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Poésie libre
GABYVONNE : Torréfaction
 Publié le 07/10/09  -  8 commentaires  -  1010 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Quand le soleil brûle...


Torréfaction



La dépouille d'immondices,
déformés par un soleil inhumain,
jonche, sans répit, la poussière

Des sacs torturés par le vent
s'agrippent, déchiquetés,
à des barbelés rouillés

Des cohortes de chèvres
osseuses, sans berger,
broutent le néant

Des chiens errants, solitaires,
défient les châssis, indifférents
à leur détresse moribonde,
en traînant leur faim,
au péril d'une survie
plus funeste que la mort

Et puis, encore debout,
des hommes voûtés sous leur sueur,
affrontent fatigue et misère
espérant que la lune
leur jettera, dans le noir,
un sort de volupté

Mais l'incandescence infernale
revient, impassible, consumer
le moindre surcroît d'endurance,
et brûle, à petits feux accumulés,
leurs ferventes prières implorant
le mérite d'un repos éternel,

... unique et suprême salut
pour se soustraire à des matins
... torréfiés


 
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   Anonyme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Gaby ! Ce décor de misère écrasé de chaleur, où survivent tant bien que mal les chèvres, les chiens et les hommes m'a rappelé certaines décharges à ciel ouvert de ces pays que l'on dit pudiquement "en voie de développement" ! Un sujet très intéressant mais à mon avis plutôt mal traité dans le présent poème ; tout d'abord je ne vois pas ce que vient y faire le terme torréfaction tout comme les matins torréfiés... une mauvaise métaphore à mon goût ! Globalement je trouve ce texte assez mal tourné alors que tous les éléments sont présents pour en faire quelque chose de percutant ..
Ce n'est qu'un avis personnel ... Bonne continuation. Alex

   jaimme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Contrairement à Alexandre j'aime bien cette image de torréfaction. Mais j'y trouve un défaut: c'est le soleil et seulement lui qui s'impose. Plus que le misère elle-même.
Le fait que le mort soit l'unique issue me gêne aussi.
Le thème est on ne peut plus fort. Mais je trouve que les choses sont trop "dites". J'aurais préféré des images, des suggestions; je pense qu'alors ton poème y aurait gagné en puissance

Les "des" de début de strophes enlèvent, à mon avis" de la poésie à l'ensemble.

   FIACRE   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Texte très fort, sans marc à fouiller pour y trouver un destin aromatisé.
La chute vient couronner cette description si puante de notre époque.

   Anonyme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Moit - Moit à tendance j'ai pas trop kiffé...
En fait, je préfère cette moitié là :
Et puis, encore debout,
des hommes voûtés sous leur sueur,
affrontent fatigue et misère
espérant que la lune
leur jettera, dans le noir,
un sort de volupté

Mais l'incandescence infernale
revient, impassible, consumer
le moindre surcroît d'endurance,
et brûle, à petits feux accumulés,
leurs ferventes prières implorant
le mérite d'un repos éternel,

... unique et suprême salut
pour se soustraire à des matins
... torréfiés

Ensuite, le rythme y est.
Je comprends pas bien l'histoire de la torréfaction, j'ai du oublier de minuter le percolateur... je sais pas, je trouve que le mot seul en fin de poème n'a pas l'effet Waouh que je suppose voulu... je le trouve limite malvenu.

La première partie est pour moi trop convenue. Les images sont sympa mais on n'y trouve rien de vraiment original... les associations de mots sont banals...

Après ça devient plus intéressant, le vocabulaire s'enrichit et commence à prendre un sens plus travaillé (ou en tout cas avec une recherche plus évidente de trouver quelque chose de "particulier"...), plus... envolé...

espérant que la lune
leur jettera, dans le noir,
un sort de volupté

Mais l'incandescence infernale
revient, impassible, consumer
le moindre surcroît d'endurance,
et brûle, à petits feux accumulés,

Ces deux passages ont particulièrement retenu mon attention parce que dans les deux cas, les vers qui les accompagnent sont bof bof mais relevés par ceux là...

J'ai pas frémi mais j'ai apprécié...

Merci donc, et à une prochaine lecture.

   Chene   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour GABYVONNE

J'ai dans les narines une toute autre odeur de "torréfaction" que celle qui émane des mots de ton poème :
"Café, café, que j'aime ton odeur café..."


Bref, je m'attendais à tout à fait autre chose que "immondices", "poussière", "chiens errants", "moribonde", "sueur", "misère".

Quand on choisit un titre qui fleure bon dans l'imaginaire et l'inconscient collectif, et que l'odeur sous-jacente est plutôt pestilentielle, ça provoque une rupture chez le lecteur.

Une autre fois sans doute...

   colibam   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Quelques images me sont revenus à la lecture de ce poème et notamment le souvenir d'une région entièrement minérale dans laquelle survivent tant bien que mal quelques éleveurs de chèvres faméliques : les pourtours tourmentés et fantomatiques du lac Assal et du Goubet-Al-Kharab, dans la République de Djibouti, une zone fortement sismique.
Mais cela peut évoquer tant d'autres endroits dénués de la moindre parcelle d'humanité.

Personnellement, l'image de torréfaction est très évocatrice et s'adapte plutôt bien au contexte mais je ne l'aurais pas placé en titre, seul.

J'ai bien aimé :
« les chèvres qui broutent le néant »
« Et puis, encore debout,
des hommes voûtés sous leur sueur »

« espérant que la lune
leur jettera, dans le noir,
un sort de volupté »

J'aime beaucoup moins l'avant dernière strophe et notamment « revient, impassible, consumer », trop heurté.

   Anonyme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je trouve qu'il y a dans ce poème une accumulation de virgules dans certains vers qui ont freiné ma lecture. Je peux comprendre qu'il est question de dur labeur et donc peut-être sont elles là pour mieux rendre la peine, mais je trouve quand même qu'il y en à trop par moments.

Sinon dans l'ensemble je trouve ce poème plutôt convainquant.
Des séquences visuelles intéressantes du genre de la 2e et 3e strophe, rendent plutôt bien la misère.

Le titre ne me semble pas très adéquat en revanche.

   Anonyme   
8/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le titre " Torréfaction" me paraît trompeur.

Des images très affirmées qui vous déchirent tant elles sont prenantes. J'ai vu des reportages qui mettaient en évidence la sécheresse de plus en plus présente, un "soleil" sans pitié qui brûle tout, obligeant les hommes à fuir son règne sans partage, à devenir des nomades perpétuels, dans ces lieux inhospitaliers ces hommes se font de plus en plus rares.

Que peut-on dire ! Vous avez su par vos propos justes, nous dépeindre la cruauté de la nature, l'homme peut-être, y est pour quelque chose, à force du jouer les apprentis sorciers.

L'ensemble de texte, fond comme forme, apportent une lecture qui ne manque pas de nous obliger à questionnement plus impliqué et attentif


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