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Poésie contemporaine
esperluette : La vie en rose
 Publié le 26/04/15  -  9 commentaires  -  1234 caractères  -  194 lectures    Autres textes du même auteur

Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs.


La vie en rose



La vie, la vie en rose, à peine colorée,
Comme un bonbon guimauve, tendre et édulcoré,
A la tiédeur douceâtre d'une couleur éteinte
Et la vie n'aime pas être ainsi dépeinte.
La vie aime le bleu, elle se veut mer et ciel,
Elle adore le jaune, elle est blé et soleil,
Et puis elle mélange, en coloriste experte,
Elle se veut brin d'herbe et elle se fait verte.


La vie, la vie en rose, à peine éclairée,
Comme néon qui brille dans un bocal vitré,
A la pâleur rosâtre d'un vin trop arrosé
Et la vie n'aime pas être ainsi dégrisée.
Elle aime s'enivrer, elle veut faire bombance.
Elle aime frémir, vibrer et gérer la violence
De coups de feu qui claquent et de flammes qui baissent.
La vie se veut battante, elle se veut maîtresse.


La vie, la vie en rose, à la douceur de miel
Comme un rêve alangui au creux d'un long sommeil,
Somnole allongée, flottante et désarmée
Au milieu des décors de dessins animés.
Et la vie n’aime pas être dans la fiction,
Elle veut du réel, de l'éveil, de l'action.
Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs
Mais elle a des épines pour rejoindre la fleur.


 
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   Vincent   
6/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Et la vie n'aime pas être ainsi dégrisée.
Elle aime s'enivrer, elle veut faire bombance.
Elle aime frémir, vibrer et gérer la violence
De coups de feu qui claquent et de flammes qui baissent.
La vie se veut battante, elle se veut maîtresse.

Et la vie n’aime pas être dans la fiction,
Elle veut du réel, de l'éveil, de l'action.
Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs
Mais elle a des épines pour rejoindre la fleur.

j'ai adoré votre texte

montrant ainsi par de belles images appropriées

que la vie est bien vivante plaine d'émotion

vous vous emportez et vous nous emportez

que c'est beau la poésie quand elle est belle

   Robot   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"La vie aime le bleu, elle se veut mer et ciel", j'aime cette simplicité.
De bons vers et de bons passages dans votre texte.

Je regrette les vers introduits par comme trois fois, ce qui est somme toute banal pour amener une image:
"Comme un bonbon guimauve, tendre et édulcoré,"
"Comme néon qui brille dans un bocal vitré,"
"Comme un rêve alangui au creux d'un long sommeil,"
Supprimer comme et vous transformez l'image en métaphore sans nuire au texte:

"La vie, la vie en rose, à peine colorée,
un bonbon guimauve, tendre et édulcoré,"

"La vie, la vie en rose, à peine éclairée,
néon qui brille dans un bocal vitré,"

"La vie, la vie en rose, à la douceur de miel
un rêve alangui au creux d'un long sommeil,"

Je trouve que sans "comme" les vers auraient plus de force poétique comme métaphore de la vie.

Malgré cette remarque, je me suis arrêté avec plaisir sur votre poème.

   Lulu   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé le jeu de symétrie de vos vers dans vos strophes. Cela n'alourdit pas l'ensemble. Au contraire, cela donne une certaine rigueur dans une humeur qui se veut légère.

J'ai aussi aimé la simplicité de vos descriptions. Les images jaillissent au détour de vos mots simples, clairs et rythmés. Le rythme est d'ailleurs fort agréable.

Tous mes encouragements pour la suite.

   Anonyme   
26/4/2015
voilà bien un poème pour démystifier ce qualificatif de ' la belle vie ' et c'est très intéressant.
Les images sont fort belles, parées des couleurs que vous préférez attribuer aux situations.
Mais, mais, je les trouve assez subjectives... à mon goût
" Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs "
" A la tiédeur douceâtre d'une couleur éteinte "
Faisant totalement abstraction de l'expression, il se trouve que la couleur rose et ses teintes en dégradé me sont très agréables.
Je dois dire aussi que le bleu et le jaune ne sont pas mes couleurs préférées (sourire).
Puisque ce n'est qu'une affaire de goût, je ne note pas votre joli poème.
Bien cordialement

   jfmoods   
26/4/2015
Les champs lexicaux de la fadeur (adjectifs qualificatifs à connotation péjorative : «douceâtre », « rosâtre », participe passé : « édulcoré », noms communs : « guimauve », « pâleur », « douceur », expressions formant gradation : « à peine colorée », « à peine éclairée ») et de l'endormissement (participes passés : « éteinte », « alangui », « allongée », « flottante et désarmée », noms communs : « rêve », « sommeil », « tiédeur », verbe : « somnole »), qui structurent la moitié du poème, se trouvent court-circuités par l'image allégorique d'une vie impétueuse (couleurs et correspondances : « bleu », « mer », « ciel », « jaune », « blé », « soleil », « verte », « brin d'herbe », groupe nominal à aspect éminemment mélioratif : « coloriste experte », modalisation : « elle se veut » x 4, « elle veut » x 2, jeu antithétique : « n'aime pas » / « aime », « coups de feu qui claquent » / « flammes qui baissent », « fadeur » / « valeurs » en rime interne, « soleil » / « sommeil » et « ciel » / « miel » en rimes à distance, gradations : « aime », « adore », « frémir, vibrer », « du réel, de l'éveil, de l'action »). Le subtil glissement polysémique final (« le rose » / « la rose ») entérine le choix définitif de la vigueur.

Merci pour ce partage !

   Automnale   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Esperluette, à n'en pas douter, aime chanter et rire ! C'est, du moins, l'impression que dégagent ses écrits... Chanter, compte tenu de la musicalité présente au fil de ses mots... Rire, parce que ses propos se veulent joyeux.

La vie, la vie en rose, n'aime pas être dépeinte comme un bonbon guimauve. Elle se veut bleue comme la mer et le ciel, jaune comme le blé et le soleil, verte comme le brin d'herbe...

La pâleur rosâtre d'un vin trop arrosé ne lui convient pas. La vie aime s'enivrer, frémir, vibrer. Elle se veut battante...

Somnolant allongée au milieu de décors de dessins animés, la vie a la douceur du miel... Mais elle veut du réel, de l'éveil, de l'action... Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs...

Ce n'est pas moi qui dis tout cela, c'est Esperluette ! Je ne demande qu'à la croire... Comme cette artiste-peintre est heureuse ! Sur la palette de sa vie, nous ne trouvons aucune couleur sombre... Certes, il y a bien les épines, mais si près des fleurs !

A propos d'épines, je remplacerais peut-être la conjonction "Mais" par "Car" (elle a des épines pour rejoindre la fleur)... Et je me demande si "elle se veut maîtresse" sonne vraiment bien...

Merci, Esperluette, pour votre "Vie en rose", qui pourrait facilement devenir la seconde chanson du même titre...

   leni   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un exercice de style joliment réussi un texte plaisant Je dis ceci pour rire:comment expliquer vos références aux daltoniens vert rouge et jaune bleu ET cet aveu du bouton d'or qui dit je ne suis rien sans le vert des prairies

ces quatre vers superbes méritent le détour

La vie, la vie en rose, à la douceur de miel
Comme un rêve alangui au creux d'un long sommeil,
Somnole allongée, flottante et désarmée
Au milieu des décors de dessins animés.


Merci pour ce bon moment
Salut cordial Leni

   Anonyme   
26/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Le rose et sa fadeur ne sont pas ses valeurs
Mais elle a des épines pour rejoindre la fleur."

Tout est dans ces deux derniers vers. C'est à la fois et très astucieusement et très joliment dit.

Bien à vous,

Wall-E

   Pussicat   
27/4/2015
Bonjour esperluette,
Lorsque j'ai lu le titre de votre poème je me suis dit : ouche ! impossible de passer à côté de la référence... j'ai commencé à lire votre texte et puis tout est parti, Piaf n'existait plus et je me suis laissée porter par votre musique...
J'ai aimé votre poème qui pète la forme, et de bon matin cette lecture m'a mise en joie. Vous vous faites le porte-voix, la passante d'une vie qui mord la vie, qui ne se laisse pas définir comme « tiédeur douceâtre »... j'ai complètement adhéré à votre projet et votre écriture m'a enchantée... une écriture simple qui donne envie de chanter... et justement, je voulais y venir, j'ai plus chanté votre texte que lu... il invite à la joie, il pétille, et c'est bon !
Un petit bémol, mais c'est personnel, mon oreille sûrement : la répétition des « et »  sur le son « é »:
« elle est blé et soleil / vibrer et gérer ».
Les deux vers de fin sont très forts, ce glissement de la couleur à la fleur est réussi.
À bientôt de vous lire,


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