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Poésie contemporaine
jeanphi : Les dormeurs [concours]
 Publié le 06/10/23  -  8 commentaires  -  1372 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur

1, 2, 3, ne vous endormez pas.


Les dormeurs [concours]



Ce texte est une participation au concours n°34 : De l'un à l'autre
(informations sur ce concours).





C'était l'heure où la nuit est vortex des songes.
La matière est lointaine aux consciences qui chutent,
ainsi, à mille lieues, nos rêves passaient l'éponge,
molletonnés dans le règne des chats qui crapahutent.

Le treillis des étoiles emprisonnait nos âmes,
et nos carcasses nues accompagnaient nos lits,
en d'inconscientes masses, le fuseau, le pays,
n'étaient plus qu'esprits sourds et patence vespérale.

C'est alors qu'au sommet de ces podiums de grâce,
les rêveurs évanouis se retrouvèrent en chœur.
Tant ayant convergés de l'Oural, du Caucase,
d'Aquitaine, de Bavière…, qu'ils gentrifiaient l'ailleurs.

Ce rêve collectif était devenu leur tombe.
Les rejoignirent tout être sombrant dans le sommeil.
L'humanité grouillait dans les limbes vermeils
comme une boule à neige dans de sottes catacombes.

Phantasmes et cauchemars devinrent les optiques
qui, pour seule saison, nous renvoyaient ses ondes.
Et les chats enroulés sur nos lits domestiques
ronronnent et pressentent des ailes vagabondes.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Eki   
29/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Au fil de mes lectures sur ce site, je constate que je n'aime pas vraiment les vers trop longs.
Souvent, ils perdent en route un peu d'essence poétique...

Mais je ne veux pas m'arrêter qu'à cela...pour découvrir de nouveaux textes.

Le titre me convenait et j'ai poussé la porte.

Poème publié dans "Poésie libre"...pourquoi ne pas avoir fractionné les vers de ce texte ?

Hermétisme, paradoxe, la lecture n'a pas été fluide pour moi.

Des rêves molletonnés dans le règne des chats qui crapahutent ?
Je cherche l'image...

Pourquoi ne pas faire plus simple ?

en d'inconscientes masses, le fuseau, le pays,
N'étaient plus qu'esprits sourds et patence vespérale.
Je vois bien que vous avez fait un effort sur le vocabulaire, le vôtre doit être riche pour placer un terme médical dans cette strophe "patence".

J'ai appris ce qu'était la définition de "gentrifier". Merci !

Vous dépeignez la noirceur et ensuite je lis "les podiums de grâce"...C'est tout de même le contraire là.
"Un rêve collectif devenu tombe"...?

Ce "tant ayant" ...est un peu lourd, je trouve.

L'humanité grouillait dans les limbes vermeilles :
Comme une boule à neige dans de sottes catacombes.
Alors, là, rien ne me parle...une boule à neige dans des catacombes ?

Phantasmes et cauchemars devinrent les optiques (cauchemars)
qui, pour seule saison, nous renvoyaient ses ondes.
Et les chats enroulés sur nos lits domestiques
ronronnent et pressentent des ailes vagabondes.

Les ondes de qui, de quoi ?

"Les chats enroulés, ronronnent et pressentent des ailes vagabondes"...
Ah, non, ce n'est pas cohérent...les chats devraient être à l'affût s'ils pressentent "des ailes vagabondes". Ils seraient donc en position aplatie avec des mouvements furtifs...en mode chasseur !

On peut tout imaginer en poésie....sauf l'inimaginable peut-être.

Je vous ai donné mon ressenti, n'y voyez pas une manière méprisante d'analyser ainsi votre texte.
Je pense tout de même qu'il faut de la cohérence en écriture, un peu tout de même...sans frustrer le lecteur.

Vous avez une belle plume, ce texte mériterait un second travail.
C'est dans les choses simples que la beauté se révèle.

Je reviendrai vous lire.

   Lebarde   
20/9/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Un texte un peu « pompeux «  et abscons, tant dans le sujet que dans l’expression dont J’ai du mal à suivre le fil rouge et à comprendre l’objectif et la motivation. Et l’exergue ne m’éclaire guère…

J’y vois pourtant quelques belles images qui ne manquent pas de poésie : »le treillis des étoiles emprisonnait nos âmes »( assez parlant) et peut-être quelques que autres? mais combien d’autres me laissent perplexe en me faisant regretter mon ignardise et mon inculture.

Alors je resterai dans ce que je me crois capable de juger:
- les contraintes du concours sont respectées,
- les dodécasyllabes assez inhabituels en libre et bien suivis sur l’ensemble du poème, donnent un rythme intéressant,
- quelle bonne raison justifie l’utilisation aléatoire des majuscules en tête de vers? Volonté ou inattention de l’auteur(e) que je perçois moi, plutôt comme un manque de rigueur dans l’écriture.

Un ressenti mitigé de ma part, donc…

Bonne chance pour la suite.

   Donaldo75   
23/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai trouvé ce poème bien composé ; les vers s’enchainent bien et ce dès le premier quatrain. Il ne cause pas, ne glose pas mais déroule du sens sans raconter pour autant. Si je devais chipoter, je dirais que la catégorie proposée – la poésie libre – ne ressemble pas à ce que j’ai lu, un poème en contemporain avec des rimes et de la métrique. La contrainte du concours est bien respectée et ne pèse pas des tonnes dans la poésie ; les deux bouts de phrase de débit et de fin s’insèrent bien dans l’ensemble sans le phagocyter. Il y a de l’emphase dans ce tableau parfois surchargé – et c’est tant mieux dans le cas présent car cela enrichit l’ensemble – et tonal.

   fanny   
6/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je suis assez mitigée sur ce poème qui néanmoins nous propose un beau voyage collectif et aérien.
L'idée est belle, séduisante et plutôt bien exprimée dans les trois premières strophes, après ça se gate un peu : tombes/sombrant/grouillant/catacombes/phantasmes/cauchemards me gâchent un peu l'ambiance des limbes vermeilles que j'aurais vues plus gaies une fois que l'esprit s'est échappé de ce corps-conscience matériel dont le poids s'exprime dans les deux premières strophes

"Ses ondes" ? Celles du rêve collectif de l'humanité ?
Je peine à suivre une idée de départ intéressante et romanesque qui mériterait d'être retravaillée dans la forme (vous auriez eu intérêt à rester en alexandrins tout le poème) comme dans le fond, cet "haut-delà" des rêveurs ne me semble pas très différent de ce qu'ils vivent éveillés , j'aurais aimé un sens, un but commun, ou que cette dimension soit source d'inspirations nouvelles.

Le thème reste cependant très intéressant et ce poème, qui donne de jolis vers à lire, a vraiment matière à être retravaillé.

   papipoete   
6/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
bonjour concurrent
1,2,3 ne vous endormez pas ! cela ne risque pas d'arriver, tant mon esprit monte en surchauffe !
J'essaie de prendre le train qui me guidera sur les rails de votre imagination ; ces dormeurs me semblent avoir le sommeil compliqué, et les mots savants que votre plume aligne me plongent dans une toile fort abstraite.
NB votre texte dut demander bien des insomnies, et je suis devant vos lignes muet.

   Marite   
6/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Amatrice de science-fiction ce poème a déroulé dans mon imagination un espace étrange où se retrouveraient tous les humains de la planète sombrant dans un sommeil qu'ils sembleraient d'ailleurs ne pas pouvoir quitter pour revenir au réel. Nouveau monde auquel ils s'adaptent sans réaliser qu'ils s'y trouvent emprisonnés.
L'image "des chats qui crapahutent" a été difficile à comprendre surtout avec celle donnée dans les deux derniers vers :
" Et les chats enroulés sur nos lits domestiques
ronronnent et pressentent des ailes vagabondes."

   Jemabi   
6/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voilà un poème qui frappe par la richesse de son vocabulaire poétique et la force des images qu'il déploie. La première strophe, puissante, nous fait d'emblée entrer dans le monde de la nuit et du sommeil. Par la suite apparaît ldée du sommeil collectif puis du rêve collectif, idée que je trouve excellente, avec ses nombreuses images tout aussi fortes. L'ambiance générale décrit une humanité désorientée et au bord de l'abîme, où seuls les chats restent stoïques, apaisés parce qu'indifférents au monde qui les entoure.

   Cyrill   
6/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Un poème plutôt baroque dans le style, j’apprécie le vocabulaire souvent très pertinent.
On se trouve emporté dans une nuit qui semble être celle de l’humanité, réduite à des masses inconscientes. J’y ai trouvé une dimension quasi géopolitique avec ces rêveurs envahissants qui « gentrifiaient l’ailleurs ».
"Vieux mâle de Krivoï" ou "Loup gris des Carpates" , croit-on entendre chanter Reggiani ( Les loups sont entrés dans Paris ) dans ce passage :
« Tant ayant convergé de l’Oural, du Caucase,
d’Aquitaine, de Bavière... ».
Et c’est me semble-t-il l’ensemble du poème qui s’y réfère.
Les chats traversent le tumulte avec leur placidité toute féline, prenant leurs aises semble-t-il, tout le reste étant emporté dans ce vortex noir qui semble être celui de l’inconscience et de la cécité.
Si j’ai trouvé de bien beaux passages dans ce poème, et si l’intention me paraît tout à fait séduisante et ambitieuse, le lecteur que je suis est un peu trop chahuté par le rythme, des tournures et des images quelquefois capillotractés.


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