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Poésie contemporaine
Francis : Le cœur à marée basse
 Publié le 29/06/14  -  20 commentaires  -  718 caractères  -  791 lectures    Autres textes du même auteur

Mélancolie engendrée par un été frileux.


Le cœur à marée basse



La grève se languit de Stella à Wissant.
Ses galets sont trop gris et la Manche soupire
Quand la vague se meurt dans sa robe d'argent
Sous un voile d'airain qu'un goéland déchire.

L'été s'est échoué sur la Côte d'Opale
Dans les bâches fripées ou les flots qui moutonnent.
Sur les sentes des caps, le vent du nord exhale
Des parfums iodés quand les dunes frissonnent.

Transis, des amoureux blottis sur un muret
Écoutent le ressac, les plaintes de juillet.
Une pâle lueur éclaire le rivage.

L'horizon s'obscurcit de Wissant au Touquet.
Les rochers sont si bruns ; le jour a fait naufrage.
Les cafés sont déserts, le boulevard muet.


 
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   Anonyme   
8/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle ambiance du Nord que j'ai très bien connue et que je trouve ici parfaitement évoquée.
Un détail : le boulevard "muet"... à partir du moment où la grève se languit, la vague se meurt, le vent exhale, les amoureux écoutent...
pourquoi ne pas écrire "le boulevard se tait" ?

J'aime beaucoup votre texte, un tableau du style de ceux de Neyrinck le peintre brugeois.
Peut-on dire un poème expressionniste ?

   newman   
10/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour,
joli ce poème sur la côte d'opale à marée basse.
j'aime bien la première strophe et cette introduction nous transporte sur cette plage du nord.
dans la seconde strophe j'aurais supprimé le "qui " devant le mot moutonnent (il est inutile)

l'ensemble se lit très agréablement.

   Anonyme   
11/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien ce tableau expressif, brossé je trouve d'un trait sûr, avec des rimes sympathiques mais parfois peut-être un peu convenues (je pense à "soupire"/"déchire" et "rivage"/"naufrage", trop facile par association d'idées puisqu'on fait souvent naufrage sur un rivage).

Excellent, les amoureux blottis et transis en plein juillet ! Je n'ai pas l'impression que ce poème vous ait été commandé par l'Office du Tourisme de la côte d'Opale... La robe d'argent de la vague est peut-être un peu facile, mais j'ai bien aimé le ciel en "voile d'airain". Vous n'y allez pas de main morte !

Bon dernier vers pour moi, simple et expressif. Cela dit, le sujet "le nord, c'est froid" ne me passionne pas à la base et le poème n'a pas changé mon regard dessus par d'extraordinaires trouvailles... et le titre est banal à mon avis.

   KIE   
16/6/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Il faut admettre que l’alternance des rimes féminines-masculines a sa raison d’être, surtout dans un texte aussi musical que celui-ci (qu’il ne soit pas catalogué classique n’a rien à voir à l’affaire). Ceci pour le second quatrain. On se laisse bercer par le rythme et pof ! Réveil subtil sur cette anomalie.

« Une pâle lueur éclaire le rivage. »
Je m’interroge sur la rencontre des "l" dans « pâle lueur ».
On voit bien qu’il ya un système d’allitérations avec les « l » sur ce vers.
C’est vrai qu’il ya dans ce jeu sonore quelque chose de mélancolique ce qui permet de dire que même si « pâle lueur » est un peu convenu dans l’esprit, l’ensemble du poème le justifie largement, pourtant, le « cl » éclatant de « éclaire » vient briser (en contredisant la prime intention) cette harmonie. Ne faudrait-il pas choisir entre les deux, soit « pâle lueur », soit « éclaire » ?
« Dans les bâches fripées ou les flots qui moutonnent » le « ou » pour éviter un « et » qui serait malsonnant après « fripées ». Il y a là quelque chose d’insatisfaisant pour le sens. (Je pinaille). Car si l’on voit qu’il s’est échoué, on voit conséquemment où il s’est échoué, c’est soit dans les bâches fripées, soit dans les « flots qui moutonnent », l’alternative répugne à l’esprit.
Mais ai-je bien lu ? Quelque chose m’aura échappé.
« La grève se languit de Stella à Wissant. » Ce « a » qui se prolonge vient superbement renforcer l’idée de langueur exprimée en début de vers (qui a dit qu’il faut proscrire les hiatus ?) j’applaudis de toutes mes mains.
Belle chute qui couronne excellemment cette rêverie élégiaque.

Tout cela peut sembler très critique, mais j’ai cherché des raisons de ne pas mettre le premier « exceptionnel plus » de ma carrière onirienne.

   Anonyme   
29/6/2014
Bonjour Francis

Ce sonnet correspond bien à l'image que je me fais de ce littoral. Je ne le connais en effet que par les films. Il ne m'attire guère, mais je le trouve très poétique.

Ces deux très beaux vers, mes préférés, résument avec bonheur cette symphonie en gris.

"Ses galets sont trop gris et la Manche soupire
Quand la vague se meurt dans sa robe d'argent"

J'apprécie que, bien que la catégorie ne vous y contraigne pas, vous fassiez la diérèse à goéland et iodés.
L'hiatus à "de Stella à Wissant" n'écorche point l'oreille . Je crois y deviner un clin d’œil à votre célébrissime fleuve côtier, l'Aa.

Juste une question. Dés lors que rien ne vous y oblige, pourquoi commencez vous tous vos vers par une majuscule, même lorsque celle-ci surgit au sein d'une phrase ?

"Transis, des amoureux blottis sur un muret
écoutent le ressac, les plaintes de juillet."

serait tout de même plus naturel et, à mon goût, plus esthétique.

Merci Francis et bravo pour ce sonnet-peinture qui incite à la rêverie.

   Pimpette   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Incapable d'évaluer la perfection de la prosodie classique-mais d'autres l'ont fait- cette simple description mélancolique de ntre région(ou presque) est superbement évocatrice...

"L'horizon s'obscurcit de Wissant au Touquet.
Les rochers sont si bruns ; le jour a fait naufrage."

On pense à une toile impressionniste...

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis

De bien belles images pour ce poème d'atmosphère :
Quand la vague se meurt dans sa robe d'argent
Sous un voile d'airain qu'un goéland déchire.

Ce joli texte, tout au moins sur le fond, me remémore mes vacances
à Ault lorsque j'avais été retrouvé ma future.
Pas facile de rentrer dans de l'eau à 17 ° même au mois d'août.

Mais c'est vrai que les senteurs iodées de la Manche n'ont rien à voir avec celles de la Méditerranée , dommage qu'il manque
un peu de soleil.

Au final et comme je l'ai déjà dit, un très beau texte d'atmosphère.

   Marite   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Le coeur à marée basse " , ce titre m'a attirée et je n'ai pas été déçue. Des images esquissées d'agréable manière qui nous font visiter cette Côte d'Opale.
... la grève se languit ... la Manche soupire ... la vague se meurt ... l'été s'est échoué ... de simples mots nous transmettent visuellement et presque par les sons l'atmosphère de ces rivages.

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Francis... Un joli tableau bien croqué par un fin observateur un jour de grisaille... De très beaux vers comme ceux-ci qui sortent vraiment de l'ordinaire...

Ses galets sont trop gris et la Manche soupire
Quand la vague se meurt dans sa robe d'argent
Sous un voile d'airain qu'un goéland déchire.

Une agréable lecture matinale... Bravo !

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Francis,

Ha la mer du Nord est tellement plus fougueuse qu'ailleurs, et très froide surtout, bref.

Et puis quelle mélodie!
Contrairement à un des commentaires précédents je n'enlèverai pas le "qui" de ce vers: "les flots qui moutonnent." car cela casserait la continuité de la mélodie, et j'aurais sûrement trébuché sur cette phrase en me rendant compte que la mélodie a déraillé.

En revanche le rythme de la mélodie sur ce passage:

"Une pâle lueur éclaire le rivage" n'a plus rien à voir avec le reste.
Je pense qu'il aurait été bien d'ajouter le pronom "dont" en début de cette phrase, ce qui voudrait dire pas de ponctuation après la phrase "les plaintes de juillet"

Dès la 1ère strophe ont est rafraîchit, éclaboussé par les gouttes des vagues, envahit par leur grondement.
Et je suis embarquée, prise dans l'ambiance, plongée dans le décor, le bruit des vagues, la grisaille alors qu'on est en juillet, les embruns. Une forte impression auditive que votre poème m'offre.

   Arielle   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'été s'est échoué, le jour a fait naufrage et pourtant tout frémit, frissonne et soupire dans ce tableau mélancolique qui s'anime pour moi comme un film avec un gros plan final sur ces amoureux transis avant de se perdre sur le boulevard muet.

Deauville sans cha-bada-bada mais avec Trintignant quand-même !

Un très bien pour ce "voile d'airain qu'un goéland déchire"
et un + pour "les bâches fripées"

   Anonyme   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut c'est TOTO

Joli, jolie promenade au bord de la Manche par un été pourri.
Les bâches fripées des camping rappellent quelques vacances
humides à TOTO quand il était petit.
Le jour a fait naufrage mais l'air est vif et TOTO a toujours aimé
ces senteurs iodées que le vent apporte.
Que de souvenirs reviennent à la lecture de ce poème.

   leni   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Francis

J'ai fait une jolie escale sur une plage d'échouage Une des dernières!
Merci Francis c'est un texte dans lequel le rose flirte à l'opaline Vous m'emmenez en nostalgie dans un flobard Vous avez mis dans le mille de ma sensibilité Quel texte!


L'été s'est échoué sur la Côte d'Opale
Dans les bâches fripées ou les flots qui moutonnent.
Sur les sentes des caps, le vent du nord exhale
Des parfums iodés quand les dunes frissonnent.


On y est vraiment


Le jour a fait naufrage: Superbe

Et moi je reviens de mon passé Un coup de coeur!

Salut cordial Leni

   Myndie   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Francis,

En toute subjectivité, je vous livre la première pensée qui m'est venue : c'est tellement ça !
Vous les chantez si bien ces rivages-là, que je connais et qui m'inspirent !
Tout y est, votre trait plein de finesse en trace les contours et vos mots en restituent l'atmosphère si particulière.
Il faut le dire pour rassurer peut-être, la Côte d'Opale, ce n'est pas que cela ; à ses heures de générosité, elle étincelle aussi sous le soleil.
Mais moi, c'est ainsi, ou en hiver que je la préfère.

Mis à part le premier vers dont le « de Stella à Wissant » accroche un peu, je trouve votre poème parfait. Je n 'ai envie ni de le disséquer ni de m'appesantir sur sur les figures de style ou les rimes.
Car j'ai tout simplement été « happée » par la musique des mots et le rythme des phrases qui règle son pas sur celui de la mer moutonnante.
Mais, plus encore, ce qui me frappe et m'impressionne, c'est cette lumière qui nimbe vos vers, cette luminosité si particulière dont vous avez subtilisé les plus infimes nuances pour en faire un tableau fidèle, vivant et émouvant.
Je ne peux choisir de citer un vers en particulier : tous me parlent, tous me plaisent...

Je viendrai relire...

   Damy   
29/6/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Difficile de passer dans les derniers commentateurs pour dire mes émotions, ou du moins pour les argumenter. Tout me semble avoir été dit et je ne trouve rien d'intelligent de plus.
Je veux donc juste me manifester pour vous dire que je me suis régalé du spleen.
Merci pour la beauté de ce poème.

   margueritec   
30/6/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Poème descriptif qui marie la réalité aux images poétiques, certaines relevant du cliché (la robe d'argent, le vent du nord exhale, les parfums iodés) mais d'autres représentant de fort belles trouvailles (un voile d'airain, l'été s'est échoué, les plaintes de juillet).

Le choix du vocabulaire (champ sémantique) rend bien compte de cette mélancolie d'été (trop gris, soupire, airain, déchire,échoué, fripées, transis, plaintes, pâle lueur, obscurcit).
Bravo pour votre dernier vers, qui par sa simplicité assume bien son rôle de "pointe" (ou chute).

Merci pour cette douce mélancolie

   Robot   
1/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les vers des quatrains sont très réussis et d'une beauté impressionniste qui parle au sens. Je trouve les tercets un ton au dessous, mais l'ensemble est d'une belle sensibilité poétique.

   Anonyme   
4/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un ton brelien pour un poème musical et travaillé avec soin. Quelques rimes peuvent parfois paraître un peu "insuffisantes", plus proches d'assonances que de rimes, mais ce n'est pas là l'essentiel et puis votre poème est catégorisé en contemporain. Vous réussissez à créer une atmosphère pleine d'une mélancolie liée tant aux images qu'aux sonorités sourdes qui prédominent. C'est un superbe poème de "climat" dont toute la richesse tient à ses qualités évocatrices et à sa capacité à transmettre une profonde émotion.
J'aime beaucoup. Bravo.

   Absolue   
8/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une douce mélancolie flotte sur ce paysage...
J'aime beaucoup les deux quatrains, qui dégagent une atmosphère particulière ainsi que les cafés déserts et le boulevard muet...

   Pussicat   
1/11/2014
Encore un sonnet ! ce n'est plus de l'amour, c'est de la rage ;)
Joli tableau - je ne connais pas le lieu - mais le lecteur entre dans la toile, et je vous suis - avec mon ciré, pas folle la guêpe !
Belle réussite.
Quelques bémols, c'est mon côté rel'vé d'copies :

"Des parfums iodés quand les dunes frissonnent."
dur dur de faire douze même avec "iodés", c'est du osé.

Je peux comprendre l'absence de ponctuation, seulement vous mettez des points. Pourquoi pas les virgules et la présence systématique de la majuscule à chaque début de vers ?

Le texte gagnerait en plaisir de lecture.

Merci pour ce moment.


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