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Poésie contemporaine
embellie : Ballade pour Thanatos
 Publié le 23/03/16  -  9 commentaires  -  1000 caractères  -  262 lectures    Autres textes du même auteur

Une revendication de forme interrogative me paraissant légitime, vu ma condition de femme.


Ballade pour Thanatos



Dans l’imagerie populaire
Une femme donne la vie.
Au grand jamais, même pour plaire,
Donner la mort ne la ravit.
Par ces phrases je te convie
À parler d’elle au masculin.
Bousculons les mœurs à l’envi,
Pourquoi La mort au féminin ?

Ce sont les hommes qui guerroient.
Mise à part Jeanne la Lorraine,
De tout temps les mâles pourvoient
Aux hécatombes inhumaines.
– La faucheuse n’a pas de haine,
Me diras-tu d’un ton certain.
– Puisque au hasard sa faux l’entraîne,
Pourquoi La mort au féminin ?

Si Brassens la disait Camarde,
Crâne sans nez aux grandes dents,
Elle a l’air plutôt rigolarde.
Je m’interroge cependant :
Asexué au demeurant,
Un squelette, pauvre clampin,
N’ayant jamais choisi son camp,
Pourquoi La mort au féminin ?

Thanatos, Prince de la nuit
Voudrais-tu changer son destin
Et avec moi dire aujourd’hui
Pourquoi La mort au féminin ?


 
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   Arielle   
5/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une ballade à la mort qui ravit ma lecture féminine. Mine de rien, avec humour on met le doigt sur les fondements de nos sociétés et le rôle qu'y joue chaque sexe.
J'ai bien aimé ces vers chantants même s'ils ne respectent pas toujours l'alternance des rimes (masculine-féminine) comment leur en tenir rigueur !

   Pouet   
23/3/2016
Bjr embellie,

J'avoue ne pas avoir réellement saisi le propos de votre poème.

La Mort est certes un nom féminin mais bon et après?
La Vie aussi dans ce cas...
La joie, féminin. Le désespoir, masculin. Bref.

Je ne comprends pas.

Ensuite, les deux premier vers: "Dans l'imagerie populaire/Une femme donne la vie". Là non plus je ne vois pas trop, pourquoi donc "dans l'imagerie populaire"??? Une femme donne la vie oui, elle donne à naître, je pense que c'est un fait avéré... Donc le premier vers ben je ne le comprends pas.

Puis "Aux hécatombes inhumaines", là encore je bute sur ce "inhumaine" que je ne saisi pas car ce sont bien les hommes qui guerroient comme vous le dîtes. Ceci étant, je pense qu'on peut trouver en cherchant un peu (mais pas trop...) d'autres femmes que Jeanne d'Arc qui se sont illustrées dans le macabre à défaut du guerrier... Les hommes méchants pas beaux et les femmes douces et pacifiques... Hmmm. Nous ne citerons que la fort sympathique Jeanne Weber...

Bref j'avoue avoir été un peu neuneu pour le coup et m'abstiendrais donc d'évaluer car je ne vois pas où l'auteur veut en venir.

(Je suppose que la phrase de présentation est humoristique et/ou ironique sinon j'avoue que je suis encore plus perplexe...)

   StayinOliv   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé le rythme de votre poème et l'idée que vous y exprimez. C'est certain, pourquoi la mort est-elle un nom féminin quand dans le monde la mort est le plus souvent causée par des hommes ? ( si j'ai bien compris le sens ). J'ai aussi aimé l'image du squelette, qui lui n'a pas de sexe. Difficile à faire une analyse de votre texte mais c'est une réussite pour ma part !

   Lulu   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Embellie,

pour ma part, je suis, comme Pouet, bien perplexe par rapport au fond de votre poème... Je ne comprends pas votre question essentielle : "Pourquoi La mort au féminin ?". Si vous signifiez simplement le rapport masculin / féminin des mots, je n'en vois pas l'intérêt. Par ailleurs, étant femme moi-même, je ne me reconnais pas dans cette revendication, les mots étant ce qu'ils sont, juste des outils essentiels de notre langage verbal. On féminise déjà pas mal de mots, et je m'en réjouis, comme "auteure", par exemple. Cela me suffit.

Quant à la forme de votre texte, je le trouve trop didactique. J'aurais épuré l'ensemble par des formules plus simples. Ainsi, par exemple, je me serais passée du premier vers pour commencer par une évidence qui aurait eu plus d'impact : "Une femme donne la vie".

De même, "Au grand jamais" fait trop prosaïque à mon goût, je ne l'aurais pas employé.

Je salue toutefois le travail effectué sur ce texte, notamment au niveau du jeu des rimes.

   placebo   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La femme donne la vie et l'homme la mort. C'est un point de vue :)

Parler de la mort au masculin me fait penser a la celebre serie "les annales du disque-monde" de Terry Pratchett, la mort est un il qui parle en majuscules, tres attachant.
Sur le fond donc, pourquoi pas.

Par contre, j'ai du mal avec la forme, j'avance peniblement dans le texte (surtout les deux premiers quatrains qui sont assez explicatifs) et butte sur certaines rimes. Quelque part, je suis bouscule, ce n'est pas forcement un mal.

Bonne continuation,
placebo

   Anonyme   
23/3/2016
J'ai été surpris par cette idée d'établir (ou chercher) une corrélation entre le genre grammatical d'un terme et sa définition.
Même en considérant le deuxième degré, je n'ai pas été séduit.
" Ce sont les hommes qui guerroient." oui et LA guerre est féminin.
" Crâne sans nez aux grandes dents " c'est plutôt UN squelette.
"Pourquoi La mort au féminin ? " c'est son étymologie...

D'autre part, je cerne mal cette allusion à la " condition de femme"

Ce commentaire étant plus basé sur le ressenti, donc un peu subjectif, je ne mettrai pas d'appréciation.

Juste pour la boutade : ça m'a fait penser à un sketch de Roland Magdane.

   lala   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour embellie,
La conclusion de chaque strophe par "Pourquoi La mort au féminin ?" apporte une impression d'obsession, de question majeure, existentielle, qui ne trouve pas de réponse. J'ai envie de vous suggérer LE décès ou LE trépas, et n'en parlons plus ! Je plaisante bien sûr mais je ne saisis cependant pas la gravité de votre questionnement.

Ceci dit, cela ne m'empêche pas d'apprécier la forme de votre poésie, la métrique et la rime en font un ensemble fluide. L'humour, le détail historique lui procurent une saveur attachante.

   Teneris   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un charmant poème dont l'écriture fluide et entraînante dessine un argumentaire à la fois distrayant et pertinent ! Même si j'ai été moins séduit par le sens - le genre des mots me semblant être, en général, bien peu corrélé à leur signification -, le rythme chantant de vos vers et l'originalité de vos superpositions d'images (mention spéciale à « plutôt rigolarde ») ont fait de ce texte une fort plaisante lecture !

   Gemini   
27/3/2016
J’ai vu deux façons de lire ce poème ; Une reprise de Renaud qui chantait dans Miss Maggie : À part peut-être Me Thatcher, ou l’antagonisme Éros / Thanatos qui date du fond des âges, puisqu’il s’agit de dieux.
Je me suis demandé si cette majuscule sur La mort était vraiment sérieuse ; vous demandez-vous réellement pourquoi « mort » est un mot féminin ? Parce que dans ce cas, on peut se poser la même question sur tous les autres mots du dictionnaire. Et n’avez-vous pas pensé que dans d’autres pays on ne lui donne pas de genre ? Enfin, dans la mort mythologique selon les pays, et selon les religions, on retrouve beaucoup plus d’anges et dieux masculins que de déesses. Ne dit-on pas le diable et le temps, sbires zélés de Hadès et Pluton ?
L’angle Éros / Thanatos est bien plus intéressant.
Inséparables, les deux pulsions vie / mort doivent s’équilibrer en chacun de nous. Mais jamais au grand jamais on n’apprend que les femmes sont l’Éros et les hommes Thanatos. Chacun en a sa part.
Mais vous avez pris la précaution de prévenir le lecteur puisqu’il est dit dès le premier vers : « Dans l’imagerie populaire »

Alors, dans cette suite de clichés, votre exemple de Jeanne d’Arc est, je trouve aussi, assez biaisé puisque, comme les Blues Brothers, elle est en mission pour le Seigneur. Ce n’est pas sa nature qui l'amène à guerroyer. Elle est, de plus, une pucelle authentique, déguisée en garçonne qui brûlera pour avoir renfilé des habits d’homme.
Autre point ; on n’a pas attendu Brassens pour dire la Camarde.

En écriture j’ai trouvé de belles tournures comme : « pourvoient aux hécatombes » avec un sens particulier du verbe, le double sens possible de « ravit » (vers 4), « puisqu’au hasard sa faux l’entraîne » qui tombe bien pour un octo. Par contre, j’estime le mot « clampin » plutôt malheureux, comme trouvé à la va-vite dans le dictionnaire des rimes (juste un ressenti, pas une certitude).
Enfin, je suis resté songeur sur le pouvoir de Thanatos de « changer son destin » (de la mort). Même s’il est probable que c’est le destin qui l’a féminisée.
Et pour finir, il semble que vous ayez voulu garder la structure formelle de la ballade avec ses trois strophes et l’envoi. Bravo.


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