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Poésie néo-classique
Fanch : Cœur perdu...
 Publié le 22/11/10  -  5 commentaires  -  891 caractères  -  194 lectures    Autres textes du même auteur

Nous sommes des êtres de pensées et de raisons, mais n'est-ce pas surtout dans nos émotions et sentiments que l'on peut évaluer notre "humanité" ?


Cœur perdu...



J'ai le cœur peu vivace, à l'usure coupable
D'en avoir maltraité l'infini de ses dons,
Lui laissant implorer la grâce virginale
De désirs immolés au gré des abandons.

J'ai le cœur sans issue, perdu aux labyrinthes
D'un amour émergeant étouffé par les pleurs,
Des rires esquissés pour une joie trop feinte
Ou d'envies malmenées en d'amères saveurs.

J'ai le cœur vieillissant, marbré de flétrissures
Aux rides accomplies qui décomptent les ans,
Et je sais qu'il est vain d'en soigner les blessures
Quand un cancer sommeille en nos rêves mourants.

J'ai pourtant, d'éternel, un cœur à force humaine
Qui me dirait l'histoire, chantée à l'unisson,
D'une âme dévoilant ses images lointaines…

Au hasard des labours, quelque riche moisson,
Et au fil des pensées, la langueur de leur traîne…


 
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   Arielle   
8/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Humain, très humain ce cœur usé, désabusé qui refuse de lâcher prise !
L'anaphore des trois premières strophes insistant sur le côté "perdu" de ce coeur met bien en relief, par sa déconstruction dans la quatrième, l'espoir et la richesse qui peuvent encore éclater "au hasard des labours"
Une construction habile qui sert bien son propos même si l'intervention de l" âme dévoilant ses images lointaines…" me laisse entrevoir une forme de mysticisme qui n'est pas ma tasse de thé.

   Anonyme   
16/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Superbe texte où la musique s'est invitée royalement. L'écriture est impeccable, la facture au classicisme intemporel me laisse les regrets de ne pas avoir ce talent-là. Comment s'y résoudre ?
Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
17/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien
un beau poème au rythme mélodieux, une complainte d'un coeur épuisé. j'aime la douce lamentation des 3 premières strophes, en revanche j'aime moins la quatrième strophe cause du dernier vers:
"D'une âme dévoilant ses images lointaines…"

je trouve qu'il manque de force par rapport au reste.

la 5ème strophe est très belle et d'une belle originalité.

   Mr-Barnabooth   
22/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un beau poème dans l'ensemble ...
J'ajouterais deux nuances : le thème en son fond et sa forme est selon mon goût bcp trop classique, et un vers me déplait :"des rires esquissés pour une joie trop feinte" pour le rebond de son ryhtme et sa sonorité.

   Anonyme   
30/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Très baudelairien de rythme et de ton !

J'ajouterai que je ne trouve rien à redire, au contraire, au rythme du vers:
"Des rires esquissés pour une joie trop feinte".
En revanche:
"Qui me dirait l'histoire, chantée à l'unisson,"
détone dans un poème de versification toute classique. En effet , le e muet d'histoire, étant suivi d'une consonne (ch) doit être prononcé (alors que dans "sommeille en nos rêves"il ne l' est pas).Mais alors le vers comporte 13 syllabes! C'est justement pourquoi la poésie classique n'admet pas le e muet à la césure de l'alexandrin et ferait l'inversion "à l'unisson chantée" – mais c' est alors la rime qui ferait problème !

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