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Poésie classique
Geigei : Le ruban rose [Sélection GL]
 Publié le 26/07/23  -  11 commentaires  -  801 caractères  -  341 lectures    Autres textes du même auteur


Le ruban rose [Sélection GL]



Sur les flots incertains d'une mer de vapeur
Des faunes chèvre-pieds viennent en sarabande
Devant mes yeux transis par le vert de ma peur
Tel un ballet macabre où l'ordre se débande.

Une flèche à l'envers hier a dénoué
Le nous, le deux, le feu, le joyeux ruban rose,
Tout le bonheur de lui, cet Ulysse échoué
Sur ma peau Calypso promise à toute chose.

Le chant d'une sirène avait soufflé sur moi,
Avec ses gondoliers et ses palais de nacre.
Un roi s'était montré maître de mon émoi,
Dès lors j'ai vu le dieu, mais pas le simulacre.

Étouffé par la mousse, un murmure des eaux
Annonce les sylvains qui flairent mon envie.
Je préfère leurs sens aux lais d'autres merleaux.
J'offre à Dionysos mon appétit de vie.


 
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   Quidonc   
10/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème évoque le chagrin et la confusion d'une rupture amoureuse, en utilisant des images poétiques et des références mythologiques pour exprimer les sentiments complexes associés à cette expérience.
L'utilisation de la mer de vapeur et des faunes chèvre-pieds crée une atmosphère fantastique et énigmatique, renforçant le sentiment d'incertitude et de désordre. Le ruban rose, symbole du bonheur partagé, est dénoué, mettant fin à la relation et à la joie qui l'accompagnait.
L'allusion à Ulysse et Calypso souligne la douleur de la séparation, où l'amant est comparé à Ulysse échoué et la narratrice à Calypso qui se voit privée de son amour. La sirène et le roi évoquent des rencontres passionnantes et envoûtantes, mais qui se révèlent incomplets ou illusoires.
Le murmure des eaux et la présence des sylvains indiquent une renaissance, une reconnexion avec la nature et les désirs authentiques. L'appétit de vie est offert à Dionysos, dieu de la fête et de la passion, exprimant ainsi le désir de vivre intensément malgré la rupture.
Bravo pour ce travail et merci pour ce partage

   Cristale   
11/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cupidon aurait donc mis sa flèche à l'envers et la narratrice se serait laissée berner par les belles paroles d'un goujat au point de préférer se jeter par dépit dans les bras de quelque entité diabolique.

Les alexandrins de bon alois, le rythme est régulier, le langage est soutenu ainsi que les références mythologiques. Rien à redire sur la technique.

"Un roi s'était montré maître de mon émoi,
Dès lors j'ai vu le dieu, mais pas le simulacre."

Un bon poème dans l'ensemble qui raconte en une histoire les pensées désemparées et l'appétit insatisfait d'une amante déchue.

   Lebarde   
12/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Classique?
Je m’approche, je regarde et je découvre un poème, sans faille aucune, d’une belle fluidité, l’œuvre à coup sûr d’un maître en la matière. Bravo.
A la première lecture je butte sur le propos dont l’hermétisme m’oblige à « consulter «  mes sources pour éclairer le sujet et ma compréhension mise à l’épreuve.
Alors j’y trouve, une « longue maladie » dévoilée dans le titre, la peur qu’elle suscite, les désordres matériels et affectifs qu’elle provoque dans la vie de la narratrice ( car je suppose qu’il s’agit d’une femme) et puis ce besoin de trouver le goût de vivre dans les choses simples de la nature: le « murmure des eaux » et les plaisirs enivrants offerts par «Dionysos ».
Enfin c’est ce que j’ai cru comprendre dans ce que vous avez écrit avec beaucoup plus de poésie, de délicatesse, de nuances et de sensibilité.

Un sujet difficile que j’ai quand même eu du mal à appréhender, je l’avoue.
Je suis un rustre savez vous, mais qui sais apprécier la « belle écriture poétique.
Merci.

En EL
Lebarde

   Mokhtar   
14/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J’ai longtemps cherché ce qui se cache derrière l’image, ou le symbole, du « ruban rose ». Je ne vois que ce ruban aux couleurs nuptiales entourant un paquet-cadeau, le cadeau étant cette idylle entre la nymphe et le navigateur. Mais j’attends les explications avec intérêt.

J’aime bien la couleur épique de ce texte à la forme soignée. Et les description des états d'âme de cette nymphe aux man-ières directes qui ne tergiversera pas pour trouver auprès des faunes et des sylvains les compensations à sa désillusion.

Superbes le littéraire et méprisant : « aux lais d’autres merleaux », le joli « bonheur de lui » et l’explicite « j’offre à Dionysos mon appétit de vie ». Par contre, je suis dubitatif sur les « palais de nacre » soufflés par le chant de la sirène.

Très bon classique, aux couleurs homériques, que j’ai eu plaisir à découvrir. Merci

Mokhtar, en EL

   Edgard   
16/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'imagine qu'est peinte ici la fin d'une illusion. Au milieu de certaines vapeurs (qui restent à imaginer), l'héroïne se donne à un bel Ulysse surgi des flots ...et la métaphore assez jolie s'en va vers la désillusion. (dès lors j'ai vu le Dieu et non le simulacre...).
Je trouve de beaux passages:
"Une flèche à l'envers hier a dénoué
Le nous, le deux, le feu, le joyeux ruban rose,"
"Le chant d'une sirène avait soufflé sur moi,
Avec ses gondoliers et ses palais de nacre."
La dernière strophe, et pour moi c'est assez dommage, un peu obscure. Je crois que c'est "sylvains" qui (nous passons de la mythologie grecque à la romaine) me perd un peu.C'est vrai que les sylvains ont parfois des relations ambigües avec des femmes humaines. Je suis allé vérifier "Thomas d'Aquin, théologien chrétien, évoque les sylvains dans la Somme théologique, au chapitre des anges, question 51, art. III : « Beaucoup assurent avoir expérimenté, ou avoir entendu dire par ceux qui l'avaient expérimenté, que les sylvains et les faunes (ceux que le vulgaire appelle incubes) se sont souvent présentés à des femmes et ont consommé l'union avec elles ; aussi bien, vouloir le nier serait de l'impudence. » Hihi!
Mais avec le dernier vers, qui nous embarque vers Dionysos, j'aurais plutôt vu "satyres". Car je pense que la chute de votre poème nous dit : faisons l'amour et la fête quand cela nous chante, sans nous laisser bercer par l'amour romantique qui n'est que source de désillusions et tromperie? Mais je me goure peut-être...fillette, fillette...
En tout cas chapeau.
J'aime beaucoup ce poème chargé de sens et bien écrit.

   papipoete   
26/7/2023
bonjour Geigi
Comme je tente de lire toute publication, je parcoure vos vers qui semblent couler de source... pour qui connait histoire et mythologie ! Ce qui n'est pas mon cas hélas !
Je ne puis compulser le dictionnaire, à tout mot savant, à toute image.
Bien sûr, vos alexandrins illustrent votre récit de belle manière, mais laissant le soin au lectorat compétent, je ne doute pas que celui-ci se délectera de " le ruban rose "

   Provencao   
26/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Geigei,

Délicate attention en votre ruban rose... Qui demande plusieurs lectures, pour mieux l'appréhender.

"étouffé par la mousse, un murmure des eaux
Annonce les sylvains qui flairent mon envie.
Je préfère leurs sens aux lais d'autres merleaux.
J'offre à Dionysos mon appétit de vie."

Offrir à Dionysos son appétit de vie, c’est donner voix à ce « murmure de eaux, », en aspirant la transmutation de toutes les valeurs humaines.

C’est ainsi desceller le pacte de la femme déchue dans ces flots incertains qui le fixe.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   pieralun   
26/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Difficile de suivre le cheminement voulu par l’auteur dans ce dédale d’inconnu.
Je ne jugerai donc pas le fond.
La forme me dérange au 3 eme vers: Mes yeux transis - le vert de Ma peur….ça fait un peu mal aux oreilles….

Dans la seconde strophe: le- le- le- le- lui - ma…. ça fait très mal aux oreilles

La 3 eme, hormis le: sur moi, est agréable…

La 4 eme avec : mon envie - mon appétit de vie est dans la continuité des 2 premières

   Miguel   
27/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Décidément je me rassure, le classique ne se porte pas trop mal sur Oniris. Les dernières publications en témoignent. J'aime ici les références mythologiques, la mélodie des vers, le thème amoureux et sensuel, les images. Une mention spéciale pour le vers six, son invention et sa force.

   Myndie   
28/7/2023
Bonjour Geigei,

avant la première lecture, j'ai vu se détacher « Ulysse », Calypso », « Dionysos »et je vous avoue que j'ai eu un peu peur. Moi, quand l'Olympe ou les héros de la mythologie sont convoqués pour faire le deuil d'un amour, je ne suis pas fan.
Pourtant ici, nulle emphase, nulle boursouflure, nulle solennité. Seulement de la douceur et de l'émotion. Des images belles, originales et d'une grande poésie, parfois sibyllines (ce qui ajoute encore à leur charme).
Vous nous offrez des alexandrins tout empreints d'érudition et dont le raffinement et la musicalité n'ont rien à envier aux grands poèmes romantiques.

« Une flèche à l'envers hier a dénoué
Le nous, le deux, le feu, le joyeux ruban rose, » :
sans aucun doute mon passage préféré, même si je m'interroge sur ce fameux ruban rose qui est aussi le titre.

C'est du beau travail, de la dentelle, un poème qu'on a envie de lire et de relire pour chaque fois se laisser envahir par la musique des vers qui berce comme nous berceraient ces «  flots incertains d'une mer de vapeur ».
Merci Geigei,

Myndie, plus sylvaine que Calypso

   Donaldo75   
25/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Well !

J'ai lu. Pas mal d'artifices.
Ulysse. La peau Calypso (ça m'a fait penser à une chanson d'Olivia Ruiz).
De la rime laborieuse.
Un vers de fin genre slogan de radio libre.

C'est pas ma came.
(j'ai l'impression que mon commentaire a disparu la première fois)


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