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Poésie libre
EnnaLiarm : 01:27
 Publié le 01/11/15  -  11 commentaires  -  572 caractères  -  266 lectures    Autres textes du même auteur

Rédigé par une calme nuit d'insomnie… et ses suivantes.


01:27



J’aime cette heure de la nuit.

Elle se jette, calme et sereine,
Fine passerelle d’obsidienne,
Sûre, dans le temps ralenti

Elle glisse en riant sur les toits
Et entre les milliers de doigts
Qui tentent de la saisir

Et les bruits sourds se perdent dans l’attente
Quand s’enroule, dans le noir, son âme géante
Lasse comme un vieux chat gris

Elle se rit des poèmes en prose
Inscrits au gré des insomnies
Heurte sa solitude à leurs paupières closes
Sourit et les veille, sans bruit.


 
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   Lulu   
21/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien ce poème, calme et serein, comme "cette heure de la nuit" personnifiée.

J'aime beaucoup ce passage :
"Elle glisse en riant sur les toits
Et entre les milliers de doigts
Qui tentent de la saisir"
On imagine un poète à sa fenêtre, calme et serein, qui attend sans attendre que la nuit passe.

J'aime un peu moins la dernière strophe, qui m'apparaît soudain plus confuse, notamment là : " Heurte sa solitude à leurs paupières closes"... S'agit-il des paupières closes des poèmes en prose ? L'idée ou l'image me semble un peu compliquée. La confusion vient de l'utilisation des possessifs.

   Vincendix   
22/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une heure que j'ai rarement l'occasion de voir sur mes "pendules" mais je me demande si je ne vais pas mettre mon réveil à 1 h 27 pour avoir confirmation de ce que vous écrivez, c'est tentant... et surtout si le temps est ralenti, je trouve qu'il s'accélère au fil des années.
Ce n'est pas fatigant à lire, c'est clair et limpide, feutré comme une nuit profonde, alors que j'ai habituellement quelques réticences face à la poésie libre, cette fois je kife!

   Pimpette   
1/11/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'aime!
Je partage les mots heureux de ce texte d'autant plus que la situation est difficile à faire partager...et là vous dites tout avec une simplicité et une force remarquable...
Cette heure inattendue de silence, de solitude et de bonheur parfaits mêlés...quel cadeau parfois!

"Elle se rit des poèmes en prose
Inscrits au gré des insomnies
Heurte sa solitude à leurs paupières closes
Sourit et les veille, sans bruit."

...dernière strophe impeccable
Je note haut
J'imprime et je garde

   Francis   
1/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Instant de nuit ou poussière d'étoiles qui tombe sur les yeux mi-clos, sur la ville endormie. C'est une visiteuse qui caresse nos insomnies, qui interpelle l'âme. C'est une passerelle entre hier et demain. Les mots sont bien choisis . Ils inspirent la sérénité, la rêverie. J'arrête là car il est déjà 01: 28 !

   Anonyme   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour EnnaLiarm,

J'aime aussi "cette heure de la nuit".
L'incipit est déjà attirant : il est rare qu'une "nuit d'insomnie" soit "calme" au dire des insomniaques.
La démarche de partager les belles images de cette situation me semble des plus sympathiques.
Ensuite à la lecture, effectivement, cette nuit est "calme", les images défilant devant les yeux du narrateur sont belles. J'ai aimé ce paradoxe du temps ralenti sans pouvoir être saisi. J'aime aussi ce parcours de la nuit (on pourrait évoquer la Lune dans sa course) jusqu'à sa bienveillante veille auprès de l'insomniaque "heureux de ce partage".

"Et entre les milliers de doigts" les sons É/EN ne se marient pas très bien, d'autant que "Et" se retrouve deux vers plus loin.


Globalement, j'ai aimé me lever tôt pour partager ces instants.

   emilia   
2/11/2015
Merci pour ce pur moment de poésie que cette « heure de la nuit » qui passe, « calme et sereine et glisse en riant… », insaisissable et pourtant rendue si merveilleusement sensible par le choix des images très évocatrices et dont l’écho « rieur » parvient jusqu’à nous…

   phoebus   
2/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Temporiser avec les moyens du bord
Du temps froissé et ce temps-là va si loin qu'on ne peut pas nommer ce qu'il traverse. Et cette fois c'est aux premiers insomniaques de la classe qu'on aurait distribué des images parce qu'ils travaillent au rebours de leur temps.
Un temps qui n'a pas renoncé à se faire des souvenirs et pour cela il patauge dans la diversité chaotique dont il résulte.

   ManonLunalice   
8/11/2015
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime ce poème qui me parle étant une grande insomniaque. Je vois en quoi oui la nuit glisse en riant quand on tente de la saisir, et se rit des poèmes en prose écrits dans l'agacement.

La ponctuation est utilisée avec une délicatesse rare, souvent les poètes soit (comme moi haha) balaient la ponctuation soit mettent des virgules partout. Ici tout est en subtilité, en douceur, en chat discret qui marche la nuit. Tout dans ce poème respire l'insomnie.

   Coline-Dé   
8/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Quelle jolie façon de parler de l'insomnie ! Avec la pointe de malice de la fin qui dit que toute insomniaque finit toujours par s'endormir !
L'écriture est douce, cela coule tout tranquillement, il ne faut pas déranger les rêves à venir... Une fine passerelle d'obsidienne (l'obsidienne est la pierre du deuil, la seule qu'une veuve était autorisée à porter. Elle est très liée à différents rites funéraires, mais elle est aussi réputée protectrice contre toutes les énergies négatives) une passerelle d'obsidienne est donc toute indiquée pour une insomnie sereine, bien vu !
Vraiment j'ai apprécié votre façon si personnelle de ne pas dormir !

   Alcyon   
30/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour

grâce à votre poème j'ai une nouvelle approche de l'insomnie
une sensation d'apaisement
avec toutes ces belles images comme "Fine passerelle d'obsidienne"
un poème bien agréable à lire
et qui ne s'éternise pas

merci

   Anonyme   
21/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il est : 00 : 27 h, le hasard fait bien les choses.

J'aime ces heures très tardives, pour l'attentif il y a matière dans cette atmosphère singulière que revêt la nuit.

C'est un monde dans le monde, il y palpite une ambiance propice à la création, au développement de ses sens.

Votre écrit m'a séduit, car il rejoint en sa totalité mon ressenti, il en émane une certaine sérénité, j'en retiendrai ces deux strophes :

" Et les bruits sourds se perdent dans l’attente
Quand s’enroule, dans le noir, son âme géante
Lasse comme un vieux chat gris "

" Elle se rit des poèmes en prose
Inscrits au gré des insomnies
Heurte sa solitude à leurs paupières closes
Sourit et les veille, sans bruit. "


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