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Poésie libre
Dmnq_Alexandre : Je suis
 Publié le 30/06/10  -  10 commentaires  -  1016 caractères  -  171 lectures    Autres textes du même auteur

La pièce présentée ci-dessous tente de parler du poème lui-même, de ce que nous mettons et de ce que nous pouvons lire dans le poème.



Je suis



Je suis le terme la racine et l’excès
Celui qui attend et celui qui pressent

Je suis la voie
Et je suis l’événement
Voile à mille plis de l’expérience
Que l’on voulut retrouver

Je suis stèle
Gloire et mémoire
Trouvaille et banalité
Noms sur toutes les tombes et de tous les objets créés
La peur que rien ne soit oublié

Je suis le lieu
Et je suis la défaillance
Du désir qui n’est déjà plus que l'En-vie
Déclassement salutaire

Je suis par tout ce qui veut rayonner
D’une étincelante netteté
La loi pure
La loi parfaite
Celle qui nous fut retirée

Je suis débat
Je suis combat
Le silence impossible

Je suis le déroulement
De toute pensée
L’idée faite pour tourmenter ou apaiser

Je suis
Le poème
Sans fin
Inépuisé

Je suis
Ce qu’en
Tout temps
Je fus

— Nomade parmi l’empire du sens.


 
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   Lunastrelle   
5/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très léger, très fluide aussi... J'aime vraiment beaucoup cette introduction, cette vision du poème, que je partage sans avoir forcément les mêmes mots ou images...

Des images puissantes, il y en a. Comme celles-là:

"Je suis le terme la racine et l’excès
Celui qui attend et celui qui pressent": on commence très fort, que réserve la suite, est-elle à la hauteur? Pour moi oui, avec des vagues et des roulis. L'apogée se trouve ici pour moi:

"Et je suis la défaillance
Du désir qui n’est déjà plus que l'En-vie"

Ce poème, on le lit avec un souffle saccadé... Mais aussi beaucoup de retenue...

Et la chute est vraiment bien amenée, cela change du conventionnel, et puis c'est agréable...

   wancyrs   
24/6/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà un bel énoncé de ce que peut être le poème, et en plus dit avec une fluidité, une musicalité sans pareille.

Juste le passé simple de "voulut" dans la deuxième strophe a perturbé ma lecture.

J'aime la chute :

— Nomade parmi l’empire du sens...

Merci

   Anonyme   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé ce poème en forme de manifeste et qui revendique ses conditions d'existence. Je relève par exemple : "Le silence impossible" ; "Je fus nomade parmi l'empire du sens". Bref un ressenti positif.

   jaimme   
25/6/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
J'aime bien le dernier vers. Je suis d'accord avec cela.
Mais/et c'est justement ce qui cloche à mon avis dans ce poème. J'ai du mal à trouver du sens en dehors de cet aspect du poème. L'incipit parle du poème, pas d'un aspect du poème. Or, il me semble, ici n'est traité qu'un aspect de l'expression poétique. Je dirais même, en exagérant pour me faire comprendre, de la forme poétique, de l'utilisation (qui semble) erratique des mots.
Oui, le poème est bien tout ce qui est exprimé ici, mais il est aussi bien d'autres choses, et même bien d'autres choses dans le même registre.
Ici c'est une liste qui pose, parfois joliment, des thèses et antithèses. Mais peu d'autres choses.
Oui la poésie englobe le monde et donc toutes ses contradictions. Ce fond, riche, mériterait d'être plus encore pensé. Enrichi.
Pour la forme je trouve la répétition "je suis" peu musicale. En plus cela m'énerve car cela me fait irrésistiblement penser à "Question pour un champion". Désolé, mais je pense ne pas être le seul à penser à ça en lisant une telle répétition.
Bonne continuation.

   tibullicarmina   
30/6/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne regarde pas "questions pour un champion", ma lecture ne s'est donc pas trouvée froissée par un rapprochement intempestif avec l'émission populaire. En revanche, ce passage:
"Je suis
Ce qu’en
Tout temps
Je fus"
me fait irrésistiblement penser aux citations de la Bible: "ego sum qui est", et cette autre: "antequam Abraham fuerit, ego sum". Dans tous les cas, les citations de la Bible comme celle du poème cherchent à imposer par l'emploi du verbe être une idée de permanence.
Cette idée de permanence, on la retrouve dans l'image intéressante de la stèle:
"Je suis stèle
Gloire et mémoire"
L'image de la stèle me fait en revanche penser à Mallarmé (cf. son "Tombeau d'Edgar Poe").

Dès l'abord, ce texte m'a donc paru ambitieux dans sa réflexion, nourri d'influences et de contradictions.
Car des contradictions, il en est. Cette idée de permanence dans l'être est contredite par l'idée de la mobilité suggérée tant par la forme saccadée du poème:
"Je suis débat
Je suis combat" ...
que par l'emploi d'images claires: "le déroulement de toute pensée" et non la Pensée dans son essence universelle et permanente ; "le voile à mille plis de l'expérience": la multiplicité, au contraire de l'unité, évoque le mouvement et la mobilité, de même que la "défaillance" et le "désir"

Pourtant, les images évoquant la permanence ne manquent pas: le "terme et la racine" mais aussi la "voie" ("ego sum via, veritas et vita"...): le "Poème", dont l'exergue nous dit qu'il est sujet de ce texte, est à la fois principe, fin et voie (de " tous les objets créés"? ). "L'étincelante netteté" évoque aussi la permanence.

Je me trompe peut-être, mais il me semble que dans cette optique, le poème est construit de cette façon:
- première strophe: permanence,
- deuxième " : mobilité,
- troisième " : permanence,
- quatrième " : mobilité,
- cinquième " : permanence,
- sixième " : mobilité,
- septième " : mobilité,
- huitième " : permanence,
- neuvième " : permanence.

C'est pour le moins curieux. Ce n'est peut-être pas ce qu'a voulu l'auteur, mais on ne peut nier que cela soit. Il faut désormais interpréter, avec toutes les chances d'erreur que cette tentative comporte. Mon interprétation s'oriente plutôt vers une définition du "Poème" telle qu'elle me paraît affleurer ici.
Le "poème" est bien manifestation d'une pensée ("déroulement de toute pensée") cherchant dans sa mobilité à atteindre la permanence, l'essence, l'universalité des êtres. Cette essence des êtres, ce pourrait être ce "nom sur toutes les tombes": le "nom", le "mot" n'est-il pas moyen pour la pensée de signifier l'essence universelle et permanente d'un être?

Tout cela (Edit: je parle de mon interprétation, ne nous méprenons pas...) est sans doute complètement loufoque. En tout cas, j'espère pouvoir m'entretenir en forum avec l'auteur de ce poème riche de sens, d'interprétations, d'images, auquel il manque seulement à mon goût un peu plus de clarté. L'exposition de la théorie sous-jacente ne peut que gagner à être claire. Le défaut inverse serait bien-sûr de tomber dans un texte philosophique froid: il faut trouver un plus juste milieu, je pense.
Bravo tout de même à l'auteur.

   brabant   
1/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Dmnq_Alexandre,

J'apprécie énormément ce poème qui se déroule et se réenroule autour de lui-même. Il me donne un sentiment d'achèvement, de plénitude.
Le Grand Tout.
"Je suis le terme la racine et l'excès
Celui qui attend et celui qui pressent"

-"Voile à mille plis de..." n'est pas très adroit dans la mesure où il est trop semblable à "à mille... lieues de" qui signifierait le contraire. On a des habitudes de lecture, des tournures fixées en nous...

"Je suis le/Je suis la/Je suis (stèle) ((très bon))/Je suis le/Je suis par/Je suis/Je suis/Je suis/Je suis": variété de la construction avec insistance sur la fin, c'est très bon.

J'aime aussi: "Noms sur toutes... et de tous les...": rupture dans la construction. Anacoluthe.

"Je suis débat
Je suis combat" Effectivement. Bien vu.

"Le silence impossible" Eh oui !


Je n'aime pas le dernier vers. Pourquoi le tiret ? Dieu, qu'il est laid ce tiret ! Et puis ce vers n'est pas utile. Tout a été dit. D'ailleurs, vous n'êtes pas un nomade et les sens n'ont pas d'empire sur vous C'est vous qui êtes l'empire et les sens qui sont nomades. Vous, vous fédérez !

   Anonyme   
30/6/2010
Bonjour,

Un rythme envoûtant, presque une incantation, pour ce poème des poèmes (par allusion au "cantique des cantiques"), presque une suite de psaumes.
Une atmosphère très mystique je trouve, lourde mais pas dans le sens pesante, mais plutôt dans le sens "grave, riche", qui me laisse une empreinte.

On parle ici de la poésie, et je trouve qu'on en parle assez bien, même si parfois je trouve le trait un peu forcé ("la loi pure, la loi parfaite", par exemple, allusion que je ne comprends pas vraiment, pas plus que "celle qui nous fut retirée", j'aimerais être éclairée sur ce point).

Les deux vers d'entrée sont forts et me plaisent beaucoup. J'aime bien aussi la "voile à mille plis de l'expérience", cette image est très jolie. J'aime moins "que l'on voulut retrouver", d'abord pour le passé simple et le "que l'on" un peu pesants, et puis pour le sens un peu approximatif (pourquoi voulut-on retrouver la voile de l'expérience ? On ne "perd" pas l'expérience... je ne saisis pas bien).

J'aime aussi le côté solide et immuable évoqué par les mots "stèle, gloire et mémoire", mais j'ai mon plus gros souci avec ceci :
"Noms sur toutes les tombes et de tous les objets créés
La peur que rien ne soit oublié"
--> je trouve la construction "noms sur (...) et de tous (...)" assez inesthétique et déséquilibrée.
Et la construction "que rien ne soit oublié" me laisse dubitative. Si c'est la peur, c'est la peur que "tout soit oublié", et le plutôt le désir que "rien ne soit oublié", non ? Ou bien je passe totalement à côté du sens, et l'auteur m'en excusera, j'espère.

Ceci ensuite est très joli :
"Je suis le lieu
Et je suis la défaillance
Du désir qui n’est déjà plus que l'En-vie"

mais par contre, je suis à nouveau perplexe par rapport au "déclassement salutaire" dont le sens m'échappe.

J'aime toute la fin (un peu moins la dernière strophe, vraiment trop "biblique" dans sa construction), et particulièrement le dernier vers, que je trouve magnifique.

Voilà, j'espère que ce décorticage ne sera pas mal perçu, mais certains passages m'ont parlé énormément, et d'autres (rares) pas du tout, et je tenais à expliquer cette impression en dents de scie, même si l'appréciation globale est pour moi très positive.
Merci.

   Anonyme   
2/7/2010
Commentaire modéré

   David   
1/7/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour Dmnq_Alexandre,

Je n'adhère pas, le "je suis" me renvoit au "je pense", plus vers la reflexion que vers la perte de repère, le rêve, parmi ce que j'apprécie en poésie. Il y a des parties plus saillantes que d'autres néanmoins, une mise en vers parlante mais peut-être une approche trop direct pour ce moment de lecture, un manque de suggestion.

   Ascendante   
8/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'aime beaucoup ce poème riche d'expressions apparemment toutes simples, et cependant très parlantes, qui se révèlent profondes ; idem pour la musicalité, le rythme.

Peut-être que de-ci de-là quelques mots sont en trop ou bien manquent pour que vraiment la fluidité du texte soit parfaite à l'oreille, mais vraiment, ce n'est pas très grave à mon goût. C'est juste une question de placement des mots, et ça veut dire qu'il ne manque vraiment pas grand-chose pour que je trouve ce texte parfait!

J'aime les vers comme :
"Noms sur toutes les tombes et de tous les objets créés",
"Déclassement salutaire"
"Nomade parmi l'empire du sens"

ou le passage :
"La loi pure
La loi parfaite
Celle qui nous fut retirée"

J'aime aussi les répétitions de "je suis", qui martèlent et forgent le propos.

Merci, et bravo.

Ascendante

   Anonyme   
12/7/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je rencontre pratiquement toujours les mêmes mots lorsque je lis un écrit qui veut donner une définition à ce qu'est un poème.

A la longue je reconnais que tout ayant pratiquement été dit, je m'ennuie, pas vraiment d'originalité ici encore dans ce "Je suis".

Cela n'est pas transcendant, cela énonce simplement votre conviction sur le sujet. J'aurais aimé pour une fois que cela "pétille" un peu plus. J'aurais aimé être transporté complètement hors des sentiers battus.

C'est un écrit qui se laisse lire, mais qui n'apporte pas vraiment "d'eau au moulin".


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