules doubles croches est un summum selon moi des choses à ne pas faire en poésie: c'est laid, c'est presque vulgaire selon mes critères et les symboles musicaux n'ont rien à faire ici.

Le reste est à l'avenant: des rimes forcées et sans fantaisies: chansons/dragons, bottines/colline...des redondances: tapant et battait 3 vers plus loin.

Rien ne m'a plut dans ce texte, sauf le "chevaux de paraffines" que je trouve beau.

   Miguel   
7/4/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je crois comprendre que Corinne était prostituée, et que, comme beaucoup de ses consoeurs, elle officiait près d'une gare. Puis elle est morte, elle été assassinée ("ses assassins" ; à moins que ces derniers ne soient ses proxénètes, ses clients ?) Je l'ai d'abord crue, naïvement, infirmière, avec "ses doigts faits pour les soins", mais je ne voyais pas le rapport avec les trains de nuit ; "en tapant la bottine" m'a détrompé. Mais les foins et la colline, dans cette atmosphère nocturne et urbaine, comprends pas. Ni d'ailleurs l'irruption du narrateur dans le texte. Le vers 9 me semble un peu répétitif (je sais, c'est exprès, mais quand même, cela rappelle un peu le parodique "Au voleur, au voleur au voleur, au voleur" des Précieuses Ridicules.) Tuer des bleus ? Ténèbres, pour moi. Et ces dragons m'effraient d'autant plus que je ne les identifie pas clairement, non plus que ces "chevaux des paraffines".
Ce sonnet est impeccable sous le rapport de la versification (ne nous crispons pas sur le manque de certaines consonnes d'appui), il s'en dégage une atmosphère mélancolique qui n'est pas sans charme, mais il comporte, à mon sens, trop d'obscurités.

   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour ! C'est vrai que la prosodie classique est parfaitement respectée dans ce sonnet mais il me semble que ça soit parfois au détriment du sens par l'utilisation de rimes forcées.
Exemples : les narines témoins (?), myrtilles fines (re ?), et pour finir les chevaux des paraffines. Peut-être y-a-t-il un autre sens à paraffines mais personnellement je ne le connais pas.
J'avoue ne pas avoir compris où l'auteur veut nous mener...

Edit. On dit que seul les imbéciles ne changent pas d'avis. Ayant obtenu par l'auteur les explications de ce qui me semblait obscur, je considère sous ce nouvel angle que mon Moyen n'était pas justifié ce qui m'amène à modifier mon appréciation...
Je me souviendrai des chevaux de paraffine !

   leni   
1/5/2012
Je crois comprendre que Corinne est une prostituée sur les pavés près d'une gare Le texte est sonore mais je n'en comprends pas le sens Et des myrtilles fines:là je sus perdu De même avec:chandelle des amants!Bref le sens caché de ce texte m'échappe totalement Excusez-moi Bien vôtre Leni

   zenobi   
1/5/2012
Je ne sais que dire... Ce texte, chantant à l'évidence, me semble osciller entre le convenu et l'étrange, la banalité attendue et le sibyllin.
J'avoue, aussi, que les myrtilles m'ont laissé pantois.

   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je suis désolée de me joindre au chœur des dépassés par ce poème ; si j'aime bien l'idée des narines témoins, trouve le premier vers harmonieux et rêve devant les dragons qui contiennent le cœur et ses chansons, le sens m'échappe par trop pour que je puisse savourer l'ensemble.
Par ailleurs, je trouve décevante la similitude des débuts de quatrains : "Elle entendait"/"Elle attendait". J'entends que c'est sans doute volontaire mais, avec le vers aux seins, cela représente pour moi un procédé bien visible de trop. J'aurais tendance à dire que, pour l'équilibre du poème, il eût été préférable de choisir l'un ou l'autre...

   Fattorius   
1/5/2012
Un poème insaisissable pour moi aussi... on peut effectivement croire à un personnage de prostituée (même si spontanément, je ne l'eusse pas appelée Corinne), peut-être à un mendiant qui joue de la guitare et chante. Mais ces éléments se perdent, à mon sens, dans les tercets. Mûre et myrtille sont-elles des métaphores de coups reçus (mais alors, quelle finesse), qui entraînent la mort face à une chanson indifférente et implacable ("tes seins", v. 9...)?

Attention, il y a un écho, discutable en vers classique, au vers 2 (fins à l'hémistiche, soins à la rime).

Merci pour l'instant poétique... un rien étrange.

   Anonyme   
1/5/2012
Les deux premiers vers m'ont transporté, mais la suite évoquant le désir d'aimer une prostituée m'a embrouillé et déçu.

   brabant   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour David,


Il fallait oser l'aborder, votre Corinne, les dragons ne vous l'auraient pas piquée. Vous voilà maintenant à pleurer devant les restes d'une madone de garnison !...

Corinne de BD aux traits esquissés des trains de nuit de la Belle Epoque, elle me fait penser à une héroïne de Tardi (je sais que vous aimez beaucoup Tardi) : doigts fins, narines témoins, bottine tapée telle une péripatétimusicienne (musicienne qui tape la mesure du pied), mais les seins, seins, seins dénotent, les poitrines des femmes corsetées de Tardi sont-elles généreuses ? Comprimées sûrement. Je ne sais pas, les seins, seins, seins ne lui vont pas à Corinne. Ils sont d'une fille de ferme, d'une campagnarde qui couche dans les foins, finalement elle est vieille de pratiquer le plus vieux métier du monde.

Elle a fait tomber vos illusions, Corinne ; elle a tué vos bleus, vous aviez dû la prendre pour Adèle Blanc-Sec.

Fallait y aller, oser prendre langue, elle ne demandait qu'à partager sa nicotine, Corinne. Vous vous vouliez amant elle vous a bien mouché, et vous voilà à tenir la chandelle à l'heure des chevaux paraffinés, dragonnade !


Pffft ! M'en vais aux talonneuses moi, aux louboutins !


ps : Dites-moi, David, qu'attendez-vous comme retour sur vos textes ? Je veux dire : qu'attendez-vous d'un commentaire ?... puisque vous savez que vous n'êtes que partiellement accessible, c'est-à-dire par bribes... Y a-t-il une grande part de jeu dans ce que vous faites, ou vous voulez-vous mallarméen ?...

   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Peut-être manque-t-il un peu de finesse, d'épure et de maîtrise. Mais comment vous en vouloir David ? Ce n'est pas du foie gras, peut-être : mais c'est la terrine de mamie, grossière, excellente. Et je trouve à mon goût la mise en terre de votre poème, et l'on s'imagine plus un barde chantant les reliefs de Corinne que Corinne elle même se dévoiler à nous. L'ambiance est là pourtant. Brabant voit juste, un rien de Tardi. Mais il manque un peu de reliefs pour cette course au coït. Un manque d'escale entre les collines, d'un écho entre les sein ; une étape dans le creux des reins, et pousser le vice plus loin peut être, tout en risquant de ne plus voir la lumière en Corinne. MonsieurF s'offusque de la vulgarité de ce poème : je le trouve quant à moi trop lissé. Il fallait vous laisser emporter par les cuisses de Corinne, voir évoquer la rime qui grossit au bas du ventre. Tant pis, ou alors tant mieux. C'est là le rien de Tardi que Brabant vous retrouve : des canons sur la buttes, comme autant de ces dragons qui "contenir le cœur", et des seins de parisienne, généreux, multiples poitrines à ne plus savoir où poser son regard : "♫ Tes seins, tes seins, tes seins, tes seins, tes seins… tes seins ♫" dansent un peu comme les six nymphe du cabaret de ruelle, et les croches, loin de sonner ridicule, attire le regard sur leurs gorges nues. Tout cela tomberait presque dans le cliché : Ça reste Tout-Public ; et tant mieux, ça se chante ; même si l'on aurait aimer aller plus loin avec Corinne, lui échanger le billet contre un peu de tendresse derrière les rails. La forme du sonnet, déjà, brise l'envie. Retirez moi ce corset, oubliez les mondanités : Corinne ne désire que votre argent.

   Anonyme   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je ne suis pas un acharné de la transparence et de l'évidence à tout prix, surtout en matière de poésie qui, pour me plaire doit être un tant soit peu elliptique, voire énigmatique, du moment qu'elle n'est pas hermétique.
Alors du diable si ça me préoccupe de savoir ce qu'est au juste votre Corinne, j'ai aimé ses excès fins, sa langue à partager un peu de nicotine, et le tap-tap de sa bottine (tiens, au fait, pinaillons un brin : une seule bottine ? Corinne serait-elle unijambiste ?)
Mais "bottine", il fallait le trouver, et rien que ça sans en avoir l'air c'était tourner le dos à la facilité, et puis cela vous a un côté fin dix-neuvième (siècle, pas arrondissement) que je trouve irrésistible.

   roots   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Hormis un respect de la prosodie,quoique fins/soins et le 9ème vers
puissent être considérés comme des erreurs, je n'ai ressenti aucune émotion dans ce poème. Par ailleurs , je note un manque de rythme
.Je pense donc que la forme sonnet n'était peut-être pas la plus adéquate pour traiter ce sujet

   fredericprunier   
2/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
à la limite de ne pas accepter le fil distendu de l'histoire

(la guitare et le vieux à la charrette de foin n'apporte pas grand chose à l'histoire, je penseje !!!)

sinon, j'aime bien quand même.... !!!!!!!!!

   wancyrs   
2/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut David.

Ici, je vois une jeune femme, une bohémienne sans doute(peut-être à cause du vieillard taciturne?), par le regard d'un jeune homme amoureux ou qui tombe amoureux, si on s'en tient au dernier tercet. J'aime beaucoup la forme de transmission des images dans ce texte, et les images, j'en trouve des belles. Des images qui auraient ressemblé à des clichés si elles n'avaient pas été suscitées différemment...

Ici, David prend des libertés et démontre que le classique n'est pas juste l'apanage des hommes sages et "bien élevés"

"♫ Tes seins, tes seins, tes seins, tes seins, tes seins… tes seins ♫
Que dire de plus d’elle, elle et ses assassins
Tuèrent mes bleus, mûre et des myrtilles fines."

Merveilleuse façon de démontrer que l'amour peut nous guérir, et "tuer les bleues" que la vie à occasionné ?

Voilà ce que j'ai compris, mais peut-être suis-je à côté de la plaque ?

   Anonyme   
6/5/2012
Bonjour David

J'avoue avoir lu les précédents commentaires avant que de me risquer à en écrire un moi-même. Mais après cette lecture, j'ai toujours du mal à saisir le sens du sonnet. Je reste en dehors. Désolé. C'est pourquoi je m'abstiens de donner une note.

   Anonyme   
7/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour David,

J'ai aimé et je ne sais pas pourquoi. J'ai longtemps hésité à commenter votre sonnet beau par son rythme, son atmosphère un peu glauque, des expressions très évocatrices pour moi (les trains de nuit, les doigts faits pour les soins, taper la bottine, le vieillard taciturne, les bleus [de l'âme ?]). J'imagine une jeune femme fragile dans un environnement dangereux, un regard qui n'ose pas posé sur elle. Mais au bout du compte cela me déconcerte de ne pas avoir pu cerner objectivement votre propos. Après plusieurs lectures je me résigne à vous le dire et à apprécier le plaisir indéfinissable que j'ai éprouvé à vous lire.
Bien amicalement

   David   
9/5/2012
Quelques mots par ici


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