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Poésie contemporaine
GilbertGossyen : Armageddon, poème en cinq actes (Prologue, Actes I et II)
 Publié le 26/11/15  -  5 commentaires  -  15285 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Fiction librement inspirée de
«This Changes Everything:  Capitalism vs the Climate »
de Naomi Klein, à qui je dédie ces lignes.


Armageddon, poème en cinq actes (Prologue, Actes I et II)



Prologue

Sur une autre planète, une civilisation de machines dont les créateurs ont depuis longtemps disparu.

Elles traquent dans la Galaxie toutes les formes de vie organique intelligentes pour les anéantir.

Mais – sécurité laissée par leurs créateurs ? – elles ne peuvent le faire que de façon indirecte. Pour anéantir la vie sur une planète, elles peuvent détourner un météore ou provoquer une éruption volcanique, mais pas atomiser la planète avec des armes. Elles observent la Terre depuis longtemps, très longtemps.

Arishem, exécuteur principal et responsable du secteur Terre, s'entretient avec ses conseillers et serviteurs. Thanos est spécialiste de la planète Terre et des affaires humaines. Le Chœur est un programme informatique qui reproduit la pensée et les réactions des principaux dirigeants de la Terre (politiques, industriels, intellectuels en vogue...).


Acte I : La menace


(Arishem)
— La vie est paradoxe. Elle est à l'interface
Entre le feu astral et le vide qui glace.
Confinée entre ces extrêmes mortifères
Elle s'obstine, lutte, évolue, prolifère.
Conciliant deux contraires : lignée-mutation
Elle montre une inconcevable adaptation.
Certains y décèlent une empreinte divine,
D'aucuns proposent une autre explication : « Darwin ».
Frêle, elle défie l'inéluctable entropie,
Et – peut-on user du terme « téléonomie » ? –
Ultime sacrilège : elle produit cette engeance,
Cette obscène lueur nommée intelligence !

Je suis celui qui nie, anéantit l'espoir,
Qui souffle la bougie tremblotant dans le noir.
Je ne tolère pas la vie : je la condamne.
Je suis allergique à la lumière de l'âme.
Mon objectif : éradiquer l'intelligence
Et la vie qui l'engendre, avec intransigeance.

J'ai un réel souci : c'est la planète Terre.
Malgré tous mes efforts la vie y prolifère,
Avec ses corollaires, instinct, reproduction,
Qui engendrent bientôt amour et création.
À maintes occasions je suis intervenu
Pour que Terre devienne un lieu aride et nu.
C'est moi qui ai causé les grandes extinctions.
Silurien ? Cambrien ? Dévonien ? mon action !
Au Permien-Trias, le souffle méphitique
Des volcans et le réchauffement climatique ?
C'était moi ! L'apocalyptique météore,
Celui qui termina l'ère des dinosaures ?
C'était moi ! L'extinction de Néandertal,
Cro-Magnon tue son frère en un baiser fatal ?
J'étais l'origine de tous ces maléfices,
Mais ce n'étaient pourtant que simples exercices !

Avec l'humain je veux parachever mon œuvre
En une apothéose, un sommet, un chef-d'œuvre.
Je veux qu'il s'éteigne, définitivement
Tout en intervenant très marginalement.
Ce que j'attends de toi, c'est une découverte :
Faire en sorte qu'il soit l'instrument de sa perte,
Son propre Armageddon, l'ultime cataclysme !

(Thanos)
— La réponse tient en un mot : libéralisme !

Seigneur, je vous offre l'ultime martingale,
L'anéantissement, la solution finale,
Fin inéluctable de la race des hommes,
Surpassant génocide, holocauste et pogrom.
Depuis déjà longtemps les hommes font la guerre,
Pour une femme, un dieu, pour un lopin de terre.
Les guerres pour un dieu furent, c'est vrai, sanglantes,
Mais la moisson de morts fut très insuffisante.
Après le Moyen Âge et la guerre de Cent Ans,
Les Indiens d'Amérique, esclavage d'enfants.
Inéluctablement l'homme accroît son pouvoir
De destruction. C'est son karma, c'est son savoir.
Les guerres mondiales sont une apothéose.
Mais aller au-delà est possible. Oui, j'ose,
Sans la moindre hésitation, vous le confirmer.
Et, avec moindre effort, nous pouvons surpasser
Dans le nombre de morts Staline ou bien Hitler,
Ou l'explosion de cent centrales nucléaires.

(Arishem)
— Mon excellent Thanos, tu m'intéresses bien.
Mais sois plus explicite. Que faire ?

(Thanos)
ggggggggghhhhhhhhhhddddd— Presque rien !
Du genre humain bientôt il restera des cendres.
Il y a peu à faire : il nous suffit d'attendre.
Plus besoin de volcans pour le réchauffement
Climatique. L'homme s'en charge, activement.

Acte 2 : Ce que font les hommes

Dans sa soif effrénée d'une infinie jouissance,
Ce credo insensé d'éternelle croissance ;
Allant persuadé que le monde fut créé
Pour lui, et qu'il peut, sans limite, en user,
Il a pollué l'air, infecté les rivières,
Enfoui pour cent mille ans des déchets nucléaires.
Pour brûler la forêt faire l'huile de palme
Est plus efficace que lancer du napalm.
Marées noires étendues, océans de plastique,
Les mers moribondes, le bilan carbonique
Atteindra bientôt un seuil, le point critique
Où se déchaîneront les forces climatiques.
Le permafrost fond, le pôle perd ses glaces,
Avec leur albédo. Ainsi se met en place
Un cercle vertueux : les fosses océanes
Ont patiemment stocké l'hydrate de méthane
Qui approche du point de sublimation.
Nous y serons bientôt par leurs exactions.
Le Permien-Trias ? Une calembredaine !
La fin de l'ère humaine sera plus soudaine.
La planète Terre de cette race ingrate
Pour des millions d'années portera les stigmates.
Reverra-t-on jamais espèce aussi stupide,
Touchant la perfection dans son goût du suicide ?

Le flot qui les entraîne inexorablement ?
L'action collective d'un fol aveuglement.
La consommation du peuple est l'opium,
Une drogue exploitée par les consortiums
Pour toujours stimuler l'infidèle croissance
Qui mènera leur monde à l'ultime échéance.
Donnant à la piétaille l'illusion du meilleur,
À coups de médias, propagande, annonceurs,
Consommation accrue de superflu utile
– Pour mieux exister, accéder au futile –
Avec son corollaire, sacro-saint emploi,
Ceux qui tiennent les rênes ont réussi l'exploit
De faire gober aux peuples ce qu'ils voulaient qu'ils croient,
Chaque consommateur devenant une proie.
Pour mieux les opprimer en y mettant des gants
Ils ont élaboré de merveilleux slogans :

(Le Chœur, citant des incantations en vogue sur la Terre)
« Concurrence libre, loyale et non faussée.
C'est la main invisible et les lois du marché.
Il n'y a pas de plan B, There's no alternative. »

(Thanos)
— Ces mots sont des armes de destruction massive.
Ne croiriez-vous pas entendre un catéchisme ?
Mieux qu'une religion c'est le libéralisme.
Baal, Quetzalcóatl, Apollon, Toutatis,
Ont reçu en leur temps l'humain en sacrifice.
Avec ce nouveau dieu on atteint d'autres cimes,
C'est en millions d'humains qu'on compte ses victimes.

La main du marché tient l'invisible poignard
Et le sang des victimes devient des dollars.
Des millions d'hectares de terre défoliés,
Populations chassées, indigènes spoliés,
Pour construire des routes qui ne mènent nulle part,
Modernisation qui augmente les parts
Des multinationales et de leurs actionnaires.
Un retraité vertueux devient un tortionnaire
Quand son fonds de pension congédie des confrères
Dont le seul tort était de vouloir un salaire
Décent pour subsister.

(Le Chœur, chantant sur le ton de la litanie)
« Il faudra qu'on s'y fasse,
L'avenir n'appartient pas à l'informe masse.
Le monde est mis en branle par quelques intrépides
Qui tiennent le sommet de cette pyramide
Et leurs bienfaits ruissellent par ordre de mérite.
Toi qui es tout en bas, ton sort, tu le mérites. »

(Thanos)
— Telles billevesées devraient prêter à rire,
Beaucoup y croient pourtant, résignés et sans ire.

Portant au pinacle l'individualisme
Ce discours avilit toute forme d'altruisme,
De solidarité, de commisération,
Excusant, in fine, toutes les exactions.
Dans une économie édifiée sur l'usure
Le créancier est roi, hors de toute mesure.
D'une main il octroie et de l'autre il reprend.
Non sans prendre au passage de fiers émoluments.
La Grèce est à genoux. Elle supplie : « Moins de dette ! »
L'Allemagne, magnanime, marche sur sa tête ;
Sous le pieux prétexte de gérer ses dépenses,
Impose un plan vampire lui suçant sa substance.
Banques cannibales côtoyant fonds vautours.
Chacun, en s'affublant de ses plus beaux atours
Fait la danse du ventre pour capter l'argent
De ces milliards de gouttes, de milliards de gens,
Dont la somme est ce tout qu'on nomme « Humanité ».
Dès lors, trop grands pour choir, en toute impunité,
Ils jouent, au casino, des sommes colossales,
Rêvant de fantasmagoriques martingales :
Pyramides Ponzi, subprimes, effets levier,
Traders omnipotents jouant sur leur clavier
Le destin d'un pays, le cours des céréales
Amplifiant la famine au Togo, au Népal.
Et ce… légalement, voilà l'apothéose !
Dérégulation ! C'est là toute la cause,
C'est le libéralisme, utopie ubuesque !
Banques dinosaures ou fonds gargantuesques,
En possédant les fonds de millions d'épargnants
Ont l'assurance d'être toujours les gagnants.
Lorsque la bourse monte l'actionnaire encaisse.
Lorsque la crise arrive l'État comble les caisses.

C'est cet état de fait qui causera leur perte.
L'essaim humanité est une masse inerte,
Qui lorsqu'elle est lancée poursuit sa trajectoire.
Le plus grand nombre pousse, en refusant de voir,
Une roue à rochet, qui tourne, horriblement.
Et le climat s'emballe, inexorablement.
Beaucoup, qui peuvent agir, n'ont aucun intérêt
À changer un modèle qui les voit prospérer.
Politicien véreux ; scientifique ébaubi,
Par les dotations que versent les lobbies ;
Doux écologiste, luttant a minima,
En voulant concilier capital et climat ;
Média sous contrôle, maté par tel cartel,
Et réduit à un rôle : apaiser le cheptel ;
Milliardaire vieilli anxieux de rédemption,
Qui, en ayant promis une historique action,
Pour préserver ses biens soudain se désengage ;
Tous ces gens tiennent un unique langage :
« L'environnement ? Soit, sans porter préjudice
À notre économie, ce si bel édifice. »
Que peut bien importer que leur monde décline.
La balance toujours vers le profit s'incline.

Pour que rien ne change, que tout soit comme avant,
La stratégie du choc et la fuite en avant.
Pour concilier climat-modèle économique,
Il suffit de trouver des solutions pratiques.

(Le Chœur, avec conviction et emphase)
« Dans un défi technologique et sans pareil
Renvoyons dans le ciel les rayons du soleil !
Gorgeons l'atmosphère de dioxyde de soufre !
Du moment que personne en Occident ne souffre,
Qu'importent les effets duaux et chaotiques,
Comme la sécheresse s'accroissant en Afrique !
Les leçons du Laki, du Katmai, et du Pinatubo ?
Il faut les ignorer car ce projet est beau.
Non content de parer, à court terme, au danger
Il permettra, c'est sûr, à certains d'engranger
De somptueux bénéfices, juste rétribution
Pour services rendus à toutes les nations.
De fait, s'il y a des effets collatéraux,
On peut s'accommoder des problèmes moraux.
Et, en définitive, que demander de plus :
Protéger le climat en honorant Malthus ! »

(Thanos)
— Cette capacité à s'aveugler eux-mêmes
Est au-delà de tout et mérite un poème.

Quand des illuminés contrôlent les légions
Ce qui fut une secte devient religion.
Dans la très longue liste des aggiornamentos
Il y a l'important protocole de Kyoto.
Il y a de CO2 de graves émissions ?
Le marché réalise une transmutation !

(Le Chœur, sur un ton impératif)
« Arbre, tu n'es plus arbre, mais puits à carbone !
Puisque le CO2 se spécule à la tonne,
Tu deviens trop précieux pour que les autochtones
Puissent même approcher. Et puis ceux-ci détonnent
Dans leurs propres forêts, bois surévalués,
Étant un alibi, un droit à polluer. »


(Thanos)
— Ainsi le salvateur « projet compensation »
Guérit la planète par l'expropriation.
Le long du fleuve Aguán situé au Honduras,
Et en maints autres lieux, les paysans qu'on chasse
De cette aberration sont les muets témoins,
Puisque l'on exproprie ceux qui polluent le moins.
Ainsi, quand prolifèrent tornades, typhons,
On atteint un sommet tout en touchant le fond.

Ah, monseigneur, je ris, c'est trop croquignolesque !
Cela m'amuse tant que je souhaiterais presque
Que nous intervenions pour qu'ils aillent moins vite
Vers l'annihilation où ils se précipitent.

Je ne vois pas comment ils pourraient s'en sortir
En effet. Par quel biais ? Et savez-vous le pire ?
Si soudain les États voulaient la marche arrière,
Leurs traités commerciaux défendraient de le faire !
ALENA, A.M.I, TAFTA et O.M.C.,
Slogans ésotériques pour avis de décès
De la démocratie ; bienséants attentats,
Accords bilatéraux, spoliation des États.
Un juge américain fait trembler l'Argentine
Et il ne fait pas bon contrarier la Chine.

(Le Chœur, docte et péremptoire)
« Vous voulez du soleil convertir les photons
En une énergie propre ? Soit, d'abord votons !
Pour que vous produisiez vos photovoltaïques
Il vous faudra d'abord l'accord de l'Amérique,
De l'Inde et de Shanghai, des Kurdes, des Berbères,
Avec une O.M.C. veillant tel un Cerbère.

En jardinant chez vous une production
De poireaux vous perpétrez trois exactions :
Vous n'avez plus le droit d'utiliser des graines
Naturelles gratis – brevet sur le vivant ;
Vous faites concurrence aux pays cultivant
À moindres frais, forts d'une armée d'esclaves ;
Enfin, par l'autarcie vous créez une enclave :
Réduisant, de poireaux, la consommation,
Vous brimez la demande et la production.
Certes, vous réduisez l'empreinte écologique,
Mais vous diminuez la force logistique
Des magasins, transports, industrie pétrolière,
De la publicité-marketing la filière,
Autant d'entreprises vivant sur ce commerce,
Et sur leurs épaules votre forfait s'exerce,
Ainsi, terroriste, vous détruisez l'emploi !
Face à telles menaces, onc l'O.M.C. ne ploie. »

(Thanos)
— C'est un fait monseigneur, voilà où nous en sommes,
Même si c'est inouï, voilà ce qu'a fait l'homme.
Autour du cou il s'est attaché une pierre
Et impavide il va se jeter dans la mer !


 
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   Mauron   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime votre texte entre beaucoup et passionnément. Je n'ai pas mis "passionnément" parce qu'on ne peut pas aimer avec passion un texte aussi drôle et terrible à la fois. Mais je vous dis "bravo"! J'ai pris un grand plaisir à le lire, j'ai souri à de multiples endroits, alors qu'il faudrait en frémir. Je pense à Frédéric Lordon et à sa pièce en alexandrins: "D'un retournement l'autre". L'extrait est trop long pour que j'aille pointer tous les vers faux, mais le problème n'est pas là. De problème, d'ailleurs, il n'y en a pas, c'est excellent! Toute cette tradition si controversée de la poésie philosophique ou dramatique, et que Voltaire a illustré (je pense au "Poème sur le désastre de Lisbonne" ou encore au "Mondain"), mais aussi Raymond Queneau (avec "Chêne et Chien" ou "Le chant du Styrène") vous vous situez là-dedans, et avec une certaine force et de l'originalité. Faire parler en vers pseudo classiques Arishem et Thanos (en vers de mirliton, en fait), deux machines meurtrières qui regardent les hommes se suicider avec joie, cela me semble tout à fait réjouissant et propre à donner "la distance" qui convient au propos dont vous traitez (entre autre, j'adore que vous fassiez rimer "OMC" avec "décès", j'aime aussi beaucoup diérèses et synérèses donnant aux mots, soudain, un poids burlesque ou incongru. Un seul exemple: "Arbre, tu n'es plus arbre, mais puits à carbone" la diérèse sur "puits", nécessaire pour que le vers soit de 12 syllabes, est tout à fait réussie, donnant à ce mots "puits" toute l'arrogance technocratique de ceux qui "parlent technique"). Humour froid, ironie glacée, mais exprimant fort bien la colère et démontant bien les principaux mécanismes de l'aliénation humaine. Une belle poésie satirique (et pour la colère, je pense aussi aux Tragiques d'Agrippa d'Aubigné, même si vous en êtes très loin)...

Une proposition: comme Queneau, vous pourriez transformer une maladresse en jeu délicieux sur les sons et les sens. Ainsi, votre vers mal fichu: "Doux écologistes, luttant à minima"... Il suffirait d'écrire: "Doux écologisteux luttant a minima" pour que cela devienne très comique (le nom "écologiste" étant de facto moqué ici, grâce à l'orthographe) et que cela rende de facto et en même temps le vers parfaitement classique.

   Anonyme   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour GilbertGossyen... Rebuté dans un premier temps par la longueur de ce poème, je suis allé au bout et ne le regrette pas...
Vous avez du souffle ! Pour ce qui est de la construction, voulue en alexandrins, un certain nombre de ces derniers ne respectent pas les "règles" inhérentes à ce type de vers et pourraient être repris sans grande difficulté afin de faciliter la lecture.... Mais soit, nous ne sommes pas en classique !
L'intérêt de votre texte réside bien entendu dans le fond et là je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Vous avez une manière bien à vous de répertorier les travers de l'humain, travers que je ne peux que confirmer et qu'une touche d'humour saupoudre d'ici de là avec bonheur... Certains passages sont plus vrais que vrais :

« Vous voulez du soleil convertir les photons
En une énergie propre ? Soit, d'abord votons !
Pour que vous produisiez vos photovoltaïques
Il vous faudra d'abord l'accord de l'Amérique,
De l'Inde et de Shanghai, des Kurdes, des Berbères,
Avec une O.M.C. veillant tel un Cerbère.

Et oui, nous en sommes là, ne nous voilons pas la face !
Je ne vais pas faire ici l'autopsie de cet excellent texte mais m'en vais de ce pas en faire un tirage...

Un grand bravo pour ce travail de Titan qui se lit avec plaisir d'un bout à l'autre ! J'attends la suite avec impatience...

Edit... Tirage effectué, six pages tout de même !

   Vincendix   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’avais visionné ce texxxxxxxxte en EL, le survolant et me promettant d’y revenir, mais c’était trop tard il n’était plus dans le bleu du purgatoire mais dans le grisé du couloir menant au paradis ou à l'enfer, donc inaccessible et j’attendais son éventuelle parution pour approfondir ma lecture.

Sans plagier mes illustres collègues ci-dessus, je suis admiratif, quelle patience et quelle application pour mener à bien cet exercice quantitatif et qualificatif.

Le sujet est vaste et récurrent, depuis la nuit des temps, l’homme a surtout pensé à son bien-être sans se soucier de la planète mais les plus grands cataclysmes se sont produits avant son avènement. Peut-être que finalement, dans l’ensemble, la présence humaine est plus favorable que néfaste ?

Le réchauffement climatique actuel est un phénomène naturel avant tout mais c’est vrai que certaines pratiques humaines contribuent à l’accélérer, à l’amplifier et il serait temps de moduler les causes aggravantes.

Quand les « patrons » de notre terre consacreront leurs efforts aux problèmes climatiques au lieu de dépenser des fortunes en armement, les risques de catastrophes seront moindres. J’espère qu’Arishem et Thanos vont subir un échec, que les décisions prises pas la COP21 parviendront à limiter leurs funestes actions.

Peut-être que les trois prochains actes d’Armageddon seront moins cauchemardesques et qu'en définitive ce sont les deux malfaisants qui vont se passer la corde au cou!

   Anonyme   
26/11/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belle performance certes. Je suis en accord avec le fond, mais pourquoi ce prologue inutilement complexe? L'homme ne porte-t-il pas en lui sa propre perte, il suffit d'observer sa longue chute inexorable. La forme me laisse plus perplexe: l'alexandrin aurait pu servir l'épique ou s'en railler, mais ce n'est pas vraiment le cas. Vous auriez pu jouer de la dérision ou de la grandiloquence, bref choisir plus clairement une tonalité, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier quelques belles périodes.

   Anonyme   
4/12/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le poème est long et un peu répétitif mais je pinaille, car le tout est vertigineusement bien amené. Le propos est juste, la vision des choses emprunte d'une note indéniable d'inéluctabilité qui laisse pantois.

Au final, il ne restera peut-être plus que les robots pour nettoyer ce que l'homme aura laissé...

Wall-E


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