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Poésie néo-classique
Jemabi : Espérance de vide
 Publié le 10/05/24  -  7 commentaires  -  799 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur


Espérance de vide



En proie à la passion, désireux de mystère,
Mon esprit s'est usé jusqu'à perdre raison
Pour un mirage éclair à l'attrait délétère,
Un rêve de bonheur à défaut d'horizon.

Tant de fois j'ai cru voir dans des yeux la lumière,
Respiré cet excès avec ravissement,
Ce n'était que l'effet d’une funeste œillère,
Ruse de diablotin, pur éblouissement.

Tant de fois j'ai vécu d'illusions à revendre,
Soutenu des complots à charge dans mon dos.
Il m’a fallu revers et dégoûts pour comprendre
Que le pire parfois s'habille de cadeaux.

Je rends aux bons vivants leur visage à vacarme,
Plus rien à découvrir dans ce piètre navet,
Pas de dernier baiser ni de sournoise larme
Faussement déposés auprès de mon chevet.


 
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   Lebarde   
20/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
"Espérance de vide",
Le titre prête à confusion, j'aurais tellement mieux compris et aimé "Espérance de VIE"...

"Un rêve de bonheur à défaut d'horizon", qui pourrait et c'est heureux se réaliser, mais l'auteur(e) tout en désillusions, ne fait rien pour vouloir y croire...quelle tristesse, morosité et résignation contenues dans cette "Espérance de vide".

Le ton est mélancolique et désabusé, mais tellement poétique.

Un beau travail d'écriture que j'apprécie parce que c'est beau et plaisant à lire par un jour de bourdon.

Sur le forme classique, elle coule de source avec maitrise et métier.
Certains trouveront peut être à redire, mais ils auraient tort, a propos de deux diérèses possibles qui rendraient les vers concernés bancals.
Mais non.

Merci pour ce partage.

En EL

Lebarde

   Geigei   
27/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
3 diérèses avec "passion", "illusions" et "piètre".
"œillère" employé pour "œillade", semble-t-il.

Dans un poème classique, il est recommandé d'éviter de faire rimer des mots de la même classe grammaticale (je l'oublie moi-même souvent, par facilité). Ainsi, "ravissement" et "éblouissement" auraient pu être contournés. De même, "revendre et comprendre".

La démarche m'a séduit. L'écriture est fluide, musicale.
Le sujet de la déception permanente est un peu plombant mais assez bien traité.
La métaphore finale qui donne la vie du "je" de ce texte comme un navet sans baiser final m'a bien plu.

Geigei en EL

   Polza   
27/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Avant de commenter, je commence par une petite interrogation personnelle.
Je ne suis pas expert pour différencier poésie classique et poésie néo-classique, mais je me pose la question : est-il possible de choisir entre la diérèse et la synérèse en classique ?

Si oui, pas de soucis, si non, passion ne passe pas et votre poème est à classer en néo. Rien de dramatique en ce qui me concerne ! À voir avec des spécialistes du traité de Sorgel pour illusion également. Ayant pour ma part eu un doute, j’ai vérifié. Illusion serait de quatre syllabes en vers, c’est ainsi qu’il est utilisé dans quelques poèmes que j’ai lus.

Pour le reste, pas de soucis, il me semble, le rythme, les rimes, les césures, etc.
Nous sommes bel et bien en classique de ce point de vue là.
J’essaye de plus en plus à faire attention sur ce point de poésie classique ou néo-classique qui consiste à varier les champs lexicaux des rimes. J’avoue que je ne savais pas qu’il fallait faire attention à cela. Je remercie les membres d’Oniris qui m’ont permis de découvrir cette règle.

Je n’y arrive pas toujours et parfois, têtu que je suis, je passe outre la règle.
Tout cela pour dire que vos rimes ne comportent presque que des noms communs et un adjectif si j’ai bien compté.

Ces quelques précisions évoquées, je vais pouvoir à présent m’attaquer au reste de votre poème.

C’est ce péché capital qu’est la colère qui m’est venu à l’esprit à la fin de ma lecture.
Le (la) protagoniste de cette histoire l’est assurément. Une colère teintée d’amertume et de regrets je dirais.

Le premier quatrain pose les bases du poème fort élégamment, je l’ai hautement apprécié. Idem pour le deuxième qui va dans la continuité du premier.

Le troisième commençait dans le même registre que les deux premiers, mais je dois avouer que j’ai moyennement apprécié : « Que le pire parfois s'habille de cadeaux. »
Je pense qu’il y avait mieux à faire dans ce vers, ce n’est que subjectif bien évidemment !

« Je rends aux bons vivants leur visage à vacarme, » il n’était pas possible d’écrire leurs visages, cela aurait fait 13 syllabes, cela m’a un peu gêné, mais après vérification, cela semble possible : « L’Académie française nous précise que l’usage hésite encore entre le singulier et le pluriel «lorsqu'un nom désigne une réalité dont plusieurs «possesseurs» possèdent chacun un exemplaire». »

« Plus rien à découvrir dans ce piètre navet, » je n’ai pas trop aimé « ce piètre navet », je trouve que cela détonne avec le reste du poème.

À part ces quelques petites remarques, je trouve que votre poème ne manque pas de style, j’ai bien aimé l’ensemble, juste quelques petits détails à revoir pour ma part.

Polza en EL

   Donaldo75   
28/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème du fait de sa tonalité ; pour ce qui est de la forme, dans le choix elle tient la route et ce n’est pas ce qui a le plus retenu mon attention. C’est l’exposition du thème qui emporte les suffrages de mes neurones de lecteur, avec un ton qui ne vire pas à l’excès ou au pathétique alors que souvent cet écueil fait plonger le poème. Je ne suis pourtant pas un fan de ce thème et pas plus des poèmes centrés sur l’auteur mai ici je n’ai pas ressenti l’impression de lire une auto-analyse mais vraiment la personnalisation d’un thème intelligemment traité. Et ça, ce n’est pas facile à réaliser.

Bravo !

   Provencao   
10/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Jemabi,

"Tant de fois j'ai vécu d'illusions à revendre,
Soutenu des complots à charge dans mon dos.
Il m’a fallu revers et dégoûts pour comprendre
Que le pire parfois s'habille de cadeaux"

J'ai bien aimé ce quatrain où j'y ai lu et compris me semble-t-il une libération pensée des chimères, des rêves et de l'utopie en terme d'illusions de l'émotivité, et du sentiment.

Mais loin de m'opposer à l’adaptation créatrice, la bienveillance à la symbolique des images permet de renchérir l’illusion.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
10/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Jemabi
à chaque fois, j'y ai cru ; j'ai construit des châteaux en Espagne, quand ton regard a rencontré le miens, me berçant de merveilleuses illusions mais... il me fallut déchanter encore et encore ; alors j'en viens à envier le " bon-vivant ", qui ne s'attache pas, profite de sa liberté, à nulle âme ne se lie.
NB je fus celui-ci, jusqu'à votre dernière strophe ; en effet, malgré les revers jamais je ne désespérai... plus de 1200 jours sans autre compagne que ma fille, dont j'obtins de haute lutte, la garde alternée !
Votre poème est pourtant compréhensible, quand plus rien ne nous sourit que " le pire parfois s'habille de cadeaux "
Nous connûmes ma mie et moi, des orages, des grains effrayants, mais nous tînmes bon.
la première strophe a ma préférence.
vous avez opté pour la lecture en synérèse ( pa/si/on ) qui vous interdit la forme classique

   AMitizix   
11/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé votre poème.

Pour commencer, les vers sont agréables à la lecture, musicaux et bien rythmés ; ils m’ont emporté sans problème.

Dans un premier temps, j’ai trouvé que le poème était un peu obscur, même si, à la relecture, tout est parfaitement clair. Un point de détail : peut-être, pour améliorer la compréhension, pourrait-on modifier la ponctuation de la première strophe (ma préférée d’ailleurs, je la trouve charmante !), pour le vers 3 : si “éclair à l’attrait délétère” est bien une apposition à “mirage”, une virgule après ce mot rendrait cela évident dès la première lecture, et permettrait au lecteur d’ “entendre” le vers correctement du premier coup (puisque si l’on “prononce” une forte césure à l’hémistiche, le vers perd de son sens) – sinon, j’aime bien ce vers, avec l’allitération en “èr” qui marque bien le danger.

J’aime bien les deux premières strophes et la dernière, musicales et ayant chacune un charme différent, les deux premières plus classiques, et la dernière un peu plus provocatrice, avec l’image du “navet”. En revanche, la troisième me semble un peu plus faible, dans le choix des images que je trouve moins évocatrices, moins poétiques aussi que celles des autres strophes. Ce troisième quatrain est celui qui m’a semblé le moins clair à la première lecture, notamment avec les vers 10 et 12.

Finalement, je trouve que le ton du poème est agréable, assez percutant, et, pour les trois derniers vers, assez touchant, dans leur amertume.

Merci !


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