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Poésie contemporaine
Edgard : Voyageur
 Publié le 31/05/14  -  10 commentaires  -  1887 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques mots seulement pour voyager...


Voyageur



Delphes, Ninive, Macao,
Alexandria, Lisboa,
Surabaya, Valparaiso,
Voyageur, voyageur, là-bas
Où est la rive, où est l’amour
Mêlant le sens et ses atours ;
Où est le fleuve où est le lit,
Où sont-elles, belles endormies,
Les nobles déesses antiques,
Les blanches reines de l’Attique ?

Il faudrait suspendre l’instant ;
Où est le vrai où est le faux ?
Aden où fut le fils du vent…
Promeneur, pirate ? l’écho
S’attarde le long des rues blanches,
L’air joue là-bas,
Dans ces pastels de paradis,
Une danse aux pieds des géants,
Les magnolias
Ont de tièdes rondeurs de hanches
On voudrait bien vivre deux vies…

Va l’odyssée, sans le compas,
Où mènent le vrai, le faux pas ?
Voir Carthage où Didon marcha,
Le rêve avance avec le pas,
Où est l’image, où le miroir
Où est blottie
Napoli, lascive catin ?
Noir impair et passe le soir
Manque à midi
Corne de brume, dernier refrain,
Qui sait si l’on en reviendra ?

Déjà, l’âme nue, on se quitte,
Pour un mot creux on serait quitte ;
Cette éternité de passage,
C’est bien plus qu’un amour d’un sou !
Comme viatique, on se sourit,
Le beau mirage !
L’adieu reste là, sur la lèvre…
On dirait le flot déjà gris,
Dépêchons-nous !
Le cœur se noue, on a la fièvre,
Il faudrait bien deux ou trois vies.

Dans l’immobile des rues blanches
L’ombre frémit, l’âme s’épanche,
Babel où commença le temps…
Mêlant le profond, l’artifice ;
Vérone où marchaient les amants,
Babylone où Sémiramis
Fut reine, déesse d’Asie.
Les magnolias pensifs et lourds
Offrent en grâce leurs atours.
L’air est dansant ; qu’est-ce, une vie ?


 
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   Anonyme   
8/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'adore, c'est tout simple. Vous m'emportez et je me laisse aller.
Il y a plein de trésors ou de pépites dans votre poème.
"Voyageur, voyageur, là-bas
Où est la rive, où est l’amour
Mêlant le sens et ses atours ;
Où est le fleuve où est le lit, "

"Promeneur, pirate ? l’écho
S’attarde le long des rues blanches,
L’air joue là-bas,
Dans ces pastels de paradis, "

Et les magnolias aux rondeurs de hanche...

Je ne cite que celles-là, sinon je recopierai 90 % de votre texte.

Admiratif et reconnaisant.
"L’air est dansant ; qu’est-ce, une vie ?" Oui avec cette vision des choses lorsqu'elles s'écrivent comme vous le faites.

   Lulu   
14/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Quelques mots pour seulement voyager", et l'on voyage, en effet, le temps d'une lecture, que l'on connaisse ou non les lieux évoqués. J'ai bien aimé ce poème qui présente un joli rythme. On pourrait en faire une chanson, ai-je pensé.
Bravo pour ces quelques mots.

   Anonyme   
31/5/2014
Bonjour Edgard

Dés les premières lignes on est embarqué
comme dans "Syracuse", la superbe chanson d'Henri Salvador

Il y a tant à voir, tant à vivre
Plutôt que disserter, je préfère cueillir quelques vers

"Les magnolias
Ont de tièdes rondeurs de hanches
On voudrait bien vivre deux vies…"

"Dépêchons-nous !
Le cœur se noue, on a la fièvre,
Il faudrait bien deux ou trois vies."

"Déjà, l’âme nue, on se quitte,
Pour un mot creux on serait quitte ;
Cette éternité de passage,
C’est bien plus qu’un amour d’un sou !"

Merci Edgard pour ce beau voyage dans l'Histoire des arts et dans les fantasmes.
Et bravo

   Arielle   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé ce voyage qui tangue entre fascination et mélancolie. Des destinations qui font rêver mais une seule vie pour les atteindre. Le temps cet ennemi impitoyable semble narguer le voyageur :
"Dépêchons-nous !
Le cœur se noue, on a la fièvre,
Il faudrait bien deux ou trois vies"

Les anaphores appuient juste ce qu'il faut sur la nostalgie dans laquelle baignent ces octosyllabes dansants brisés ça et là avec bonheur.

Je me demande, devant l'image des "magnolias pensifs et lourds", si tout le voyage ne tient pas dans l'esprit du narrateur immobile qui se contente de rêver sa vie, voguant sur la magie des mots.

"Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!"

   Anonyme   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Edgar,

"L’air est dansant ; qu’est-ce, une vie ?"

Certainement un très beau voyage. Celui auquel vous nous invitez
avec des images superbes aux parfums exotiques à souhait, souvenirs sucrés, indolentes résurgences "Mêlant le sens et ses atours"

Une croisière dans "l'éternité de passage" où il fait bon se laisser glisser.

Merci infiniment pour cette goulée d'air riche et belle.

Cat
en partance pour une deuxième vie

   Myndie   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Edgard,

Votre poème vibrant de belles harmonies internes, nous emmène avec bonheur loin de l'ordinaire et des réalités et surtout, tente de nous affranchir des contraintes du temps, auxquelles les allusions ne manquent pas ""il faudrait suspendre l'instant" "dépêchons-nous" "il faudrait bien deux ou trois vies" et ma préférée " l'éternité de passage". Je ressens un sentiment d'urgence, appuyé par les nombreuses exclamations qui émaillent le texte.
Les destinations esquissées semblent appartenir au rêve tellement elles sont lointaines, exotiques, mais vous avez l'habileté de jouer des ressources vocales pour en exprimer toute la richesse.
Jeu vocal encore par l'abondance des consonnes : v qui suggère le mouvement, bl, l, qui amènent une certaine nonchalance, cette lascivité évoquée à la 3ème strophe.
Et c'est ainsi tout le long.
J'aime beaucoup votre poème, à la fois plein de douceur et d'intensité.

   Anonyme   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Je vous avoue ne pas avoir du tout voyagé avec votre poème. C'est le rythme qui est beaucoup trop rapide pour moi. Vous nous emmenez au Nord, au sud, à l'est, à l'ouest dans un tourbillon de mots et de lieux que nous n'avons pas le temps de découvrir.
Ce n'est pas la conception du voyage et de la vie que j'ai.
Je me trouve essoufflée et finalement, je n'ai rien vu ou plutôt rien retenu de tout ça.

   newman   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour,
mon commentaire est identique à celui de tizef.
je me suis senti embarqué dans ce périple et dans ces mots employés propres au voyage,et dans chacun de ces paragraphes nous croyons naviguer d'un pays à un autre.

ce que je reproche un peu ,c'est la rapidité employée, nous aurions savourer un peu plus intensément ce magnifique voyage.
merci.

   Robot   
31/5/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai ressenti ce poème comme un voyage rêvé, c'est l'idée d'un voyage et je la trouve bien présentée. Comme si le voyageur s'exprimait sur des images et laissait vagabonder à la fois son imagination et ses désirs.
Voilà comme j'ai vécu ce texte. Oui il faudrait bien deux ou trois vie pour "voir" en profondeur tout cela.

   Anonyme   
2/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Pour ma part j'ai lu ce texte avec plaisir, me laissant aller par le rythme saisissant et certains vers qui m'ont marqués particulièrement.
Je n'ai aucune critique à donner, et merci pour ce poème.


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