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Poésie contemporaine
Francis : Jours d'après
 Publié le 10/12/16  -  19 commentaires  -  702 caractères  -  311 lectures    Autres textes du même auteur

Elle aimait la mer, la poésie mais le crabe est insensible à la poésie.


Jours d'après



J'ai écouté la mer, le murmure des flots,
Le cri d'un goéland qui brisait le silence.
Mais, ni les oiseaux blancs ni les coquelicots
Sur la route des caps n'ont comblé son absence.

Ces décors surgissaient d'un poème sans mots
Pour dire le chagrin d'une plume en souffrance.
De Sangatte à Wissant, par-delà les hameaux
Le vent marin semblait chuchoter sa présence.

Quand l'astre chavira sur l'horizon carmin,
Il plongea le détroit au contour incertain
Dans les limbes d'un soir qui dévorait la vie.

Mais la lune traça un miroir scintillant
Et, de l'autre côté, j'ai cru voir mon amie,
Fugitif lumignon suspendu au néant.


 
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   Lylah   
21/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau poème sobre et touchant pour dire ce difficile "jour d'après"...

Je relèverai particulièrement ces deux vers :

"Ces décors surgissaient d'un poème sans mots
Pour dire le chagrin d'une plume en souffrance." ( très beaux dans leur simplicité)

La troisième strophe est celle qui me semble la plus dense...
mais je soulignerai aussi la petite lumière qui vient éclairer la dernière malgré le chagrin bien présent.

De la belle ouvrage...

   Donaldo75   
23/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'ai bien aimé ce sonnet aux images réussies, pas des photographies mais un véritable tableau de William Turner. La tristesse est très présente, avec un dernier tercet que je trouve émouvant.

Bravo !

Merci pour la lecture,

Donald

   dom1   
26/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Belle sensibilité. Bel écrit, tout en frémissements. Il manque peut-être une strophe pour exprimer le manque, même s'il survole, comme le goéland, votre poésie.

domi

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli poème tout en sensibilité pour dire la pesanteur de l'absence, et " le chagrin d'une plume en souffrance ".

" j'ai cru voir mon amie,
Fugitif lumignon suspendu au néant." une belle image, entre autres.

   Lulu   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Francis,

j'ai été très émue de lire ce sonnet qui ne cache pas la tristesse dès le premier quatrain, mais qui reste sobre dans l'expression. L'émotion est sensible et cela est largement partagé, car on imagine, en filigrane, tout ce qui n'est pas dit et qui affleure.

La mer et le murmure des flots apparaissent comme un lieu de méditation privilégié, où l'on peut retrouver un certain apaisement, "Mais, ni les oiseaux blancs ni les coquelicots / ... n'ont comblé son absence" Ces mots sont simples et beaux à la fois.

Le récit se tient dans le propos énoncé et semble décuplé par le côté simple du fait aussi du choix des temps verbaux : "J'ai écouté la mer" ; Le vent marin semblait chuchoter". On vous suit dans l'émotion et la contemplation du paysage où l'autre n'est pas absent.

Je trouve que les images relèvent d'une belle dynamique. On est au-delà d'un simple tableau. C'est vivant, du fait de verbes d'action "l'astre chavira" ; "la lune traça", mais aussi de par l'émotion qui anime et que vit le locuteur.

Enfin, ce texte me semble magnifique de simplicité et de douceur, ce qui n'est pas aisé à faire dans un sonnet.

Bonne continuation.

   Robot   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quelqu'un qui a perdu son amie et dont le chagrin remonte alors qu'il admire un paysage de la mer du nord. Tout ceci bien exprimé avec une véritable plume poétique.

   Anonyme   
10/12/2016
Bonjour

Francis, le retour, peut-être après une rude épreuve ?

Toujours une poésie mal habillée comme une Cendrillon
qui n'aurait pas rencontré la fée.

Une seul exemple et je n'irai pas plus loin : lumignon !!

Dieu que ce mot est laid pour clore un poème qui se voudrait
tout en délicatesse !

   leni   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce sonnetm'a touché parsa délicatesse etpar la sobriété desmots
Le premier quatrainest superbe Et le derier vers

Fugitif lumignon suspendu au néant.

vousreste dans l'oreille
Un écrit remarquable
Mon salut cordial Leni

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'apprécie toujours cette forme même si elle enferme fatalement.
Ici je me demande si l'auteur a bien maîtrisé les tercets qui constituent le piège du fond.
Mais ce jour d'après emporte mon adhésion.

   papipoete   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Francis,
J'ai approché l'océan qui roulait ses flots bruyants, entendu piailler les goélands, mais ton absence fait un vacarme du tonnerre !
" Parfois le vent marin semblait chuchoter sa présence ", mais le soleil éteignant la lumière, me plongeait dans ces limbes troubles .
Ce soir pourtant, alors que la lune trace en mer un miroir scintillant, n'est-ce pas toi que je je viens d'y voir ?
NB un sonnet non classique mais aux alexandrins purs et tels fusains dessinent ce sentiment fort du manque de l'autre, que l'on croit apercevoir, entendre, et vouloir attendre ...

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir,

Un très beau poème - très pur - sur le thème de la perte d'un être cher (une amie, en l'occurence). La forme sonnetique se prète à merveille avec le fond ; les vers sont fluides et les images, sobres et langoureuses, rendent la tristesse encore plus belle.

Petit bémol pour "lumignon", mais ce n'est pas grand-chose, même s'il s'agit du vers final.

Bien à vous,

Wall-E

   Anonyme   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Francis... Cette poésie me touche d'autant plus que c'est un peu mon histoire. Celle que j'ai perdue aimait également la mer et la poésie. Je ne m'étendrai pas plus sur le fond de ce texte douloureux et criant de vérité. Je sais ce que représentent ces jours d'après...
Pour ce qui est de la forme, quelques détails pourraient sans doute être revus et pour ce qui est du dernier vers, pourquoi pas...
Fugitive lueur suspendue au néant.

Merci l'ami Francis...

   MissNeko   
10/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que j ai aimé :
- la musicalité des vers très présente.
- une lecture fluide
- la métaphore filée de la mer du début à la fin et de la lune à la fin
- la mort est présente en filigrane mais j avais évoquée complètement. Beaucoup de pudeur.

Ce que j aime moins :
- coquelicots : est ce juste pour la rime ? Ce mot n à rien à voir avec la métaphore de la mer
-pourquoi ne pas avoir parlé de la mort à travers un crabe ( pour continuer la métaphore filée sur la mer ) dans le corps du texte ET non seulement dans l incipit ?

Sinon j ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. A vous relire
-

   Vincendix   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Francis,
Un témoignage poignant et émouvant, cette maladie dévore le corps de l’une ou de l’un et l’âme de l’autre.
Revenir seul sur des chemins parcourus en duo, ce soit être atroce !

   Marite   
11/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Fascinée par l'authenticité de l'émotion transmise à la lecture de ces vers. Les mots ... les phrases ... si justes pour décrire ce qui est souvent difficile à exprimer à la suite d'une perte douloureuse qui emporte, à jamais, une partie de nous-même.
Le dernier tercet décrit superbement ce qui se passe dans les moments de vulnérabilité qui suivent les départs définitifs et tragiques.
" Mais la lune traça un miroir scintillant
Et, de l'autre côté, j'ai cru voir mon amie,
Fugitif lumignon suspendu au néant."
Oui ... c'est ainsi ... cela arrive aussi ...

   Bidis   
12/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème que j'ai commencé à trouver trop parfait et un peu froid. Mais la dernière strophe m'a ramené à la phrase en exergue et j'ai compris combien il est question ici d'une indicible souffrance.
C'est très beau et tout en discrétion.

   Anonyme   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Modéré : commentaire hors-charte (se référer au paragraphe 6 de la charte)

   lucilius   
14/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Francis,
N'en écrivant jamais parce que je les trouvais trop souvent courts et simplistes, je ne m'intéressais donc pas aux sonnets. Mais là, vous avez radicalement viré du cap de mes préjugés.
Je ne connais pas un homme de mer qui serait insensible aux chuchotis de cette complainte exhalée de votre texte. Votre "pinceau" ne colorie pas seulement les mots, il les parfume d'un sillage iodé. J'ai souvent suivi ce type d'errance au déclin de l'horizon et j'adhère pleinement à la dernière strophe "Mais la lune traça un miroir scintillant, Et de l'autre côté, j'ai cru voir mon amie, Fugitif lumignon suspendu au néant". vous avez su dépeindre avec exactitude des ressentis que je n'ai jamais enfouis après de longues errances en mer. Ravissez-moi encore...

   Hareng   
3/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Vous écrivez bien, avec délicatesse.
Je lis pourtant peu de poésie.


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